alfonso aufdereggen y la fundacion de los redentoristas en buga ...

A. Aufdereggen y la fundación de los redentoristas en Buga, Colombia 269
heure 1/z du soir, il n'était pas encore pret: je vis bien que si je
l'attendais je n'arriverais meme pas pour díre la messe le dímanche.
Jeme décídaí done a partir seul.
Vraiment le voyage fut bien solitaire. Je ne rencontrai presque
pas une ame dans la montagne. A cause des circonstances il n'y
avait plus de voyageurs. Je passai la premiere nuit dans un tambo.
Le second jour, j'étais parti avec la ferme résolutíon d'atteindre le
dernier tambo de la montagne. De la j'arríverais facílement a
Cuenca le jour suívant.
Voila que vers le soír mon cheval se fatigue et ne veut plus
avancer. Ni éperons, ni fouet ríen n'y fait. A la fin la pauvre bete se
couche. J'étais au pied d'une des plus hautes pointes de cette cordillere.
Je pensais m' en retourner a pied jusqu'a un tambo que j'avais
passé peu de temps auparavant et dont la propríétaire nous est
parfaítement connue, quand je vois venir un indíen avec quelques
betes et quí s'en allait vers Naranjal. -Pere, me dít-íl, le mieux ce
sera de passer la nuit dans une des grottes voisines!. En effet c'était
le mieux.
Avant de me coucher je crus que ce serait bon de prendre des
sardines, que l'huile me réchaufferait un peu: il fait si froid dans
cette partie de la montagne, et puis j'étais mouillé. Jeme couchai;
un vent froid soufflait: une partie du corps étaít glacée, tandis que
l'autre était trempée de sueur. Voila pour comble de bonheur que se
déclaré une bonne indigestíon, et je me vois forcé de sortir pour
vomir mes sardines.
[page 19] J'étaís la a quelques pas de la grotte, la tete couverte
de gros poncho, 246 quand j'entends des pas derriere moi, comme si
quelqu'un marchaít a pieds nus. Ce sera, me dis-je, l'índien qui
aura remarqué que j'étais malade. Tout a coup les pas se rapprochent,
passent a mon coté gauche et l'individu m'apparait, ce n'était
pas l'indien, c'étaít ... frere Loup!!! Si pres de moí que j'aurais pu lui
mettre la main sur le dos: Gredín, luí criai-je, vas-tu t'en aller! Le
loup s'éloígna tranquillement de quelques pas, s'arreta et se mít a
me regarder avec la tranquillité d'une bete sans remords, sans
2 4 6 El poncho es una prenda que cubre el pecho y la espalda, con abertura en el centro
para pasar la cabeza.