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Le Tibet et ses habitants - Chine ancienne

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<strong>Le</strong> <strong>Tib<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> <strong>ses</strong> <strong>habitants</strong><br />

<strong>Le</strong>s mauvai<strong>ses</strong> conditions physiques s'associent aux mauvai<strong>ses</strong><br />

conditions sociales pour faire du <strong>Tib<strong>et</strong></strong> une des plus pauvres contrées de<br />

la terre. On sait combien la végétation y est naturellement indigente. Il<br />

y a, répandus sur toute la surface du <strong>Tib<strong>et</strong></strong>, de grands espaces couverts<br />

de neige <strong>et</strong> de rochers, occupés par des pentes abruptes où rien ne<br />

pousse. <strong>Le</strong>s espaces non absolument arides ne produisent dans la plus<br />

grande partie du pays qu'une végétation herbacée, qui n'est rien moins<br />

que luxuriante. En 1892, 1893 <strong>et</strong> 1894 nous avons voyagé au <strong>Tib<strong>et</strong></strong><br />

sans rencontrer de bois. <strong>Le</strong>s forêts ne dépassent pas une ligne tirée<br />

environ au N. 60 E. à partir de quelques kilomètres au nord de Lha-sa,<br />

passant par Ba-ta soum-do, le nord du Dé-rgyé <strong>et</strong> aboutissant à Lta-<br />

sen gon-pa au coude du fleuve Jaune. Au nord de c<strong>et</strong>te ligne il y a<br />

seulement en certains endroits spécialement favorisés quelques<br />

arbrisseaux ou buissons que l'on pourrait compter. Au La-dag le<br />

genévrier (choug-pa) <strong>et</strong> le tamaris (om-bou) sont les seuls arbres qui<br />

croissent naturellement, sur les bords septentrionaux du Nam ts'o<br />

quelques genévriers apparaissent <strong>et</strong> dans le bassin du haut Mékong par<br />

près de 33° de latitude on rencontre quelques saules nains (tchang-<br />

ma). Au sud on trouve les mêmes essences, mais les saules p.365 sont<br />

plus grands ; en outre on rencontre le pin <strong>et</strong> le sapin (som ching) qui<br />

sont les essences de beaucoup les plus répandues, le houx, le bouleau,<br />

puis, en faible quantité <strong>et</strong> seulement, je crois, dans le <strong>Tib<strong>et</strong></strong> oriental, le<br />

cèdre, le chêne <strong>et</strong> l'orme. L'abondance ne compense d'ailleurs pas<br />

l'absence de variété, car nulle part le bois ne suffit au chauffage des<br />

indigènes, qui partout usent de fiente desséchée. <strong>Le</strong>s cultures, qui dans<br />

le <strong>Tib<strong>et</strong></strong> occidental se rencontrent jusqu'au pied du Karaoul davân <strong>et</strong> à<br />

l'extrémité ouest du lac Pang-kong <strong>et</strong> dans le <strong>Tib<strong>et</strong></strong> oriental jusqu'à<br />

Dam <strong>et</strong> à La-boug gon-pa, sont très peu étendues, ne constituent nulle<br />

part de vastes champs continus <strong>et</strong> ne sont que comme de p<strong>et</strong>ites<br />

taches de moisissure sur l'énorme squel<strong>et</strong>te des montagnes tibétaines.<br />

En général, le terrain <strong>et</strong> le climat ne conviennent bien qu'à l'orge, qui<br />

n'a pas besoin d'un sol très riche ni de beaucoup d'humidité, qui se<br />

sème en mai au sortir des gelées de l'hiver <strong>et</strong> se récolte en septembre.<br />

C<strong>et</strong>te céréale croit jusque par 4.575 mètres d'altitude au La-dag, par<br />

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