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SYNDROME MÉTABOLIQUE<br />

Le rapport taille/hanche et<br />

graisse viscérale<br />

Trente diabétiques de type 2 tous porteurs d'un<br />

syndrome métabolique ont bénéficié d'une analyse<br />

de la répartition du tissu adipeux (TA) par<br />

IRM en L4. Une mesure de l'épaisseur intimamédia<br />

et du diamètre de l'aorte a été réalisée.<br />

Les résultats montrent que tous les patients ont<br />

une masse grasse tronculaire, mesurée par<br />

DEXA, prédominante. A tour de taille équivalent,<br />

deux tiers des sujets ont une adiposité majoritairement<br />

viscérale en IRM et un tiers à prédominance<br />

sous-cutanée abdominale. Le rapport<br />

taille/hanche est le paramètre clinique le mieux<br />

corrélé à cette répartition de la graisse abdominale<br />

(r = 0,65). La mesure du simple tour de<br />

taille n'était pas discriminante. Cette étude souligne<br />

l'importance de prendre en compte le pourcentage<br />

de tissu adipeux viscéral versus souscutané<br />

abdominal, reflété cliniquement par le<br />

rapport taille/hanche, dans l'évaluation du risque<br />

de stéatose hépatique et d'atteinte vasculaire de<br />

sujets présentant un syndrome métabolique. ■<br />

IMAGERIE<br />

Détermination de la taille de<br />

l’IDM: 2D strain versus IRM<br />

A la phase précoce de l'infarctus du myocarde,<br />

le taux de transmuralité de la nécrose<br />

est un élément déterminant du pronostic. Son<br />

analyse par IRM en utilisant le gadolinium<br />

pour montrer un rehaussement tardif est une<br />

méthode de référence largement validée. Plus<br />

récemment l'arrivée du « speckle tracking»<br />

permettant la détermination rapide et angleindépendante<br />

de la déformation myocardique<br />

semble prometteuse pour la prédiction de la<br />

viabilité. Une étude (Cécile Roiron, hôpital<br />

cardiologique Louis-Pradel, Bron) a analysé la<br />

corrélation entre les paramètres de strain longitudinal<br />

déterminés par méthode de 2D<br />

strain et le taux de transmuralité IRM à la<br />

phase précoce de l’IDM. Cette étude pilote<br />

permet de rapporter des valeurs moyennes de<br />

strain en phase aiguë d'infarctus, elle montre<br />

une bonne corrélation entre le taux de transmuralité<br />

IRM et le strain longitudinal<br />

d'analyse maintenant facilité par les modalités<br />

embarquées (AFI). Cette technique plus<br />

accessible et moins coûteuse que l'IRM<br />

nécessite d'être validée sur une plus large<br />

série de patients. ■<br />

48<br />

Taux de risque cumulé<br />

Chez les patients en prévention secondaire<br />

ou à haut risque cardiovasculaire,<br />

qui représentent 70% de la consultation<br />

de cardiologie, la balance bénéfice/tolérance<br />

est en faveur du telmisartan<br />

par rapport au ramipril.<br />

L’<br />

Prise en charge du patient<br />

à haut risque cardiovasculaire :<br />

les résultats d’ONTARGET<br />

étude ONTARGET a posé la question<br />

de savoir si un antagoniste de<br />

l’angiotensine II, le telmisartan, pouvait<br />

être aussi efficace que le ramipril et si leur<br />

combinaison pouvait apporter un bénéfice<br />

supérieur au ramipril seul.<br />

Les patients d’ONTARGET ont globalement<br />

les mêmes caractéristiques que ceux de<br />

HOPE : ils sont âgés de 66 ans en moyenne,<br />

74% sont coronariens, 21% ont des antécédents<br />

d’AVC, 13% d’AOMI, avec des artérites<br />

relativement sévères et 37% un diabète<br />

de type 2 à un stade assez avancé<br />

puisqu’ils doivent avoir au moins une<br />

atteinte d’un organe cible. Etaient exclus<br />

les insuffisants cardiaques et les hypertendus<br />

non contrôlés (> 160/100 mmHg),<br />

ONTARGET n’étant pas une étude axée sur<br />

le traitement de l’HTA, mais sur la prévention<br />

des complications vasculaires.<br />

Les critères de jugement sont similaires à<br />

ceux de HOPE, avec un critère principal<br />

combiné portant sur le premier événement<br />

- décès de cause cardiovasculaire, AVC ou<br />

IDM non mortel, et hospitalisation pour<br />

insuffisance cardiaque congestive.<br />

Il s’agit d’une étude relativement complexe<br />

avec deux hypothèses à confirmer : celle<br />

de la non-infériorité du telmisartan par<br />

0,25<br />

0,20<br />

0,15<br />

0,10<br />

0,05<br />

0<br />

0<br />

Principal résultat<br />

Telmisartan<br />

Ramipril<br />

1 2 3 4<br />

Années de suivi<br />

rapport au ramipril et celle de la supériorité<br />

de l’association telmisartan 80 mg/<br />

ramipril 10 mg sur le ramipril seul.<br />

L’hypothèse selon laquelle le double blocage<br />

du SRA était supérieur à l’IEC n’a pas<br />

été confirmée et, en raison des effets<br />

secondaires de l’association (dysfonction<br />

rénale et hyperkaliémie), la balance bénéfice/risque<br />

est en défaveur de cette combinaison.<br />

En revanche, la non-infériorité du telmisartan<br />

sur le ramipril est confirmée<br />

(RR = 0,1) avec une équivalence des<br />

2 bras en termes de prévention et un nombre<br />

inférieur d’effets indésirables sous telmisartan<br />

(en particulier moins de toux et<br />

d'angio-œdèmes). «La démonstration est<br />

clairement faite que la balance prévention/tolérance<br />

est en faveur du telmisartan,<br />

avec un nombre d’arrêts de traitement<br />

réduit de 10 % sous telmisartan, ce qui, de<br />

mon point de vue, constitue une avancée<br />

importante dans la prise en charge de nos<br />

patients », a conclu le Pr Xavier Girerd<br />

(hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris).<br />

La baisse de la PAS/PAD a été plus importante<br />

avec l’association telmisartan/ramipril<br />

(8,4/6 mmHg) que sous telmisartan (6,9/<br />

5,2 mmHg) ou sous ramipril (6/4,6 mmHg).<br />

Elle était plus marquée dans ONTARGET<br />

que dans HOPE (autour de 3 mmHg). Ce<br />

qui amène l’hypertensiologue à se poser<br />

certaines questions, comme de savoir si la<br />

méthode de mesure de la PA n’était pas<br />

meilleure dans ONTARGET et si l’horaire<br />

des prises des médicaments n’a pas joué<br />

un rôle. On doit aussi expliquer pourquoi<br />

la baisse de pression artérielle<br />

dans ONTARGET n’a pas amené de<br />

réduction plus importante des événements<br />

cérébro-vasculaires. « Certes,<br />

chaque millimètre de mercure<br />

compte, mais cette baisse n’apporte<br />

pas le même bénéfice en termes de<br />

prévention selon le niveau initial de la<br />

PAS », a expliqué le Pr Girerd. ■<br />

D’après la communication du<br />

Pr Xavier Girerd, lors du symposium<br />

organisé par les laboratoires<br />

Boehringer Ingelheim<br />

CONSENSUS CARDIO pour le praticien - N° 40 Juin 2008

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