été tiré, en effet, moins d'exemplaires sur peau de ... - Livre Rare Book

93. IRVING (Washington). Rip Van Winkle. Illustré par Arthur Rackham.
Petit in-folio (232 x 287) vélin rigide ivoire, premier plat orné d’une illustration dorée d’après un dessin de
l’illustrateur, avec titre et mention de l’illustration d’Arthur Rackham également dorés, titre doré au dos, tête dorée
(reliure de l’éditeur) ; (1), faux-titre, frontispice sous serpente légendée, titre imprimé en vert et noir et illustré de
deux dessins en noir, x (dont faux-titre et titre, introduction )-69 pages, un feuillet non chiffré (dessin hors-texte
en noir), 49 planches canson brun contenant 50 illustrations sous serpentes légendées, (1). Traces brunes en tête du
premier plat, rousseurs aux gardes. Les lacets manquent.
Paris, Hachette, 1906. 1 500 €
Première édition française de cette édition illustrée de 51 compositions en couleurs d’Arthur
Rackham, de quatre dessins en noir et d’une lettrine.
Un des 200 exemplaires numérotés du tirage de luxe imprimés sur papier Whatman (n° 109), seul
tirage en grand papier. Ce tirage de luxe possède une reliure éditeur en vélin décorée, alors que le tirage
ordinaire est en percaline. Il est également d’un format supérieur, et le texte, à grandes marges, est non
rogné.
L’édition originale a paru chez l’éditeur anglais William Heinemann l’année précédente, en 1905.
« Les illustrations, regroupées toutes ensemble à la fin du livre, sont collées, c’est-à-dire reproduites
sur papier couché et collées sur du carton, car il était alors techniquement impossible de réaliser une
impression couleurs sur des pages de texte. Ces 51 illustrations, pour une histoire qui ne totalisait que
cinq mille mots, en était pour ainsi dire une variante et permettaient de la raconter deux fois, une
première fois à travers les mots d’Irving, puis une seconde à travers les images de Rackham, protégées
chacune par une serpente légendée.
Dans ces illustrations, Rackham rend non seulement hommage à Dürer, Cruishank et la peinture
hollandaise du dix-septième siècle, mais aussi à des artistes contemporains tels que Clausen, Stott,
La Thangue, Stanhope-Forbes et d’autres artistes au Club du Nouvel Art anglais, aussi bien – c’est
incontestable – qu’à l’artiste allemand Joseph Sattler (1867-1931).
Aux scènes réalistes de la vie paysanne, se mêlent les thèmes fantastiques des petits hommes de la
montagne, des fantômes, ou de l’esprit de la vieille squaw qui « accrochait les nouvelles lunes dans le
ciel et découpait les anciennes pour en faire des étoiles. » Ce fut ce genre de thèmes qui devait emporter
la renommée de Rackham, et influencer notre perception du monde imaginaire, qu’il eut le génie de
rendre très proche du monde humain. (James Hamilton)
Il s’agit de l’œuvre la plus richement illustrée d’Arthur Rackham.
James Hamilton, Arthur Rackham, l’enchanteur bien-aimé, pages 67-68 (Éditions Corentin, 1995).
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