Princ;p.ul - Ecologia Mediterranea
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forestier assez bien conservé bien que son épaisseur soit généralement réduite (de 2 à 10 cm}. Les<br />
régénérations sont nombreuses en périphérie des peuplements et dans les clairières qui de toute évidence<br />
se sont développées depuis qu'une protection efficace contre les troupeaux est assurée.<br />
Sur le plan purement floristique, ces diverses forêts offrent quelques partic<strong>ul</strong>arités remarquables.<br />
Le sapin, en effet, domine très largement dans la région de Qammou' a où il forme le plus souvent<br />
des peuplements purs, le cèdre n'apparaissant que dans les zones périphériques et surtout inférieures<br />
des boisements. A Ehden, si le Cèdre domine, le Sapin existe encore çà et là. Les autres peuplements<br />
sont, par contre, des cédraies pures ou associées à d'autres essences subordonnées.<br />
Ces dernières méritent d'ailleurs quelques attentions et sont constituées essentiellement par<br />
des Genévriers ou par des Chênes à feuilles caduques.<br />
Les genévriers sont représentés par trois espèces<br />
- Juniperus foetidissima est assez abondant dans la forêt de Qammou' a où il est surtout localisé dans<br />
les zones dégradées de la forêt.<br />
- Juniperus excelsa occupe les mêmes stations, mais est beaucoup plus répandu et présent dans tous<br />
les peuplements que nous avons visités, en fait, cet arbre est plus à sa place dans les pelouses<br />
écorchées d'altitude ou secondaires à la disparition de la forêt.<br />
- Arceuthos drupacea enfin, est plus strictement sylvatique, mais n'apparaft que rarement dans les<br />
cédraies du Liban.<br />
Les chênes à feuilles caduques font rarement défaut dans les forêts de Sapins et de Cèdres du<br />
Liban, ils arrivent même localement à y jouer un rôle important voire à former des boisements purs<br />
quoique le plus souvent clairsemés comme c'est le cas entre Ain Zhalta et Barouk. Très curieusement<br />
plusieurs espèces apparaissent et s'excluent même le plus souvent, pour des raisons difficiles à préciser.<br />
Quercus cerris var. pseudocerris existe se<strong>ul</strong> semble-t-il dans la forêt de Qammou' a et réapparaft<br />
dans la forêt d'Ehden.<br />
Quercus cedrorum et Quercus libani (un se<strong>ul</strong> exemplaire observé par nous) n'existent que dans<br />
la forêt d'Ehden.<br />
Quercus pinnatifida se rencontre à Ehden, Hadeth-Tannourine et jusqu'à Bcharré.<br />
Quercus brantii ssp. look n'a, par contre, été observé que dans les forêts d'Ain Zhalta et du<br />
Barouk.<br />
Quercus infectoria enfin peut se rencontrer dans les portions inférieures de toutes les sapinières<br />
et cédraies.<br />
Signalons enfin l'existence de Ostrya carpinifolia dans certains thalwegs de la forêt d' Ehden<br />
où il ne joue qu'un rôle très réduit, et de Acer tauricolum plus largement répandu.<br />
L'aspect général des peuplements sylvatiques de Sapin de cilicie ou de Cèdre du Liban est<br />
extrêmement homogène dans tout le Liban, et se<strong>ul</strong>e une analyse phytosociologique précise permet de<br />
faire apparaftre quelques différences. En ambiance sylvatique, le sous-bois est occupé jusqu'au début<br />
d'août par un couvert très dense et généralement formé d'espèces herbacées vivaces dont la hauteur<br />
varie entre 15 et 50 cm, les chaméphytes et les nanophanérophytes sont peu nombreux en dehors des<br />
jeunes pieds des espèces arborescentes.<br />
Toutefois, Rosa glutinosa, Lonicera numm<strong>ul</strong>ariifolia, Cotoneaster numm<strong>ul</strong>aria, Prunus ursina<br />
et Sorbus torminalis sont relativement fréquents. Juniperus oxycedrus et Berberis libanotica apparaissent<br />
également, mais représentent en fait des espèces transgressives des pelouses écorchées voisines.<br />
SIGNIFICATION PHYTOSOCIOLOGIQUE<br />
L'analyse phytosociologique des sapinières et des cédraies de Méditerranée orientale n'a, pour<br />
l'instant, été tentée qu'en de rares occasions. L'un de nous (QUEZEL, 1973} a cependant analysé ces<br />
formations sur le Taurus sans toutefois s'engager dans une interprétation phytosociologique précise.<br />
Plus récemment encore ZOHARY (l973) a bâti une classification phytosociologique pour les formations<br />
forestières du Proche-Orient, classification à laquelle nous ne saurions souscrire sans réserve