e soir - Consensus Online
e soir - Consensus Online
e soir - Consensus Online
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Échange d'AA<br />
Exénatide<br />
H A E G T F T S D V S S Y L E G Q A A K E F I A W L V K G R amide<br />
Site de dégradation<br />
protéolytique<br />
Les analogues du GLP-1<br />
Acide Gras sur chaîne<br />
Latérale Liraglutide<br />
Enzymes DPPIV<br />
Figure 2. Le GLP-1 est rapidement dégradé par des enzymes dites<br />
DPP IV (dipeptidyl peptidases IV), les solutions thérapeutiques<br />
passent par leur inhibition (inhibiteurs des DPP IV ou gliptines)<br />
ou des analogues du GLP-1 rendus résistants aux DPP IV de<br />
diverses manières (exénatide et bientôt liraglutide).<br />
le foie et d’une hyperglycémie à jeun et en partie aussi après<br />
les repas.<br />
De plus, la stimulation de la sécrétion d’insuline comme le freinage<br />
du glucagon par le GLP-1 sont « gluco-dépendants ». En<br />
effet, ils ne s’exercent que tant que la glycémie est au-dessus de<br />
la normale évitant ainsi tout risque d’entraîner une hypoglycémie<br />
même en cas de surdosage. Enfin, le GLP-1 retarde la vidange<br />
gastrique et accroît la satiété ; deux autres éléments importants<br />
pour le traitement des DT2. Rétablir des taux plus physiologiques<br />
de GLP-1 constitue donc une approche thérapeutique innovante<br />
et prometteuse.<br />
Les inhibiteurs des DPP IV ou gliptines<br />
Mais le GLP-1 est très vite détruit par des enzymes dites dipeptidyl<br />
IV ou « DPP IV », et de ce fait l’administration de GLP-1<br />
humain est inutile sauf à le perfuser de façon continue. Deux<br />
voies ont été développées avec succès : les inhibiteurs des<br />
DPP IV ou « gliptines », par exemple la sitagliptine (Januvia)<br />
récemment introduite sur le marché français (3) . Ces molécules<br />
permettent de rétablir des taux plus élevés de GLP-1 endogène<br />
en réduisant sa protéolyse. Il s’ensuit une amélioration du profil<br />
glycémique chez les DT2 tant à jeun qu’en postprandial, sans<br />
hypoglycémie, sans prise de poids avec une baisse moyenne de<br />
0,7 à 1,1% d’HbA1c. Comparée à la metformine, aux sulfamides<br />
hypoglycémiants et aux glitazones, la baisse d’HbA1c est considérée<br />
comme non inférieure, quoique en général un peu moins<br />
forte. En revanche, les gliptines entraînent moins de troubles<br />
digestifs que la metformine, pas d’hypoglycémie contrairement<br />
aux sulfamides et aucune prise de poids ou aucun œdème à<br />
l’inverse des glitazones. En bithérapie, la synergie est excellente<br />
avec la metformine et les glitazones, la première constituant<br />
néanmoins la combinaison la plus logique et promise à un développement<br />
important. Toutefois si les gliptines semblent présenter<br />
beaucoup d’avantages par rapport aux sulfamides hypoglycémiants,<br />
il n’est pas certain que leur pouvoir hypoglycémiant<br />
soit équivalent lorsque l’HbA1c de départ est > 8,5%. De ce fait,<br />
le choix entre ces deux classes d’insulinosécréteurs pourrait se<br />
faire sur le degré initial d’hyperglycémie. La tolérance et<br />
l’efficacité des gliptines semblent excellentes chez l’insuffisant<br />
CONSENSUS CARDIO pour le praticien - N° 40 Juin 2008<br />
Lien albumine<br />
CJC 1131<br />
Inhibiteur des DPPIV<br />
Figure 3.<br />
Exemple d’un analogue du GLP-1<br />
résistant aux DPP IV<br />
Exénatide HG EGT F T SD L S KQME EEA VRL FIE WLKNGGPSSGAPPPS-NH 2<br />
GLP 1<br />
HA EGT F TSDVSSY L EGQAAKE F I AWLVKGR-NH humain<br />
2<br />
Site d’action de la DPP IV<br />
L’exendine-4 a été isolé dans la salive d’un lézard,<br />
Heloderma suspectum.<br />
rénal et le sujet âgé. Dans un avenir proche cette classe pourrait<br />
donc être recommandée en bithérapie dès que les objectifs<br />
(entre < 6,5 ou 7% d’HbA1c) ne sont pas atteints en monothérapie<br />
par metformine d’autant qu’à ces niveaux d’HbA1c aucun<br />
risque hypoglycémique n’est encouru avec une telle bithérapie.<br />
En revanche, hormis certaines situations (intolérance absolue<br />
ou contre-indications formelles), la metformine devrait rester<br />
la première ligne de traitement de cette maladie pour toutes<br />
ses qualités, y compris son coût très faible.<br />
Les analogues du GLP-1<br />
C’est l’autre voie thérapeutique utilisant le principe des « incrétino-mimétiques<br />
» (4) . Il s’agit d’analogues du GLP-1 résistant aux<br />
enzymes DPP IV (Figure 2), le premier sur le marché est<br />
l’exénatide (Byetta), la version synthétique de l’exendine-4, peptide<br />
naturel isolé de la salive d’un lézard appelé Heloderma<br />
suspectum (Figure 3). Il présente 53% d’homologie structurelle<br />
avec le GLP-1. Les études précliniques ont montré que l’exénatide<br />
possède tous les effets du GLP-1 : la stimulation glucodépendante<br />
de la sécrétion de l’insuline, l’inhibition de la sécrétion du<br />
glucagon, les effets trophiques et protecteurs sur la cellule bêta,<br />
l’inhibition de la prise alimentaire et de la vidange gastrique,<br />
l’induction d’une perte pondérale, et l’amélioration de la sensibilité<br />
à l’insuline. L’action globalement plus puissante de<br />
l’exénatide en comparaison aux inhibiteurs des DPP IV, y compris<br />
glycémique tient au fait que ces derniers ne font que rehausser<br />
partiellement le GLP-1 endogène, alors que cet analogue<br />
assure un effet exogène « pharmacologique » de type GLP-1<br />
like. Il est administré par voie injectable sous-cutanée à raison<br />
de 2 injections quotidiennes de 5 ou 10 µg. Les effets secondaires<br />
sont essentiellement digestifs, nausées (20 à 30%), mais<br />
s’amendent avec le temps et justifient de débuter par la plus<br />
37