été tiré, en effet, moins d'exemplaires sur peau de ... - Livre Rare Book

53. LEROUX DE LINCY (Antoine) et MICHEL (François Xavier, dit Francisque).
Recueil de farces, moralités et sermons joyeux, publié d’après le Manuscrit de la bibliothèque
Royale.
Huit volumes petit in-8 (125 x 187) demi-chagrin rouge à coins, dos cinq nerfs ornés de fi lets perlés, caissons aux
petits fers dorés avec médaillon central en réserve, titre et tomaison dorés, fi lets dorés sur les plats, tête dorée (Capé).
Pagination séparée des pièces regroupées sous un titre général avec une préface de seize pages imprimée en deux états
sur un papier diff érent. Chaque pièce est justifi ée à la main (n° 43). Plusieurs imprimeurs ont participé à la publication
de ce recueil et les papiers sont diff érents d’une pièce à l’autre, bien que toutes imprimées sur Hollande.
Paris, Chez Techener, 1837. 2 400 €
Édition à petit nombre de ce recueil anonyme de poésies « licencieuses et joyeuses » dont le
manuscrit date de la première moitié du seizième siècle.
Tirage unique limité à 76 exemplaires. . Celui-ci un des 56 numérotés sur papier vergé de Hollande
(n° 43), « format de la collection de Caron ».
Édition réalisée sous la férule de deux éminents
médiévistes, Antoine Leroux de Lincy et Francisque
Michel, qui présument dans la préface de ce recueil
de « Farces et de Moralités », que les 74 pièces ont
été composées et jouées à Rouen de 1500 à 1550.
« Une seule farce porte le nom de son auteur, Pierre
Taserye : les autres ont un air de famille, et nous
paraissent sorties de la même plume. [Elles sont]
« d’un comique bas, populaire, eff ronté, et dont
on ne retrouve plus de trace que sur les tréteaux,
où il fait encore rire le peuple : au quinzième et
au seizième siècle, il avait le privilège de faire rire
les rois. […] Ces pièces off rent la peinture naïve
de mœurs, et une critique nue, impitoyable, de
tous les états, sans distinction, depuis les nobles et
les prêtres jusqu’aux gens mechanicques et aux gens
dormeaux (les ouvriers et les paysans) ; c’est une
suite de scènes licencieuses et joyeuses, de croquades
hardies, où l’on peut apprendre, mieux que dans
nos historiens, ce que le peuple de François I er et de
Henri II pensait de ses maîtres et de lui-même. ».
(Préface de l’ouvrage).
Ce recueil avait été imprimé dès 1612 à Paris, chez Nicolas Rousset sous le titre Recueil de plusieurs Farces
tant anciennes que modernes, d’après le manuscrit in-folio de la bibliothèque de La Vallière (catalogue
tome II, page 397, n° 3304).
Ravissant exemplaire de cet ensemble rare, présenté dans une élégante reliure au dos fi nement orné
et doré par Capé.
Bossuat, Manuel bibliographique de la littérature française au moyen âge, 5844.
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