Dialogue Démocratie Française La Lettre de D&DF - my.weblet.biz

Il suffit de penser au Charlot des « Temps Modernes » pour convenir que la dignité ne passe pas
obligatoirement par le travail.
Cela est admis depuis bien longtemps, mais on se résignait ! on acceptait la peine liée au
travail comme une fatalité, ou comme une punition, chacun selon son système de
croyances.
Et lorsque dans les années soixante, on a vu les premiers robots entrer dans les ateliers,
chacun s’est réjoui de la perspective qui était ouverte : la machine allait bientôt délivrer l’homme des
tâches les plus dégradantes et les plus pénibles…..
Cette vision ne nous plongeait pas dans la tristesse, au contraire, puisque c’était un
monde meilleur qu’on imaginait , un monde avec moins de peine et de souffrance : on allait
produire de plus en plus de richesses avec de moins en moins de travail ! l’age d’or était en
vue!
……..C’était il y a 40 ans à peine……
Le progrès s’est encore accéléré et partout des machines ont remplacé les bras,
exécutant, avec le développement de l’électronique, des tâches de plus en plus
sophistiquées, se substituant même aux métiers intellectuels avec l’arrivée de l’informatique.
Et tout s’est passé exactement comme ça !…..mais l’âge d’or n’est pas venu
3 ème approche :le point de vue politique
Le nombre des emplois détruits et la cohorte des chômeurs et des exclus se sont mis
à croître sur un rythme accéléré.
Face à ce phénomène, deux analyses en apparence opposées inspirent des politiques
finalement convergentes quant à la maigreur du résultat obtenu :
Il y a d’abord l’analyse de ceux qui nient la possibilité d’un chômage permanent
et généralisé, le discours libéral classique ; ils croient que le marché jouera son
rôle de régulateur entre les inévitables déséquilibres dans les processus
sociaux comme il peut le jouer dans les processus économiques et, en
attendant, préconisent une aide sociale limitée pour ne pas freiner le retour à
l’équilibre. La misère et l’exclusion doivent rester des variables d’ajustement
du marché.
Il y a aussi l’analyse de ceux qui croient à un chômage endémique lié à la nature
même de notre système économique et qui souhaitent le combattre par une politique
volontariste et interventionniste dans le fonctionnement de l’économie, une politique
qui coûte très cher et qui laisse peu de moyens, au bout du compte, pour une aide
sociale qui se révèle, là aussi, limitée.
Confrontés à leur impuissance, les pouvoirs publics, tous bords confondus, ont agi
sur tous les leviers à leur portée pour chercher à rendre le chômage moins visible :
• Actions d’ajustement sur l’entrée des jeunes dans la vie active, sur la sortie des aînés
de cette même vie active….
• Aides à l’emploi sous de multiples formes….
• Actions sur les variations des salaires….
• Actions sur la formation….
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