MANUEL GÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE - INRP
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2 340 fr. ( £ l'échéance du<br />
588fr.t 31 mai.<br />
A R I T H M É T I Q U E : C O U R S S U P É R I E U R — H I S T O I R E 555<br />
^ 483 fr l' éc h6ance du<br />
854 fr ! 5 10juin -<br />
INDICATIONS.<br />
Valeurs uomin. Jours. Nombres. Escomptes. Val.actuelles.<br />
2 340 fr. 22 51480 6 fr. 43 2 833 fr. 57<br />
588 fr. 22 12936 1 fr. 62 586 fr. 38<br />
1 285 fr. 32 41120 5 fr. 14 1 279 fr. 86<br />
483 fr. 32 15456 1 fr. 93 481 fr. 07<br />
854 fr. 32 27328 3 fr. 42 850 fr. 58<br />
5550fr. 148320 18fr.54 5 531 fr. 46<br />
Remarques et vérifications : a) La somme des<br />
nombres divisée par le diviseur correspondant au<br />
taux (8 000) donne le total des escomptes ; b) La valeur<br />
nette totale des effets est égale : 1° à la somme<br />
des valeurs actuelles ; 2° à la différence obtenue en<br />
retranchant le total des escomptes du total des valeurs<br />
nominales.<br />
CALCUL DU TAUX. — 2. Trois billets, l'un de 500 fr.<br />
à 49 jours d'échéance; le 2 e de 1224 fr. à 62 jours ;<br />
le 3 e de 915 fr. à 80 jours, sont présentés àl'escompte<br />
par le négociant qui les possède, et on lui paye en<br />
tout 2612 fr. 96; quel est le taux de l'escompte?<br />
(Brev. élém., Dijon.)<br />
INDICATIONS. — Le taux — L'escompte de 1 fr. en<br />
1 jour X Capital qui rapporte autant que 100 fr. en<br />
360 jours (36 000).<br />
L'escompte de 1 fr. en 1 jour = Escompte réel :<br />
Capital qui subirait cet escompte en 1 jour.<br />
a) L'escompte réel =(500 fr. + 1 224 fr. + 915 fr.)<br />
— 2 612 fr. 96 = 26 fr. 04.<br />
b) Le capital qui subirait cet escompte = (500 fr.<br />
X 49) + (1 224 fr. X 62) + (915 fr. x 80) = 173588 fr<br />
c) L'escompte de 1 fr. en 1 jour = 26 fr. 04/173588<br />
Le taux cherché est donc (26 fr. 04/173 588) x<br />
36 000 ou 26 fr. 04 x 36000/173588 = 5 fr. 40 0/0.<br />
Remarque. — Delà solution précédente on déduira<br />
que le taux est égal au produit par 36000 du quotient<br />
obtenu en divisant l'escompte total par la somme<br />
des nombres qui correspondent aux différents billets.<br />
Autre solution: supposer un taux de 1 0/0.<br />
Bordereau d'escompte. — Etablir le bordereau<br />
d'escompte des quatre effets suivants, présentés à<br />
l'escompte le 8 avril.<br />
1° Un billet de 970 fr. payable à Marseille le 23 mai.<br />
2° Un billet de 1 480 fr. payable à Nantes le 28 avril.<br />
3° Un billet de 712 fr. payable à Nantes le 7 juillet.<br />
4° Un billet de 835 fr. payable à Lille le 16 mai.<br />
Le banquier prélève un escompte de 6 0/0 et une<br />
commission de 1/8 0/0. En outre, il retient 1/2 0/0<br />
de change de place pour le 1 er billet et 1/4 0/0 pour<br />
les autres.<br />
BARQUE X . . . , PARIS<br />
SOMMES<br />
910<br />
1.480<br />
712<br />
835<br />
3.997<br />
BOR<strong>DE</strong>REAU des effets présentés à l'escompte par M.<br />
28<br />
12<br />
3.951 4 0<br />
VILLES<br />
Marseille.<br />
Nantes...<br />
Lille.<br />
ÉCHÉANCES<br />
16<br />
Mai ....<br />
Avril...<br />
Juillet...<br />
Mai ....<br />
Escompte 6 0/0 =<br />
Clianaes.<br />
Commission 1/8 0/0.<br />
P a r i s ' u 8 a v r i l ,9 ' T -<br />
NOMBRES<br />
43.650<br />
29.600<br />
64.080<br />
31.730<br />
169.060<br />
/169 060\<br />
V 6000 )<br />
VALEUR AU COMPTANT le 8 Avril.<br />
CHANGES<br />
Taux Prod.<br />
ORRY,<br />
Instituteur.<br />
12 42<br />
HISTOIRE<br />
POUR LES TROIS COURS.<br />
Bismarck.<br />
Bismarck était le ministre du roi de Prusse, Guillaume<br />
I er . Il avait pour son pays et pour son roi de<br />
grandes ambitions : il voulait réunir en un vaste<br />
empire les quarante Etats qui composaient l'Allemagne,<br />
et faire au roi de Prusse le chel de cet empire.<br />
Malheureusement, tous les moyens lui étaient<br />
bons pour atteindre ce but, et ceux qu'il employa le<br />
plus souvent furent la ruse et la violence.<br />
Deux pays pouvaient s'opposer aux ambitions de<br />
Bismarck : l'Autriche et la France. Bismarck vint en<br />
France et vit Napoléon III à Biarritz ; souvent il se<br />
promenait avec lui sur la plage, au bord de l'Océan;<br />
il lui fit des promesses trompeuses; il lui laissa espérer<br />
la rive gauche du Rhin s'il consentait à laisser<br />
écraser l'Autriche par la Prusse. L'empereur français<br />
se laissa tromper par le rusé Prussien. 11 ne fit<br />
rien pour empêcher l'Autriche d'être écrasée par la<br />
Prusse de Bismarck. Celui-ci, libre d'un côté, se<br />
tourna alors contre la France et chercha le prétexte<br />
d'une guerre.<br />
L'occasion vint. Il n'y avait plus de roi en Espagne,<br />
et on offrit cette couronne à un parent du roi de<br />
Prusse. La France aurait vu d'un mauvais oeil un<br />
Prussien sur le trône d'Espagne. Elle demanda au<br />
roi de Prusse d'empêcher son cousin d'accepter. Le<br />
roi de Prusse consentit. Mais, avec une in;istance<br />
maladroite,la France fit demander an roi de Prusse,<br />
qui se trouvait dans une ville d'eaux, à Ems, de déclarer<br />
que jamais il ne donnerait son consentement<br />
si son cousin posait encore sa candidature. Le roi<br />
Guillaume I" refusa de prendre cet engagement, et<br />
fit dire à notre ambassadeur qu'il n'avait plus rien à<br />
ajouter concernant cette affaire. Bismarck, qui était<br />
à Berlin, reçut du roi la dépêche lui racontant ces<br />
faits. Avant de la communiquer aux journaux, il la<br />
falsifia, écrivant que « le roi avaii refusé de recevoir<br />
l'ambassadeur français ». Et il fit écrire dans ces<br />
journaux des article» violents, disant que l'ambassadeur<br />
français avait été mis à la porte par l'adjudant<br />
de service, et que c'était une juste punition de son<br />
insolence. Bismarck voulait ainsi irriter les Français<br />
et les amener à déclarer la guerre, car il savait l'armée<br />
française faible et l'armée prussienne archiprête.<br />
Sa fourberie réussit.<br />
La guerre déclarée, Bismarck la conduisit avec<br />
une extrême violence. Son idée était qu'il fallait<br />
« faire le plus de mal possible à la population civile,<br />
pour l'obliger le plus vite possible à demander<br />
la paix. » Idée odieuse à tout homme qui a dans le<br />
cœur quelque sentiment de justice et de générosité !<br />
Idée qui a continué à guider les Allemands dans la<br />
guerre actuelle, et qui a fini par soulever contre eux,<br />
dans un mouvement d'indignation et de dégoût, tout<br />
le monde civilisé. Bismarck déjà ordonnait le sac<br />
des villes, les destructions inutiles et impitoyables<br />
Hestinées à frapper l'ennemi de terreur; il faisait<br />
fusiller sans jugement les simples citoyens qui, sans<br />
être enrôlés dans l'armée régulière, défendaient leur<br />
pays. Il se réjouissait d'affamer Paris assiégé et de<br />
savoir que les petits enfants y mouraient de faim.<br />
Bismarrk fut un homme de talent et un grand patriote.<br />
Son nom n'en reste pas moins odieux à tous<br />
ceux qui détestent la fourberie, l'abus de la force et<br />
qui pensent que dans la guerre même, les cruautés<br />
inutiles, les violences à l'égard des non combattants,<br />
sont indignes des hommes de notre temps.<br />
Le traité<br />
de Francfort et ses conséquences.<br />
a) La France affaiblie. — Le traité qui mit fin à<br />
la euerre de 1870, signé dans une ville d'Allemagne,<br />
à Francfort, entre Thiers et Bismarck, nous imposait<br />
des conditions terribles. Nous devions céder à<br />
l'Allemagne l'Alsace avec Strasbourg et Mulhouse,<br />
toute la partie nord de la Lorraine avec Metz. Thiers<br />
put nous conserver Belfort. Que le colonel Denfert-<br />
HISTOIRE : GAUTHIER et <strong>DE</strong>SCHAMPS, Cours élémentaire d'Histoire de France, u 6 tfbiêaSx rteS ' 60 c.