Dialogue Démocratie Française La Lettre de D&DF - my.weblet.biz
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• Actions sur l’information et le placement…..<br />
• Actions pour favoriser la mobilité du travail ou en faire varier les modalités…<br />
• Actions sur la durée du travail….<br />
• Actions sur les statistiques du chômage….<br />
….Toutes mesures d’ajustement qui ne changent pas la réalité mais qui servent seulement à<br />
la masquer.<br />
4 ème approche :le point <strong>de</strong> vue social<br />
Si on analyse les choses sur le fond, quelle différence faire entre :<br />
- quelqu’un qui recherche un emploi et à qui on permet <strong>de</strong> rester dans la statistique officielle<br />
avec une in<strong>de</strong>mnité Assedic <strong>de</strong> 57% <strong>de</strong> son salaire antérieur<br />
- et un autre qui voudrait bien travailler mais qu’on place dans la catégorie <strong>de</strong>s préretraités<br />
avec une pension du même montant ?<br />
leur souffrance n’est pas différente.<br />
Et il y a aussi celui qu’on envoie dans un stage parking ou qu’on condamne à <strong>de</strong>s<br />
occupations qui ne sont qu’apparentes et dont l’utilité, la productivité et la rémunération sont<br />
très faibles ?<br />
Dans tous ces cas, ce sont <strong>de</strong>s hommes qui sont privés du travail qui leur permettrait<br />
<strong>de</strong> gagner leur vie comme ils le souhaiteraient !<br />
Si l’on additionne le chômage visible et le chômage déguisé, à combien <strong>de</strong> millions<br />
arrivons –nous ? Il faut sûrement beaucoup plus que doubler les chiffres officiels.<br />
Il y a 25 ans on pensait que 4% <strong>de</strong> chômeurs constitueraient un seuil dangereux, que<br />
ce serait la révolte. On est arrivé à <strong>de</strong>s 13 / 14 % au moins, sans qu'il se passe grand chose.<br />
Qu’est-ce qu’on a fait pour rendre tolérable ce qui paraissait intolérable ?<br />
D’abord on a longtemps voulu croire ( ou faire croire !) que le chômage frappait très<br />
sélectivement les moins compétents, les moins formés, les moins bons, les paresseux, et<br />
épargnait les autres.<br />
Sans le rendre acceptable pour autant, cela permettait d’avoir bonne conscience et d’éviter<br />
une remise en cause douloureuse.<br />
En fait, on s’aperçoit que le chômage est d’autant plus sélectif que le niveau d’emploi<br />
est élevé.<br />
En pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> bas niveau d’emploi, il touche toutes les catégories d’actifs. Le chômage <strong>de</strong><br />
prospérité atteint certains groupes plus que d’autres. Le chômage <strong>de</strong> crise frappe davantage<br />
au hasard.<br />
Et puis on a organisé le traitement social du chômage.<br />
On a inventé, multiplié, superposé, enchevêtré les ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> toutes natures, directes et<br />
indirectes, accompagnées <strong>de</strong>s inévitables structures <strong>de</strong> contrôle, bureaucratiques et<br />
tatillonnes:<br />
Assedic, RMI, CMU, Sécurité Sociale, allocations familiales, ai<strong>de</strong>s sociales, ai<strong>de</strong>s au<br />
logement, allocation <strong>de</strong> salaire unique, allocation <strong>de</strong> rentrée scolaire, bourse d’étu<strong>de</strong>s….sans<br />
compter les initiatives menées par les collectivités locales telles que gratuité <strong>de</strong>s transports<br />
ou bons d’alimentation et les actions conduites par les associations et les ONG, toutes plus<br />
ou moins subventionnées.<br />
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