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«Necesidad, determinismo y libertad: estudios de filosofía de la naturaleza»<br />

Si nous n’avons pas position a priori d’un tel domaine des formes, nous avons<br />

alors à travers la connaissance scientifique des résumés d’expérience et le problème de<br />

Hume apparaît. Lorsque cependant le philosophe prend le contre-pied d’un certain<br />

platonisme des entités idéales, lorsqu’il considère outrée cette solution et tente de la<br />

réfuter, la réalité de ces agencements réapparaît partout : régularité, insertion<br />

endommagée dans des schémas malgré toutes les difformités et les formes<br />

monstrueuses. Si bien que les objections du type de Hume ne mordent pas sur<br />

l’expérience, c’est comme si quelque chose protestait pour venir nous dire : il y a<br />

cohérence cachée.<br />

Nous sommes situés dans un continuum en devenir et nous avons ou bien le déni<br />

d’une régularité sous-jacente au monde des formes, ou ce rapport d’expériences<br />

collationnées, répétitivement constatées, qui nous donnent des tables nous permettant de<br />

faire une série d’inductions. Nous pouvons en rester là, et poser perpétuellement que<br />

tout cela n’est jamais en prise sur autre chose qu’une invention d’ensemble d’individus<br />

désingularisés de tout autres traits que ce trait considéré. Non seulement donc un<br />

résumé d’expérience, mais l’interdit posé à cette dernière d’aller plus loin, nous retirant<br />

même le droit de dire que le soleil se lèvera demain. Par contre, nous n’avons pas<br />

besoin d’un degré parfait d’adéquation au réel, de valeur probabiliste 1, d’une loi<br />

absolument invariable pour que le travail de la science s’exerce en pratique. Ces<br />

objections trop omnicompréhensives n’empêchent pas le savant de faire son travail. Le<br />

savant peut être impressionné par la prise universelle de certaines lois très simples, il<br />

peut comme Kant considérer que l’objection des empiristes n’est pas valable dans son<br />

ensemble parce que quelque chose permet de penser qu’il existe des jugements<br />

synthétiques a priori. Or un jugement de ce type pose en effet le problème de la<br />

mathématique, mais il faut cependant se souvenir de ce qu’il existe tout autant un<br />

analytique a posteriori. 8<br />

L’approche sceptique semble donner une valeur à nos jugements tendant vers<br />

zéro, mais cela serait problématique puisque alors les succès que nous avons obtenus ne<br />

vaudraient rien parce qu’ils n’ont pas une valeur complète. Cette objection est contrée<br />

par celle, symétriquement inverse, du rationalisme kantien, poppérien, bachelardien qui<br />

nous dit qu’il suffit de regarder pour voir que la vraie connaissance est une négation<br />

perpétuelle de l’expérience selon l’intuition profonde de Bachelard de ce que l’approche<br />

empiriste est contredite en intention par le savant en exercice qui va plus loin qu’elle et<br />

qui tente de l’arçonner, de la faire s’intégrer à un schéma qui est a priori. Ce schéma<br />

mental qu’on peut reconstruire oblige de purifier la donnée expérimentale de ces<br />

impuretés pour finalement donner raison à la raison, au rationnel qui prime sur le réel.<br />

8 Cf. J. HINTIKKA, La philosophie des mathématiques chez Kant, Paris, P.U.F., 1996, chap. 7, p. 135-150.<br />

160 <strong>Eikasia</strong>. Revista de Filosofía, año IV, ext., 27 (agosto 2009). http://www.revistadefilosofia.org

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