Princ;p.ul - Ecologia Mediterranea
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pinea paraIt par contre nettement différent.<br />
Les forêts de Pinus brutia et celles de Pinus halepensis dont l'aire naturelle au Liban est fort<br />
exiguë, occupent en effet de vastes surfaces à cheval sur l'aire de l'OLEO-CERATONION et du<br />
QUERCION CALLIPRINI. Bien que notre but ne soit pas ici d'étudier ces formations, il est impossible<br />
de ne pas au moins les envisager étant donné les rapports étroits qu'elles présentent avec les forêts<br />
de chênes. En effet, (cf. CHOUCHANI, 1972), Pinus brutia forme assez rarement des peuplements purs,<br />
le plus souvent, il s'associe à Quercus calliprinos voire à Quercus iniectoria pour déterminer des<br />
groupements remarquables du point de vue forestier et économique. La valeur sociologique exacte de<br />
ces peuplements reste encore à préciser, mais il paraît très probable, du moins à l'étage de Quercus<br />
calliprinos, soit que ce pin participe à des groupements de matorrallorsque le recouvrement de la strate<br />
arborescente n'excède pas 40%, soit qu'il s'intègre à la forêt de Quercus calliprinos lorsque ce recouvrement<br />
s'élève. A cet étage du Liban, Pinus brutia ne paraît donc pas constituer, à lui se<strong>ul</strong>, de<br />
groupements climaciques, mais représente au plus un stade paraclimacique.<br />
Pinus pinea mérite une attention partic<strong>ul</strong>ière. En effet, cet arbre largement répandu au Liban<br />
où sa spontanéité paraît difficilement discutable, se localise surtout sur les substrats gréseux (FEIN<br />
BRUN, 1959) où il détermine un ou plusieurs groupements partic<strong>ul</strong>iers qui ne paraissent jamais arriver<br />
au stade sylvatique. Toutefois, il n'est pas exclu des substrats calcaires, notamment à la périphérie<br />
des affleurements de grès, comme c'est souvent le cas dans l'arrière pays de Beyrouth, et alors il ne<br />
présente pas une valeur différente de celle de Pinus brutia auquel il s'associe souvent dans ces<br />
conditions. Quercus calliprinos est alors fréquent et ces forêts ou plutôt les matorrals à Pinus pinea<br />
ou à Pinus pinea et Pinus brutia représentent un stade paraclimacique pouvant évoluer vers la forêt à<br />
Quercus calliprinos.<br />
Les forêts de Quercus calliprinos, dans tous leurs aspects, présentent au Liban un dynamisme<br />
considérable et il n'est pas douteux que leur état actuel est lié à une exploitation anarchique par<br />
l'homme. La régénération est facile et rapide si elle n'est pas perturbée, et nous avons pu observer<br />
dans la région de Machgara-Saghbine, des forêts en excellent état (relevé ) installées sur d'anciennes<br />
c<strong>ul</strong>tures en terrasse, abandonnées depuis moins de 30 ans. Il n'est pas douteux que la simple mise<br />
en défends de matorrals même très clairsemés conduirait très rapidement dans une grande partie du<br />
Liban, à la reconstitution de la forêt climacique à Quercus calliprinos.<br />
Du point de vue édaphique, Quercus calliprinos colonise essentiellement les «terra rossa» méditerranéennes,<br />
mais il n'est pas exclu des terrains alluvionnaires et à plus forte raison des sols plus<br />
profonds qui sont toutefois le plus souvent mis en c<strong>ul</strong>ture. Par contre, il tolère mal les substrats gréseux<br />
où il est souvent absent.<br />
SIGNIFICATION PHYTOSOCIOLOGIQUE<br />
Les groupements forestiers à Quercus calliprinos ont été bien étudiés au Proche-Orient, notamment<br />
en Palestine (ZOHARY, 1960) et en Syrie (NAHAL, 1962). Toutefois, leur interprétation exacte<br />
pose encore quelques problèmes.<br />
En effet, ZOHARY les intègre dans la classe est-méditerranéenne des QUERCETEA CALLI<br />
PRINI, dont l'analyse (QUEZEL, 1974, sous-presse) montre qu'elle ne peut en aucun cas être dissociée<br />
de la classe des QUERCETEA ILICIS Br.-B1., puisque plus de 15 espèces sont communes à ces<br />
deux classes. Cette position est d'ailleurs satisfaisante à la fois sur le plan bioclimatique et biogéographique<br />
car elle so<strong>ul</strong>igne les étroites affinités que présente la forêt sclérophylle sur tout le pourtour<br />
méditerranéen. Toutefois, les forêts à Quercus calliprinos montrent suffisamment de partic<strong>ul</strong>arités pour<br />
qu'on puisse les intégrer à une alliance spéciale est-méditerranéenne, précisément celle du QUERCI<br />
ON CALLIPRINI (ZOHARY, 1960) dont les caractéristiques sont nombreuses. Au Liban et plus partic<strong>ul</strong>ièrement<br />
dans nos relevés, tel est le cas pour<br />
Quercus calliprinos<br />
Pistacia palaestina<br />
Styrax oiiicinalis<br />
Cercis siliquastrum<br />
Acer syriacum<br />
Arbutus andrachne<br />
Rhamnus punctata<br />
Crataegus arania ( = C. azarolus )<br />
Rubia tenuifolia<br />
Aristolochia sempervirens<br />
Bromus syriacus<br />
Eryngium ialcatum<br />
Dryopteris libanotica<br />
Cyclamen persicum