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Le Tibet et ses habitants - Chine ancienne

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<strong>Le</strong> <strong>Tib<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> <strong>ses</strong> <strong>habitants</strong><br />

un peu plus loin, ils sont de p<strong>et</strong>ite taille <strong>et</strong> peu redoutés des hommes.<br />

Nous avons plus d'une fois campé à proximité d'une nichée de loups<br />

sans que personne ait songé à prendre des précautions spéciales ; ils<br />

ne sont dangereux que pour les brebis <strong>et</strong> pour les chiens qui en ont<br />

grand'peur, sauf les énormes dogues de Lha-sa au poil roux. <strong>Le</strong>s<br />

renards sont très communs dans le sud comme dans le nord <strong>et</strong> ne<br />

craignent guère que les régions les plus inaccessibles <strong>et</strong> les plus<br />

froides. Enfin d'autres animaux ne se rencontrent que plus au sud, hors<br />

des routes que nous avons suivies ; tels sont le p<strong>et</strong>it singe, qui dans le<br />

<strong>Tib<strong>et</strong></strong> oriental remonte jusqu'au Nya-rong par 32° de latitude, le lynx,<br />

l'écureuil, la loutre <strong>et</strong> la panthère. La peau de ce dernier animal est<br />

particulièrement estimée, <strong>et</strong> les Tibétains élégants se plaisent à en<br />

border leurs habits. On n'en p.370 a pas à moins de dix roupies à Lha-sa<br />

<strong>et</strong> il faut m<strong>et</strong>tre le double pour en acquérir une belle. En somme, le<br />

<strong>Tib<strong>et</strong></strong> est bien loin de fournir autant de fourrures <strong>et</strong> de si précieu<strong>ses</strong> que<br />

la Mongolie septentrionale <strong>et</strong> la Sibérie. De tous les animaux sauvages<br />

il n'en est point dont la chasse soit aussi profitable que la chèvre à<br />

musc, dite la-ba (gla-ba = moschus moschiferus). Je ne parle que pour<br />

mémoire de divers oiseaux, perdrix, très communes sur les bords du<br />

Nam ts'o, oies sauvages, fréquentes dans le <strong>Tib<strong>et</strong></strong> nord-oriental, grues<br />

des mêmes parages ; les Tibétains n'aiment pas à y j<strong>et</strong>er leur poudre.<br />

Quoique beaucoup de lacs soient poissonneux, comme par exemple le<br />

Nam-ts'o, <strong>et</strong> que nous ayons pêché de p<strong>et</strong>ites truites dans le bassin du<br />

Mékong par 4.500 mètre d'altitude, la pêche ne semble pas être en<br />

honneur <strong>et</strong> ne constitue pas une ressource appréciable pour la<br />

population, au moins dans les régions que nous avons visitées, excepté<br />

à Tchou-choul sur les bords de l'Indus, au sud de Lé.<br />

Il est difficile d'ém<strong>et</strong>tre une opinion valable sur les riches<strong>ses</strong><br />

minérales du <strong>Tib<strong>et</strong></strong>. Elles sont probablement importantes. <strong>Le</strong>s terrains<br />

aurifères se rencontrent un peu de tous les côtés surtout dans la vallée<br />

du Do tchou ou Ta Kiang, où l'or ne coûte que 15 fois son poids<br />

d'argent (Gyé-rgoun-do, Ba-t'ang), <strong>et</strong> dans la province de Tsang ; il<br />

existe quelques mines de cuivre, d'argent, de pierres précieu<strong>ses</strong> telles<br />

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