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G-M <strong>Jacques</strong><br />
3 ème <strong>sciences</strong> générales (5p./sem)
Chimie, vous avez dit chimie … ?<br />
___________________________________________________________________________________<br />
« la chimie, disait un <strong>de</strong> mes vieux profs, c’est tout ce qui pue et tout ce qui pète. »<br />
Mais encore … ?<br />
1.1. Pour vous, la chimie, c’est quoi ?<br />
CHIMIE<br />
Commençons par un travail <strong>de</strong> groupe. Vous disposez <strong>de</strong> quelques documents, d’un paquet <strong>de</strong> vieilles revues,<br />
<strong>de</strong> papier, ciseaux, colle …<br />
Vous <strong>de</strong>vez confectionner une affiche expliquant ce que, pour vous, signifie le mot chimie. Vous présenterez<br />
ensuite votre affiche <strong>de</strong>vant l’ensemble <strong>de</strong> la classe.<br />
1. En guise <strong>de</strong> synthèse, élaborez une définition <strong>de</strong> la chimie<br />
2<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
D<br />
POUR EN SAVOIR PLUS...<br />
LA POLLUTION DES MERS<br />
e plus en plus, l’homme se sert <strong>de</strong> la mer<br />
comme d’une poubelle. Parfois <strong>de</strong><br />
manière directe, comme ces pétroliers<br />
qui vont y nettoyer leur cuve, (on estime<br />
à plusieurs milliers <strong>de</strong> tonnes la quantité <strong>de</strong><br />
pétrole ainsi déversée chaque année), mais aussi<br />
<strong>de</strong> façon indirecte : tous les égouts <strong>de</strong>s<br />
agglomérations, les déchets d’usines etc.. sont<br />
rejetés dans les rivières trop souvent après une<br />
épuration sommaire. Ces rivières emmènent<br />
ensuite ces déchets jusqu’à la mer. La partie<br />
organique <strong>de</strong>s déchets est naturellement<br />
décomposée, mais la plupart <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong><br />
synthèse (c’est-à-dire fabriqués par l’homme par<br />
voie chimique) ne le sont pas. Il s’ensuit <strong>de</strong>s<br />
conséquences très graves pour la vie marine :<br />
CHIMIE ET POLLUTION<br />
3<br />
soit ces déchets provoquent la mort directe <strong>de</strong><br />
certaines espèces animales ou végétales, soit ils<br />
les asphyxient. Le pétrole, bien qu’étant un<br />
produit naturel, répandu en trop gran<strong>de</strong><br />
quantité à la surface <strong>de</strong> l’eau empêche la<br />
lumière <strong>de</strong> pénétrer, entraînant la mort <strong>de</strong>s<br />
algues chlorophylliennes et les empêchant par le<br />
fait même <strong>de</strong> produire l’oxygène nécessaire aux<br />
poissons, mais aussi à l’homme.<br />
A l’inverse, certains produits comme les nitrates<br />
ou les phosphates provenant d’un excès<br />
d’engrais chimiques répandus sur les champs par<br />
certains agriculteurs provoquent une<br />
prolifération excessive <strong>de</strong> certaines algues, ce<br />
qui est tout aussi nuisible pour la vie sous<br />
marine.<br />
L<br />
es voitures et le besoin <strong>de</strong> mobilité <strong>de</strong> l’homme occi<strong>de</strong>ntal consommation <strong>de</strong>s voitures : aujourd’hui, dans une voiture, 100<br />
engloutissent quantité d’énergie et provoquent une kg <strong>de</strong> matières plastiques remplacent 200 à 300 kg <strong>de</strong><br />
pollution jamais atteinte jusqu’ici. Cette pollution matériaux conventionnels (surtout <strong>de</strong>s métaux) Rien que ceci<br />
augmente l’effet <strong>de</strong> serre sur la terre et provoque signifie une économie <strong>de</strong> carburant <strong>de</strong> 750 litres pour une<br />
inexorablement un réchauffement climatique. Parce que la durée <strong>de</strong> vie moyenne d’une voiture, soit 150 000 km. De plus,<br />
voiture est irremplaçable, il est indispensable <strong>de</strong> la rendre plus ces matières plastiques sont presqu’intégralement recyclables,<br />
propre. L’industrie chimique produit aujourd’hui <strong>de</strong>s nouveaux toujours grâce à la chimie.<br />
matériaux permettant d’améliorer considérablement la<br />
Chimie et eau potable<br />
Des chiffres montrent qu’en ce début <strong>de</strong> 21 ème siècle, au moins un quart <strong>de</strong> la population mondiale n’a pas d’accès à l’eau<br />
potable. Chaque jour, <strong>de</strong>s milliers d’enfants meurent par manque d’eau pure. Des conduites en matière plastique<br />
constituent <strong>de</strong>s éléments indispensables pour approvisionner en eau potable <strong>de</strong> manière efficace, hygiénique et<br />
économique, les régions les plus reculées.<br />
Tomber amoureux : un « bête »<br />
phénomène chimique ?<br />
La chimie est partout, à commencer dans la nature ellemême<br />
et jusqu’au sein <strong>de</strong> notre propre corps : lorsque<br />
nous tombons amoureux, la chimie agit dans tout notre<br />
organisme : nous fabriquons <strong>de</strong>s substances qui font<br />
battre notre cœur plus vite, qui nous donnent <strong>de</strong>s<br />
frissons et qui renforcent nos défenses : quand on est<br />
amoureux, on est beaucoup moins mala<strong>de</strong>.<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
La Chimie ... mais qu'est ce donc ? 1<br />
On entend souvent :"Non, ne mange pas cela, c'est dangereux c'est chimique, " ou encore "C'est plein <strong>de</strong><br />
produits chimiques".<br />
Mais qu'est ce qu'un produit chimique et surtout que ferions nous sans chimie dans notre vie<br />
quotidienne ?<br />
La chimie est une science expérimentale qui étudie les substances, leurs structures et les<br />
réactions qui les transforment.<br />
Tout est chimique !<br />
Lorsque l'on parle <strong>de</strong> "produits chimiques" dans le langage courant, on désigne souvent <strong>de</strong>s produits fabriqués<br />
<strong>de</strong> façon industrielle par l'industrie chimique. Souvent ce terme est associé à tort aux notions <strong>de</strong> toxicité ou <strong>de</strong><br />
dangerosité !<br />
Pourtant, dans notre vie quotidienne, si aucun produit chimique n'existait, nous ne vivrions pas !<br />
En effet, la chimie fait partie <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> tous les jours. Les plantes fabriquent grâce à la lumière les substances<br />
nutritives dont elles ont besoin en captant les gaz dissous dans l'air (du gaz carbonique en particulier) et<br />
puisant dans le sol <strong>de</strong> l'eau et <strong>de</strong>s sels minéraux. Elles font <strong>de</strong> la chimie !<br />
Lorsque l'on chauffe un aliment, quand on cuit un œuf, <strong>de</strong>s pâtes, ... Nous faisons également <strong>de</strong> la chimie ! On<br />
modifie à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> chaleur (une source d'énergie) la structure et le goût <strong>de</strong>s aliments.<br />
Tous les produits <strong>de</strong> beauté, parfums, crèmes ont une origine chimique ! Ils sont créés ou synthétisés à partir<br />
<strong>de</strong> briques <strong>de</strong> constructions (<strong>de</strong>s atomes et <strong>de</strong>s molécules) que l'on fait réagir entre eux. Soit en imitant et<br />
reproduisant ce qui se passe dans la nature, soit en créant <strong>de</strong> nouveaux composés.<br />
Les égyptiens utilisaient déjà beaucoup la chimie ! Par exemple, connais-tu l'eau égyptienne ? Non? Il s'agit <strong>de</strong><br />
nitrate d’argent, un composé chimique contenant <strong>de</strong> l'argent. Lorsqu'il est dissous dans <strong>de</strong> l'eau, il est incolore,<br />
mais étalé sur les cheveux <strong>de</strong>s égyptiens, il <strong>de</strong>venait d'un noir très profond au contact <strong>de</strong> l'air !<br />
Et nous n'avons pas encore parlé <strong>de</strong> la pharmacie !<br />
La chimie ou un produit chimique, c'est donc utile et pas forcément nocif.<br />
Tout dépend l'usage qui en est fait !<br />
1 Réf : http://www.lachimie.net/<br />
4<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
5<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
1.2. Précisons notre idée…<br />
Expérience : dans un tube à essai placé sous une hotte, on introduit un fond d’aci<strong>de</strong><br />
nitrique (liqui<strong>de</strong> incolore) puis on y introduit très pru<strong>de</strong>mment un petit<br />
morceau <strong>de</strong> cuivre.<br />
Observations : Sur une feuille personnelle, note toutes les observations.<br />
ATTENTION : tous les sens ont leur utilité dans l’observation : cependant, ne goûte jamais<br />
un produit et ne respire jamais un produit à pleins poumons.<br />
Toutes ces observations peuvent nous amener à une série <strong>de</strong> questions. Nous n’en retiendrons<br />
pourtant qu’une seule, à laquelle nous allons tenter <strong>de</strong> répondre :<br />
« Où est passé le cuivre ? »<br />
Pour répondre à cette question, nous pouvons émettre plusieurs hypothèses, c’est–à-dire<br />
plusieurs propositions <strong>de</strong> réponses.<br />
En <strong>sciences</strong>, on appelle hypothèse une proposition <strong>de</strong> réponse à une question que l’on se pose suite à<br />
l’observation d’un phénomène. Une hypothèse doit répondre à <strong>de</strong>ux critères ; elle doit être sensée (c’est-àdire<br />
avoir du sens) et vérifiable par l’expérience.<br />
2. A la suite <strong>de</strong>s observations notées sur ta feuille personnelle, recopiez la question « où est passé le<br />
cuivre ? », puis tracez dans votre cahier un tableau en <strong>de</strong>ux colonnes :<br />
HYPOTHESES VERIFICATION<br />
3. A la suite <strong>de</strong> ce tableau, nous pouvons à présent y plus clair et définir la réaction chimique<br />
De ce qui précè<strong>de</strong>, il ressort que :<br />
Chaque fois qu’il y a changement <strong>de</strong> couleur (apparition d’une couleur nouvelle, qui ne résulte pas du<br />
mélange <strong>de</strong> 2 couleurs ou <strong>de</strong> la dilution d’une couleur existante), cela signifie qu’un nouveau corps est<br />
apparu : il y a donc eu réaction chimique.<br />
Chaque fois qu’il y a effervescence, c’est qu’un gaz se forme (= corps nouveau) et que donc il y a eu<br />
réaction chimique.<br />
1.3. Phénomène physique ou chimique ?<br />
Le phénomène chimique se caractérise donc par l’apparition d’un corps nouveau aux propriétés nouvelles.<br />
En première approche, nous pourrions dire qu’un phénomène chimique est irréversible : on ne peut pas<br />
récupérer le corps <strong>de</strong> départ.<br />
A l’opposé, le phénomène physique est réversible : il n’y a pas véritablement d’apparition d’un corps nouveau.<br />
6<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
4. A titre d’exercice, classe les phénomènes suivants en chimique ou physique<br />
PHENOMENE CHIMIQUE PHYSIQUE<br />
1. Brûler du bois<br />
2. Cuire un œuf<br />
3. La neige qui fond<br />
4. Un clou qui rouille<br />
5. Plier un clou<br />
6. Mélanger <strong>de</strong> l’eau et du sirop <strong>de</strong> grenadine<br />
7. Transformer du pétrole en plastique<br />
8. Digérer<br />
9. Un oranger qui fabrique <strong>de</strong> la vitamine C<br />
10. Une lampe à incan<strong>de</strong>scence qui brille<br />
1.4. A la fin <strong>de</strong> ce chapitre, tu seras capable <strong>de</strong> …<br />
- Expliquer par l’un ou l’autre exemple que la chimie peut être entièrement « naturelle »<br />
- Expliquer par l’un ou l’autre exemple en quoi la chimie peut être utile ou nuisible à l’homme<br />
- Définir et savoir utiliser les termes réaction chimique, réactif, produit, effervescence, hypothèse.<br />
- Distinguer un phénomène chimique d’un phénomène physique.<br />
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G-M <strong>Jacques</strong>
Un « zoom » sur la matière …<br />
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2.1. Expérience préliminaire<br />
MANIPULATION : Dans un tube à essai à moitié rempli d’eau, on introduit une pointe<br />
<strong>de</strong> cuillère <strong>de</strong> sel <strong>de</strong> cuisine, puis on agite.<br />
1. Notez vos observations<br />
A nouveau ces observations peuvent nous conduire à une série <strong>de</strong> questions. Nous n’en retiendrons qu’une :<br />
« où est passé le sel ? »<br />
Tout comme pour la « disparition » du cuivre dans l’expérience du chapitre précé<strong>de</strong>nt, tu peux proposer une<br />
série d’hypothèses pour expliquer la « disparition » du sel, ainsi que la manière <strong>de</strong> les vérifier.<br />
2. Notez vos hypothèses la manière <strong>de</strong> les vérifier, les résultats obtenus. Tirez une conclusion générale pour<br />
cette expérience.<br />
Après vaporisation <strong>de</strong> l’eau, on retrouve bien le sel : Si on le pesait, on retrouverait bien la même masse qu’au<br />
départ. Il a conservé toutes ses propriétés. Dans ce cas, on dit qu’il s’est produit une dissolution.<br />
3. Définissez le mot dissolution<br />
On ne peut donc pas observer une dissolution : ce phénomène ne peut être mis en évi<strong>de</strong>nce que par une<br />
expérience.<br />
Ne confonds pas : Chaque fois qu’un corps « disparaît » dans un liqui<strong>de</strong>, il ne s’agit pas nécessairement d’une<br />
dissolution : au contraire, dans <strong>de</strong> nombreux cas, ce corps réagit avec le liqui<strong>de</strong> pour former un nouveau<br />
corps.<br />
2.2. Modélisons ce phénomène<br />
Modéliser, c’est représenter <strong>de</strong> façon simplifiée en vue d’expliquer ou <strong>de</strong> comprendre. Un modèle est donc une<br />
représentation d’une chose, d’un objet ou d’un phénomène. Cela peut être un schéma <strong>de</strong>scriptif (d’un appareil<br />
par exemple), un schéma explicatif (tracé <strong>de</strong>s rayons lumineux à travers une lentille) ou encore une<br />
représentation en 3D (modèle <strong>de</strong> l’œil sous la forme d’une boite en carton).<br />
On peut également tenter <strong>de</strong> modéliser quelque chose que l’on n’a jamais vu directement. On parle alors <strong>de</strong><br />
modèle intuitif ou spontané. Dans ce cas, le modèle s’appuie sur une série d’observations, d’expériences ou<br />
d’hypothèses. Le modèle que l’on fait ne peut en aucun cas être contradictoire avec <strong>de</strong>s résultats<br />
expérimentaux, sinon, il n’est pas vali<strong>de</strong>.<br />
4. Modélisez ce phénomène<br />
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G-M <strong>Jacques</strong>
2.3. Autre argument en faveur <strong>de</strong> l’existence <strong>de</strong>s molécules<br />
Réalisons l’expérience suivante :<br />
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5. Qu’observe-t-on ? Comment pourrait-on interpréter ce phénomène ?<br />
Autre exemple : si on casse un morceau <strong>de</strong> craie en <strong>de</strong>ux, on obtient <strong>de</strong>ux morceaux <strong>de</strong> craie. En continuant à<br />
casser les morceaux, on obtient <strong>de</strong> la poussière <strong>de</strong> craie. En imaginant pouvoir casser encore chaque grain <strong>de</strong><br />
poussière un grand nombre <strong>de</strong> fois, on arriverait finalement à la plus petite partie <strong>de</strong> craie qui puisse exister :<br />
une molécule <strong>de</strong> craie.<br />
Tous les corps qui nous entourent sont formés <strong>de</strong> molécules : il existe par conséquent dans la nature <strong>de</strong>s<br />
dizaines <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> sortes <strong>de</strong> molécules différentes.<br />
Nous verrons dans le chapitre suivant qu’il est encore possible <strong>de</strong> diviser une molécule et ce qui arrive dans ce<br />
cas.<br />
2.4. Des molécules dans tous leurs états…<br />
Afin <strong>de</strong> comprendre ce qui se passe lors d’un changement d’état, on peut imaginer que tous les corps qui nous<br />
entourent sont formés d’un nombre incroyablement grand <strong>de</strong> « billes » extrêmement petites appelées<br />
molécules.<br />
Ces molécules sont tellement petites qu’il est impossible <strong>de</strong> les voir, même à l’ai<strong>de</strong> du microscope le plus<br />
puissant. On sait cependant qu’elles existent réellement grâce à <strong>de</strong>s expériences très complexes.<br />
A l’état soli<strong>de</strong>, ces molécules sont « collées » les unes aux autres, <strong>de</strong> sorte<br />
qu’un soli<strong>de</strong> aura une forme et un volume qui lui sont propres.<br />
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50 ml d’eau + 50 ml d’alcool<br />
État soli<strong>de</strong> : volume propre - forme propre<br />
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G-M <strong>Jacques</strong>
A l’état liqui<strong>de</strong>, les molécules ne sont plus « collées » les unes aux autres : elles<br />
roulent les unes sur les autres un peu à la manière <strong>de</strong> billes que l’on agiterait dans<br />
un bocal. Le liqui<strong>de</strong> aura donc un volume qui lui est propre, mais il aura la forme du<br />
récipient qui le contient.<br />
Etat liqui<strong>de</strong> : volume propre – forme du récipient qui le<br />
contient.<br />
Enfin , à l’état gazeux, les molécules sont agitées <strong>de</strong> mouvements désordonnés, elles sont très éloignées les<br />
unes <strong>de</strong>s autres. Elles se cognent sans cesse les unes contre les autres ainsi que contre les parois du récipient.<br />
Le gaz occupe un maximum <strong>de</strong> volume et n’a donc pas <strong>de</strong> forme propre.<br />
État gazeux : pas <strong>de</strong> volume propre – pas <strong>de</strong> forme<br />
propre<br />
Lorsque l’on chauffe un corps soli<strong>de</strong>, l’énergie (chaleur) augmente l’agitation <strong>de</strong>s<br />
molécules. Celles-ci s’agitent <strong>de</strong> plus en plus, se « décollent », s’éloignent les unes<br />
<strong>de</strong>s autres et commencent à rouler les unes sur les autres : le soli<strong>de</strong> <strong>de</strong>vient liqui<strong>de</strong>.<br />
Lorsque l’on chauffe un liqui<strong>de</strong>, les molécules s ‘agitent <strong>de</strong> plus en plus si bien qu’à un<br />
moment donné (à une température spécifique appelée point d’ébullition), les molécules<br />
crèvent la surface du liqui<strong>de</strong> et passent à l’état gazeux.<br />
2.5. A la fin <strong>de</strong> ce chapitre, tu seras capable <strong>de</strong> …<br />
- Définir dissolution – Savoir distinguer une dissolution d’une réaction chimique dans divers exemples<br />
issus <strong>de</strong> la vie courante.<br />
- Définir la molécule<br />
- Modéliser un soli<strong>de</strong>, un liqui<strong>de</strong> ou un gaz sous leur aspect moléculaire<br />
10<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
POUR EN SAVOIR PLUS...<br />
11<br />
Les 3 états <strong>de</strong> l’eau<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
POUR EN SAVOIR PLUS...<br />
L’homme fabrique <strong>de</strong>s nouvelles molécules …<br />
Depuis toujours, l’homme a cherché à transformer les matières premières présentes dans la nature <strong>de</strong> manière à fabriquer<br />
<strong>de</strong>s objets lui facilitant l’existence : après l’âge <strong>de</strong> la pierre taillée est venu l’âge <strong>de</strong>s métaux, puis, <strong>de</strong>puis environ 60 ans,<br />
celui <strong>de</strong>s plastiques. Pensons à ce que serait notre vie sans plastiques…<br />
Aujourd’hui, <strong>de</strong> nouvelles perspectives s’ouvrent à nous : celle <strong>de</strong>s céramiques et <strong>de</strong>s matériaux composites. Les<br />
céramiques sont connues <strong>de</strong>puis l’antiquité : grâce à <strong>de</strong>s pâtes faites d’argile mélangé ou non à d’autres produits, cuites à<br />
<strong>de</strong> températures plus ou mois élevées, l’homme fabrique <strong>de</strong>puis longtemps <strong>de</strong> la vaisselle.<br />
La découverte <strong>de</strong> nouveaux matériaux permet <strong>de</strong> fabriquer <strong>de</strong>s céramiques aux propriétés extraordinaires, suivant un<br />
processus similaire : une poudre fabriquée par voie chimique est moulée, puis cuite à très haute température. Ces<br />
céramiques possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> nombreux avantages :<br />
- Elles sont plus dures que les métaux. Ainsi une lame en Zircone (oxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> zirconium 2 ) gar<strong>de</strong> son tranchant beaucoup<br />
plus longtemps qu’une lame d’acier.<br />
- Ont une masse volumique très inférieure à celle <strong>de</strong> l’acier<br />
- Ne s’altèrent pas avec le temps.<br />
Ces trois propriétés sont également très utiles en chirurgie : <strong>de</strong>s prothèses en zircone permettent <strong>de</strong> réparer les hanches <strong>de</strong><br />
personnes âgées.<br />
On donne le nom <strong>de</strong> matériaux composites à toute une série<br />
<strong>de</strong> nouvelles substances fabriquées par l’homme grâce à la<br />
chimie. Comme leur nom l’indique, elles sont composées <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>ux parties essentielles : <strong>de</strong>s fibres, disposées en couches<br />
superposées, chaque couche étant orientée différemment <strong>de</strong><br />
ses voisines, et une matrice qui sert à l’assemblage. La matrice<br />
peut être une résine, un alliage ou une céramique.<br />
Suivant la nature <strong>de</strong>s fibres et <strong>de</strong> la matrice, on obtient <strong>de</strong>s<br />
substances aux propriétés très particulières. Le kevlar par<br />
exemple est un matériau composite à la fois plus soli<strong>de</strong> et plus<br />
léger que l’acier. Il est largement utilisé dans les voitures <strong>de</strong><br />
<strong>cours</strong>e. (carrosseries, freins « carbone-carbone »).<br />
Des vélos <strong>de</strong> <strong>cours</strong>e ultra-légers utilisés par les coureurs professionnels sont fabriqués en fibres <strong>de</strong> carbone.<br />
L’utilisation <strong>de</strong> tels matériau a permis d’améliorer le record du<br />
mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> saut à la perche <strong>de</strong> 3,3m au début <strong>de</strong>s années 1900<br />
(perches en bois) à plus <strong>de</strong> 6m aujourd’hui (perches en fibres <strong>de</strong><br />
verre)<br />
2 Zirconium : métal gris-blanc découvert en 1789 <strong>de</strong> masse volumique égale à 6500 kg/m 3 . Combiné à <strong>de</strong> l’oxygène, il<br />
donne le zircone, produit très résistant à la chaleur puis qu’il ne fond qu’à 2700°C (1600°C pour l’acier)<br />
12<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
Plus petit que la molécule ?<br />
___________________________________________________________________________________<br />
3.1. Un peu d’histoire …<br />
Sans doute la chimie est-elle née le jour où l’homme domestiqua le feu. Puis, sans doute par hasard, l’homme<br />
s’aperçut qu’en chauffant certaines roches il pouvait obtenir un corps soli<strong>de</strong>, malléable et ductile grâce auquel il<br />
perfectionna ses outils : l’âge du fer succédait à celui <strong>de</strong> la pierre.<br />
Depuis, les hommes ont toujours cherché à fabriquer <strong>de</strong> nouveaux produits, souvent en commençant par<br />
analyser la matière qui nous entoure. Les Grecs par exemple, pensaient que la Terre était formée d’un nombre<br />
limité d’éléments qui, combinés les uns aux autres, formaient toutes les substances vivantes ou non. Le<br />
philosophe Aristote, vers 300 ACN, en dénombrait cinq : l’eau, l’air, la terre, le feu et l’éther (le ciel). Avant lui,<br />
Démocrite avait émis l’hypothèse que toute matière est constituée <strong>de</strong> « particules » infiniment petites, invisibles<br />
à l’œil nu et insécables. Entre ces particules, qu’il nomme « atomes », c’est le vi<strong>de</strong>. (En grec le mot « atomos »<br />
signifie insécable, c’est-à-dire que l’on ne peut couper).<br />
Mais il s’agissait là <strong>de</strong> visions théoriques, non fondées sur l’expérience.<br />
C’est au moyen-âge que débute l’ère <strong>de</strong> l’expérience : les chimistes d’alors, appelés alchimistes, étaient surtout<br />
préoccupés <strong>de</strong> classer les corps en catégories et <strong>de</strong> les faire réagir les uns avec les autres (quelques fois <strong>de</strong> façon<br />
brutale et explosive), dans l’espoir <strong>de</strong> découvrir la « pierre philosophale » capable <strong>de</strong> transformer le plomb en<br />
or. Cependant, au terme d’une série d’expériences, ils ajoutèrent à la liste d’Aristote une série <strong>de</strong> substances<br />
qu’ils considéraient comme fondamentales : c’est le cas du soufre (qui permettait aux corps <strong>de</strong> brûler) ou encore<br />
du mercure (qui donnait aux corps <strong>de</strong>s propriétés métalliques)<br />
Au début <strong>de</strong> XIVe siècle, La découverte d’aci<strong>de</strong>s forts comme l’aci<strong>de</strong> nitrique fit faire à la chimie un bond<br />
prodigieux. En effet, ils étaient capables <strong>de</strong> « décomposer » <strong>de</strong>s substances rapi<strong>de</strong>ment et sans les chauffer. Les<br />
chimistes <strong>de</strong>s siècles suivants arrivèrent à la conclusion qu’il existait un nombre réduit <strong>de</strong> corps simples,<br />
indécomposables par les moyens ordinaires <strong>de</strong> la chimie et à partir <strong>de</strong>squels tous les autres corps étaient<br />
formés. En 1661, le britannique Robert Boyle donna la première définition d’un élément : substance <strong>de</strong> base qui<br />
peut se composer à d’autres éléments pour donner <strong>de</strong>s composés.<br />
Selon lui, tous les corps qui nous entourent sont le résultat <strong>de</strong> la combinaison d’un nombre limité d’éléments.<br />
Plus tard après avoir réussi à décomposer un grand nombre <strong>de</strong> substances dont l’eau et l’air, il apparut<br />
qu’aucun <strong>de</strong>s « éléments » d’Aristote n’était un élément selon la définition <strong>de</strong> Boyle.<br />
- Qu’est-ce qu’un philosophe ?<br />
- Comment Aristote « voyait-il » la matière ?<br />
- Comment évolua la chimie après Aristote ?<br />
- Quelle était la théorie <strong>de</strong> Boyle ?<br />
13<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
3.2. Analysons un corps très courant : l’eau<br />
Faire l’analyse d’un corps, c’est le décomposer afin d’en connaître les constituants.<br />
L’expérience suivante fut réalisée pour la première fois par un grand<br />
chimiste français dont nous reparlerons souvent : Antoine Laurent <strong>de</strong><br />
Lavoisier (1743 – 1794)<br />
EXPERIENCE : un voltamètre est une cuve au fond <strong>de</strong> laquelle se trouvent<br />
<strong>de</strong>ux bornes appelées aussi électro<strong>de</strong>s. Chaque électro<strong>de</strong> est reliée à l’une<br />
<strong>de</strong>s bornes + ou – d’un générateur <strong>de</strong> courant continu ( = pile) <strong>de</strong> 12 volts.<br />
On remplit le voltamètre d’eau légèrement acidulée (pour mieux permettre<br />
le passage du courant), on coiffe chacune <strong>de</strong>s électro<strong>de</strong>s d’un tube à essai<br />
gradué également rempli d’eau, puis on ferme le circuit.<br />
1. Notez vos observations<br />
De cette expérience, retenons trois questions :<br />
a) d’où viennent ces <strong>de</strong>ux gaz ?<br />
b) Le gaz qui se dégage du côté + est-il le même que celui qui se dégage<br />
du côté - ?<br />
c) quelle est la nature <strong>de</strong> ce (ou <strong>de</strong> ces) gaz ?<br />
Pour répondre à la <strong>de</strong>uxième et le troisième question concernant la nature <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux gaz, procédons aux<br />
expériences suivantes :<br />
On retire le tube contenant le gaz qui s’est<br />
formé du côté <strong>de</strong> la borne positive (appelée<br />
aussi ano<strong>de</strong>) puis on y introduit un morceau<br />
<strong>de</strong> bois incan<strong>de</strong>scent (un tison)<br />
2. Observez et concluez<br />
Quant au gaz se formant du côté <strong>de</strong> la borne négative (aussi appelée catho<strong>de</strong>), approchons <strong>de</strong><br />
la flamme d’un bec bunsen le tube qui le contient.<br />
3. Observez et concluez<br />
14<br />
1<br />
+<br />
-<br />
G-M <strong>Jacques</strong><br />
2
3.2. Vérification <strong>de</strong> l’expérience précé<strong>de</strong>nte<br />
Pour vérifier que l’eau est bien formée <strong>de</strong> « particules » plus petites d’oxygène et d’hydrogène, il faudrait<br />
réaliser l’expérience inverse, c’est-à-dire mettre ne présence <strong>de</strong> l ‘hydrogène et <strong>de</strong> l’oxygène (dans un rapport<br />
volumétrique <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux pour un) pour voir si, en se combinant, ils reforment bien <strong>de</strong> l’eau.<br />
Cette expérience, appelée synthèse <strong>de</strong> l’eau se réalise dans un appareil appelé eudiomètre.<br />
En chimie, on appelle synthèse la fabrication d’un corps à partir <strong>de</strong> ses constituants.<br />
Un eudiomètre est constitué d’un tube<br />
en verre épais rempli <strong>de</strong> mecure et<br />
retourné sur une cuvette contenant du<br />
mercure. La partie supérieure du tube<br />
est munie <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux électro<strong>de</strong>s reliées à<br />
un générateur <strong>de</strong> courant (pile)<br />
On introduit dans le tube un mélange<br />
gazeux constitué <strong>de</strong> 2/3 d’hydrogène et<br />
<strong>de</strong> 1/3 d’oxygène, ce qui fait<br />
re<strong>de</strong>scendre le mercure dans le tube.<br />
En fermant le circuit électrique, une<br />
étincelle se produit entre les <strong>de</strong>ux<br />
électro<strong>de</strong>s et il se produit une réaction<br />
explosive. Le volume occupé par le<br />
mélange gazeux se réduit brusquement à<br />
quelques gouttes d’eau, laissant le<br />
mercure remonter dans le tube.<br />
Ces gouttelettes d’eau viennent donc <strong>de</strong><br />
la réaction entre l’hydrogène et<br />
l’oxygène. Notre hypothèse est bien<br />
confirmée.<br />
Notre hypothèse est donc bien confirmée :<br />
L’eau est le résultat <strong>de</strong> la combinaison <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux matières plus simples :<br />
l’oxygène et l’hydrogène.<br />
Nous pouvons donc penser que chaque molécule d’eau est constituée <strong>de</strong><br />
« particules » plus petites d’oxygène et d’hydrogène.<br />
4. Définissez l’atome<br />
1/3 oxygène +<br />
2/3 hydrogène<br />
Gouttes d’eau<br />
15<br />
-<br />
-<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
3.3. Une autre réaction<br />
EXPERIENCE FILMEE : On remplit un fond <strong>de</strong> tube à essai <strong>de</strong> poudre <strong>de</strong> chlorate <strong>de</strong><br />
potassium sur 5 mm environ. On chauffe le tube au bunsen en le tenant avec une pince<br />
en bois.<br />
Lorsque la poudre commence à fondre, on introduit un tison à l’intérieur du tube.<br />
5. Observez et concluez<br />
2 crayons taillés aux<br />
<strong>de</strong>ux extrémités<br />
Un verre d’eau du<br />
robinet + une cuillère<br />
à café <strong>de</strong> sel <strong>de</strong><br />
cuisine<br />
POUR EN SAVOIR PLUS...<br />
L’eau du robinet <strong>de</strong>vient <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> piscine<br />
6. Quelle est l’o<strong>de</strong>ur qui se dégage ? Que peut-on en conclure ?<br />
A partir <strong>de</strong> ces exemples, nous pouvons imaginer que toutes les molécules peuvent être<br />
décomposées en atomes par les moyens ordinaires <strong>de</strong> la chimie : chauffage, cassure, courant<br />
électrique …<br />
A l’inverse <strong>de</strong>s molécules, les atomes sont indécomposables par les moyens ordinaires <strong>de</strong> la<br />
chimie.<br />
16<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
Les atomes semblent donc être les particules <strong>de</strong> base <strong>de</strong> la nature confirmant ainsi la théorie <strong>de</strong> Boyle qui<br />
pensait que tous les corps sont faits à partir d’un nombre limité d’éléments <strong>de</strong> base.<br />
On sait aujourd’hui qu’il existe dans l’univers 92 sortes d’atomes différentes. On dit aussi qu’il existe 92<br />
éléments naturels.<br />
De la même manière qu’avec les 26 lettres <strong>de</strong> l’alphabet, il est possible d’écrire une infinité <strong>de</strong> mots, les<br />
atomes sont capables <strong>de</strong> se lier les uns aux autres par 2, par 3,… par 10, par plusieurs centaines … pour former<br />
toutes les molécules que nous connaissons.<br />
Mais comme certaines lettres ne peuvent pas se grouper pour former un mot sensé, nous verrons plus tard que<br />
certains atomes ne se lient jamais (ou quasiment jamais) pour former une molécule.<br />
Comme nous l’avons également vu, la découverte <strong>de</strong> ces éléments ne s’est pas faite toute seule du jour au<br />
len<strong>de</strong>main et les <strong>de</strong>rniers ont été découverts il y a moins <strong>de</strong> 100 ans.<br />
3.4. Les symboles atomiques<br />
Au 17 e siècle, les alchimistes désignaient les éléments par <strong>de</strong>s signes mystérieux.<br />
ainsi :<br />
désignait l’argent désignait le mercure désignait le fer<br />
C’est au chimiste suédois Berzélius que revient l’idée d’avoir attribué à chaque élément un symbole littéraire<br />
appelé symbole atomique, encore utilisé aujourd’hui : ce symbole est formé d’une lettre (écrite en majuscule)<br />
ou <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux lettres (la première en majuscule et l’autre en minuscule).<br />
Dans les cas les plus simples, les éléments sont désignés par la première lettre <strong>de</strong> leur nom.<br />
C’est par exemple le cas <strong>de</strong><br />
Hydrogène<br />
Bore<br />
Carbone<br />
Oxygène<br />
Fluor<br />
Nom Symbole Nom Symbole<br />
H<br />
B<br />
C<br />
O<br />
F<br />
17<br />
Phosphore<br />
Soufre<br />
Io<strong>de</strong><br />
Uranium<br />
Lorsqu’une seule lettre n’est pas possible, on utilise les <strong>de</strong>ux premières lettres, la première en majuscule et<br />
l’autre en minuscule), comme par exemple :<br />
Hélium<br />
Lithium<br />
Baryum<br />
Béryllium<br />
Néon<br />
Aluminium<br />
Silicium<br />
Argon<br />
Calcium<br />
Baryum<br />
Titane<br />
Nom Symbole Nom Symbole<br />
He<br />
Li<br />
Ba<br />
Be<br />
Ne<br />
Al<br />
Si<br />
Ar<br />
Ca<br />
Ba<br />
Ti<br />
Fer<br />
Brome<br />
Cobalt<br />
Nickel<br />
Cuivre<br />
Brome<br />
Krypton<br />
Xénon<br />
Polonium<br />
Radium<br />
P<br />
S<br />
I<br />
U<br />
Fe<br />
Br<br />
Co<br />
Ni<br />
Cu<br />
Br<br />
Kr<br />
Xe<br />
Po<br />
Ra<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
Dans d’autres cas, il a fallu prendre une autre lettre que la secon<strong>de</strong>. Par exemple :<br />
Magnésium<br />
Chlore<br />
Chrome<br />
Manganèse<br />
zinc<br />
Zirconium<br />
Nom Symbole Nom Symbole<br />
Mg<br />
Cl<br />
Cr<br />
Mn<br />
Zn<br />
Zr<br />
18<br />
Arsenic<br />
Platine<br />
Argent<br />
Plomb<br />
Radon<br />
Pour terminer, le nom <strong>de</strong> certains atomes s’est francisé ou a changé, mais le symbole est resté. Par exemple :<br />
Nom Symbole Nom Symbole<br />
Azote (en latin nitrogenum)<br />
Sodium (en latin natrium)<br />
Potassium (en allemand Kalium)<br />
Tungstène<br />
N<br />
Na<br />
K<br />
W<br />
3.5. Une première classification <strong>de</strong>s éléments<br />
Etain (stanum)<br />
Or (en latin Aurum)<br />
Mercure (hydrargyrum)<br />
Le laboratoire t’a montré que l’on pouvait, en première approche, classer tous les éléments en <strong>de</strong>ux<br />
catégories.<br />
7. Résumez vos conclusions dans un tableau<br />
On notera que cette classification est loin d’être parfaite car il subsiste <strong>de</strong>s exceptions. Par exemple, le carbone<br />
(un non-métal) est conducteur <strong>de</strong> l’électricité tandis que l’io<strong>de</strong> (un non-métal) possè<strong>de</strong> une masse volumique<br />
nettement supérieure à 2500 kg/m 3 A l’inverse, le mercure (un métal) n’est pas soli<strong>de</strong> à température ordinaire.<br />
3.6. La classification <strong>de</strong> Men<strong>de</strong>leïev ou tableau périodique.<br />
En 1863, le chimiste russe Dimitri Men<strong>de</strong>leïev eut l’idée <strong>de</strong> classer les atomes connus à l’époque du plus petit<br />
(l’hydrogène) au plus gros. En faisant ce travail il constata que l’on retrouve périodiquement <strong>de</strong>s atomes ayant<br />
<strong>de</strong>s propriétés physiques et chimiques semblables : c’est ainsi qu’il parvint à une classification <strong>de</strong>s éléments en<br />
familles et pério<strong>de</strong>s.<br />
Ainsi, au sein d’une même famille, tous les éléments ont <strong>de</strong>s propriétés communes : par exemple, les éléments<br />
<strong>de</strong> la famille Ia sont tous métalliques et réagissent vivement avec l’eau.<br />
Tous les éléments <strong>de</strong> la famille VIIIa sont rares, ils sont gazeux à température ordinaire et ne se lient<br />
(pratiquement) jamais à d’autres atomes pour former <strong>de</strong>s molécules. C’est pourquoi on les appelle gaz rares,<br />
gaz inertes, ou encore gaz nobles.<br />
Cette classification concor<strong>de</strong> assez bien avec la première puisque, dans son tableau, tous les éléments<br />
métalogiques (les plus nombreux) se trouvent à gauche, tandis que les non-métalliques se trouvant à droite.<br />
As<br />
Pt<br />
Ag<br />
Pb<br />
Rn<br />
Sn<br />
Au<br />
Hg<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
Pério<strong>de</strong><br />
famille<br />
3.7. De quels atomes est formée une molécule <strong>de</strong> sel <strong>de</strong> cuisine ?<br />
L’expérience <strong>de</strong> la page 16 nous a permis <strong>de</strong> conclure qu’une molécule <strong>de</strong> sel <strong>de</strong> cuisine contenait <strong>de</strong>s atomes<br />
<strong>de</strong> chlore.<br />
Pulvérisons du sel <strong>de</strong> cuisine en solution sur la flamme d’un bunsen.<br />
8. Qu’observe-ton ? Que peut-on conclure ?<br />
SEL DE CUISINE<br />
Chlorure <strong>de</strong> sodium NaCl<br />
3.8. Certains corps sont uniquement formés d’atomes, d’autres <strong>de</strong> molécules<br />
La presque totalité <strong>de</strong>s corps qui nous entourent sont constitués <strong>de</strong> molécules, elles-mêmes formées <strong>de</strong><br />
plusieurs atomes. La plupart <strong>de</strong>s métaux par exemple n’existent pas à l’état pur dans la nature : leurs atomes<br />
sont combinés à d’autres, <strong>de</strong> nature différente, pour former <strong>de</strong>s molécules.<br />
Seuls quelques éléments comme l’or sont naturellement formés d’atomes i<strong>de</strong>ntiques. On dit alors qu’on les<br />
trouve à l’état natif. Ce sont toutes <strong>de</strong>s substances constituées d'atomes d'un seul élément, trouvées dans la<br />
nature au sta<strong>de</strong> « natif », c'est-à-dire sans combinaisons<br />
3.9. A la fin <strong>de</strong> ce chapitre, tu seras capable <strong>de</strong> …<br />
- D’expliquer l’électrolyse <strong>de</strong> l’eau<br />
- D’expliquer les tests permettant d’i<strong>de</strong>ntifier le dioxygène et <strong>de</strong> dihydrogène<br />
- D’associer un symbole chimique aux principaux éléments et l’inverse<br />
- D’expliquer simplement la notion <strong>de</strong> famille et <strong>de</strong> pério<strong>de</strong> dans le tableau <strong>de</strong> Men<strong>de</strong>leïev<br />
19<br />
Eléments métalliques<br />
Eléments non-métalliques<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
E<br />
Regards sur l’atome …<br />
___________________________________________________________________________________<br />
4.1. L’atome, « matière première <strong>de</strong> l’univers »<br />
n limant l’extrémité d’une pointe <strong>de</strong> fer, on obtient <strong>de</strong> la<br />
limaille. Ce n’est déjà plus qu’un petit tas <strong>de</strong> grains<br />
minuscules. Mais si on parvenait à briser l’un <strong>de</strong> ces grains<br />
un très grand nombre <strong>de</strong> fois, on arriverait au plus petit<br />
« morceau <strong>de</strong> fer » qui puisse exister : un atome <strong>de</strong> fer. En<br />
décomposant ainsi tous les corps que l’on connaît , soli<strong>de</strong>s,<br />
liqui<strong>de</strong>s ou gazeux, on aboutirait au même résultat : à <strong>de</strong>s<br />
atomes, souvent en passant par le sta<strong>de</strong> molécule. C’est vrai<br />
pour les métaux et les roches, l’air ou l’eau, mais aussi pour les<br />
plantes ou les animaux. Dans les mon<strong>de</strong>s les plus éloignés <strong>de</strong> la<br />
terre, il en va <strong>de</strong> même. Ainsi peut-on dire que les atomes<br />
représentent la matière première <strong>de</strong> l’univers. Les atomes<br />
constituent le matériau <strong>de</strong> base à partir duquel tout se<br />
construit. A l’heure actuelle, il est à peu près établi qu’il existe<br />
dans la nature 92 « sortes d’atomes » différents, appelées<br />
éléments. C’est le jeu d’association <strong>de</strong> ces différents atomes<br />
entre eux qui aboutit à toutes les substances que nous<br />
connaissons.<br />
Comme un système solaire ?<br />
A quoi ressemble un atome ?<br />
A vrai die, personne n’est capable <strong>de</strong> répondre avec certitu<strong>de</strong> à<br />
cette question car l’atome est tellement petit qu’il est<br />
impossible <strong>de</strong> le voir, même avec le plus puissant <strong>de</strong>s<br />
microscopes. Pensez : par <strong>de</strong>s moyens détournés, les<br />
scientifiques sont arrivés à la conclusion qu’une tête d’épingle<br />
contient, à elle seule, 10 milliards <strong>de</strong> milliards d’atomes.<br />
Ils en sont donc réduits à élaborer <strong>de</strong>s modèles hypothétiques<br />
pour l’atome.<br />
Nous avons vu lors du chapitre précé<strong>de</strong>nt que l’idée <strong>de</strong> l’atome<br />
datait <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 500 ans ACN.<br />
Il fallut pourtant attendre la fin du XIXe siècle pour en savoir un<br />
peu plus. En 1897, le physicien Anglais THOMSON parvient à<br />
prouver, à la suite d’expériences complexes, qu’un atome était<br />
en partie formé <strong>de</strong> particules chargées d’électricité négative<br />
qu’il baptise électrons.<br />
En simplifiant, on peut dire que Thomson modélisait l’atome<br />
comme une sorte <strong>de</strong> pastèque modèle réduit, dans laquelle les<br />
électrons négatifs seraient répartis au sein d’une matière<br />
chargée d’électricité positive, comme les pépins dans la chair <strong>de</strong><br />
la pastèque.<br />
En 1911, un autre Anglais, Ernest RUTHERFORD prouve qu’au<br />
contraire la charge positive <strong>de</strong> l‘atome est concentrée dans un<br />
volume très petit : comme les planètes autour du soleil, les<br />
électrons (négatifs) tournent autour d’un noyau minuscule <strong>de</strong><br />
charge positive. Ce noyau est lui-même formé <strong>de</strong> particules<br />
chargées positivement qu’il appelle antiélectrons.<br />
20<br />
En 1919, Aston propose d’appeler proton cette particule<br />
constitutive du noyau.<br />
Un proton est environ 2000 fois plus lourd qu’un électron mais<br />
sa charge est, en valeur absolue, la même que celle d’un<br />
électron. Comme il y a autant <strong>de</strong> protons que d’électrons, un<br />
atome est électriquement neutre.<br />
Si le noyau d’un atome pouvait atteindre la taille d’un grain <strong>de</strong><br />
raisin, les électrons évolueraient à plus <strong>de</strong> 300 mètre <strong>de</strong> ce<br />
noyau.<br />
On pourrait aussi dire que le noyau est « petit comme une<br />
fourmi au milieu d’un terrain <strong>de</strong> football ».<br />
Mais ce modèle n’est pas encore parfait : en effet, comment<br />
peut-on expliquer que <strong>de</strong>s protons <strong>de</strong> charge positive puissent<br />
coexister en étant si proche l’un <strong>de</strong> l’autre sans se repousser ?<br />
(rappelons que <strong>de</strong>s charges électriques <strong>de</strong> même signes se<br />
repoussent (voir <strong>cours</strong> <strong>de</strong> 2 ème )<br />
C’est un autre chercheur anglais, James CHADWICK qui trouve<br />
la solution en 1932 : entre les protons du noyau se trouvent <strong>de</strong>s<br />
particules neutres (<strong>de</strong> même masse que les protons) que l’on<br />
baptise neutrons.<br />
Eu fusionnant toutes ces idées, on peut donc dire que :<br />
- Un atome n’est pas indécomposable comme on le pensait<br />
avant le début du XXe siècle ; au contraire, il est constitué<br />
<strong>de</strong> trois types <strong>de</strong> particules en nombre plus ou moins<br />
important suivant la sa nature : <strong>de</strong>s protons, <strong>de</strong>s neutrons<br />
et <strong>de</strong>s électrons.<br />
- tout atome est constitué d’un noyau (<strong>de</strong> charge positive)<br />
formé <strong>de</strong> protons positifs (p + ) et <strong>de</strong> neutrons (n 0 ) autour<br />
duquel gravitent <strong>de</strong>s électrons négatifs (e - ) dont la charge<br />
est égale (en valeur absolue) à celle <strong>de</strong>s protons. Comme il<br />
y a autant <strong>de</strong> protons que d’électrons, l’atome est<br />
électriquement neutre.<br />
Ce modèle, appelé modèle atomique <strong>de</strong> Rutherford et<br />
Chadwick, est tout-à-fait vali<strong>de</strong>, puis qu’aucun fait expérimental<br />
n’est venu démontrer le contraire.<br />
Nous verrons par la suite qu’il peut encore être complété,<br />
néanmoins il est suffisant pour abor<strong>de</strong>r la chimie.<br />
C’est le nombre <strong>de</strong> protons présents dans le noyau qui<br />
détermine les propriétés d’un atome et permet <strong>de</strong> le classer.<br />
L’atome d’hydrogène est le plus simple : son noyau est formé<br />
d’un seul proton autour duquel gravite un seul électron.<br />
Le noyau <strong>de</strong> l’atome d’hélium est formé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux protons, <strong>de</strong>ux<br />
neutrons. Autour <strong>de</strong> ce noyau gravitent <strong>de</strong>ux électrons et ainsi<br />
<strong>de</strong> suite. Un atome <strong>de</strong> fer par exemple possè<strong>de</strong> 26 protons, 30<br />
neutrons et 26 électrons. L’élément naturel le plus lourd est<br />
l’uranium : il possè<strong>de</strong> 92 protons, 146 neutrons et 92 électrons.<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
Quelques questions à propos <strong>de</strong> ce texte …<br />
1. Trois physiciens du début <strong>de</strong> 20 ème siècle ont notablement fait progresser la théorie atomique. Voici un<br />
schéma du modèle atomique proposé par chacun d’eux. Classe ces modèles par ordre chronologique puis<br />
établis la correspondance entre le modèle et son auteur. Enfin, annote chacun <strong>de</strong> ces modèles.<br />
Modèle 1 modèle 2 modèle 3<br />
2. Parmi ces trois modèles, quel est celui qui est le plus vali<strong>de</strong>, c’est-à-dire celui qui répond le mieux à toutes<br />
les expériences et toutes les observations faites jusqu’ici ?<br />
3. Voici cinq propositions à propos <strong>de</strong> l’atome. Parmi celles-ci, i<strong>de</strong>ntifie celle(s) qui est (ou qui sont)<br />
erronée(s) et corrige-la (les)<br />
a) un atome est une particule constituée d’un noyau <strong>de</strong> charge nulle autour duquel gravitent <strong>de</strong>s électrons.<br />
b) Un atome est constitué <strong>de</strong> protons et <strong>de</strong> neutrons, particules formant le noyau autour duquel évoluent <strong>de</strong>s<br />
électrons.<br />
c) Un atome est une entité caractérisée par un noyau <strong>de</strong> charge positive autour duquel gravitent <strong>de</strong>s électrons<br />
d) Un atome est électriquement neutre car il possè<strong>de</strong> autant <strong>de</strong> protons que <strong>de</strong> neutrons<br />
e) C’est le nombre d’électrons qui caractérise un atome et par conséquent détermine ses propriétés.<br />
4. Si on considère que la taille d’un atome est <strong>de</strong> l’ordre du nanomètre (10 -9 m), combien d’atome<br />
pourrait-on « entasser » dans un cube <strong>de</strong> 1 mm <strong>de</strong> côté ?<br />
a) écris ce nombre en notation scientifique<br />
b) écris-le en entier<br />
c) écris-le en français.<br />
21<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
4.2. Découverte du noyau atomique : l’expérience <strong>de</strong> Rutherford<br />
Malgré son nom, l’atome ne pouvait plus être considéré comme indivisible <strong>de</strong>puis la découverte <strong>de</strong> l’électron par Thomson en 1897. Ce<br />
<strong>de</strong>rnier décrivait l’atome comme une sorte <strong>de</strong> pastèque miniature.<br />
Au contraire, Rutherford pensait que la charge positive <strong>de</strong> l’atome <strong>de</strong>vait être concentrée dans un très petit volume. Il en eut la certitu<strong>de</strong><br />
en réalisant une série d’expériences sur <strong>de</strong>s éléments radioactifs découverts par Becquerel quelques années plus tôt. Le radi um est un<br />
Boîtier en plomb contenant<br />
un morceau <strong>de</strong> radium<br />
élément qui émet spontanément un rayonnement constitué <strong>de</strong> particules positives, appelées particules α (alpha).<br />
Dans son expérience, un morceau <strong>de</strong> radium est enfermé dans une boite <strong>de</strong> plomb. Sur une <strong>de</strong>s faces <strong>de</strong> cette boite, une fente laisse<br />
passer le rayonnement α qui vient former une image <strong>de</strong> la fente sur un écran fluorescent.<br />
Si l’on interpose une mince feuille d’or sur le trajet <strong>de</strong>s particules α, on s’aperçoit que la toute grosse majorité <strong>de</strong>s particules α traversent la<br />
feuille d’or sans subir la moindre déviation, mais qu’une petite partie d’entre elles subissent une déviation plus ou moins importante, ou<br />
même repartent en arrière. Rutherford en conclut que les charges positives <strong>de</strong>s atomes d’or susceptibles <strong>de</strong> faire dévier les particules α<br />
<strong>de</strong>vaient être concentrées en <strong>de</strong>s points bien précis et pas uniformément réparties dans l’atome comme le pensait Thomson.<br />
D’autre part, selon Rutherford, les électrons, trop petits ne peuvent pas non plus gêner la trajectoire <strong>de</strong>s particules α, pas plus qu’un grain<br />
<strong>de</strong> poussière ne pourrait gêner la trajectoire d’une bille <strong>de</strong> billard sur un tapis.<br />
Feuille d’or<br />
22<br />
Ecran fluorescent<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
Modèle explicatif (hypothétique) <strong>de</strong> l’expérience <strong>de</strong> Rutherford<br />
- Quelle était l’hypothèse <strong>de</strong> Rutherford au moment <strong>de</strong> réaliser son expérience ?<br />
- Cette hypothèse a-t-elle été confirmée ou infirmée ?<br />
- Quelle est l’observation qui a permis <strong>de</strong> confirmer ou d’infirmer cette hypothèse ?<br />
Rutherford élabora alors un nouveau modèle pour l’atome :<br />
« Presque toute la masse <strong>de</strong> l’atome est concentrée dans une très petite partie centrale,<br />
appelée noyau, dans laquelle sont accumulées <strong>de</strong>s particules positives (les protons). Autour<br />
<strong>de</strong> ce noyau gravitent <strong>de</strong>s électrons dont la charge négative totale neutralise la charge<br />
positive du noyau du noyau ».<br />
Plus tard, vers 1930, ce modèle sera complété par Chadwick :<br />
« Le noyau n’est pas seulement constitué <strong>de</strong><br />
charges positives (= protons), mais il contient<br />
aussi <strong>de</strong>s particules neutres (les neutrons)<br />
qui empêchent les protons <strong>de</strong> se repousser.<br />
23<br />
Atomes d’or<br />
Noyaux <strong>de</strong><br />
charge positive<br />
Espace vi<strong>de</strong> dans<br />
lequel évoluent les<br />
électrons<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
POUR EN SAVOIR PLUS...<br />
Des électrons dans le téléviseur<br />
C’est en partie l’invention du tube cathodique qui a permis à Thomson d’élaborer son modèle pour l’atome.<br />
Celui-ci est formé d’un tube à l’intérieur duquel règne le vi<strong>de</strong>. Un canon à électrons envoie vers l’écran un jet<br />
d’électrons qui, en frappant l’écran recouvert intérieurement d’une peinture fluorescente, font apparaître une<br />
tache lumineuse.<br />
Les électrons proviennent d’une plaque métallique chauffée appelée catho<strong>de</strong>, reliée à la borne – d’un<br />
générateur <strong>de</strong> courant (= l’alimentation)<br />
Des plaques horizontales et verticales pouvant être chargées d’électricité + ou – permettent <strong>de</strong> dévier la<br />
Canon à plaques plaques<br />
Electrons horizontales verticales<br />
trajectoire du faisceau d’électrons. Celui-ci vient alors balayer la surface <strong>de</strong> l’écran, ligne par ligne.<br />
Dans les téléviseurs, il y a trois canons à électrons et l’écran est<br />
recouvert intérieurement d’une grille. Chaque maille <strong>de</strong> la grille contient<br />
3 pastilles (une rouge, une bleue et une verte). Chaque pastille est plus<br />
ou moins excitée par un <strong>de</strong>s trois faisceaux d’électrons, émet donc plus<br />
ou moins <strong>de</strong> lumière dont le mélange permet d’obtenir <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong><br />
milliers <strong>de</strong> nuances par addition <strong>de</strong>s couleurs (voir <strong>cours</strong> <strong>de</strong> physique).<br />
24<br />
Ecran<br />
G-M <strong>Jacques</strong><br />
Sopot<br />
lumineux
4.3. Synthèse : modèle atomique selon Rutherford et Chadwick<br />
Selon ces <strong>de</strong>ux physiciens anglais, tout atome est constitué :<br />
- D’un noyau, lui –même constitué <strong>de</strong> protons (p + ) et <strong>de</strong> neutrons (n o )<br />
- D’électrons (e - ) qui gravitent autour <strong>de</strong> ce noyau à très gran<strong>de</strong> vitesse.<br />
De plus :<br />
- Le noyau est très petit par rapport à la taille globale <strong>de</strong> l’atome (comme une fourmi au milieu d’un terrain<br />
<strong>de</strong> foot)<br />
- La charge d’un proton est égale (au signe près) à celle <strong>de</strong> l’électron)<br />
- Dans un atome, il y a autant <strong>de</strong> protons que d’électrons, si bien qu’un atome est électriquement neutre<br />
- Un électron est environ 2000 fois plus petit qu’un proton<br />
- La masse d’un neutron est égale à celle d’un proton.<br />
1<br />
H<br />
1,008<br />
3<br />
Li<br />
6,941<br />
5<br />
B<br />
10,81<br />
25<br />
2<br />
He<br />
4,003<br />
4<br />
Be<br />
9,012<br />
6<br />
C<br />
12,01<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
ATOME<br />
NOYAU<br />
ELECTRON<br />
POUR EN SAVOIR PLUS...<br />
Molécule, atome…<br />
NEUTRON<br />
NOYAU<br />
26<br />
MOLECULE =<br />
ASSEMBLAGE D’ATOMES<br />
PROTON<br />
QUARK « DOWN »<br />
PROTON<br />
QUARK « UP »<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
4.4. Que nous apprend chaque case du tableau périodique ?<br />
Prenons l’exemple <strong>de</strong> la case du fer Fe<br />
26 = nombre atomique<br />
Ce nombre indique le nombre d’électrons qui est i<strong>de</strong>ntique à celui <strong>de</strong>s<br />
protons<br />
Symbole atomique<br />
55,85 = nombre <strong>de</strong> masse<br />
Arrondi à l’unité la plus proche, ce nombre indique le nombre <strong>de</strong> particules<br />
généralement présentes dans le noyau 3<br />
Donc, nous pouvons en conclure que :<br />
- Un atome <strong>de</strong> fer possè<strong>de</strong> 26 électrons<br />
- Il possè<strong>de</strong> 26 protons<br />
- Son noyau est généralement formé <strong>de</strong> 56 particules (protons + neutrons). Il possè<strong>de</strong> donc (généralement)<br />
56 – 26 = 30 neutrons.<br />
Tu es à présent capable <strong>de</strong> compléter le tableau suivant :<br />
Nom <strong>de</strong> l’atome Symbole<br />
atomique<br />
oxygène<br />
Potassium<br />
Or<br />
Uranium<br />
N<br />
P<br />
Cl<br />
Na<br />
Nombre <strong>de</strong><br />
protons<br />
4.5. A la fin <strong>de</strong> ce chapitre, tu seras capable <strong>de</strong> :<br />
27<br />
Nombre <strong>de</strong><br />
neutrons<br />
- Décrire le modèle <strong>de</strong> l’atome selon Thomson<br />
- Expliquer le modèle atomique selon Rutherford et Chadwick<br />
- Appliquer ce modèle à n’importe quel atome en t’aidant du tableau périodique<br />
Nombre<br />
d’électrons<br />
3 Nous verrons plus tard que les atomes <strong>de</strong> fer ne possè<strong>de</strong>nt pas tous le même nombre <strong>de</strong> neutrons, ce qui fait que ce<br />
nombre n’est pas un nombre rond.<br />
26<br />
Fe<br />
55,85<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
Pourquoi les atomes forment <strong>de</strong>s molécules<br />
__________________________________________________________________<br />
5.1. Des « atomes » particuliers…<br />
Observons attentivement l’étiquette d’une bouteille d’eau minérale. Nous<br />
pouvons y lire certains symboles que nous connaissons.<br />
Cependant, chacun <strong>de</strong> ces symboles est accompagné d’un (ou plusieurs)<br />
signe + et – placé en exposant. Pourquoi ?<br />
Ce signe + ou – qui accompagne le symbole indique une charge électrique, donc qu’il s’agit d’atomes un peu<br />
particuliers puisqu’ils ne sont plus neutres.<br />
Prenons l’exemple <strong>de</strong> Ca ++ . Ces <strong>de</strong>ux charges positives peuvent théoriquement apparaître <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux manières<br />
différentes :<br />
- Soit l’atome <strong>de</strong> calcium gagne <strong>de</strong>ux protons supplémentaires et <strong>de</strong>vient Ca ++ . Mais nous avons vu que<br />
le nombre <strong>de</strong> protons d’un atome ne peut pas varier ou encore que la structure du noyau <strong>de</strong> l’atome ne<br />
peut changer. Nous ne pouvons donc pas retenir cette hypothèse.<br />
- Soit l’atome <strong>de</strong> calcium perd <strong>de</strong>ux électrons. Cette solution est d’autant plus acceptable que nous<br />
savons que les électrons gravitent autour du noyau parfois à <strong>de</strong>s distances très gran<strong>de</strong>s par rapport à la<br />
taille <strong>de</strong> ce noyau.<br />
Nous retiendrons donc cette hypothèse.<br />
1. Écrivez la définition du mot ion<br />
Une eau en bouteille est donc dite minérale car elle contient <strong>de</strong>s ions minéraux, c’est-à-dire qui ne sont pas<br />
d’origine vivante.<br />
Donc Ca ++ est le symbole d’un atome <strong>de</strong> calcium qui a ....<br />
Le même raisonnement nous conduit à conclure que Cl - est le symbole d’un atome <strong>de</strong> chlore qui a …<br />
2. A quoi correspon<strong>de</strong>nt les symboles K + , Na+, Cl - , F - ?<br />
28<br />
Analyse (en mg/l)<br />
Ca ++<br />
Mg ++<br />
Na +<br />
K +<br />
Cl -<br />
F -<br />
HCO3 -<br />
NO3 -<br />
SO4 -<br />
84<br />
11<br />
7<br />
15<br />
15<br />
10<br />
250<br />
19<br />
34<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
5.2. Pourquoi les atomes gagnent-ils <strong>de</strong>s électrons et d’autres en per<strong>de</strong>nt-ils ?<br />
Prenons l’exemple <strong>de</strong> Cl - :<br />
3. Combien possè<strong>de</strong>-t-il d’électrons ?<br />
4. Quel est l’élément qui possè<strong>de</strong> naturellement ce nombre d ‘électrons ?<br />
5. Refais le même exercice pour les autres ions <strong>de</strong> l’étiquette et quelques autres que l’on retrouve<br />
régulièrement : F - . Répon<strong>de</strong>z sous forme d’un tableau et concluez.<br />
6. Pouvez-vous voir une relation entre le nombre d’électrons qu’un atome peut perdre ou gagner et sa<br />
place dans le tableau périodique ?<br />
5.3. La tendance à perdre ou à gagner <strong>de</strong>s électrons explique la formation <strong>de</strong><br />
la plupart <strong>de</strong>s molécules.<br />
5.3.1. Cas <strong>de</strong>s molécules formées <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux éléments<br />
Prenons l’exemple d’un atome <strong>de</strong> sodium Na et d’un atome <strong>de</strong> chlore Cl.<br />
Comme nous venons <strong>de</strong> le voir, un atome <strong>de</strong> sodium a tendance à perdre un électron afin <strong>de</strong> ressembler au<br />
néon.<br />
De la même manière, Cl a tendance à gagner un électron pour ressembler à l’argon.<br />
Il est aisé <strong>de</strong> comprendre que ces <strong>de</strong>ux-là sont fait pour s’entendre et que, si leurs routes se croisent, l’atome<br />
<strong>de</strong> sodium va donner son électron au chlore, ils vont se lier et former ensemble la molécule NaCl bien connue<br />
<strong>de</strong> tous puisqu’elle n’est autre que la molécule <strong>de</strong> sel <strong>de</strong> cuisine.<br />
Na +<br />
Na<br />
Na<br />
Cl<br />
NaCl est la formule moléculaire (empirique) du chlorure <strong>de</strong> sodium Cela signifie que chaque molécule <strong>de</strong><br />
chlorure <strong>de</strong> sodium est formée par l’association d’un atome <strong>de</strong> chlore et d’un atome <strong>de</strong> sodium.<br />
29<br />
Cl<br />
Cl -<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
Qu’en est-il <strong>de</strong> la molécule d’eau ?<br />
Nous avons vu au chapitre précé<strong>de</strong>nt (§3.2) que la molécule d’eau était constituée d’atomes d’oxygène et<br />
d’atomes d’hydrogène. Comment ces atomes sont-ils liés ?<br />
L’atome d’oxygène a tendance à gagner <strong>de</strong>ux électrons pour <strong>de</strong>venir O =<br />
L’atome d’hydrogène a, quant à lui tendance à perdre 1 seul électron pour <strong>de</strong>venir H +<br />
Il est facile <strong>de</strong> comprendre qu’il faudra <strong>de</strong>ux atomes d’hydrogène (chacun donneur d’un électron) pour<br />
satisfaire un atome d’oxygène, d’où la formule bien connue H2O.<br />
Voici <strong>de</strong>ux façon d’expliquer schématiquement ce qui précè<strong>de</strong> :<br />
H +<br />
ou encore<br />
H O<br />
H + (autre métho<strong>de</strong>) 1 2<br />
O =<br />
H2O H2O<br />
H2O<br />
Les atomes qui ont tendance à perdre <strong>de</strong>s électrons (donc ceux <strong>de</strong> gauche dans<br />
le tableau périodique ou encore les métaux) se lient facilement à ceux qui ont<br />
tendance à capter <strong>de</strong>s électrons (donc ceux <strong>de</strong> droite dans le tableau<br />
périodique ou encore les non-métaux)<br />
Autre exemple : comment se lient <strong>de</strong>s atomes <strong>de</strong> chlore et d’aluminium pour former une molécule ?<br />
Cl -<br />
Al +++ Cl -<br />
Cl -<br />
Al Cl<br />
3 1<br />
AlCl3 AlCl3<br />
H<br />
30<br />
Cl<br />
H<br />
Cl<br />
Al<br />
O<br />
Cl<br />
G-M <strong>Jacques</strong><br />
H
Comment se lient Ca et O ?<br />
Ca ++ O = Ca O<br />
2 2<br />
CaO Ca2O2 que l’on simplifie en CaO<br />
Tu as ainsi compris que la plupart <strong>de</strong>s molécules biatomiques sont formées par l’associatin d’atomes<br />
« donneurs » d’électrons (donc appartenant aux familles Ia, IIa, IIIa) avec <strong>de</strong>s atomes « preneurs » d’électrons<br />
(donc appartenant aux familles Va,Via,VIIa)<br />
5.3.2. Ecriture d’une formule moléculaire<br />
o Lorque l’on écrit la formule moléculaire d’une molécule formée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux éléments, on écrit généralement à<br />
gauche le symbole <strong>de</strong> l’élément qui se trouve le plus à gauche dans la tableau périodique (donc celui qui est<br />
« donneur » d’électrons, c’est-à-dire le plus souvent un élément métallique) et à droite celui qui se trouve<br />
le plus à droite dans le tableau périodique (donc le « preneur » d’électrons, c’est-à-dir ele plus souvent un<br />
élément non métallique).<br />
o D’autre part, s’il y a plusieurs atomes d’un même élément, on le notera par un chiffre situé en <strong>de</strong>ssous et<br />
après le symbole <strong>de</strong> cet atome. Ce chiffre est appelé indice. Par exemple, dans la formule chimique <strong>de</strong> l’eau<br />
H2O, le chiffre 2 placé en indice <strong>de</strong>rrière le H signifie que chaque molécule d’eau comporte 2 atomes<br />
d’hydrogène.<br />
S’il n’y a qu’un seul atome, on n’écrit pas <strong>de</strong> 1 en indice.<br />
Donc H2O est la formule d’une molécule formée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux atomes d’hydrogène liés à un atome d’oxygène.<br />
5.3.3. Le nom <strong>de</strong>s molécules biatomiques<br />
Le nom <strong>de</strong>s molécules va dépendre <strong>de</strong>s éléments qui la constituent, en commençant par la droite <strong>de</strong> la<br />
formule.<br />
Ainsi les ions négatifs portent un nom qui va nous permettre <strong>de</strong> nommer la formule moléculaire <strong>de</strong>s substances<br />
dans lesquelles il est présent.<br />
Formule <strong>de</strong> l’ion Nom Exemple<br />
F -<br />
Cl -<br />
Br -<br />
I -<br />
O =<br />
S =<br />
Fluorure<br />
Chlorure<br />
Bromure<br />
Iodure<br />
Oxy<strong>de</strong><br />
Sulfure<br />
31<br />
Ca o<br />
KF = fluorure <strong>de</strong> potassium<br />
NaCl = chlorure <strong>de</strong> sodium<br />
CaBr2 = bromure <strong>de</strong> calcium<br />
Ba2I = iodure <strong>de</strong> baryium<br />
Na2O = oxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> sodium<br />
Na2S = sulfure <strong>de</strong> sodium<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
Tu es maintenant capable <strong>de</strong> comprendre la formation <strong>de</strong> très nombreuses molécules et <strong>de</strong> les symboliser par<br />
une formule, par exemple celle <strong>de</strong> :<br />
Le chlorure <strong>de</strong> calcium (= sel <strong>de</strong> déneigement) :<br />
L’oxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> calcium (= chaux vive) :<br />
Le sulfure d’hydrogène (= gaz à o<strong>de</strong>ur d’œuf pourri) :<br />
L’iodure <strong>de</strong> potassium :<br />
L’oxy<strong>de</strong> d’aluminium (= papier à poncer) :<br />
Le bromure <strong>de</strong> lithium :<br />
Le chlorure d’hydrogène (= esprit <strong>de</strong> sel) :<br />
Remarque : la théorie <strong>de</strong>s ions expliquée ci-<strong>de</strong>ssus ne permet pas d’expliquer la formation <strong>de</strong> toutes les<br />
molécules. Nous verrons plus tard, que, dans certains cas, nous <strong>de</strong>vrons trouver d’autres<br />
explications.<br />
5.3.4. Cas <strong>de</strong>s molécules formées <strong>de</strong> 3 éléments<br />
Voici une série <strong>de</strong> formules chimiques <strong>de</strong> produits couramment utilisés.<br />
- Que remarqe-ton <strong>de</strong> particulier en observant ces formules ?<br />
- Comment pourrait-on trier ces produits en prenant comme critère leur formule chimique ?<br />
Bouillie bor<strong>de</strong>laise<br />
(Contre le mildiou)<br />
CuSO4<br />
Marbre CaCO3<br />
Additif alimentaire stabilisant<br />
E339<br />
Na3PO4<br />
Magnésie<br />
MgCO3<br />
Au XIXe siècle, on utilisait le<br />
salpêtre KNO3 que l’on arrachait<br />
<strong>de</strong>s murs humi<strong>de</strong>s pour fabriquer<br />
<strong>de</strong> la poudre à canon<br />
VITRIOL<br />
H2SO4<br />
craie<br />
Ca3(PO4)2<br />
Al2(SO4)3 utilisé pour le traitement <strong>de</strong> l’eau potable<br />
SALPETRE<br />
Ca(NO3)2<br />
ANTIMOUSSE POUR GAZON<br />
Aci<strong>de</strong> nitrique<br />
HNO3<br />
Chaux éteinte Ca(OH)2<br />
32<br />
La fabrication d’un détergent utilise<br />
Na2SO4<br />
Fe2(SO4)3<br />
Potasse (fabrication <strong>de</strong><br />
peintures <strong>de</strong> savons)<br />
GYPSE<br />
(fabrication du plâtre)<br />
CaSO4<br />
Sou<strong>de</strong> caustique<br />
NaOH<br />
KOH<br />
Al2(SO4)3 sert à l’encollage du<br />
papier<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
Ces groupements d’atomes peuvent se lier avec d’autres éléments <strong>de</strong> la même manière qu’un atome seul.<br />
Voici les 9 groupements les plus courants<br />
NH4 +<br />
ammonium<br />
+1 -1 -2 -3<br />
OH - hydroxy<strong>de</strong><br />
NO2 - nitrite<br />
NO3 - nitrate<br />
HCO3 - bicarbonate<br />
33<br />
SO3 = sulfite<br />
SO4 = sulfate<br />
CO3 = carbonate<br />
PO4 --- phosphate<br />
Pour la bonne compréhension <strong>de</strong> la suite du <strong>cours</strong>, il est indispensable que tu connaisses<br />
parfaitement ce tableau (nom, symboles, signes)<br />
Lorsqu’ils entrent dans la composition d’une molécules, ces ions complexes agissent come un ion simple.<br />
Ainsi<br />
K (PO4)<br />
K (OH) Mg OH<br />
1 3 1 1 2 1<br />
K3PO4 KOH Mg(OH)2<br />
Ca (NO3) H (NO3)<br />
2 1 1 1<br />
Ca(NO3)2 HNO3<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
5.4. Indice et coéfficient<br />
Nous avons vu qu’un nombre inscrit <strong>de</strong>rrière un symbole dans l’écriture d’une formule moléculaire s’appelait<br />
indice et qu’il indiquait le nombre d’atomes <strong>de</strong> cet élément présent(s) dans une molécule. L’indice 1 ne s’écrit<br />
pas.<br />
Ainsi : H2O est la formule chimique d’une molécule d’eau. Cette molécule est constituée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux atomes<br />
d’hydrogène liés à un atome d’oxygène.<br />
Mais on peut aussi trouver 3H2O : dans ce cas, le chiffre 3 placé <strong>de</strong>vant la formule chimique indique qu’il s’agit<br />
<strong>de</strong> 3 molécules d’eau (chacune constituée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux atomes d’hydrogène liés à un atome d’oxygène). Ce chiffre<br />
3 est appelé coéfficient.<br />
Comme pour l’indice, le coéfficient 1 ne s’écrit pas.<br />
H2O = 1 molécule d’eau =<br />
3 H2O = 3 molécules d’eau =<br />
5.5. Exercices<br />
1. Ecris la formule moléculaire <strong>de</strong>s corps composés <strong>de</strong> :<br />
34<br />
H2O<br />
3H2O<br />
Baryum et Chlore, fer III 4 et oxygène, Fer II 5 et soufre, cuivre II et chlore, calcium et oxygène, sodium et brome,<br />
potassium et soufre, aluminium et fluor.<br />
Donne chaque fois le nom <strong>de</strong> ces substances<br />
2. Combien d’atomes <strong>de</strong> chaque sorte y a-t-il dans :<br />
Fe2O3 NaHCO3<br />
6H2O 3 Al2(SO4)3<br />
8 Ca3(PO4)2 3 Mg(OH)2<br />
Ecris chaque fois le nom <strong>de</strong> ces substances<br />
3. Dans les textes suivants, remplace les chiffres entre parenthèses par la formule chimique adéquate :<br />
4 Le III en chiffres romains signifie que dans ce cas, le fer forme l’ion 3+<br />
5 Le II signifie que, dans ce cas, le fer forme l’ion 2+<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
o La craie contient du carbonate <strong>de</strong> calcium (1) qui réagit vivement avec <strong>de</strong>s aci<strong>de</strong>s comme le chlorure<br />
d’hydrogène (2) encore appelé aci<strong>de</strong> chlorhydrique. Lors <strong>de</strong> cette réaction, il y a effervescence due à un<br />
dégagement <strong>de</strong> dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone (3) encore appelé gaz carbonique.<br />
Un corps nouveau apparait : le chlorure <strong>de</strong> calcium (4)<br />
o Le gaz dichlore (5) est utilisé comme agent blanchissant pour le linge ou le papier.<br />
o Comme engrais chimique, on utilise du sulfate d’ammonium (6), du nitrate <strong>de</strong> calcium (7) ou encore du<br />
nitrate <strong>de</strong> sodium (8) encore appelé salpêtre.<br />
o Le Analyse sulfate <strong>de</strong> chimique fer III (9) est <strong>de</strong> utilisé quelques pour éliminer eaux les courantes mousses dans dans nos pelouses. le commerce (en mg/l)<br />
o Le sulfate <strong>de</strong> cuivre II (10) encore appelé bouillie bor<strong>de</strong>laise empêche le développement <strong>de</strong> champignons<br />
Dureté Calcium Magnésium Sodium Potassium Sulfates Bicarbonates Chlorures<br />
parasites Nitrates<br />
(comme le mildiou) sur les vignes ou les tomates.<br />
o Le constituant principal <strong>de</strong>s os est le phosphate <strong>de</strong> calcium (11)<br />
5.6. A la fin <strong>de</strong> ce chapitre, tu seras capable <strong>de</strong><br />
- Réexpliquer ce qu’est un ion, pourquoi et comment il se forme.<br />
- Ecrire une formule moléculaire à partir du nom et l’inverse. (en se basant sur les atomes et les<br />
groupements appris en classe)<br />
- Résoudre <strong>de</strong>s exercices similaires à ceux <strong>de</strong> la page 32<br />
35<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
POUR EN SAVOIR PLUS...<br />
Eau du robinet ou eau en bouteille ?<br />
L’eau du robinet est-elle aussi potable qu’une eau en bouteille ? Ses détracteurs préten<strong>de</strong>nt<br />
que les nitrates qu’elle contient sont nocifs pour la santé <strong>de</strong> l’homme. Les nitrates sont <strong>de</strong>s<br />
produits chimiques que l’on trouve partout dans la nature. Ils proviennent <strong>de</strong> la décomposition<br />
<strong>de</strong>s matières organiques et forment une partie essentielle <strong>de</strong> la nutrition <strong>de</strong>s plantes : en<br />
effet, ils fournissent aux plantes l’azote dont elles sont besoin pour synthétiser leurs<br />
propres molécules. Ils se trouvent dans l’eau sous forme d’ions NO3 - très solubles dans l’eau,<br />
inodores et insipi<strong>de</strong>s.. On en trouve par exemple naturellement dans l’eau <strong>de</strong>s sources, <strong>de</strong>s<br />
rivières, <strong>de</strong>s nappes phréatiques à une concentration allant <strong>de</strong> 15 à 25 mg/l. A ce taux-là, ils<br />
ne présentent aucun danger pour la santé. Le problème survient lorsqu’il y a un excès <strong>de</strong><br />
nitrates dans l’eau <strong>de</strong>s rivières ou dans les nappes souterraines qui vont servir à l’eau <strong>de</strong><br />
distribution. Cet excès <strong>de</strong> nitrates (la norme limite est fixée à 50 mg/l) est principalement<br />
due l’utilisation excessives d’engrais riches en nitrates et <strong>de</strong>stinés à faire pousser les<br />
plantes plus vite. L’élevage intensif (notamment <strong>de</strong> porcs) produit <strong>de</strong> grosses quantités <strong>de</strong><br />
nitrates (présents dans les urines <strong>de</strong>s animaux) qui sont souvent répandus sur les champs : ce<br />
qui n’est pas utilisé par les plantes s’infiltre alors dans le sol en même temps que l’eau <strong>de</strong><br />
pluie et se retrouve dans les nappes souterraines.<br />
S’ils se retrouvent en excès dans l’eau du robinet, <strong>de</strong>s bactéries contenues dans notre<br />
système digestif les transforment en nitrites qui pourraient déclencher certains cancers.<br />
Les nitrites peuvent également affecter aussi le transport <strong>de</strong> l’oxygène par le sang,<br />
notamment chez les jeunes enfants. Mais il s’agit là <strong>de</strong> cas rarissimes, l’eau alimentaire étant<br />
en permanence surveillée et analysée.<br />
Dans la nature, une quantité trop importante <strong>de</strong> nitrates dans l’eau peut aussi provoquer une<br />
multiplication excessive <strong>de</strong>s algues qui, après leur mort, épuisent l’oxygène en se<br />
décomposant. Ce phénomène, appelé « eutrophisation » tue la plupart <strong>de</strong>s autres êtres<br />
vivants <strong>de</strong> la rivière, du lac ou <strong>de</strong> la mer par manque d’oxygène.<br />
36<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
Mélanges et corps purs<br />
___________________________________________________________________________________<br />
6.1. L’air qui nous entoure<br />
Comme nous l’avons déjà dit, l’une <strong>de</strong>s préoccupations <strong>de</strong> la chimie est <strong>de</strong> connaître la composition<br />
<strong>de</strong>s substances qui constituent l’univers, la terre en particulier.<br />
Nous allons procé<strong>de</strong>r à une analyse partielle <strong>de</strong> l’air qui nous entoure.<br />
MANIPULATION : A la surface <strong>de</strong> l’eau d’un cristallisoir, on dépose un flotteur sur lequel se<br />
trouve du phosphore rouge. On recouvre le tout d’une cloche en verre épais,<br />
graduée en six parties <strong>de</strong> volume égal. On ajuste le niveau <strong>de</strong> l’eau dans le cristallisoir<br />
<strong>de</strong> façon à ce qu’il arrive à la première graduation.<br />
Au moyen d’une pointe <strong>de</strong> fer rougie, on enflamme le phosphore et on referme<br />
aussitôt la cloche.<br />
OBSERVATIONS, HYPOTHESES ET CONCLUSIONS<br />
1. Dresse un tableau <strong>de</strong>s observations, <strong>de</strong>s hypothèses et <strong>de</strong>s vérifications.<br />
2. Complète le schéma <strong>de</strong> droite ci-<strong>de</strong>ssus pour qu’il reflète ce que l’on observe à la fin <strong>de</strong> l’expérience.<br />
6.2. L’air est un mélange<br />
Dans l’expérience précé<strong>de</strong>nte, le gaz qui se trouve dans l’air et qui permet la combustion du phosphore l’a pas<br />
« disparu » : au contact du phosphore enflammé, il s’est transformé en un autre corps qui nous est apparu sous<br />
forme d’une fumée blanche. Cette fumée est <strong>de</strong> l’oxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> phosphore. Comme nous l’avons vérifié, cet oxy<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> phosphore réagit avec l’eau pour donner une substance aci<strong>de</strong> qui colore en rouge le méthylorange.<br />
Ce gaz, intervenant pour 1/5 dans la composition <strong>de</strong> l’air, est <strong>de</strong> l’oxygène.<br />
Pour <strong>de</strong>s raisons que nous ne pouvons expliquer en détails, l’oxygène présent dans l’air ne se trouve pas sous la<br />
forme d’atomes, mais bien sous la forme <strong>de</strong> molécules O2<br />
Dans la nature, on ne trouve jamais d’atomes d’oxygène seuls (ils seraient trop instables).<br />
L’oxygène « pur » se trouve sous la forme <strong>de</strong> molécules diatomiques O2<br />
37<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
Le gaz restant, qui n’entretient pas la combustion est <strong>de</strong> l’azote. Tout comme l’oxygène, il se trouve dans l’air<br />
sous la forme <strong>de</strong> molécules diatomiques N2<br />
En première approche, nous pouvons dire que l’air qui nous entoure est formé à 80% <strong>de</strong><br />
molécules <strong>de</strong> diazote N2 et <strong>de</strong> 20% <strong>de</strong> molécules <strong>de</strong> dioxygène O2 . Ces <strong>de</strong>ux gaz coexistent<br />
sans réagir chimiquement ensemble : l’air est un mélange.<br />
Mais nous savons aussi par l’usage que l’air atmosphérique contient aussi d’autres substances comme le<br />
dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone CO2 (aussi appelé gaz carbonique). Celui-ci est normalement présent à raison <strong>de</strong> 0,03%.<br />
Enfin l’air contient <strong>de</strong>s gaz rares à l’état d’atomes seuls en très faibles proportions (argon, xénon…), <strong>de</strong>s gaz<br />
polluants, et bien sûr <strong>de</strong> la vapeur d’eau.<br />
Tous ces gaz ne réagissent pas chimiquement ensemble.<br />
Atome d’hydrogène<br />
Atome <strong>de</strong> carbone<br />
Atome d’azote<br />
Atome d’oxygène<br />
Atome d’un gaz rare<br />
3. Notez dans votre cahier la définition du mot « mélange »<br />
38<br />
Un modèle <strong>de</strong> l’air<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
POUR EN SAVOIR PLUS...<br />
Le point sur la couche d’ozone<br />
Passez votre main à la surface <strong>de</strong> votre téléviseur au moment où vous le mettez en marche : vous<br />
enten<strong>de</strong>z un grésillement et une o<strong>de</strong>ur caractéristique vous vient au nez. Cette o<strong>de</strong>ur, que l'on<br />
retrouve partout où se forme une étincelle électrique est celle d'un gaz<br />
particulier: l'ozone. Bien curieuse molécule que celle d'ozone: alors que<br />
l'oxygène se trouve dans l'air atmosphérique sous forme <strong>de</strong> molécules<br />
diatomiques 02 (c'est pour cette raison que les chimistes l'appellent<br />
dioxygène), la molécule d'ozone est formée par l'association <strong>de</strong> 3<br />
atomes d'oxygène, soit 03.<br />
On retrouve principalement cette molécule dans une couche<br />
d'atmosphère située à 25 km au- <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> nos têtes. Elle n'y est présente qu'en très faible<br />
proportion au milieu <strong>de</strong>s molécules <strong>de</strong> diazote et <strong>de</strong> dioxygène ; c'est pourquoi il faudrait préférer le<br />
terme "couche à ozone" plutôt que celui <strong>de</strong> "couche d'ozone".<br />
Aujourd'hui, la dégradation <strong>de</strong> cette couche à ozone, qui protège la terre et donc les humains d'un<br />
excès <strong>de</strong> rayons ultra-violets (plus couramment désignés par U.V.) inquiète le mon<strong>de</strong> scientifique. Des<br />
étu<strong>de</strong>s précises ont permis d'établir que son épaisseur a diminué <strong>de</strong> 4% entre 1970 et le milieu <strong>de</strong>s<br />
années 90 Cette diminution s'accompagne d'un "trou" au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l'Antarctique et <strong>de</strong>s découvertes<br />
récentes ont mis à jour un trou semblable au <strong>de</strong>ssus du pôle nord. Cette détérioration aboutit à une<br />
plus gran<strong>de</strong> pénétration <strong>de</strong>s rayons U.V. responsables notamment <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> soleil ainsi que <strong>de</strong><br />
nombreuses maladies <strong>de</strong> la peau pouvant aller jusqu'au cancer.<br />
Quant à la cause <strong>de</strong> cette diminution <strong>de</strong> la quantité d'ozone, plusieurs hypothèses s'affrontent : la<br />
plus courante est celle qui en rend responsable l'usage abusif <strong>de</strong>s bombes aérosols. En effet,<br />
l'utilisation <strong>de</strong> celles-ci envoie dans l'air <strong>de</strong>s gaz appelés chloro-fluoro-carbone (plus couramment<br />
C.F.C.) utilisés comme gaz propulsifs. Utilisés également dans la fabrication <strong>de</strong> mousses synthétiques,<br />
ils provoquent lors <strong>de</strong> leur libération dans l'atmosphère une augmentation <strong>de</strong> produits chlorés qui<br />
détruisent les molécules d'ozone.<br />
Depuis une dizaine d’année, il semblerait que l’interdiction <strong>de</strong> CFC dans les bombes aérosols a permis<br />
d’enrayer ce problème et que la situation aurait tendance à se stabiliser.<br />
QUELQUES QUESTIONS A PROPOS DE CE TEXTE<br />
4. Qu’appelle-t-on « couche d’ozone » ? Quel est son rôle ?<br />
5. Pourquoi le terme « couche d’ozone est-il ma choisi ? Quel autre<br />
terme faudrait-il préférer ?<br />
6. Pourquoi la dégradation <strong>de</strong> la couche à ozone semble-t-elle<br />
s’arrêter ?<br />
7. Voici le modèle d’une molécule <strong>de</strong> CFC. Quelle est sa formule<br />
chimique ?<br />
8. Parmi les éléments qui constituent cette molécule, quel est celui qui est responsable <strong>de</strong> la dégradation<br />
<strong>de</strong>s molécules d’ozone ?<br />
39<br />
Cl<br />
Cl<br />
C<br />
Cl<br />
F<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
6.3. L’eau<br />
L'eau est vitale: notre corps est constitué <strong>de</strong> 2/3 d'eau; nous en éliminons à chaque fois que nous expirons,<br />
mais également sous forme <strong>de</strong> sueur et d'urine, ce qui permet à notre corps <strong>de</strong> nous débarrasser d'un certain<br />
nombre <strong>de</strong> déchets. Par conséquent, nous <strong>de</strong>vons sans cesse renouveler cette eau en buvant: tous les<br />
mé<strong>de</strong>cins conseillent <strong>de</strong> boire au moins 1,5 litre d'eau par jour.<br />
L'eau est également un milieu <strong>de</strong> vie: les mers et les océans recouvrent 2/3 <strong>de</strong> notre planète. Ils abritent une<br />
foule d'êtres vivants parmi lesquels les algues, principaux producteurs d'oxygène sur la terre.<br />
Et que serait notre planète sans pluie ?<br />
L'eau constitue donc un bien précieux, indispensable, auquel nous <strong>de</strong>vons veiller. Dans le langage courant, le<br />
mot « eau » désigne par conséquent <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s aussi différents que l'eau <strong>de</strong> la Meuse ou celle qui coule du<br />
robinet. Toutes ces eaux sont <strong>de</strong>s mélanges et l'homme est continuellement appelé à séparer les constituants<br />
<strong>de</strong> ces mélanges, afin <strong>de</strong> rendre l'eau plus propre, ou même potable dans certaines circonstances. La<br />
manipulation 7 t'a appris quelques moyens pour séparer les constituants <strong>de</strong> ce mélange qu’est l'eau : Dans une<br />
centrale d'épuration, quelles sont les différentes techniques utilisées pour purifier les eaux usées venant <strong>de</strong>s<br />
égouts avant <strong>de</strong> les rejeter dans la rivière ? (voir film) Ils et cependant possible, à partir <strong>de</strong> toutes ces eaux<br />
d'obtenir une seule et même eau, possédant <strong>de</strong>s caractéristiques bien définies: température d'ébullition <strong>de</strong><br />
100°C à pression atmosphérique normale; température <strong>de</strong> fusion/solidification <strong>de</strong> 0°C, incolore, inodore,<br />
insipi<strong>de</strong>.<br />
Ce procédé, très courant en chimie est appelé distillation. Il est <strong>de</strong>stiné à séparer les constituants d'un mélange<br />
à l'état liqui<strong>de</strong>. Le principe d'une distillation est d'évaporer le liqui<strong>de</strong>, puis <strong>de</strong> con<strong>de</strong>nser les vapeurs à une<br />
température bien déterminée pour reconstituer un liqui<strong>de</strong> que l'on recueille ensuite. L'appareil à distiller utilisé<br />
au laboratoire est constitué d'un ballon à fond rond à haut col muni d'une tubulure latérale. Le ballon est fermé<br />
par un bouchon à travers lequel passe un thermomètre <strong>de</strong> contrôle. La tubulure latérale est connectée à un<br />
réfrigérant. Celui-ci est formé d'un tube central entouré d'un manchon dans lequel circule <strong>de</strong> l'eau froi<strong>de</strong>.<br />
Une fois le liqui<strong>de</strong> à ébullition (100°C pour l'eau), les vapeurs envahissent le tube central du réfrigérant, se<br />
con<strong>de</strong>nsent à cause du froid et le liqui<strong>de</strong> ainsi obtenu est récolté dans un erlenmeyer .<br />
9. Annote l'appareil schématisé ci-<strong>de</strong>ssous.<br />
40<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
L’eau obtenue après distillation est un ensemble <strong>de</strong> molécules i<strong>de</strong>ntiques répondant à la formule H2O : c’est un<br />
corps pur.<br />
10. Ecrivez dans votre cahier une définition du mot « corps pur »<br />
Le mot « pur n’a donc pas exactement le même sens dans le langage courant ou dans le langage chimique : ce<br />
que l’on appelle « air pur » est un mélange au sens chimique du terme.<br />
De même, lorsque l’on dit qu’une eau <strong>de</strong> source est « pure », il s’agit d’un mélange car elle contient autre<br />
chose que <strong>de</strong>s molécules d’eau, <strong>de</strong>s sels minéraux entre autre.<br />
Ce procédé <strong>de</strong> distillation est également utilisé pour produire <strong>de</strong> l’alcool <strong>de</strong> fruit pas exemple : le moût (c’està-dire<br />
ce qui reste après pressage du raisin) es laissé à fermenter. On le distille ensuite afin <strong>de</strong> séparer l’alcool<br />
du reste <strong>de</strong>s substances.<br />
Il est également utilisé pour séparer les divers constituants du pétrole afin <strong>de</strong> le rendre utilisable.<br />
6.4. Classification <strong>de</strong>s corps purs<br />
Les corps purs peuvent être constitués soit d’atomes, soit <strong>de</strong> molécules. On peut les classer en 3 catégories :<br />
Les corps purs élémentaires sont, comme leur nom l’indique, formés d’atomes<br />
semblables. L’hélium contenu dans une bonbonne est un corps pur élémentaire car<br />
cette bonbonne ne contient que <strong>de</strong>s atomes d’hélium qui ne sont pas liés entre eux,<br />
c’est-à-dire qui ne forment pas <strong>de</strong> molécules.<br />
L’or est l’un <strong>de</strong>s rares corps purs élémentaires que l’on peut trouver à l’état naturel :<br />
certaines pépites sont uniquement formées d’atomes d’or non liés entre eux, c’est-àdire<br />
ne formant pas <strong>de</strong> molécules.<br />
O2<br />
Les corps purs simples sont formés <strong>de</strong> molécules elles-mêmes constituées<br />
d’atomes semblables : c’est par exemple le cas du dioxygène O2, du diazote N2,<br />
ou encore <strong>de</strong> tétraphosphore P4.<br />
Les corps purs composés sont également formés <strong>de</strong> molécules, mais ces<br />
molécules sont formées d’atomes différents (<strong>de</strong> plusieurs éléments) : c’est le<br />
cas <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s substances qui se trouvent dans l’armoire <strong>de</strong> chimie : le<br />
chlorure <strong>de</strong> suivre CuCl2, le carbonate <strong>de</strong> calcium CaCO3, ou encore du<br />
dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone CO2 contenu dans l’extincteur.<br />
41<br />
Au<br />
CO2<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
POUR EN SAVOIR PLUS...<br />
Obtention <strong>de</strong> l’huile essentielle <strong>de</strong> lavan<strong>de</strong> par distillation<br />
CHAUDIERE<br />
Les fleurs <strong>de</strong> lavan<strong>de</strong> fraîchement coupées sont placées sur une grille dans une cuve <strong>de</strong> capacité <strong>de</strong> 200 à 600<br />
litres. Sous la grille, on a placé <strong>de</strong> l’eau que l’on fait bouillir. La vapeur d’eau entraîne avec elle l’huile contenue<br />
dans les fleurs <strong>de</strong> lavan<strong>de</strong> et l’ensemble vient se con<strong>de</strong>nser dans un réfrigérant.<br />
Dans l’essencier, on récolte <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’huile qui surnage. On peut alors séparer celle-ci <strong>de</strong> l’eau par<br />
décantation grâce à leur différence <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité.<br />
L’hydrolat est une eau parfumée.<br />
Il faut environ 100 kg <strong>de</strong> fleurs pour obtenir un litre d’huile essentielle.<br />
Source : http://www.routes-lavan<strong>de</strong>.com/connaitre/alambic.html<br />
42<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
POUR EN SAVOIR PLUS...<br />
La distillation du pétrole<br />
Du pétrole brut aux produits raffinés<br />
La distillation est un moyen <strong>de</strong> séparer les constituants d'un mélange, ou même d'obtenir un corps pur. Cette technique appliquée à l'eau<br />
n'offre dans la pratique qu'un intérêt limité. Par contre elle s'avère indispensable dans bien d'autres cas comme celui du pétrole par<br />
exemple.<br />
Le pétrole brut est un mélange <strong>de</strong> plusieurs centaines <strong>de</strong> molécules aux propriétés bien différentes. A l'état naturel, il se présente sous la<br />
forme d'un liqui<strong>de</strong> brun visqueux et malodorant. Sa formation a commencé il ya plusieurs millions d'années: la terre était alors recouverte<br />
d'eau salée. Dans ces mers aujourd'hui disparues vivaient quantités d'animaux aujourd'hui disparus, <strong>de</strong>s milliards <strong>de</strong> tonnes d'algues et <strong>de</strong><br />
plancton. Les cadavres <strong>de</strong> tous ces organismes vivants se sont accumulés en certains points. Par la suite, les mers se sont retirées, <strong>de</strong>s<br />
poches se sont formées et l'action <strong>de</strong> certaines bactéries alliée à <strong>de</strong>s pressions et <strong>de</strong>s températures élevées a transformé en pétrole cette<br />
bouillie organique en putréfaction. A l'état brut, le pétrole est inutilisable. Il faut donc le traiter <strong>de</strong> manière à séparer les unes <strong>de</strong>s autres les<br />
diverses molécules constituantes.<br />
La première et la principale opération est la « distillation fractionnée » (voir schéma page suivante) : elle consiste à chauffer le pétrole brut<br />
dans <strong>de</strong>s chaudières à 400°C, puis à envoyer les vapeurs vers la base d'une colonne <strong>de</strong> distillation (ces hautes tours métalliques entourées<br />
<strong>de</strong> tuyaux qui caractérisent les usines pétrochimiques) dont la hauteur peut atteindre 50 met pouvant traiter jusqu'à 50000 tonnes <strong>de</strong> brut<br />
par jour.<br />
A l'intérieur <strong>de</strong> cette tour, <strong>de</strong> 30 à 50 plateaux communiquent entre eux par <strong>de</strong>s tubulures. Les vapeurs provenant <strong>de</strong> l'ébullition du pétrole<br />
s'y propagent et montent entre les plateaux. Les produits les moins volatils (c'est-à-dire ceux dont la température d'ébullition est la plus<br />
élevée) se con<strong>de</strong>nsent rapi<strong>de</strong>ment dans les étages inférieurs tandis que les vapeurs <strong>de</strong>s produits les plus volatils comme l'ess ence, l'éther<br />
ou le naphta, matière première pour la fabrication <strong>de</strong>s plastiques, vont se con<strong>de</strong>nser en haut <strong>de</strong> la tour, là où la température est la plus<br />
basse. A chaque étage <strong>de</strong> la tour, on recueille différents produits <strong>de</strong>stinés à <strong>de</strong>s usages bien particuliers. Une partie <strong>de</strong> ces produits doit<br />
encore subir une série <strong>de</strong> traitements <strong>de</strong>stinés soit à les fractionner encore davantage (opération <strong>de</strong> « craquage » qui consiste à casser <strong>de</strong>s<br />
grosses molécules pour en faire <strong>de</strong>s plus petites), soit à les purifier, soit à les enrichir <strong>de</strong> façon à obtenir les produits <strong>de</strong> haute qualité que<br />
nous utilisons tous les jours: matières synthétiques, plastiques, médicaments, produits cosmétiques, matériaux composites etc ... Cet<br />
ensemble <strong>de</strong> procédés porte le nom <strong>de</strong> pétrotrochimie.<br />
35%<br />
UTILISATION DU PETROLE<br />
29%<br />
7%<br />
3%<br />
Comme nous le montre le graphique <strong>de</strong> la page précé<strong>de</strong>nte, plus <strong>de</strong>s t <strong>de</strong> la production mondiale <strong>de</strong> pétrole partent en fumée et seule une<br />
petite partie est transformée en produits indispensables à notre vie quotidienne, plastiques et médicaments notamment. Or les réserves<br />
<strong>de</strong> pétrole sont estimées à seulement quelques dizaines d'années. Cest pourquoi il est important <strong>de</strong> rechercher d'autres moyens pour<br />
produire <strong>de</strong> l'énergie, afin <strong>de</strong> conserver les réserves <strong>de</strong> pétrole. Ainsi l'hydrogène pourrait peut-être remplacer l'essence dans les voitures.<br />
L'électricité pourrait être en partie fabriquée à partir <strong>de</strong> l'énergie éolienne. Les systèmes <strong>de</strong> chauffage complétés par l'utilisation <strong>de</strong><br />
l'énergie solaire et surtout, tout gaspillage d'énergie pourrait être évité. Il y va <strong>de</strong> l'intérêt <strong>de</strong> chacun.<br />
43<br />
4%<br />
22%<br />
35% chauffage et production d’électricité<br />
29% 1véhicules<br />
22% 2fonctionnement<br />
<strong>de</strong>s industries<br />
7% produits autres que le plastique<br />
3(médicaments,<br />
cosmétiques…)<br />
4% plastiques<br />
4<br />
3% pétrochimie (huiles …)<br />
5<br />
6<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
- D'où vient le pétrole ? (explique son origine)<br />
- Que signifie « distillation fractionnée » ?<br />
- Quelle est la différence avec une distillation ordinaire ?<br />
- Le pétrole brut est-il un corps pur ? Justifie.<br />
- Cite quelques exemples d'utilisation du pétrole.<br />
44<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
6.5. Pour bien abor<strong>de</strong>r la suite, faites-vous <strong>de</strong>s images…<br />
Lorsque vous pensez « fer », vous <strong>de</strong>vez avoir 2 choses en tête :<br />
- D’abord l’image d’un morceau <strong>de</strong> fer (par exemple un bloc <strong>de</strong> fer ou un rail<br />
<strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer.<br />
1 atome <strong>de</strong> fer<br />
- Mais vous <strong>de</strong>vez aussi en avoir une image « atomique » : un<br />
morceau <strong>de</strong> fer est un ensemble d’atomes <strong>de</strong> fer placées les uns<br />
contre les autres. Ce concept est plus difficile à imaginer car il<br />
est abstrait, hypothétique.<br />
Sur ce modèle, on voit bien que le fer est un corps pur élémentaire, puisqu’il est constitué d’atomes<br />
i<strong>de</strong>ntiques<br />
- De même lorsque vous pensez « eau » vous <strong>de</strong>vez avoir l’image <strong>de</strong><br />
ce liqui<strong>de</strong> inodore, incolore, insipi<strong>de</strong> etc….<br />
- Mais vous <strong>de</strong>vez aussi avoir en tête une image (moins marrante)<br />
moléculaire <strong>de</strong> l’eau, celle d’une molécule formée <strong>de</strong> 3 atomes : 2<br />
d’hydrogène et un d’oxygène.<br />
Sur ce modèle, on voit bien que l’eau est un corps pur composé, puisqu’elle est constituée <strong>de</strong> molécules<br />
i<strong>de</strong>ntiques et que ces molécules sont formées <strong>de</strong> plusieurs éléments : l’hydrogène et l’oxygène.<br />
45<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
- Mais vous <strong>de</strong>vez aussi avoir son image moléculaire<br />
Atome<br />
d’hydrogène<br />
Atome <strong>de</strong><br />
carbone<br />
Atome d’azote<br />
Atome<br />
d’oxygène<br />
Atome d’un<br />
gaz rare<br />
- Enfin, si nous pensez « air », vous <strong>de</strong>vez voir dans votre tête un<br />
gaz incolore sui entoure la terre et qui constitue notre<br />
atmosphère<br />
Sur ce modèle, on voit bien que l’air est un mélange, puisqu’il est constitué <strong>de</strong> molécules différentes qui ne<br />
réagissent pas entre elles.<br />
46<br />
Un modèle <strong>de</strong> l’air<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
Equations chimiques<br />
___________________________________________________________________________________<br />
7.1. La loi <strong>de</strong> Lavoisier<br />
Jusqu’à présent, nous nous sommes contentés <strong>de</strong> décrire les phénomènes <strong>de</strong> façon qualitative.<br />
Or la mesure <strong>de</strong>s masses réagissantes est d’une gran<strong>de</strong> importance en chimie. Pour un industriel<br />
qui fabrique <strong>de</strong>s produits par voie chimqiue, il est essentiel <strong>de</strong> connaître les proportions et les<br />
masses qui réagissent.<br />
C’est pourquoi nous allons quantifier le phénomène chimique.<br />
PREMIERE EXPERIENCE<br />
Sur le plateau d’une balance, on dépose <strong>de</strong>ux erlenmeyers, l’un contenant<br />
une solution <strong>de</strong> chlorure <strong>de</strong> fer III et l’autre une solution d’iodure<br />
d’hydroxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> sodium. Ces <strong>de</strong>ux réactifs sont parfaitement solubles dans<br />
l’eau et leur solution est transporente.<br />
1. Quelle est la formule chimique <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux réactifs ?<br />
2. A ce moment, la balance indique…<br />
Ensuite, on met ces <strong>de</strong>ux réactifs en présence<br />
3. Qu’observe-t-on ? Y a-t-il réaction chimique ? Pourquoi ?<br />
4. Qu’indique la balance si on repèse le tout ? Que peut-on en conclure ?<br />
SECONDE EXPERIENCE<br />
Dans un erlemeyer, on introduit un fond <strong>de</strong> chlorure d’hydrogène (<br />
On pèse le tout en même temps qu’un petit morceau <strong>de</strong> calcaire (carbonate <strong>de</strong><br />
calcium )<br />
Ensuite, on laisse doucement tomber le morceau <strong>de</strong> calciare dans l’erlenmeyer et on<br />
le replace sur la balance<br />
5. Notez vos observations, vos hypothèses et une conclusion<br />
TROISIEME EXPERIENCE<br />
Dans une capsule en porcelaine, on introduit quelques grammes d’un mélange <strong>de</strong> fer et <strong>de</strong> soufre. On pèse le<br />
tout avec précision.<br />
Ensuite, on met au contact <strong>de</strong> ce mélange une pointe <strong>de</strong> fer chauffée au rouge.<br />
6. Notez vos observations, vos hypothèses et une conclusion<br />
Une fois refroidi, on repèse le produit obtenu avec précision :<br />
7. Dans chacun <strong>de</strong> ces trois cas, il y a eu réaction chimique. Pourquoi ?<br />
8. L’ensemble <strong>de</strong> vos conclusion vous permet maintenant d’énoncer la loi <strong>de</strong> laoisier et <strong>de</strong> donner une<br />
définition plus précise d’une réaction chimique<br />
47<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
7.2. L’équation chimique<br />
1 er cas<br />
Nous avons vu (§ 7.1. 3 ème expérience) que le fer et le soufre peuvent se combiner pour donner un soli<strong>de</strong> gris :<br />
le sulfure <strong>de</strong> ferII<br />
Nous pouvons à présent traduire cette réaction chimique <strong>de</strong> façon symbolique :<br />
Fe + S FeS<br />
2 ème cas :<br />
Le premer cas est assez simple. Il n’en va pas toujours <strong>de</strong> même. Nous avons vu (§ 2.4.) que, sous l’effet d’un<br />
courant électrique, l’’eau se décomposait en <strong>de</strong>ux gaz : le dihydrogène et le dioxygène . Nous pouvons à<br />
présent traduire cette réaction chimique <strong>de</strong> décompostion <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> façon symbolique :<br />
H2O H2 + O2<br />
Cependant, écrite <strong>de</strong> cette manière, cette équation ne respecte pas la loi <strong>de</strong> Lavoisier : il n’y a pas le même<br />
nombre d’atomes <strong>de</strong> chaque sorte dans chaque membre <strong>de</strong> l’équation. Pour que cele soit le cas, nous <strong>de</strong>vons<br />
prendre au moins 2 molécules d’eau. Nous obtiendrons alors 2 molécules <strong>de</strong> duhydrogène et une <strong>de</strong><br />
dioxygène, ce qui s’écrit :<br />
H2O H2 + O2<br />
Dans ce cas, nous dirons que l’équation est pondérée et peut se traduire par le phrase suivante :<br />
3 ème cas :<br />
Nous avons vu également que le magnésium brûle en émettant une lumière très vive. En nous basant sur la<br />
définition d’une combustion (voir § 5.5. ), nous pouvons écrire l’équation chimique <strong>de</strong> la combustion du<br />
magnésium :<br />
7.4. Modèle <strong>de</strong> la synthèse <strong>de</strong> l’eau<br />
Nous avons vu dans le <strong>cours</strong> (p. 16) que L’eau est le résultat <strong>de</strong> la combinaison <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux matières plus simples :<br />
le dioxygène et le dihydrogène. Nous pourrions modéliser ce phénomène <strong>de</strong> la manière suivante :<br />
H2<br />
O2<br />
Boum<br />
10. Ecrivez l’équation chimique relative à la synthèse <strong>de</strong> l’eau<br />
48<br />
H2O<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
7.4. Exercices<br />
Recopie chacune <strong>de</strong>s équations ci-<strong>de</strong>ssous en les pondérant<br />
1. FeS + HCl => H2S +FeCl2<br />
2. KNO3 => KNO2 +O2<br />
3. Pb(NO3)2 => PbO +NO2 + O2<br />
4. Na + H2O => NaOH +H2<br />
5. Fe + H2O =>Fe3O4 + H2<br />
6. Fe3O4 +H2 => Fe + H2O<br />
7. CO2 + NaOH =>NaHCO3<br />
8. NaCl + H2SO4 =>HCl + NaHSO4<br />
9. CaCO3 => CaO + CO2<br />
10. ZnS + O2 => ZnO +SO2<br />
11. Na2O2 +H2O => NaOH + O2<br />
12. Al + H2SO4 =>Al2(SO4)3 +H2<br />
13. C3H8 +O2 => CO2 + H2O<br />
14. NH3 +H3PO4 =>(NH4)3PO4<br />
15. S + O2 =>SO2<br />
16. SO2 + O2 =>SO3<br />
17. FeS + HCl => FeCl2 +H2S<br />
18. PCl5 + H2O => H3PO4 + HCl<br />
19. Ca(OH)2 + H3PO4 => Ca3(PO4)2 + H2O<br />
20. H2S + O2 => H2O + SO2<br />
21. NH3 + O2 => NO + H2O<br />
22. Fe + FeCl3 => FeCl2<br />
23. NH3 + O2 => NO + H2O<br />
24. H2O2 => H2O + O2<br />
25. Al + HCl => AlCl3 + H2<br />
49<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
7.5. Autres réactions observées en classe : mise en équation<br />
11. Voici le rappel <strong>de</strong> quelques réactions réalisées et observées en classe. Vous <strong>de</strong>vez maintenant être capables<br />
les mettre en équation et <strong>de</strong> traduire chacune <strong>de</strong> ces équations par une phrase.<br />
a) L’aluminium et le chlorure <strong>de</strong> cuivre II réagissent ensemble (voir labo 2). Lors <strong>de</strong> cette réaction, il se forme<br />
un précipité <strong>de</strong> cuivre pur et du chlorure d’aluminium.<br />
b) L’iodure <strong>de</strong> potassium et le nitrate <strong>de</strong> plomb II réagissent pour former un précipité jaune d’iodure <strong>de</strong><br />
plomb II et du nitrate <strong>de</strong> potassium (voir labo 8)<br />
c) Le calcaire (carbonate <strong>de</strong> calcium) réagit avec le chlorure d’hydrogène pour former du chlorure <strong>de</strong> calcium .<br />
Lors <strong>de</strong> cette réaction, il se forme aussi <strong>de</strong> l’eau et il se dégage du dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone. (voir labo 10)<br />
d) Le fer III s’oxy<strong>de</strong>, c’est-à-dire qu’il réagit avec le dioxygène <strong>de</strong> l’air pour former <strong>de</strong> l’oxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> fer.<br />
e) Le charbon <strong>de</strong> bois (carbone) brûle<br />
f) Le cuivre réagit avec le nitrate d’hydrogène pour former du dioxy<strong>de</strong> d’azote NO2 (gaz brun irritant), du<br />
nitrate <strong>de</strong> cuivre II et <strong>de</strong> l’eau.<br />
7.6. Autres phénomènes chimiques courants<br />
Le gaz qui se dégage lorsque l’on fait éclater une boule puante est du sulfure d’hydrogène (gaz à o<strong>de</strong>ur d’oeuf<br />
pourri). Il est produit par la réaction entre le sulfure <strong>de</strong> fer II et l’esprit <strong>de</strong> sel (chlorure d’hydrogène), réaction<br />
qui produit aussi du chlorure <strong>de</strong> fer FeCl2.<br />
1. Certaines boîtes <strong>de</strong> conserves utilisées par les alpinistes sont formées d’une double paroi contenant <strong>de</strong><br />
l’eau et <strong>de</strong> la chaux vive (oxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> calcium mais qui ne sont pas en contact.<br />
Par un dispositif spécial, il est possible <strong>de</strong> les faire entrer en contact, ce qui produit une réaction fortement<br />
exothermique permettant <strong>de</strong> réchauffer l’aliment contenu dans la boite.<br />
Le produit <strong>de</strong> cette réaction est l’hydroxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> calcium<br />
2. Une <strong>de</strong>s solutions envisagées pour économiser le pétrole est <strong>de</strong> remplacer l’essence <strong>de</strong>s moteurs par du<br />
dihydrogène. Celui-ci mis à l’état liqui<strong>de</strong> par compression réagit avec le dioxygène <strong>de</strong> l’air pour former <strong>de</strong><br />
la vapeur d’eau. Cette réaction est explosive et dégage une gran<strong>de</strong> quantité d’énergie qui permet<br />
d’actionner le moteur.<br />
3. Le gonflement <strong>de</strong> l’air bag d’une voiture se fait grâce à une production subite <strong>de</strong> diazote produit par la<br />
décomposition, sous l’effet d’un choc, <strong>de</strong> nitrure <strong>de</strong> sodium Na3N qui se décompose en diazote et en<br />
sodium.<br />
4. Les grottes sont <strong>de</strong>s énormes creux au sein <strong>de</strong>s rochers qui ne se forment qu’en terrain calcaire. Leur<br />
formation est le résultat d’un processus chimique : d’abord, l’eau <strong>de</strong>s nuages réagit avec le dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
carbone pour former du carbonate d’hydrogène. (1 ère équation)<br />
Celui-ci est un aci<strong>de</strong> qui réagit avec le calcaire (carbonate <strong>de</strong> calcium) pour former du bicarbonate <strong>de</strong><br />
calcium. (2 ème équation) Ce bicarbonate <strong>de</strong> calcium est soluble dans l’eau, tandis que le carbonate ne l’est<br />
pas. La roche se creuse donc petit à petit et, au bout <strong>de</strong> plusieurs dizaines <strong>de</strong> milliers d’années, <strong>de</strong>s grottes<br />
<strong>de</strong> taille imposante peuvent se former.<br />
50<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
Sur le plafond d’une grotte, l’eau contenant le bicarbonate s’évapore. Le bicarbonate se retransforme alors<br />
en carbonate <strong>de</strong> calcium et en eau. Ce carbonate <strong>de</strong> calcium forme alors une stalactite. Si ce phénomène<br />
se passe sur le sol, il se forme une stalacmite.<br />
7.7. Combustion complète et incomplète<br />
12. Rappelle ce que l’on entend par « combustion ». Que se passe-t-il lorsque l’on fait brûler du gaz naturel CH4<br />
au bec bunsen ?<br />
PREMIERE EXPERIENCE : on maintient durant quelques secon<strong>de</strong>s un berlin reversé au<br />
<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la flamme d’un bunsen.<br />
13. Observez et concluez<br />
SECONDE EXPERIENCE : on maintient durant quelques instants un tube à essai au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la<br />
flamme du bunsen puis on introduit un peu d’eau <strong>de</strong> chaux dans le tube et on agite<br />
14. Observez et concluez<br />
EXPERIENCE TEMOIN : on introduit un peu d’eau <strong>de</strong> chaux dans un tube à essai puis on agite.<br />
15. Observez et concluez<br />
16. A partir <strong>de</strong> ces faits expérimentaux, écrivez l’équation chimique relative à la combustion du méthane CH4<br />
51<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
TROISIEME EXPERIENCE : Plaçons un tube à essai vi<strong>de</strong> dans la flamme d’un bunsen<br />
Dans le premier cas, la virole est ouverte : Dans le second cas, on a fermé la virole :<br />
La flamme est bleue, très chau<strong>de</strong> La flamme est orange, peu chau<strong>de</strong><br />
17. Observez et concluez<br />
Conclusion …<br />
Dans premier cas, tous les atomes <strong>de</strong> carbone entrant dans la composition <strong>de</strong>s molécules <strong>de</strong><br />
méthane se combinent à <strong>de</strong>ux atomes d’oxygène pour former du dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone CO2.<br />
En même temps, il se forme <strong>de</strong> l’eau.<br />
Dans ce cas, on dit que la combustion est complète<br />
Dans le second cas, certains atomes <strong>de</strong> carbone ne se combinent pas à <strong>de</strong>s atomes<br />
d’oxygène : il y a un manque d’oxygène car la virole est fermée. Ces atomes <strong>de</strong> carbone<br />
« libres » s’envolent sous forme <strong>de</strong> poussière noire, ou suie. Ces atomes <strong>de</strong> carbone libres<br />
viennent alors se fixer sur les parois du tube.<br />
Dans ce cas, on dit que la combustion est incomplète<br />
52<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
7.8. Le tueur silencieux<br />
Dans le paragraphe précé<strong>de</strong>nt, nous avons envisagé 2 cas :<br />
- Soit tous les atomes <strong>de</strong> carbone se lient à <strong>de</strong>ux atomes d’oxygène pour former du CO2 : la combustion<br />
est complète<br />
- Soit certains atomes <strong>de</strong> carbone ne lient pas à <strong>de</strong> l’oxygène (car il y en a trop peu) et forment la suie :<br />
la combustion est incomplète. Un autre phénomène peut alors se produire, sorte <strong>de</strong> situation<br />
d’intermédiaire : il peut se former du monoxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone CO.<br />
Celui-ci est un gaz inodore, incolore, très dangereux car très toxique pour l’homme : il a la propriété<br />
<strong>de</strong> se fixer sur les globules<br />
rouge environ 200 fois plus vite<br />
que l’oxygène et <strong>de</strong><br />
« bloquer » ceux-ci, les<br />
empêchant ainsi d’oxygéner<br />
notre corps. Il s’ensuit une<br />
asphyxie et une mort rapi<strong>de</strong>.<br />
Ce monoxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone que<br />
l’on nomme aussi « tueur<br />
silencieux » peut se former<br />
partout où il se passe une<br />
combustion, par exemple dans<br />
LE TUEUR SILENCIEUX A ENCORE FRAPPE<br />
Depuis plusieurs jours, on était sans nouvelle<br />
<strong>de</strong> madame Serotte. Alertée, la police a pénétré<br />
mardi matin dans son appartement et y a fait une<br />
macabre découverte. Madame Serotte avait été<br />
intoxiquée par du monoxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone qui s’est<br />
sans doute dégagé d’un chauffage d’appoint. La<br />
victime, qui était malheureusement décédée<br />
<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux jours a été emmenée à la morgue par<br />
les pompes funèbres Marc Arbée. (Liège, mardi<br />
matin)<br />
un chauffe-eau, dans un appareil <strong>de</strong> chauffage mal réglé ou relié à une cheminée mal ramonée, ou<br />
encore dans les moteurs <strong>de</strong> voiture.<br />
C’est pourquoi il est indispensable <strong>de</strong> toujours bien faire ramoner les cheminées et <strong>de</strong> faire vérifier<br />
régulièrement (et par un spécialiste) l’état <strong>de</strong>s appareils <strong>de</strong> chauffage.<br />
Seraing : il l’a échappé belle…<br />
Jeudi après-midi, madame Wilnant était toute<br />
contente : son patron l’avait autorisée à quitter son<br />
travail une heure plus tôt que d’habitu<strong>de</strong>. Lorsqu’elle<br />
est rentrée chez elle, une forte o<strong>de</strong>ur d’essence se<br />
répandait dans toute la maison. Se rendant dans son<br />
garage, madame Wilnant y a découvert le corps <strong>de</strong><br />
son fils inanimé à côté <strong>de</strong> sa moto dont le moteur<br />
tournait encore. Transporté d’urgence à l’hôpital <strong>de</strong><br />
Bois <strong>de</strong> l’Abbaye, celui-ci a pu être réanimé après un<br />
passage dans un caisson à oxygène. Ayant repris<br />
connaissance, le jeune Denis (17 ans) a raconté qu’il<br />
avait procédé au nettoyage et à l’entretien <strong>de</strong> sa moto.<br />
Voulant s’assurer qu’elle « tournait bien », il a fait<br />
fonctionner le moteur dans le garage fermé. Une<br />
quantité importante <strong>de</strong> monoxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone<br />
provenant <strong>de</strong>s gaz d’échappement s’est alors<br />
répandue dans le garage, manquant <strong>de</strong> provoquer la<br />
mort du jeune garçon. Merci patron…<br />
53<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
Modèle <strong>de</strong> l’électrolyse <strong>de</strong> l’eau<br />
POUR EN SAVOIR PLUS...<br />
Des modèles pour expliquer ….<br />
+ - + - + +<br />
-<br />
-<br />
1. le circuit estouvert :<br />
l’eau se trouve sous<br />
forme <strong>de</strong> molécules<br />
H2O<br />
2. on ferme le circuit : sous l’action du<br />
courant électrique, chaque molécule<br />
d’eau se « casse », se scin<strong>de</strong> en 2 ions<br />
H + et un ion O = : les ions H + sont<br />
attirés vers la borne – (catho<strong>de</strong>),<br />
tandis que les ions O = sont attirés<br />
vers la borne + (ano<strong>de</strong>)<br />
2 H2O 2 H2 + O2<br />
54<br />
3. Les ions H + se regroupent pour former<br />
<strong>de</strong>s molécules H2, tandis que les ions O <br />
forment <strong>de</strong>s molécules O2.. Ces molécules<br />
gazeuses s’échappent du liqui<strong>de</strong>.<br />
Remarquons qu’il se forme <strong>de</strong>ux fois plus <strong>de</strong><br />
molécules H2 que <strong>de</strong> molécules O2<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
Classons quelques corps purs composés<br />
____________________________________________________________________________<br />
8.1. Différences entre substance minérale et substance<br />
organique<br />
En première et en secon<strong>de</strong> année, nous avons défini le mot « organique» comme « vivant ou<br />
d'origine vivante ». D'un point <strong>de</strong> vue chimique, une molécule organique est principalement<br />
constituée <strong>de</strong> carbone. En effet, les atomes <strong>de</strong> carbone ont la particularité <strong>de</strong> pouvoir se lier<br />
entre eux en formant <strong>de</strong>s chaînes parfois très longues (plusieurs dizaines <strong>de</strong> milliers<br />
d'atomes).<br />
CH4 : méthane ou<br />
gaz naturel<br />
C7H16 : essence<br />
55<br />
C4H10 : butane (gaz que l’on<br />
trouve dans les bonbonnes)<br />
C2H4O2 = vinaigre<br />
C12H22O11 = sucre <strong>de</strong> la betterave<br />
Ce morceau <strong>de</strong> molécule CH2---CH2 mis environ 200 000 fois bout à<br />
bout forme une molécule très longue appelée polyéthylène qui<br />
n’est autre que le plastique dont on fait les bouteilles.<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
Le charbon est du carbone pratiquement pur: c'est donc un corps organique. Il est d'origine végétale: <strong>de</strong>s forêts<br />
entières ont été détruites puis enfouies dans le sol lors <strong>de</strong>s grands bouleversements géologiques qu'a connu<br />
notre planète. Le bois s'est peu à peu fossilisé, c'est-à- dire transformé en une roche noire et dure en perdant<br />
tous ses autres éléments constitutifs. Depuis le 17ème siècle et jusqu'au milieu du 20 ème , il a été la principale<br />
source d'énergie pour le chauffage domestique et les industries avant d'être remplacé par le pétrole dont le<br />
prix <strong>de</strong> revient était nettement inférieur. Hormis l'eau et quelques autres molécules, toutes les molécules du<br />
vivant sont <strong>de</strong>s molécules organiques. On les divise en trois gran<strong>de</strong>s familles dont vous avez déjà entendu<br />
parler: les gluci<strong>de</strong>s (sucres), les lipi<strong>de</strong>s (graisses) et les proti<strong>de</strong>s (protéines).<br />
Le plus souvent, En plus du carbone, <strong>de</strong> l’oxygène et <strong>de</strong> l’hydrogène, les molécules organiques contiennent un<br />
nombre restreint d'autres éléments qui sont par ordre d'abondance: l'oxygène, l'hydrogène, l'azote, et, plus<br />
rarement, le phosphore et le soufre. Tous les autres éléments du tableau périodique entrent parfois dans la<br />
composition <strong>de</strong>s molécules organiques, mais en pourcentage infimes, c'est pourquoi on les appelle oligoéléments.<br />
La variété <strong>de</strong> molécules organiques est telle que l'on en a fait une branche particulière à la chimie: la chimie<br />
organique ou chimie du carbone.<br />
Par opposition, on qualifiera <strong>de</strong> « minérales» toutes les substances n'étant pas essentiellement constituées<br />
d'atomes <strong>de</strong> carbone. C’est la cas <strong>de</strong> pratiquement toutes les substances que nous trouvons dans l'armoire <strong>de</strong><br />
chimie <strong>de</strong>s 3ème année et que vous avez utilisées au laboratoire. Remarquons pour terminer que les règles<br />
établies pour la formation et le nom <strong>de</strong>s molécules ne sont valables que pour la chimie minérale.<br />
8.2. Classification <strong>de</strong>s substances minérales<br />
La manipulation 10 t'a permis <strong>de</strong> classer quelques substances minérales courantes dans la maison. D'après<br />
leurs formules et leurs propriétés, on peut classer les substances minérales en 4 grands groupes, que nous<br />
avons déjà rencontrés: les aci<strong>de</strong>s, les bases ou hydroxy<strong>de</strong>s, les oxy<strong>de</strong>s et les sels.<br />
8.2.1. COMMENT SE FORMENT LES OXYDES, LES ACIDES ET LES BASES ?<br />
Lors du chapitre 3, nous nous sommes basés sur les propriétés physiques <strong>de</strong>s éléments pour les classer en<br />
métaux et non métaux. Nous avons vu que ce classement n’était pas parfait, chaque propriété présentant <strong>de</strong>s<br />
exceptions.<br />
Intéressons-nous aux propriétés chimiques <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux éléments, l’un supposé « métal » (le magnésium) et l’autre<br />
supposé « non-métal » (le soufre)<br />
EXPERIENCE : on enflamme un morceau <strong>de</strong><br />
magnésium en ruban au bout d’une tige<br />
métallique, puis on l’introduit dans un bocal en<br />
fermant le couvercle comme le montre le schéma<br />
ci-<strong>de</strong>ssous.<br />
Morceau <strong>de</strong> magnésium<br />
eau<br />
56<br />
EXPERIENCE : on enflamme un peu <strong>de</strong> soufre en<br />
poudre dans une cuillère à combustion, puis on<br />
l’introduit dans un bocal en fermant le couvercle<br />
comme le montre le schéma ci-<strong>de</strong>ssous.<br />
eau<br />
Morceau <strong>de</strong> soufre<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
Lorsque la combustion est terminée, on agite le<br />
bocal, puis on teste l’acidité ou la basicité au<br />
moyen d’un indicateur coloré.<br />
Chlorure d’hydrogène (aci<strong>de</strong> chlorhydrique)<br />
utilisé par exemple dans la fabrication du PVC dont<br />
on se sert pour fabriquer <strong>de</strong>s canalisations<br />
Nitrate d’hydrogène (aci<strong>de</strong> nitrique)<br />
utilisé pour la fabrication d’engrais, en<br />
métallurgie, dans les combustibles pour<br />
fusées<br />
57<br />
Lorsque la combustion est terminée, on agite le<br />
bocal, puis on puis on teste l’acidité ou la basicité<br />
au moyen d’un indicateur coloré.<br />
1. Notez vos observations, traduisez sous forme d’équation chimique et tirez une conclusion générale <strong>de</strong><br />
cette expérience.<br />
8.2.2. LES ACIDES<br />
Les aci<strong>de</strong>s sont <strong>de</strong>s substances piquantes (on peut goûter le vinaigre ou le jus <strong>de</strong> citron).<br />
Au contact <strong>de</strong>s aci<strong>de</strong>s, le jus <strong>de</strong> chou rouge se colore en rouge et le méthyl-orange en rose. Dans notre vie<br />
courante, l'acidité d'un milieu peut avoir d'importantes conséquences sur son fonctionnement ou son<br />
développement : les pluies aci<strong>de</strong>s détruisent les forêts, tuent la vie dans les lacs et abîment les bâtiments.<br />
L'acidité du sol provoquée par <strong>de</strong>s plantations excessives <strong>de</strong> résineux tue toute forme <strong>de</strong> vie dans le sol,<br />
empêche le phénomène <strong>de</strong> décomposition et rend le sol incultivable.<br />
Les parois <strong>de</strong> notre estomac sécrètent <strong>de</strong> l'aci<strong>de</strong> chlorhydrique (appelé dans ce cas suc gastrique) qui permet la<br />
digestion <strong>de</strong>s aliments.<br />
On sait <strong>de</strong>puis très longtemps que le vinaigre permet <strong>de</strong> conserver <strong>de</strong>s aliments comme les oignons, car son<br />
acidité empêche le développement <strong>de</strong>s bactéries et autres moisissures.<br />
On pourrait ainsi trouver mille autres exemples.<br />
2. Voici quelques aci<strong>de</strong>s minéraux très courants indique leur formule chimique. Ensuite, classe-les en 2<br />
groupes :<br />
Bromure d’hydrogène (aci<strong>de</strong> bromhydrique)<br />
3. Ecris ce que l’on peut dure <strong>de</strong> la formule chimique d’un aci<strong>de</strong>.<br />
Phosphate d’hydrogène (aci<strong>de</strong> phosphorique)<br />
utilisé dans la fabrication d’engrais, <strong>de</strong> détergents et<br />
du Coca-Cola:<br />
Sulfate d’hydrogène (aci<strong>de</strong> sulfurique)<br />
très nombreuses utilisations dans les colorants, les<br />
engrais, la déshydratation <strong>de</strong>s aliments en vue <strong>de</strong> les<br />
conserver<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
Suivant leur formule, on peut les classer en <strong>de</strong>ux groupes, que nous symboliserons <strong>de</strong> façon très générale en<br />
désignant les métaux par la lettre M, les non métaux par la lettre X, l’’oxygène par O et l’hydrogène par H<br />
ACIDES BINAIRES<br />
Comme HCl Comme H2SO4<br />
H2S HNO3<br />
HBr HCO3<br />
8.2.3. LES BASES<br />
HX<br />
Comme nous l’avons vu lors <strong>de</strong> la manipulation 10, les bases ont <strong>de</strong>s propriétés mordantes, décapantes.<br />
Voici quelques exemples <strong>de</strong> bases que l’on peut trouver dans le commerce ou dans un laboratoire.<br />
- Indique leur formule chimique<br />
Sou<strong>de</strong> caustique (calligène) ou hydroxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> sodium :<br />
Hydroxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> potassium :<br />
Hydroxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> magnésium :<br />
Les bases sont également appelées hydroxy<strong>de</strong>s<br />
8.2.4. LES OXYDES<br />
On distingue <strong>de</strong>ux types d’oxy<strong>de</strong>s :<br />
OXYDES METALLIQUES<br />
MO<br />
BASES<br />
MOH<br />
58<br />
OXYDES<br />
NON METALLIQUES<br />
XO<br />
ACIDES TERNAIRES<br />
HXO<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
Modèle <strong>de</strong> l’oxydation du fer<br />
POUR EN SAVOIR PLUS...<br />
Des modèles pour expliquer ….<br />
1 atome <strong>de</strong> fer 1 atome d’oxygène<br />
Les molécules <strong>de</strong> dioxygène O2 sont assez instables puisque constituées <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux atomes « capteurs » d’électrons. Aussi, au<br />
contact d’un morceau <strong>de</strong> fer (ou d’un autre métal) ces molécules (qui se trouvent dans l’air) se séparent et les atomes<br />
d’oxygène (capteurs d’électrons) viennent se lier aux atomes <strong>de</strong> fer (donneurs d’électrons) qui se trouvent en surface, pour<br />
former <strong>de</strong> l’oxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> fer Fe2O3. Le fer se ternit, on dit qu’il s’oxy<strong>de</strong>.<br />
L’équation relative à cette réaction est :<br />
4 Fe + 3 O2 2 Fe2O3<br />
Le même phénomène se produit avec pratiquement tous les métaux<br />
8.3. Conclusion générale…<br />
Métal + dioxygène oxy<strong>de</strong> métallique (= réaction d’oxydation ou <strong>de</strong> combustion du métal)<br />
M + O2 MO<br />
Oxy<strong>de</strong> métallique + eau base<br />
MO + H2O MOH<br />
Non Métal + dioxygène Oxy<strong>de</strong> non-métallique (= réaction d’oxydation ou <strong>de</strong> combustion<br />
du non-métal)<br />
X + O2 XO<br />
59<br />
G-M <strong>Jacques</strong>
Oxy<strong>de</strong> non métallique + eau Aci<strong>de</strong> ternaire HXO<br />
8.2.4. LES SELS<br />
XO + H2O HXO<br />
On peut classer les sels en <strong>de</strong>ux types : les sels binaires (constitués <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux éléments et les sels ternaires<br />
(constitués <strong>de</strong> trois éléments)<br />
SELS BINAIRES<br />
MX<br />
60<br />
SELS TERNAIRES<br />
MXO<br />
G-M <strong>Jacques</strong>