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e soir - Consensus Online

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tement médical par AAP ou ACO, ce dernier<br />

déséquilibrant la balance bénéfice/risque<br />

du fait du risque hémorragique.<br />

CLOSE, dont les inclusions<br />

viennent de commencer, est une étude<br />

indépendante, menée sous l’égide de la<br />

SFC/SFNV, dont le promoteur est<br />

l’Assistance publique. Elle inclut des<br />

patients de 16 à 60 ans dans les 6 mois suivant<br />

un ICC confirmé modérément ou non<br />

La responsabilité d’un antiparkinsonien,<br />

le pergolide, dans la survenue d’atteintes<br />

valvulaires se précise dans des études<br />

comme PERGOLA où il semble exister un<br />

lien entre la valvulopathie et la dose<br />

cumulée de pergolide.<br />

L e<br />

pergolide est un agoniste dopaminergique<br />

ergoté efficace dans la<br />

maladie de Parkinson en monothérapie<br />

ou en association avec la lévodopa. Les<br />

3 premiers cas de valvulopathie associés<br />

à ce médicament ont été recueillis aux<br />

Etats-Unis, suivis par une douzaine<br />

d’observations entre 2002 et 2003 dans<br />

le registre de la FDA. Une étude de Van<br />

Camp (Lancet 2004), critiquée du fait<br />

des très fortes doses et des associations<br />

thérapeutiques utilisées, a ensuite<br />

retrouvé une prévalence de 33% de valvulopathie<br />

chez des patients prenant<br />

du pergolide versus aucun cas dans le<br />

groupe contrôle ; dans une étude rétrospective<br />

de Baseman (2004), la prévalence<br />

était de 44 %.<br />

D’autres études montrent que l'atteinte<br />

valvulaire associée au pergolide ressemble<br />

à celle décrite dans les cancers carcinoïdes<br />

ou les traitements par anorexigènes<br />

comme la fenfluramine. Les<br />

mécanismes responsables de la fibrose<br />

valvulaire ne sont pas connus, mais pourraient<br />

incriminer les récepteurs 5-HT(2B),<br />

exprimés en particulier au niveau des<br />

valves cardiaques.<br />

Devant la difficulté d’affirmer la responsabilité<br />

du pergolide chez des patients<br />

parkinsoniens âgés, donc plus volontiers<br />

atteints de régurgitations valvulaires,<br />

CONSENSUS CARDIO pour le praticien - N° 40 Juin 2008<br />

invalidant, ayant un FOP large (> 30 microbulles)<br />

ou associé à un ASIA. Ils seront<br />

randomisés en 3 bras, fermeture versus<br />

AAP versus ACO. Le critère principal est<br />

la survenue d’un AVC ischémique ou<br />

hémorragique, les critères secondaires<br />

portant sur les AVC invalidants, les accidents<br />

ischémiques, les décès et les<br />

complications iatrogènes. Une analyse<br />

intermédiaire permettra, si la fermeture<br />

ou les AVK sont 2 fois supérieurs à<br />

l’aspirine, d’arrêter celle-ci et de continuer<br />

par un essai de non-infériorité de<br />

la fermeture par rapport aux ACO. ■<br />

D’après la communication<br />

du Pr Jean-Louis Mas (hôpital Saint-Anne)<br />

lors de la session SFC/SFNV<br />

Des agonistes dopaminergiques impliqués<br />

dans les valvulopathies<br />

la Société française de cardiologie a<br />

entrepris l’étude PERGOLA, qui a comparé<br />

la prévalence des valvulopathies<br />

de grade ≥ 2 chez des parkinsoniens<br />

traités par pergolide depuis plus de<br />

6 mois ou par d’autres molécules.<br />

Les 86 patients sous pergolide et les<br />

47 du groupe contrôle avaient les<br />

mêmes caractéristiques démographiques,<br />

les premiers ayant cependant<br />

une maladie de Parkinson plus sévère.<br />

Le taux de valvulopathies était de 17 %<br />

dans ce groupe versus 4 % dans le<br />

groupe contrôle, un chiffre correspondant<br />

à la tranche d’âge. Les valvulopathies<br />

sont plus volontiers tricuspidiennes<br />

et mitrales, avec moins de<br />

lésions aortiques que sous anorexigènes.<br />

On a aussi mis en évidence une corrélation<br />

entre la sévérité de la valvulopathie<br />

mitrale - évaluée par l’aire sous la<br />

tente - et de la PAP systolique avec<br />

la dose cumulée de pergolide.<br />

Un risque<br />

avec le cabergolide<br />

Un autre agoniste dopaminergique,<br />

le cabergolide, est aussi impliqué<br />

dans la survenue de valvulopathies.<br />

Or il est prescrit chez des femmes<br />

jeunes pour des adénomes à prolactine<br />

; des études échographiques<br />

sont en cours chez ces patientes<br />

pour dépister les atteintes valvulaires.<br />

« La question de l’imputabilité n’est pas<br />

totalement résolue, en l’absence<br />

d’échographie avant traitement ; on a<br />

néanmoins observé quelques cas de<br />

régression après arrêt du pergolide, ce<br />

qui est plutôt en faveur de son implication,<br />

même si on ne comprend pas très<br />

bien comment une fibrose valvulaire<br />

pourrait régresser », a expliqué le<br />

Dr Jean-Christophe Corvol (hôpital de<br />

la Pitié-Salpêtrière, Paris). Dans le suivi<br />

de PERGOLA, une deuxième échographie<br />

a été réalisée environ 9 mois après<br />

la première chez certains patients. Chez<br />

ceux qui ont poursuivi le pergolide,<br />

l’épaisseur des valves a continué<br />

d’augmenter de façon significative - de<br />

façon non significative après son arrêt -,<br />

et on a aussi découvert 3 nouvelles<br />

régurgitations de grade ≥ 2 ainsi qu’une<br />

élévation de la PAP.<br />

Malgré le risque élevé (RR = 3,1,<br />

p = 0,001) de développer une valvulopathie<br />

sous pergolide, cette molécule<br />

continue à être autorisée en France (elle<br />

a été retirée aux Etats-Unis) en seconde<br />

intention vu son efficacité sur la maladie<br />

de Parkinson, mais sa prescription<br />

est soumise à certaines conditions par<br />

l’Afssaps : surveillance échographique<br />

tous les 6 à 12 mois et arrêt en cas de<br />

régurgitation. ■<br />

D’après la communication<br />

du Dr Jean-Christophe Corvol (Paris),<br />

lors de la session SFC/pharmacologie clinique<br />

et thérapeutique<br />

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