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Princ;p.ul - Ecologia Mediterranea

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L'examen du diagramme montre que parmi les herbacées les Graminées sont toujours très abondantes,<br />

avec une courbe dont les variations sont peu significatives. Cependant des pourcentages plus<br />

faibles s'observent d'une part à la base du diagramme entre 4,BO et 4,30 m, d'autre part aux alentours<br />

de 3 m sur une brève période correspondant à une forte représentation pollinique de Pin et de Chêne à<br />

feuillage persistant.<br />

Les Cypéracées sont présentes tout au long du diagramme avec des pourcentages très variables<br />

(ne dépassant cependant jamais 20%). On assiste par contre à la ratéfaction progressive des Typha L.,<br />

Sparganium L. abondantes à la base du diagramme. Le maximum des Cypéracées correspond à un minimum<br />

des Typha L. et Sparganium L. .<br />

Les Armoises, comme les Renonc<strong>ul</strong>acées, disparaissent tardivement et brutalement dans les BO<br />

cm superficiels, disparitions compensées par une augmentation de même allure du pourcentage des<br />

Chénopodiacées qui, dans ces niveaux, peut s'élever jusqu'à 30.<br />

L'examen du diagramme montre encore que l'éventail des taxons herbacés recensés est très riche<br />

surtout à la base du diagramme jusqu'à 4,30m où l'on note la présence de Rubiacées, Malvacées,<br />

Liliacées, Statice (Tourn.) L., Lythrum L., Linum (Tourn.) L., tandis que les Chénopodiacées, Composées,<br />

Crucifères, Papilionacées, Ombellifères atteignent un maximum momentané. Plantago (Tourn.) L.<br />

et Ombellifères sont assez fréquents, mais se<strong>ul</strong>es les Composées vont jusqu'à la surface avec des<br />

pourcentages non négligeables. Il faut encore noter une bouffée tout à fait localisée de Gentiana pneumonanthe<br />

L. entre 1,95 et 2,lOm. C'est à ce même niveau, dans cette deuxième partie du diagramme,<br />

que l'on observe le début d'une courbe continue de Céréales (la même observation a été faite pour Olea<br />

(Tourn.) L. et Juglans L.). Si les tétrades d'Ericacées (Erica arborea L. en partic<strong>ul</strong>ier) sont présentes<br />

tout au long du diagramme, celles de Calluna v<strong>ul</strong>garis (L.) H<strong>ul</strong>l font leur apparition en même temps<br />

que le pollen des Céréales et font défaut dans les quatre spectres superficiels.<br />

Au total, l'examen des fluctuations des différents taxons ainsi que l'examen de la courbe APIT<br />

permet de suggérer un découpage en cinq zones allant respectivement de 4,BO m à 4,30 m, de 4,30 ni à<br />

3,50m, de 3,50m à 3,lOm, de 3,10 m à 2,50m, enfin de 2,50m à la surface, avec, dans cette dernière,<br />

une partie inférieure, au-dessous de 1 m environ, marquée par une succession d'événements un peu désordonnés<br />

et une partie superficielle plus monotone.<br />

HISTOIRE DE LA VEGETATION<br />

P) Durant une première période, représentée par la zone 4,BO m - 4,30 m, les herbacées sont<br />

abondantes dans le spectre. D'une part, Lythrum L., Typhacées, Cypéracées, Renonc<strong>ul</strong>acées, Ombellifères<br />

et Graminées forment un noyau de taxons hélophytes comparable à celui que l'on observe actuellement.<br />

D'autre part, les trois éléments qui constituent la végétation climacique actuelle des dunes de<br />

la partie méridionale du delta du Rhône (R. Molinier et G. Talion, 1965), Juniperus phoenicea L., Phil-<br />

, lyrea angustifolia L. et Pistacia lentiscus L. y sont bien représentés, accompagnés d'une grande variété<br />

d'autres herbacées, les pourcentages de pollen des Chénopodiacées faisant penser, eu égard aux<br />

spectres actuels (H. Triat, 196B, pluie pollinique en Crau) à l'existence d'un liseré littoral d'halophytes<br />

distant de quelques kilomètres. L'abondance des pollens de Quercus pubescens et, surtout, des<br />

Chênes à feuillage caduc semble liée à l'existence de groupements indépendants d'une simple ripisylve<br />

et largement répandus sur des surfaces qui, alors éloignées de la mer, n'étaient pas touchées par la<br />

salure du sol. Quant au pollen de Pin d'Alep, il provient du cadre collinéen plus lointain.<br />

20) Dans une deuxième phase de 4,30m à 3,50m dont la base se situe à 5600 BP -T ISO (Ly<br />

364) (1), le Chêne pubescent devient beaucoup plus abondant et atteint son apogée, alors que les représentants<br />

des groupements dunaires se raréfient. L'importance de la représentation des A<strong>ul</strong>nes et<br />

Sa<strong>ul</strong>es évoque une humidité édaphique élevée. Provenant des collines, les fréquences de pollen de Pin<br />

d'Alep oscillent autour de pourcentages toujours stables tandis que le pollen de Q. ilex L. est très<br />

discret.<br />

C'est dans cette zone que le pollen de Noisetier est le plus abondant.<br />

Cette abondance rés<strong>ul</strong>te peut-être d'une implantation relativement discrète de l'espèce dans<br />

des chênaies dont la structure n'a plus d'équivalent actuel et qui permettaient à cette héliophyte de<br />

développer tout son potentiel, très élevé, de production pollinique (H. Triat, 1965).<br />

(1) Nous remercions cordialement M. J. EVIN, Laboratoire de Radiocarbone, Lyon, qui a bien vo<strong>ul</strong>u effectuer ce<br />

datage.

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