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«Necesidad, determinismo y libertad: estudios de filosofía de la naturaleza»<br />

de celle d’intensité. Essentiellement, notre système nerveux met en œuvre une<br />

communication faisant appel à la modulation de fréquence, en particulier à cause de sa<br />

haute résistance à l’erreur, combinée à la modulation d’amplitude, pour « dessiner » en<br />

creux les phénomènes qui ne se laissent pas moduler aussi facilement, et pour évoquer<br />

une réponse rapide et subite encore plus efficacement (par exemple crier plus fort au<br />

lieu de répéter plus souvent).<br />

Imaginons la situation suivante : un mâle détecte une molécule odoriférante d’une<br />

femelle en rut, une chienne, une vache, une guenon, peu importe. Cette molécule est<br />

émise en quantité plus ou moins grande, et elle est perçue par un récepteur olfactif dans<br />

le nez de l’animal. Plus il y en a, plus la réponse est intense. Seulement, ce signal,<br />

comme une onde musicale qui nous parvient et agite les molécules de l’air par l’énergie<br />

mécanique qui frappe le tympan, est envoyé au cerveau sous forme d’un courant<br />

électrique, de mode « tout ou rien », le cerveau n’étant activé qu’en cas de<br />

franchissement d’un seuil et dépassement d’une barrière de potentiel. Le cerveau envoie<br />

au gonadostat et aux gonades le signal destiné à rejoindre les organes « je viens de<br />

recevoir une molécule odoriférante, cela vous concerne ». Le cerveau ne pense rien, ne<br />

connaît rien à la situation au sens de l’activité ou du plaisir sexuel, il relaie simplement<br />

et, comme un mécanisme d’aiguillage, il envoie aux glandes concernées ce message.<br />

Ces glandes répondent en activant en retour une sécrétion d’hormones et en<br />

communiquant par l’envoi de ces hormones dans le sang, d’un système à l’autre de<br />

l’organisme. Elles le feront en pompant de plus en plus d’hormones dans la mesure où<br />

l’excitation devra être maintenue. C’est analogique et quantitatif, et donc la réponse qui<br />

frappe le système olfactif est une réponse de « plus ou moins », ce n’en est pas une de<br />

« tout ou rien » elle-même activant dans le cerveau ce système de réponse qui envoie un<br />

signal indifférent à ce qui a été détecté, soit un simple signal d’activation. Ce qui se<br />

passe à l’intérieur reproduit et réplique ce qui s’est passé à l’extérieur, parce que là aussi<br />

c’est une émission contrôlée de plus ou moins qui est mise en branle et nous trouvons<br />

ainsi à l’intérieur de l’organisme une représentation primitive de ce qui se passe à<br />

l’extérieur.<br />

Lorsque nous parlons de « forme », est-ce exactement la même chose ? Soit une<br />

forme devant nous : un lion, une plante, un poumon, un tissus tel que l’épithélium. Nous<br />

faisons l’hypothèse qu’elle a été obtenue de la même manière qu’une notion sera<br />

retrouvée : par une information transmise. Si nous avons cependant accès au « langage »<br />

des nucléotides et des acides aminés, au codon et à l’anti-codon, nous pourrons tracer<br />

dans un contexte précis que telle instruction reçue, UUG par exemple, donnera l’acide<br />

aminé leucine selon tel appariement pour le codage d’une protéine. C’est tout ce que<br />

l’on peut dire en réalité. Lorsque nous faisons l’opération de décoder, nous passons d’un<br />

niveau physique à un niveau syntaxique, à un niveau sémantique, puis finalement à un<br />

<strong>Eikasia</strong>. Revista de Filosofía, año IV, ext., 27 (agosto 2009). http://www.revistadefilosofia.org 167

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