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MANUEL GÉNÉRAL - INRP

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»9" Année. N° 2 1" Octobre 1 921<br />

<strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong><br />

DE L'INSTRUCTION PRIMA<br />

JOURNAL HEBDOMADAIRE<br />

DES'INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES<br />

•On s'abonne à la Librairie Hachette, 79, boulevard Saintfrmain,<br />

à Paris; chez tous les libraires de Paris et de<br />

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Prise du numéro : 30 ce1<br />

!Let demandes de changement d'adresse doivent être accompagne'ei de 5o c. et d'une bande d'envoi dû journal.<br />

SOMMAIRE DE LA<br />

daptation de l'École primaire à la vie natiolale<br />

.H. AVRIL 47<br />

Le Travail manuel dans les écoles de filles.<br />

m J. lIEItdliVIN Si<br />

La Classe en action. — Le calcul concret. I'. LAGEY 19<br />

Mpn Franc-Parler. — Quarante ans après l'obliijnlioii<br />

scolaire A. IJALZ 20<br />

La Psychologio à l'École TH. SIMON 21<br />

Hévue scientifique. — 1. La réapparition des an-<br />

•liWM.c île Saturne. — 2. L'acier inoxydable à l'air<br />

à L'humidité. — 3. La grande station radiote-<br />

|Mégraphique de Sainte-Assise VIGEll 22<br />

PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E -fù&i<br />

Nouvelle. — La retraite de M. Bue (suite)<br />

E. PÉROCHON a i<br />

Projet de loi sur les pensions 25<br />

Opinions de nos lecteurs. — L'Éducation professionnelle<br />

J. MOIJHGUES 27<br />

Encore ta responsabilité civile . . A. MEUNIER 27<br />

A travers la Presse 28<br />

Memento pour octobre 28<br />

Correspondance LACABE 29<br />

Actes officiels 29<br />

Petites Annonces et Annonces Commerciales. . 3i<br />

•L'adaptation de l'École primaire à la vie nationale.<br />

Par M. Henri AVRIL<br />

Député des Côtes-du-îsord.<br />

•.'omission volontaire des crédits afférents à<br />

l'indemnité de vie chère des fonctionnaires<br />

fins le projet de budget pour 1922 va conduire<br />

fflpinion parlementaire à de stériles opposions.<br />

Les traitements seront comparés aux<br />

solaires et mauvaise presse sera faite auprès de<br />

l'Ipinion publique à la « caste budgétivore ».<br />

® e V0Ul ' ra i s cette injustice impossible à l'égard<br />

dis maîtres primaires et que l'école, dont ils<br />

oal charge, ne pût être un instant séparée de<br />

l'activité nationale. Il y a pour cela beaucoup<br />

àjfaire, tant pour la formation du personnel<br />

qij


18 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE<br />

faire accepter sans contrainte est de la faire<br />

servir à la vie des métiers. Dans quelle mesure<br />

et comment l'école prolongée peut-elle favoriser<br />

l'apprentissage? C'est une question d'enseignement<br />

technique en son de^ré le plus modeste;<br />

je souhaite qu'elle soit etudiée de près<br />

à l'une des sections du Congrès' de Lyon, dont<br />

la préparation minutieuse permet beaucoup<br />

d'espérances. Les conclusions de cette étude<br />

mettront fin, je l'espère, aux tâtonnements de<br />

la Chambre et du Gouvernement. Les vues ingénieuses<br />

exposées par M. Lapie dans la Revue<br />

Pédagogique d'octobre 1918, pourront enfin<br />

recevoir un commencement d'exécution; le<br />

projet de M. Viviani, rapporté par M. Dessoye,<br />

connaîtra la résurrection et M. Ducos verra<br />

discuter, après dix-huit mois d'attente, son intéressante<br />

proposition.<br />

Il faudra que pareille méthode permette<br />

l'adaptation de l'école post-scolaire ou prolongée<br />

à la vie rurale. Les mêmes directions de M. Lapie<br />

fixent, dès maintenant, l'indispensable<br />

orientation; la proposition de M. Le Bail et celle<br />

plus récente de M. de Monicault devront être<br />

reprises et complétées; il est impossible d'abandonner<br />

plus longtemps aux seuls professeurs<br />

départementaux ou d'arrondissement le soin de<br />

guider et hâter l'évolution de nos méthodes<br />

culturales; ce doit être en partie la tâche de<br />

l'école, elle ne peut s'y dérober plus longtemps.<br />

Encore faut-il donner à nos instituteurs les<br />

connaissances spéciales qui leur manquent, le<br />

temps et les moyens d'organiser l'enseignement<br />

rural. Les essais d'adaptation industrielle, agricole<br />

ou nautique tentés dans nos écoles normales<br />

paraissent avoii* donné dë maigres résultats.<br />

Le plus souvent, professeurs et candidats<br />

aux certificats spéciaux manquent de conviction<br />

et je sais des écoles où cette collaboration<br />

si précieuse tourile en perte de temps et dérision.<br />

Les expériences faites daiiS les jardins<br />

d'essais restent encore un amusement puéril,<br />

un gâchis d'engrais ou l'occasion pourun maître<br />

avisé d'une fumure gratuite; il est temps que<br />

d'excellentes intentions prennent forme légale<br />

et soient exécutées strictement.<br />

Je vois dans celle adaptation de l'école primaire<br />

aux formes variées de l'activité nationale,<br />

non seulement un surcroit possible d'indépendance<br />

économique et de richesse, mais<br />

encore l'occasion d'une communion plus étroite<br />

entre l'enseignement et la nation.<br />

J'ai parfois l'impression douloureuse que les<br />

petites écoles sont moins ardemment soutenues<br />

et suivies qu'au temps héroïque de leur croissance;<br />

à nous d'agir en sorte que ieur maturité<br />

soit heureuse et féconde.<br />

HENRI AVHIL.<br />

[fjl) Le travail manuel dans les écoles de filles, (§)"<br />

Les lecteurs du Manuel général ont trouvé dans qu'il soit possible, ne perdant pas de vue que<br />

les numéros du 18 juin, des 2 et 16 juillet, 24 sep­ « ce qui travaille dans l'homme, qu'il rabote,<br />

tembre, des articles importants de M. l'inspec­ balaie, chante, légifère, creuse des problèmes<br />

teur Rocheron sur la question du travail manuel. scientifiques, médite sur la destinée humaine,<br />

Nous nous proposons, pour l'exemple, et pour c'est sa volonté, son intelligence et son cœur »,<br />

entraîner nos collègues à apporter au fonds com­ et c'est dans la mesure ou le travail manuel<br />

mun leurs expériences personnelles, d'exprimer exerce la volonté, stimule l'intelligence, donne<br />

quelques idées sur ce que doit être à notre sens aux enfants, avec une main et un œil exercés,<br />

le travail manuel, — en particulier dans les le pouvoir et la joie de réaliser ce qu'ils sou­<br />

écoles de filles, — et d'indiquer ce que nous haitent, qu'il a sa place à l'école primaire.<br />

croyons et savons possible d'y réaliser.<br />

D'ailleurs, les exercices manuels moyen<br />

Nous ne chercherons pas quelles préoccupa­ d'éducation, c'est l'esprit même de la loi de<br />

tions nationales, économiques, sociales ou mo­ 188'2 dont M. Rocheron rappelait le texte et les<br />

rales justifient le choix du sujet de nos pro­ commentaires, et auxquels il faut sans cesse se<br />

chaines conférences par le Ministre; mais, lorsque référer pour vérifier notre enseignement. Ces<br />

M. Rocheron dit, « qu'il a sans doute voulu qu'à exercices manuels ne se limitent pas à ce que<br />

l'école primaire on ait davantage le souci de ce nous appelons « le travail manuel », ils le dé­<br />

que feront ou seront nos élèves », ces deux mots bordent : exercices manuels, la manipulation '<br />

appellent notre attention.<br />

d'une balance, d'une chaîne d'arpenteur, d'un<br />

Nous ne savons pas ce que feront nos élèves, mètre, d'un volume; exercices manuels, toutes<br />

et, le saurions-nous, qu'il faudrait résolument les applications des sciences physiques et na­<br />

écarter ce souci de l'école : un enseignement turelles à la vie pratique; exercices manuels,<br />

primaire avec des exercices de travaux manuels les notions d'hygiène et d'économie domestique;<br />

mis au service de l'apprentissage d'un métier exercices manuels, les collections d'images, d'ob­<br />

serait une mutilation des forces de l'enfant, avant jets, de timbres, etc., qui font passer dans<br />

qu'elles aient atteint leur développement, une l'esprit les idées de classification, de caractères<br />

iùutilation de ses possibilités d'avenir, avant communs, sans lesquelles un cerveau reste tou­<br />

qu'elles se soient révélées. Qui ne sait d'ailleurs jours sans air et sans lumière.<br />

que, dans le choix d'un métier, entrent des élé­ L'école maternelle actuelle s'efforce dans cet<br />

ments auxquels l'école reste étrangère : volonté esprit de commencer l'éducation des enfants; il<br />

des parents qui va parfois â l'encontre des goûts et serait dommage que l'école primaire laisse<br />

des aptitudes de l'enfant, influence du milieu, pré­ perdre ce double effort de l'enseignement par<br />

jugés, circonstances fortuites, engouement, etc. les choses, de l'habileté manuelle par la diver­<br />

Mais, si nous pouvons en toute tranquillité sité des exercices. Aussi souhaitons-nous que,<br />

ignorer ce que feront les enfants, nous savons, dans la première année de scolarité primaire,<br />

avec évidence, ce qu'ils seront. Quels que soient une méthode et des exercices analogues initient<br />

leur métier, leur fonction, leur charge, ils seront les enfants qui n'ont pas passé par l'école ma­<br />

des hommes, et le souci du maître, c'est d'élever ternelle et fixent chez les autres le savoir acquis.<br />

chaque enfant.à la plus haute qualité d'homme L'école maternelle n'épuise pas l'intérêt des<br />

F. DOLIDON. L'ÉDUCATION MÉNAGÈRE DES JEUNES FILLES, l vol. in-16, br. 1.50


petits travaux qu'elle demande à l'enfant; mais,<br />

à mesure que celui-ci grandit, il devient plus<br />

dilllcile et sent toute la distance qu'il y a de son<br />

ouvrage au modèle. A ce moment, il peut prendre<br />

deux attitudes également préjudiciables à son<br />

éducation : ou lo sentiment de la difficulté le<br />

rendra timide, puis résigné et préparera l'éternel<br />

maladroit qui, en dehors des gestes appris et<br />

répétés de sou métier, est incapable de se rendre<br />

utile; ou bien, l'enfant se contentera facilement<br />

d'un succès très relatif et préparera l'ouvrier<br />

"médiocre et satisfait. 11 est donc de toute nécessité<br />

de faire marcher d'un même pas le développement<br />

de son intelligence et ses moyens<br />

d'expressions; or il n'y a pas de réalisations<br />

manuelles satisfaisantes, sans une éducation de<br />

1 œil et de la main qui donne à l'enfant comme<br />

à l'artisan l'adresse, la souplesse, l'agilité, la<br />

précision et la sûreté des mouvements, le sens<br />

des proportions et le sentiment de l'harmonie.<br />

• Quels enseignements l'école primaire offret-elle<br />

dans ce but? l'enseignement du dessin, l'enseignement<br />

du travail manuel. C'est- une vérité<br />

évidente que l'enseignement du dessin a fait<br />

depuis 20 ans de merveilleux progrès; reculant<br />

"jusqu'à, l'horizon les bornes de son domaine,<br />

Son action énergique, disciplinée et hardie s'est<br />

PARTIE GENERALE 19<br />

LA C LASSE E N ACTION<br />

S Interrogeant en arithmétique des candidats<br />

au C. E. P. et au B. E., il m'est arrivé d'observer,<br />

par comparaison, que ces derniers répondent<br />

moins bien dès qu'on leur pose un simple<br />

problème de calcul mental. Demandez-leur de<br />

aa théorie, interrogez-les sur les « ficelles »<br />

cataloguées, vous les verrez triompher, mais<br />

$ur le terrain pratique, ils sont plus gauches<br />

Mue des gens qui n'ont jamais mis-les pieds à<br />

1 école. Ils ne savent bien calculer que la plume<br />

à la main; encore sont-ils susceptibles d'y<br />

commettre les plus grosses erreurs, et, le cas<br />

échéant, les plus préjudiciables.<br />

^ Par contre, proposez un problème analogue<br />

à. un épicier, à une marchande illettrée, ils<br />

compteront plus juste et plus vite qu'un bon<br />

élève du C. E. P. et qu'un jeune breveté.<br />

I En faisant causer les uns et les autres, il m'a<br />

semblé toucher du doigt une explication de ce<br />

-fait maintes fois signalé, qui met en évidence<br />

Wécart entre l'aptitude en général et l'aptitude<br />

scolaire en particulier.<br />

I Voici une question qu'on ne me reprochera<br />

pris d'avoir compliquée à plaisir :<br />

S Calculez le prix de 13 m. 20 d'étoffe à 4 fr. 30<br />

à'' mètre.<br />

a Une bonne majorité de nos élèves s'expliquent<br />

ainsi :<br />

I « Je dois multiplier '13,2 par 4,3. »<br />

I (Ils posent l'opération mentale comme l'opélation<br />

écrite.)<br />

«Je dis :<br />

nsuite<br />

u total<br />

13 X 4 ou 26 X 2 font<br />

0,2 x i —<br />

13.2x0,3<br />

1,32x3 -<br />

52,8 et 3<br />

55,8 + 0,96<br />

font<br />

56,8 — 0,04 font<br />

Le Calcul concret.<br />

52<br />

0,8<br />

3,96<br />

55,8<br />

56,76 ».<br />

BRANDEBOURG. Méthode simplifiée de calcul mental :<br />

fait sentir non seulement dans son objet propre,<br />

mais dans l'éducation spéciale et générale des<br />

enfants; ses méthodes ont vivifié et réchauffé<br />

bien des enseignements. Il est aujourd'hui et<br />

doit rester la base solide de toute activité manuelle<br />

et doit en pénétrer les plus humbles manifestations<br />

à l'école primaire.<br />

L'enseignement du travail manuel, par contre,<br />

dans les écoles de filles, et plus particulièrement<br />

à Paris, a besoin de s'affranchir, de s'élargir,<br />

de s'aérer. Il se réduit presqu'exclusivement<br />

a des exercices de couture sur des pièces d'étoffe<br />

de lingerie aux dimensions réduites.<br />

Ces exercices sont tout à fait insuffisants par<br />

leur uniformité dans une variété apparente pour<br />

faire l'éducation de la main; ils ne répondent<br />

pas aux besoins de l'activité enfantine parce<br />

qu'ils exigent une longue patience (la marque);<br />

ils /l'ont pas dans la forme où ils se sont figés<br />

la valeur éducative, qu'on en peut attendre ;<br />

pendant que les doigts exécutent des points<br />

dont l'enfant ne comprend pas l'intérêt, parce<br />

qu'il n'en voit pas une application immédiate,<br />

l'esprit dort, l'imagination trotte, l'attention<br />

s'émousse, l'ennui naît.<br />

{A suivre). J. BERGEVI?*.<br />

Directrice d'école.<br />

Maintenant, voyons comment s'y prend notre<br />

marchande, même si la vente des étoffes n'est<br />

pas sa partie. A cela près qu'elle compte en<br />

sous plutôt qu'en centimes, elle se dit :<br />

10 m. à 4 fr. 30, ça fait 43 fr.<br />

3 m. à 4 fr. 30 — 12 fr. 90<br />

ainsi 13 m. valent 55 fr. 90<br />

10 centimètres valent 0,43 ou 0,45<br />

20 - — 0,90<br />

à cause du fort denier (usage qu'il n'est pas inutile<br />

de faire connaître à nos écoliers).<br />

En tout, 55 fr. 90 + 0,90, soit 56 fr. 80.<br />

Ce qui nous intéresse, c'est la différence de<br />

procédés. Elle est considérable et surtout instructive.<br />

La bonne femme emploie des moyens purement'concreJs<br />

: jamais elle ne perd de vue la<br />

quantité de marchandise et la somme correspondante.<br />

Elle suit l'une et l'autre dans leurs<br />

variations relatives et simultanées, si bien qu'en<br />

cas de rupture d'équilibre entre les deux nombres<br />

parfaitement concrétisés, aussitôt elle s'en<br />

rend compte.<br />

, Nos élèves opèrent in abstracto. Ils mettent<br />

en œuvre des règles qui ont une valeur pratique<br />

incontestable, mais, à l'ordinaire, ils ne<br />

voient pas, ne suivent pas l'objet matériel de<br />

leurs opérations. Dès lors, ils perdent pied et,<br />

outre la lenteur inhérente aux hésitations, peuvent<br />

se trouver entraînés à des erreurs fort graves.<br />

Il y aurait intérêt, dans nos écoles primaires,<br />

à faire plus souvent, presque toujours (et cela<br />

est possible par écrit, comme mentalement) du<br />

calcul concret, c'est-à-dire du calcul vivant.<br />

C'est par cette méthode, pratiquée dans les<br />

classes de préapprentissage, qu'on réussit à<br />

débrouiller les retardés, aussi bien en arithmétique<br />

qu'en géométrie. P. LAGEY,<br />

Directeur d'école à Paris.<br />

ch * livret<br />

11 u"''--»- .. Majoration temporaire do 38'/, -— ri 1 • 1 1 '


20 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE<br />

HÉ!<br />

- MON FRANC ? PARLER -il®<br />

Quarante ans après l'obligation scolaire.<br />

Obligation scolaire et post-scolaire. — Une vieille loi qui s'effrite. — Comment la remettre à neul.<br />

La faillite des commissions scolaires. — Inspecteurs primaires et juges de paix.<br />

Admonestations et amendes. — Les étapes de la procédure. — Les sanctions contre l'instituteur.<br />

Vous connaissez le projet de loi soumis<br />

actuellement au Sénat pour prolonger jusqu'àquatorze<br />

ans la scolarité obligatoire. On n'a pas<br />

manqué de faire remarquer à ce propos qu'avant<br />

de créer une obligation post-scolaire, il<br />

fallait assurer l'obligation scolaire. Voilà tantôt<br />

quarante ans qu'elle existe sur le papier et l'on<br />

attend toujours qu'elle devienne une réalité.<br />

« Qui ne peut le moins ne peut le plus », a-t-on<br />

dit justement. La loi actuelle n'est pas obéie.<br />

Vous avez toujours des rcfractaires et'des<br />

analphabètes et, alors que vous ne pouvez ni<br />

attirer ni garder les enfants jusqu'à onze ou<br />

douze ans, vous auriez la prétention de les<br />

emmurer jusqu'à quatorze ! La plaisanterie est<br />

un peu forte.<br />

L'argument a porté. Aussi le premier soin du<br />

législateur a-t-il été de « renforcer » la loi qui<br />

n'a pas donné les résultats attendus. On en<br />

avait confié l'exécution aux maires et aux Commissions<br />

scolaires. Vous savez comment, dans<br />

la pratique, ont fonctionné « ces autorités ».<br />

Sabres de bois, pistolets de paille ! Pour tous les<br />

élus du suffrage universel, la crainte de l'électeur<br />

est le commencement de la sagesse et l'on<br />

ne va pas, vous pensez bien, se brouiller avec<br />

ses électeurs pour les beaux yeux du maître<br />

d'école.<br />

Ces Commissions fantômes n'ont, {lu reste,<br />

vécu pour la plupart que dans l'imagination<br />

des ronds-de-cuir. « Et si quelques-unes, prenant<br />

la loi au sérieux, dit M. Jossot dans son rapport,<br />

essayèrent d'en assurer l'application, leurs<br />

décisions étaient d'une exécution si lointaine,<br />

avec les appels possibles devant le Préfet et la<br />

Commission départementale, que les sanctions<br />

ne paraissaient plus s'adapter aux fautes commises<br />

par les parents. »<br />

Dans le nouveau projet, le rôle assigné aux<br />

Commissions défuntes passera à l'inspecteur<br />

primaire. C'est lui qui citera devant le juge de<br />

paix « les parents, tuteurs ou personnes<br />

responsables ' qui auraient négligé de faire<br />

inscrire sur la listé scolaire un enfant de six<br />

ans à six ans et demi. »<br />

Comme par le passé", bien entendu, les instituteurs<br />

et institutrices doivent, à la fin de chaque<br />

semaine, « faire remettre par les enfants à<br />

leurs parents un livret scolaire où sont mentionnées,<br />

avec les notes obtenues, les absences<br />

des enfants. » Je me demande, en passant,<br />

comment les enfants absents pourront remettre<br />

ledit livret à leurs parents et quelles notes ils<br />

auront bien pu obtenir en leur absence.<br />

Quant aux sanctions, elles sont désormais<br />

confiées au juge de paix. C'est lui qui, saisi par<br />

l'inspecteur, brandira le glaive de la loi. Oh!<br />

pas tout de suite, rassurez-vous!<br />

Il commencera par s'entourer de « tous les<br />

renseignements nécessaires », puis il étudiera<br />

dans le silence du cabinet « la part de responsabilité<br />

» qui peut incomber à chacun. Il signalera,<br />

« s'il y a lieu », la situation des familles<br />

à la bienveillance des autorités locales et ce<br />

n'est qu'après ce préambule qu'il adressera<br />

aux délinquants « une admonestation sous<br />

forme d'avertissement sans frais. »<br />

« Sans frais », vous entendez bien ! Et je<br />

songe involontairement au cocher de fiacre h<br />

qui la Préfecture de police vient d'infliger un<br />

blâme. « Est-ce que ça m'empêchera de conduire<br />

ma voiture? — Non. — Eh bien ! alors,<br />

je m'en f... »<br />

Combien de temps dureront ces préliminaires?<br />

Je n'en sais rien, le législateur non<br />

plus. Ce n'est, toutefois, que douze mois après j<br />

et en cas de récidive que le juge de paix<br />

convoquera les parents « pour s'entendre condamner,<br />

s'il y a lieu, à une amende de cinq à<br />

vingt-cinq francs ». line nouvelle récidive dans ;<br />

les douze mois suivants entraînera condamnation<br />

à une amende de dix à cinquante francs.<br />

Enfin, après une pause sérieuse devant le tribunal<br />

de première instance, s'il est reconnu<br />

que les sanctions appliquées sont de plus en<br />

plus .insuiilsantes, le président du tribunal<br />

pourra enlever le récalcitrant à sa famille pour<br />

un temps qui ne devra pas excéder une année<br />

scolaire.<br />

On oublie, toutefois, de nous dire quel sera,<br />

après tous ces palabres et ces interminables j<br />

stations sur les divers degrés de l'échelle judiciaire,<br />

l'âge scolaire de ces enfants illettrés.<br />

Au surplus, ne nous frappons pas ! La loi<br />

nouvelle n'a pas des mailles très serrées. Elle<br />

prévoit des dispenses ou des réductions de scolarité.<br />

A partir de douze ans, les écoliers peuvent<br />

être dispensés de l'une des deux classes de la<br />

journée pendant quatre mois ou des deux classes<br />

de la journée pendant deux mois. De treize à<br />

quatorze ans, ils peuvent être dispensés' des deux<br />

classes pendant quatre mois. Ces dispenses sont<br />

accordées par l'inspecteur primaire. »<br />

Voilà qui réserve au personnel des occupations<br />

agréables pour ses moments de loisir.<br />

Les instituteurs pourront employer leurs soirées<br />

à faire le décompte des jours ou des demijours<br />

d'absence de leurs élèves et les inspecteurs<br />

dresser des états individuels qui apporteront<br />

une aimable diversion à la confection des !<br />

cartes à demi-tarif. Et ces calculs prendront un<br />

certain temps pendant lequel les écoliers continueront<br />

à battre les buissons.<br />

Il est vrai que, par compensation, les choses<br />

iront plus rondement pour les instituteurs et ;<br />

les institutrices. Tous ceux ou celles qui auront<br />

négligé de tenir à jour leur registre ou de faire<br />

tenir aux familles le livret scolaire à la fin de<br />

chaque semaine seront déférés devant le Conseil<br />

départemental et passibles des peines suivantes:<br />

1° l'avertissement; 2° la censure; 3° la suspension<br />

pour une durée d'un à trois mois et enfin,<br />

en cas de récidive, « l'interdiction d'enseigner à<br />

temps ou absolue. »<br />

D'où je conclus que, pour assurer la fréquentation<br />

scolaire, les sanctions les plus rapides<br />

et les plus dures sont celles qui frapperont<br />

l'instituteur. ANDRÉ BALZ.<br />

0 . GRÉARD. ÉDUCATION ET INSTRUCTION. (Enseignement primaire). In-16 br. 5.75


PARTIE GENERALE 21<br />

LA P SYCHOLOGIE A L'ECOLE<br />

Ce qu'on attend de la psychologie. — Ce qu'elle donne. — Nécessité des techniques.<br />

Psychologie et enseignement devront se pénétrer.<br />

La psychologie est, je ne sais au juste<br />

pourquoi, une matière attirante, prometteuse,<br />

et puis, souvent, elle déçoit ceux-là qui demandaient<br />

avec le plus d'enthousiasme à y être<br />

initiés. Convaincu du rôle qu'elle est appelée à<br />

jouer, je me suis demandé souvent à quoi pouvait<br />

tenir cette désillusion et je n'en vois guère<br />

qu'une explication. Dès qu'on prononce devant<br />

certaines personnes le mot de psychologie, il<br />

semble qu on ait tout.dit. La psychologie, serait<br />

la scieiïce qui va résoudre tous les problèmes,<br />

éclairer tous les mystères. Elle va constituer<br />

une révélation éblouissante. On paraît surtout<br />

se figurer la psychologie comme une pénétration<br />

indiscrète des plus profonds motifs de toutes<br />

les pensées; et je ne connais guère alors que<br />

nos romanciers dits psychologiques, ou la<br />

psycho-analyse de Freud qui donnent satisfaction<br />

à des aspirations de ce genre. Oui,<br />

certes, nos romanciers ne sont pas embarrassés<br />

pour décrire les passions, et plus encore avec<br />

le freudisme sort-on au moins des banalités et<br />

abandonne-t-on le superficiel, puisqu'on scrute<br />

jusqu'à l'inconscient. Remontant, par des interrogations<br />

subtiles sur les rêves, jusqu'aux<br />

mobiles les plus cachés, n'arrive-t-on pas à<br />

découvrir des choses comme celles-ci, à savoir<br />

qu'un enfant choisit la profession d'arroseur<br />

public parce qu'une association d'idées inopinée<br />

à l'occasion de ce métier a excité son libido et<br />

continue à son insu à déterminer sa décision 1 ?<br />

Yoilà, semble-t-il, l'aspect sous lequel on se<br />

représente couramment la psychologie et<br />

l'esprit avec lequel on l'aborde. Parlez de psychologie<br />

avec une personne quelconque, c'est ce<br />

qui précède que vous apercevez à travers ce<br />

mot, et si le freudisme n'a rencontré en France<br />

qu'un accueil méfiant, je ne crois pas me tromper<br />

en attribuant sa vogue à l'étranger à ce<br />

qu'il correspond à ces mûmes tendances.<br />

En môme temps, on escompte de la psychologie<br />

lès résultais les plus efficaces. Les esprits<br />

préoccupés d'orientation professionnelle réclament<br />

qu'on leur dicte immédiatement les aptitudes<br />

des enfants. Les maîtres en attendent des<br />

règles pour le maniement de leurs élèves....<br />

Eli bien, en m'interrogeant là-dessus, je<br />

trouve que la psychologie expérimentale tiendrait<br />

assez bien ces dernières promesses, mais<br />

qu'elle ne remplit que très peu la première<br />

partie du programme qu'on attend d'elle. J'écris<br />

assez bien parce que, évidemment, elle comporte<br />

encore des lacunes. On no peut espérer<br />

qu'une science vieille d'un demi-siècle à peine<br />

ait sondé toutes les questions. Mais vraiment<br />

elle en a abordé beaucoup et résolu quelquesunes.<br />

Seulement, si elle tient les dernières<br />

promesses que nous avons énoncées, elle les<br />

tient autrement que les néophytes en psychologie<br />

l'imaginent :<br />

1° Plus rien de merveilleux, plus d'anecdotes<br />

pittoresques. Il reste, certes, du mystérieux,<br />

1. Fioud est un médecin do Vionno. dont lo systèmo d'auayse<br />

psychologique a suscité dos volumos ontiors. On trou-<br />

'era do la psychoanalyse dans ses rapports avec la psychoogic<br />

dr l'enfant un résumé très court, mais très clair dans<br />

es Bulletins 131. 132 ot 133 do la Société A. Binet (I. III<br />

(920) sous la signature de M. J. Piagot.<br />

mais dans le détail, dans le côté mécanisme.,<br />

Et les grandes lignes sont si simples que les<br />

constructions littéraires y sont interdites ou<br />

sont au moins très limitées.<br />

La supériorité du psychologue apparaît très<br />

modeste. Elle ne se manifeste pas par des faits<br />

éclatants. Il peut môme arriver qu'il dise à<br />

peu près les mômes choses que d'autres.<br />

On a l'impression qu'on savait ce qu'il énonce<br />

ou tout au moins qu'on aurait pu le savoir sans<br />

son secours. Souvent il n'ajoute qu'un peu de<br />

précision — comme fait quelqu'un qui se sert<br />

d'une balance au lieu de donner un poids au<br />

jugé. Et ce qu'on gagne ainsi, qui est énorme,<br />

paraît petit, parce qu'on le juge du point de vue<br />

dont j'ai parlé et qui donnait d'autres espoirs.<br />

2° La psychologie ne tient ses promesses<br />

qu'à la condition qu'on ait recours à des techniques.<br />

C'est une opinion encore très répandue<br />

qu'en matière de connaissance psychologique<br />

des hommes, le bon sens de chacun est amplement<br />

suffisant. Les médecins aliénistes n'ont<br />

à cet égard que péniblement triomphé des<br />

préjugés des magistrats. Or, de môme qu'on a<br />

pensé longtemps qu'on pouvait se prononcer<br />

sur la folie sans études particulières, de môme<br />

s'imagine-t-on encore aujourd'hui qu'il suffit<br />

d'enseigner des enfants pour bien juger leur<br />

nature, sans examen, sans méthode, sans discipline.<br />

Eh bien, il faut en rabattre. Malheureusement,<br />

l'acquisition de techniques et leur<br />

application monotone, voilà qui va encore<br />

éloigner nos rêveurs de tout à l'heure.<br />

3° Enfin la psychologie ne tient ses promesses<br />

qu'à la condition qu'on la pratique. Et cela, on<br />

ne le fait guère. Il semble qu'on ignore et les<br />

procédés d'examen et les conclusions qu'on en<br />

peut tirer pour la vie de tous les jours. Lors<br />

même que quelques curieux font par hasard<br />

une expérience, ils ne vont pas plus loin. Ils<br />

laissent se dessécher une semence féconde.<br />

Psychologie et enseignement restent le plus<br />

souvent comme deux parties qui ne se pénètrent<br />

pas. Nous ne croyons pas exagérer cependant<br />

en pensant que, si l'on faisait produire déjà au<br />

peu que nous savons tout ce que cela peut<br />

rendre, des progrès, notables seraient obtenus.<br />

Puissent ces articles aider à en convaincre.<br />

Nous essaierons de les faire essentiellement<br />

techniques et pratiques. Ils comporteront toujours<br />

trois parties : nous montrerons d'abord<br />

par quelques exemples les erreurs qu'on commet<br />

journellement sur le point spécial que<br />

nous proposerons d'étudier; — nous exposerons<br />

ensuite la méthode qui nous semble devoir<br />

être appliquée, les précautions à prendre et sa<br />

signification; — nous indiquerons enfin les<br />

applications.<br />

Si notre science laisse des blancs dans les fiches<br />

psychologiques qu'on réclame de tous côtés,<br />

peut-être reconnaîtra-t-ori que cela tient aussi<br />

à ce que certaines questions y sont mal formulées,<br />

mais de toutes façons, là où nous pouvons<br />

répondre, nous espérons mettre à même de<br />

fournirdu moins les renseignements les plus sûrs<br />

dont nous pouvons disposer. rp(J gIM0N<br />

Président do la Société A./ Bi'neC. .<br />

II. JOLY. PSYCHOLOGIE COMPARÉE. I volume in-16, broché 5.75


22 <strong>MANUEL</strong> GENERAL DE<br />

1. La réapparition de l'anneau de Saturne.<br />

3. La grande station radiot<br />

1. — La réapparition des anneaux de Saturne.<br />

Saturne. — Ses dix satellites. — Son anneau de<br />

lumière. •—Se présentant par la tranche, il devient<br />

invisible. — La structure et les dimensions<br />

de l'anneau.<br />

Parmi toutes les planètes du système solaire,<br />

il en est une particulièrement remarquable,<br />

celle que Flammarion a justement appelée la<br />

« Merveille du Ciel » : c'est Saturne.<br />

D'abord, ce globe immense, dont le diamètre<br />

est plus de 9 fois celui de la terre et dont le<br />

volume atteint près de 800 fois celui de notre<br />

sphéroïde, est pourvu de 10 satellites, de<br />

10 lunes qui doivent éclairer ses nuits d'une<br />

façon merveilleuse et produire sur ses mers,<br />

s'il en a, des marées d'une complication extrême.<br />

Mais, surtout, ce qui le distingue de tous les<br />

corps célestes observables, c'est cet « Anneau<br />

de Lumière » qui, sans le toucher, entoure<br />

comme une bague étincelante le globe de la<br />

planète, tout autour de son équateur.<br />

Cet anneau, nous ne le voyons qu'en perspective,<br />

à cause de l'inclinaison de l'axe de la planète<br />

sur son orbite. Et comme la position de la<br />

planète change suivant les places occupées par<br />

elle sur cette orbite qu'elle décrit en 29 ans, il<br />

en résulte que, au cours de ce mouvement de<br />

translation, nous autres, habitants de la terre,<br />

nous voyons l'anneau alternativement par sa<br />

face nord et par sa face sud.<br />

Mais, entre les périodes où nous voyons alternativement<br />

ces deux faces, s'intercale un instant,<br />

assez court, où l'anneau se présente à nos<br />

regards par sa tranche : il est alors, étant, donnée<br />

sa faible épaisseur, complètement invisible pour<br />

nous.<br />

Cette « disparition » momentanée de l'anneau<br />

de la planète se fait donc deux fois pendant la<br />

révolution entière de l'astre, c'est-à-dire tous<br />

les 14 ans et demi. La dernière avait eu lieu<br />

en 1907 : elle vient de se reproduire à nouveau<br />

en 1921, elle se reproduira encore en 193S.<br />

Comment expliquer que, même vu par sa<br />

tranche, cet « Anneau de lumière » qui semble<br />

si éclatant, demeure invisible, fût-ce pendant<br />

quelques jours?<br />

L'explication en est simple : c'est à cause de<br />

la faibie épaisseur de l'anneau.<br />

Longtemps les astronomes ont discuté sur sa<br />

structure. Observé avec de bonnes lunettes, voici<br />

les aspects qu'il nous montre :<br />

On y distingue, sans difficulté, trois anneaux<br />

concentriques et parfaitement distincts les uns<br />

des autres.<br />

D'abord, en partant du bord extérieur de<br />

l'anneau « global », on voit un premier anneau,<br />

extérieur, large d'environ 1S000 kilomètres<br />

et d'une apparence grisâtre.<br />

Après cela vient une lacune, complètement<br />

dégarnie de matière, un véritable espace vide,<br />

que l'on appelle « la division de Cassini », du<br />

nom de l'astronome qui l'a découvert à l'observatoire<br />

de. Paris, au début de la fondation de<br />

cet établissement par le roi Louis XIV. Cette<br />

lacune a 3000 kilomètres de largeur.<br />

Après cela commence Vanneau brillant, dont<br />

la largeur est de 27 000 kilomètres^; entre cet<br />

,'1NST RU CTl ON PR1M AIR E<br />

2. L'acier inoxydable à l'air et à l'humidité,<br />

graphique de Sainte-Assise.<br />

anneau brillant et la planète est 1' « anneau<br />

intérieur », large de 17 000 kilomètres, plus<br />

sombre encore que l'anneau extérieur et. presque<br />

transparent : certains astronomes ont pu<br />

justement le comparer à une bande de mousseline<br />

noire.<br />

Entre le bord intérieur de cet anneau et la<br />

surface du globe de Saturne, il reste encore un<br />

espace vide de 10 000 kilomètres : on y pourrait<br />

presque faire passer le globe terrestre. La largeur<br />

totale de ces 3 anneaux, y compris la division<br />

de Cassini, est donc de 02 000 kilomètres,<br />

c'est-à-dire à peu près cinq fois le diamètre de<br />

la Terre.<br />

Quant à l'épaisseur de cet immense anneau<br />

plat, dont le diamètre extérieur dépasse<br />

200000 kilomètres, elle est à peine de "10 kilomètres.<br />

Il est donc tout naturel que, se présentant<br />

par sa tranche, il soit invisible môme dans<br />

les meilleurs instruments^<br />

Et la constitution de ces anneaux? Ici, on ne<br />

peut faire que des hypothèses. Toutefois, les<br />

données spectroscopiques permettent de croire<br />

qu'ils sont constitués d'une infinité de parcelles<br />

séparées, sortes de petits satellites, se mouvant<br />

autour de la planète à peu près dans un<br />

même plan. Cela expliquerait la transparence<br />

de certaines parties de l'anneau, au travers duquel<br />

on peut apercevoir des étoiles dont la<br />

lumière est simplement affaiblie.<br />

2. — L'acier inoxydable à l'air et à l'humidité.<br />

L'acier. — Son o.vydabilité. — Les aciers modernes.<br />

— L'acier « invar ». — Les aciers au chrome et<br />

leur résistance à la rouille.<br />

La métallurgie vient de réaliser un progrès<br />

dont l'importance est incalculable : elle a réussi<br />

à produire un acier qui ne s'oxyde pas sous<br />

l'action de l'air ou de l'humidité.<br />

L'aeier, tout le monde le sait., est, comme la<br />

fonte, une combinaison de fer et de carbone.<br />

Mais, alors que dans la fonte la proportion<br />

de carbone atteint jusqu'à cinq pour cent<br />

du poids total, dans l'acier cette proportion est<br />

beaucoup plus faible. C'est pour cela que la<br />

métallurgie de l'acier consiste à « décarburer »<br />

la fonte, en particulier parl'action d'un courant<br />

d'air»<br />

On sait quelles sont aujourd'hui les applications<br />

de l'acier : elles sont innombrables. Indépendamment<br />

des pièces de machines de toutes<br />

sortes dont il est l'élément exclusif, l'acier a<br />

remplacé le bois dans les charpentes, dans les<br />

constructions navales. Il forme les rails des<br />

chemins de fer; il remplace la pierre dans l'architecture<br />

des ponts. Si bien que l'on a pu dire<br />

que notre siècle était le siècle de l'acier.<br />

Malheureusement cet acier, combinaison de<br />

fer et de carbone (ce dernier dans la proportion<br />

d'environ 1 0/0) s'oxyde facilement à l'air et<br />

surtout à l'air humide, et cette oxydabilité constitue<br />

un de ses défauts les plus graves. Depuis<br />

longtemps on a cherché à la combattre de mille<br />

manières, en particulier par l'application, sur<br />

les surfaces exposées à l'air ou à 1,'eau, d'enduits<br />

ou de peintures spéciales.<br />

Mais ce n'était pas un remède : ce n'était<br />

C. FLAMMARION. INITIATION ASTRONOMIQUE, i volume in-16 illustré, broché. 5 fr.


qu'un palliatif essentiellement temporaire. Une<br />

fissure se produisait-elle dans l'enduit pour<br />

une cause quelconque? Aussitôt la rouille s'y<br />

implantait, rayonnait autour du point contaminé.<br />

De sorte qu'il fallait nettoyer les ouvrages<br />

ainsi enduits, comme les ponts, par exemple,<br />

les gratter et les repeindre à nouveau. A plus<br />

forte raison en était-il de môme pour les coques<br />

de navires.<br />

Or, au cours des quarante dernières années,<br />

la technique de la fabrication des aciers s'est<br />

modifiée du tout au tout. Au lieu de se borner<br />

à unir du carbone à du fer, on a eu l'idée d'incorporer<br />

à cet alliage des traces variables, mais<br />

très petites, de divers métaux : cbronie, nickel,<br />

manganèse, tungstène, etc....<br />

L'effet de cette incorporation fut toujours un<br />

accroissement notable de la dureté des aciers<br />

ainsi produits, ce qui permettait de les appliquer<br />

à la fabrication des outils et des canons<br />

de fusil, en particulier, pour lesquels la résistance<br />

à l'usure est un facteur primordial.<br />

Mais; au cours de ces différents essais, des<br />

découvertes remarquables furent faites. Le physicien<br />

Guillaume trouvait qu'en faisant varier<br />

la dose de nickel des aciers au nickel, leur<br />

dilatation par la chaleur diminuait, au point de<br />

devenir sensiblement nulle pour un acier à<br />

35 0,0 de nickel : c'était le métal invar, si précieux<br />

pour la chronomôtrie et les instruments<br />

de précision, et dont le cœfficient de dilatation,<br />

inférieur à un deux-millionième, est, par suite<br />

complètement négligeable dans la pratique de<br />

ses applications. Il était donc possible de modifier,<br />

dans des proportions plus grandes que<br />

celles qu'on avait prévues, les propriétés physiques<br />

de l'acier.<br />

On a alors cherché, en augmentant la teneur<br />

eu chromé, à donner à l'acier les propriétés<br />

d'inoxydabilité de ce métal et on^y a réussi.<br />

L'acier inoxydable est à faible teneur en carbone<br />

: pas plus d'un centième. En revanche, il<br />

contient jusqu'à 12 et. même 14 centièmes de<br />

chromo et quelquefois un demi pour cent de<br />

nickel. Et l'on a alors un acier excellent et qui<br />

résiste à l'action corrosive des agents atmosphériques.<br />

Toutefois, son emploi en grand pour les<br />

constructions métalliques, ponts et navires,<br />

dépend de la facilité avec laquelle on pourra se<br />

procurer du chrome. Ce métal, gris foncé, très<br />

dur et résistant même aux acides, se trouve<br />

dans la nature en combinaison avec le fer; en<br />

France, on en connaît, près de Fréjus, quelques<br />

gisements. Mais c'est surtout en Nouvelle-Calédonie,<br />

dans l'Afrique du Sud et en Asie-Mineure<br />

qu'on en trouve avec plus d'abondance.<br />

Si l'emploi de cet acier se généralise, on peut<br />

dire que la durée des constructions métalliques<br />

en sera peut-être décuplée, sinon accrue encore<br />

davantage.<br />

3- — La grande station radiotélégraphique<br />

PARTIE GENERALE 23<br />

de Sainte-Assise.<br />

L'insuffisance des postes existants. — L'antenne<br />

géante : 3 kilomètres. — Le poste de Sainte-Assise<br />

communiquera avec le monde entier. — Sa puissance<br />

sera de J500 kilowatts.<br />

Les enseignements de la dernière guerre ont<br />

démontré la nécessité absolue qu'il y avait,<br />

pouruiï pays susceptible d'être attaqué et envahi,<br />

de pouvoir communiquer sûrement avec le<br />

reste du monde.<br />

En effet, les câbles télégraphiques sont insuffisants<br />

dans la plupart des cas ; en outre, ils<br />

peuvent appartenir à une nation ennemie ou<br />

être coupés par elle. Enfin, il est possible que,<br />

même s'ils appartiennent à une puissance<br />

neutre, celle-ci refuse, pour ne pas sortir de sa<br />

neutralité, de les mettre au service d'un état<br />

belligérant.<br />

Certes, la Tour Eiffel, les postes de Nantes<br />

et de Lyon, ont rendu pendant le conflit les<br />

plus immenses services. Le poste de Bordeaux,<br />

le plus récent et aussi le plus puissant, construit<br />

pendant la guerre, ne suffit pourtant pas<br />

à assurer les communications avec tous les<br />

points du globe : bien que ses signaux-_<br />

été reçus jusqu'à 20 000 kilomètres, c^est-à^ire<br />

à la distance de nos antipodes, sa pojrMç prît^:<br />

tique ne dépasse guère 8000 kilometfeé é&nar-N<br />

fois même, on ne 1' « entend » pas. dans llfâjiérique<br />

du Sud. \^-\ ~%j. j<br />

L'expérience a montré qu'il fallait--'àu-jno&^<<br />

doubler l'énergie du poste de la Crcrtis'dT<br />

(Bordeaux) pour que le poste émetteur répoî<br />

aux nécessités modernes. C'est un poste de ce<br />

genre, extra-puissant, dont on a commencé<br />

l'installation à Sainte-Assise, près de Melun :<br />

ce sera le plus puissant du monde, et il pourra<br />

être en relations régulières avec toutes les capitales.<br />

L'antenne, longue de 3 kilomètres, et formant<br />

un réseau de fils de 600 mètres de large, sera<br />

soutenue par 16 pylônes métalliques, de<br />

250 mètres de hauteur. Elle comprendra une<br />

double nappe de fils que l'on pourra utiliser,<br />

soit en entier, soit par moitié.<br />

Les ondes seront des ondes entretenues, produites<br />

directement par des générateurs alternatifs<br />

à haute fréquence. Grâce à un dispositif<br />

imaginé par l'ingénieur Latour, ces alternateurs<br />

enverront directement dans l'antenne une noie<br />

absolument pure, sans superposition d'aucun<br />

« harmonique ».<br />

Les alternateurs, au nombre de trois, actionnés<br />

par des moteurs Diesel à huile lourde, pourront<br />

au besoin ajouter leurs énergies, ce qui<br />

porte la puissance totale du poste à 1500 kilowatts,<br />

chaque alternateur étant de 500. On<br />

compte que la vitesse de transmission pourra<br />

atteindre aisément 100 mots par minute.<br />

A côté de ce poste «transcontinental », on en<br />

installe un plus petit. Il comprend une seule<br />

antenne « en parapluie », soutenue par un seul<br />

pylône central de 250 mètres de hauteur, et il<br />

sera suffisant pour toutes les communications<br />

européennes. L'énergie électrique lui sera fournie<br />

par une petite usine spéciale^e 50 kilowatts,<br />

et qui pourra, comme pour la station<br />

principale, être utilisée soit dans sa totalité,<br />

soit par moitiés.<br />

Quand notre pays sera en possession de cettç,<br />

station ultra-puissante, il sera à la tête des<br />

nations au point de vue des communications<br />

radio télégraphiques.<br />

Et cela sera juste : n'est-ce pas un Français,<br />

le Professeur Branly, membre de l'Académie<br />

des Sciences, qui, par ses géniales découvertes,<br />

a rendu possible l'emploi de ces ondes électriques<br />

qui, sans ses travaux, fussent demeurées<br />

une stérile expérience de laboratoire?<br />

VIGER.<br />

A. BERGET. LA TÉLÉGRAPHIE SANS FIL. I volume in-16 illustré, broché. 6 ff.


24 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE<br />

^ ^ P a r M. Ernest PÉROCHON — —<br />

La retraite de Monsieur Bue, instituteur {suite).<br />

Un instituteur convoite le poste de son collègue, M. Bue, "qui a demandé sa retraite. Ne voyant vieil<br />

venir, il lui rend visite. Accueil étrange. Pour obtenir le repos qu'on lui refuse, M. line<br />

simule la folie.<br />

Un homme entra — après quelque hésitation, me sembla-t-il.<br />

M. Bue le fit pénétrer dans son petit bureau de secrétaire de mairie. Je compris qu'il<br />

s'agissait, d'une déclaration de naissance.<br />

— Gaston-Lucien, disait l'homme.<br />

— Hubert! ajouta M. Bue.<br />

— Non, monsieur!<br />

— Si, monsieur! riposta froidement M. Bue. Je suis chasseur moi, monsieur, je ne suis pas<br />

communiste!... *<br />

* — Je puis me retirer? murmura l'homme.<br />

Le son du cor lui répondit; les vitres tremblèrent.<br />

Le visiteur gagna vivement le vestibule, mais M. Bue le suivit; il avai't lâché son cor et il<br />

criait :<br />

— Il sera Hubert ou il ne sera point! Je ne suis pas communiste, monsieur, je ne. vous<br />

l'envoie pas dire.... Qu'est-ce que vous me chantez avec votre Lénine? Est-il chasseur, oui ou<br />

non? C'est comme votre Moustapha Kemal.... Ma chasse est gardée : je lui secouerai les puces,<br />

moi, à votre Moustapmal Ivefa!<br />

Le visiteur franchit le seuil et tira la porte sur lui. M. Bue revint vers moi en s'épongeant<br />

le front.<br />

— Il fait vraiment trop chaud. Aujourd'hui, j'aurais mieux fait d'être inventeur.<br />

— Vous êtes également inventeur?<br />

Il me montra un vase plein d'huile au fond duquel se trouvaient deux billes de bouliercompteur.<br />

— J'ai trouvé, dit-il, le mouvement perpétuel en attachant ces billes, par des fils très fins,<br />

au balancier de l'horloge. J'ai fait un rapport pour l'Académie des Sciences.<br />

Il cligna de l'œil.<br />

— Et je l'ai adressé par la voie hiérarchique.<br />

— J e comprends!<br />

— N'est-ce pas? Vous comprenez, maintenant!... par la voie hiérarchique!... Le surlendemain,<br />

l'Inspecteur est venu me voir, comme par hasard. Ce jour-là, j'étais marin.<br />

— Ah! vous êtes également marin?<br />

— J e suis pêcheur d'Islande.<br />

Il m'emmena dans son jardin qui descend en pente douce vers la rivière. L'endroit rêvé pour<br />

tendre des verveux et des lignes de fond.<br />

Il ôta sa casaque de piqueur, se couvrit d'un cirage en papier goudronné et se mit à marcher<br />

par les allées en roulant sur ses hanches et en appelant :<br />

— Madame Tressoleur! Madame Tressoleur!<br />

La vieille servante parut à la fenêtre : elle joignit les mains et jeta sur son maître un long<br />

regard chargé de pitié.<br />

— Elle me croit fou, elle aussi, chuchota-t-il ; elle n'est pas rusée.<br />

Nous descendîmes vers la rivière.<br />

— Venez voir mon submersible, dit le bonhomme; il a vivement intéressé M. l'Inspecteur.<br />

Sur l'eau d'un baquet, un sabot de jardinier flottait.<br />

— Il n'a rien de remarquable, votre bateau, observai-je.<br />

— Regardez de plus près, dit M. Bue.<br />

Je m'approchai et je vis que le sabot se hérissait de pointes recourbées.<br />

— Ce sont des hameçons, expliqua M. Bue. Je précise : ce sont des hameçons à morues.<br />

'— Attention! souffiai-je. Ne vous coupez pas : on nous écoute!<br />

A quinze mètres de nous, en effet, une grosse dame péchait à la ligne. Elle était en bateau,<br />

immobile comme une pile de pont, en plein soleil, au milieu de la rivière et elle nous regardait<br />

sans douceur, craignant sans doute que nous n'effarouchions le poisson. Une vraie pêcheuse.<br />

M. Bue reprit à tue-tête :<br />

— A votre âge, monsieur, vous n'êtes pas sans savoir que la morue se pêche à la ligne,<br />

stupidement à la ligne. Et quand vous avez ainsi tiré plus de mille morues très grosses, vos bras<br />

forts sont las, et je prétends, moi, que vous en avez assez!... Ne venez pas me raconter le<br />

contraire! Vous me dites : accrochez un hameçon au bout d'une corde! non, monsieur! non<br />

V. CHERBULIKZ. L'IDÉAL ROMANESQUE EN FRANCE, i vol, in-i6, br. 5 fr. 75


PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 25<br />

C'est la plus sombre des idioties! Les morues, moi, je vais les chercher directement chez elles,<br />

j'attache 10000, iooooo hameçons aux lianes de mon submersible et alors : plongez!... Je<br />

plongé !<br />

Il plongeait en effet, s'accroupissait dans l'allée*<br />

Dans son bateau, la grosse dame donnait des signes d'inquiétude.<br />

— Émergez! commanda M. Bue.<br />

Et il se redressa comme un diable<br />

— iooooo morues! clama-t-il; 100000! J e les emmène au port, vivantes et frétillantes... cl:<br />

vous n'avez plus, monsieur, qu'à les cueillir avec la main comme on cueille les fruits sur l'arbre!<br />

Parfaitement, madame! acheva-t-il, en se tournant vers la pêcheuse qui repliait précipitamment<br />

sa ligne; parfaitement! osez dire le contraire! osez donc un petit peu!<br />

Tout à coup, il s'immobilisa, les yeux à l'horizon; puis, à pleine voix, l'index pointé vers la<br />

dame :<br />

— Un sous-marin par tribord! Pare à virer!<br />

— Oui, monsieur! balbutia-t-elle; merci, monsieur! merci!...<br />

Saisissant une rame, elle s'éloigna le plus vite qu'elle put.<br />

— Voilà! dit simplement M. Bue.<br />

Nous nous quittâmes, ravis.<br />

— Ne me trahissez pas, dit le bonhomme, en me reconduisant; il y va de votre nomination<br />

à Ch^inicfoy.<br />

Assurément je ne le trahirai pas.<br />

]e laisse ma vaisselle emballée.<br />

ERNEST PÉROCUON. {La fin au procnaui numéro.)<br />

PROJET D E LOI S UR LES PENSIONS<br />

Ce projet de loi, dont il). A . Bah a parlé dans le précédent numéro, a été préparé par la Commission<br />

extra-parlementaire présidée par M. Lugol. Il sera imprimé et distribué à la rentrée des Chambres.<br />

Nous analysons ou publions les dispositions concernant le personnel enseignant d'après le texte public<br />

par la « Tribune des Fonctionnaires ». Notre collaborateur,'M. A. Tranchand, député de la Vienne,<br />

appréciera prochainement ce projet dans nos colonnes.<br />

Caisse des pensions.<br />

L'article 2 crée une Caisse des pensions alimentée<br />

: 1° par les retenues prélevées sur les<br />

traitements et les soldes; 2° par les subventions<br />

à la charge de l'Etat.<br />

Laretenue sur les traitements s'élève à 6 0/0;<br />

elle est perçue « sur les traitements déterminés<br />

par les lois et les décrets organiques, à<br />

l'exclusion des subventions obligatoires ou facultatives<br />

des départements et des communes ».<br />

Les subventions de l'Etat, «versées en même<br />

temps que les retenues, sont calculées sur le<br />

montant des traitements qui ont servi de base<br />

au calcul des retenues et fixées à 9 0/0, ce<br />

taux pouvant être modifié par la loi annuelle des<br />

finances suivant le résultat des bilans de la Caisse<br />

des Pensmis». Cette Caisse est administrée par<br />

un Conseil où les fonctionnaires sont représentés<br />

; les fonds en sont gérés par la Caisse des<br />

Dépôts et Consignations.<br />

Base de la pension.<br />

La pension est basée sur le traitement moyen<br />

des trois dernières années d'activité. Ici il faut<br />

citer textuellement:<br />

ART. A. — Le minimum de la pension allouée à<br />

titre d'ancienneté de service est, en principe, fixé à<br />

la moitié du traitement moyen (pendant les trois dernières<br />

années d'activité).<br />

Chaque année do service effectif accompli au delà<br />

du minimum du temps de service fixé par les dispositions<br />

do la présente loi et chaque année résultant<br />

de la supputation des campagnes donnent droit à une<br />

majoration de pension.<br />

Cotte majoration est égale au 1/72" du traitomont<br />

moyen pour les services civils ne comportant pas<br />

l'attribution des bonifications prévues â l'articlo G<br />

ci-après.<br />

Elle est augmentée d'un cinquième et portée au<br />

1/60' de la solde moyenne ou du traitement moyen<br />

pour les services militaires et pour les services civils<br />

présentant un risque particulier ou des fatigues exceptionnelles<br />

et compris dans la nomenclature visée au<br />

dernier alinéa de l'article 6....<br />

Sous réserve des dispositions de l'article 32 ciaprès,<br />

le montant de la pension ne peut dépasser les<br />

3/4 du traitement moyen ou de la solde moyenne. 11<br />

ne peut, en aucun cas, excéder 18 000 francs.<br />

Conditions d'âge et de service.<br />

ART. 5. —Le droit à pension d'ancienneté est acquis<br />

à 60 ans d'âge et 30 ans accomplis de service effectif,<br />

sous réserve de l'application des bonifications prévues<br />

aux articles 6 et et y ci-après.<br />

Ces bonifications sont motivées par le risque<br />

de certains emplois et par les services hors<br />

d'Europe.<br />

D'autre part, et pour les mêmes motifs, on<br />

prévoit aussi des bonifications d'âge de 1 an par<br />

période de 2, 3, 5 ans.<br />

Point de départ des services.<br />

ART. 7. — Pour la détermination du droit à pension<br />

et la liquidation de la pension, les services civils ne<br />

sont comptés que de la date du premier traitement<br />

d'activité, sans que cette date puisse être, en aucun<br />

cas, antérieure à l'âge de 18 ans.<br />

Le temps de surnumérariat ou de stage, accompli<br />

après l'âge de 18 ans à l'entrée des carrières civiles,<br />

est admissible pour la constitution du droit à pension<br />

et pour la liquidation de la pension, dans les conditions<br />

prévues à l'article 85 de la loi du 8 avril 1910.<br />

Les bénéfices d'études préliminaires sont supprimés.<br />

Mise à la retraite. Limite d'âge.<br />

ART. 9. — Los fonctionnaires et employés civils<br />

ayant accompli le temps de service exigé ]iour la pension<br />

d'ancienneté, compte tenu, le cas échéant, des<br />

bonifications prévues il l'article 6, et ayant atteint<br />

JEANNENEY. Associations et Syndicats de fonctionnaires, I vol. in-16. br. 5.75


26 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE<br />

l'âge fixé à l'article 5 ou celui qui résulte de l'application<br />

des dispositions de l'article 8, sont, admis, sur<br />

leur demande, à la retraite ou peuvent y être admis<br />

d'office.<br />

Est dispensé de la condition d'âge le fonctionnaire<br />

ou l'employé qui est reconnu par le ministre liors<br />

d'état de continuer ses fonctions.<br />

La demande de mise à la retraite doit faire l'objet<br />

d'un préavis d!un an delà part de l'intéressé; à défaut<br />

de préavis, la mise à la retraite peut être différée<br />

par l'Administration tant que le fonctionnaire n'a pas<br />

atteint la limite d'âge.<br />

Les limites d'âge seront fixées suivant les services et<br />

les catégories d'emploi, par des règlements d'adminisiration<br />

publique.<br />

Il n'est rien modifié aux limites d'âge actuellement<br />

fixées par des dispositions législatives spéciales.<br />

Sont abrogées les dispositions de l'article 18 de la<br />

loi du 30 décembre 1903.<br />

Décompte de la pension d'ancienneté.<br />

L'article 10 prévoit lo concours des services<br />

militaires « décomptés pour leur durée effective<br />

bonifiée d'un cinquième, pourvu toutefois que<br />

la durée des services civils, bonifiés eux-mêmes,<br />

s'il y a lieu, soit au nioins de douze ans ». L'ar-<br />

1icle 13 consacre les droits des fonctionnaires<br />

détachés; l'article 14, qui concerne le temps<br />

passé en congé, est ainsi rédigé.<br />

ART. 14. — Est compté comme service effectif, dans<br />

3a limite maxima de 5 ans, pour les droits à la retraite<br />

ut dans les conditions prévues par les lois et décrets<br />

en Conseil d'Etat, le temps passé dans la position de<br />

disponibilité ou de non-activité pour les fonctionnaires<br />

civils, sous réserve que lesdits fonctionnaires<br />

subissent pendant ce temps sur leur dernier traitement<br />

d'activité les retenues prescrites par l'es articles 54<br />

et 55.<br />

Le temps passé hors de l'activité, avec jouissance<br />

d'une pension de retraite, ne peut entrer en compte<br />

dans la supputation du service effectif. .<br />

Remboursement des retenues.<br />

L'article 15 contient une importante innovation.<br />

Aivr. 15. — Les fonctionnaires ou employés qui, en<br />

dehors du cas d'invalidité, viennent à quitter le service<br />

pour quelque cause que ce soit, avant de pouvoir<br />

obtenir leur admission à la retraite d'ancienneté ont<br />

droit, dans les conditions fixées ci-après, au remboursement<br />

de la retenue subie d'une manière effective<br />

sur leur traitement par application des dispositions<br />

des articles 54, 55 et 58, dernier alinéa.<br />

Le produit de cette retenue, majoré de ses intérêts<br />

calculés au taux bonifié à ses déposants par la Caisse<br />

d'jSpargne et de Prévoyance de Paris à l'époque du<br />

départ, est transféré à la Caisse Nationale d'Assurances<br />

en cas de décès pour servir àla constitution, au profit<br />

du fonctionnaire ou de l'employé, d'une assurance de<br />

capital différé dont l'échéance estfixée au plus tôt à l'expiration<br />

d'un délai de 5 ans à dater du départ de<br />

l'intéressé.<br />

Ce transfert peut, au choix du bénéficiaire, être<br />

effectué à capital aliéné ou à capital réservé et suivant<br />

les modalités prévues par la législation de la Caisse<br />

nationale d'Assurances en cas de décès.<br />

Par dérogation aux dispositions du paragraphe 2<br />

du présent article, les femmes employées, inères de<br />

trois enfants vivants, quittant leurs fonctions sans<br />

avoir droit à pension, peuvent demander le remboursement<br />

immédiat de leurs retenues bonifiées de leurs<br />

intérêts.<br />

Pensions pour invalidité.<br />

Aux termes de l'article 16, une pension qui<br />

ne sera pas inférieure aux deux tiers du dernier<br />

traitement d'activité peut être allouée, sans<br />

condition d'âge ou de services, aux fonctionnaires<br />

mis dans l'impossibilité de continuer<br />

leurs services « par suite d'un acte de dévoue­<br />

ment dans un intérêt public» ou«par suite d'uns<br />

lutte soutenue ou d'attentat subi ;\ l'occasion<br />

de leurs fonctions ». En cas de blessures ou<br />

d'iniîrmftés graves, dûment établies, ils peuvent<br />

obtenir une.pcnsion:<br />

ART. 18. — Si le fonctionnaire ou employé civil est<br />

atteint d'une invalidité qui résulte do l'exercice do<br />

ses. fonctions, il lui est alloué une pension dont lo<br />

montant est égal au tiers du dernier Iraitemcnt d'activité,<br />

sans que cette pension puisse Ctro inférieure à<br />

1500 francs ou à la pension d'ancienneté qui serait calculée<br />

à raison do 1/60" du dernier traitement d'activité<br />

pour chaque année de services, ces services étant<br />

bonifiés, s il y lieu, dans les conditions prévues à l'article<br />

6 et accrus des bénéfices de campagne.<br />

En aucun cas, le montant de cette pension d'invalidité<br />

ne peut excéder les 3/4 du dernier traitement<br />

d'activité, ni 1S000 francs. Il en est de même pour la<br />

pension exceptionnelle visée à l'article 16.<br />

ART. 10. — Lorsque l'invalidité ne résulte pas de<br />

l'exercice des fonctions, lo fonctionnaire ou employé<br />

civil qui compte au moins quinze ans do service, bonifiés<br />

le cas échéant, 'comme il est dit à l'article précédent,<br />

a droit à une pension calculée à raison de 1/60* du<br />

traitement moyen visé à l'article 3, sans que cette pension<br />

puisse être supérieure à la pension d'ancienneté<br />

liquidée d'après les règles fixées à l'article 4.<br />

Si la durée des services du fonctionnaire ou de<br />

l'employé invalide n'atteint pas quinze années, il est<br />

alloué à celui-ci une rente viagère, à jouissance immédiate,<br />

constituée à la Caisse nationale des retraites<br />

pour la vieillesse, par le versement à cette institution<br />

du montant des retenues effectivement prélevées sur<br />

son traitement, lesdites retenues augmentées de lours<br />

intérêts'calc'ulés au tauxbonifié à ses déposants par la<br />

Caisse d'épargne et de prévoyance de Paris à l'époque<br />

de cessation des fonctions. Ce versement est, ' au gré<br />

de l'intéressé, opéré à capital aliéné ou à capital réservé<br />

et suivant les modalités de la Caisse nationale<br />

dés retraites pour la vieillesse.<br />

Au montant de la rente ainsi constituée s'ajoute<br />

une majoration de pension égale à ladite rente et<br />

allouée par la Caisse des pensions.<br />

Pensions aux veuves et aux orphelins.<br />

ART. 20. — Les veuves des fonctionnaires civils ont<br />

droit à une pension égale à 40 0/0 de la retraite.d'ancienneté<br />

ou d'invalidité obtenue par leur mari ou<br />

qu'il aurait obtenue le jour de son décès, suivant que<br />

la durée de ses services, bonifiés s'il y a lieu, lui eût<br />

donné droit à cette date à une pension d'ancienneté<br />

ou à une pension d'invalidité.<br />

Ce droit à pension est subordonné à la condition,<br />

s'il s'agit d'une pension d'invalidité, que le mariage<br />

soit antérieur au point de départ de la pension, et, s'il<br />

s'agit d'une pension d'ancienneté, que le' mariafe ait<br />

été contracté deux ans avant la cessation de l'activité<br />

à moins qu'il n'existe un ou plusieurs enfants issus<br />

de ce mariage.<br />

Chaque orphelin a droit, en outre, jusqu'à l'âge de<br />

21 ans, à une pension temporaire égale à 15 0/0 de la<br />

retraite d'ancienneté ou d'invalidité visée ci-dessus;<br />

sans toutefois que le cumul de la pension de la mère<br />

et de celle des orphelins puisse excéder le montant de<br />

la pension attribuée ou qui aurait été attribuée au<br />

père. S'il y a un excédent, il est procédé àla réduction<br />

temporaire des pensions d'orphelins.<br />

Au cas du décès de la mère ou si celle-ci est inhabile<br />

à obtenir pension, les droits qui lui appartiendraient<br />

passent aux enfants âgés de moins .de 21 -ans<br />

et la pension temporaire de 15 0/0 est maintenue,<br />

à partir du deuxième, à chaque enfant mineur de<br />

21 ans, dans la limite du maximum fixé à l'alinéa<br />

précédent.<br />

Les fnfants naturels reconnus sont, assimilés aux<br />

orphelins de père et mère.<br />

La veuve cVun fonctionnaire jouissant d'une<br />

pension obtenue en vertu de l'article 16 en conserve<br />

la moitié si le mariage a été contracté'<br />

avant le fait qui a motivé la pension. La loi<br />

A. PATRI. VERS L'ÉCOLE DE DEMAIN. 1 volume in-I6, broché 5.75


" » '<br />

réglé le cas des orphelins de doux lits, celui de<br />

la l'emme séparée de corps ou divorcée qui n'a<br />

droit à une pension que si le divorce a été prononcé<br />

en sa laveur, celui de la veuve se remariant<br />

qui peut renoncera sa pension contre<br />

versement de trois annuités.<br />

J Les pensions sont incessibles et insaisissables,<br />

« sauf en cas de débit envers l'Etat..., ou<br />

'jour les créances privilégiées aux termes de<br />

• article 2101 du Code civil et dans les circonstances<br />

prévues par les articles 203, 20o, 200,<br />

L'éducation professionnelle.<br />

la loi Astier permet-elle d'organiser des cours<br />

obligatoires d'enseignement général ?<br />

| La Manuel général du 2 juillet a publié une étude<br />

intéressante sur les conditions d'application de la loi<br />

Hstier.<br />

i L'auteur de l'article, M. Maurice Roger, se demande<br />

avec quelque inquiétude si le programme général de<br />

•enseignement professionnel, tracé par la Commission<br />

locale professionnelle provisoire de Bordeaux,<br />

jeu dépasse pas le cadre de la loi du 25 juillet 1919,<br />

•lu prescrivant un enseignement général préliminaire.<br />

• La Commission de Bordeaux, composée de techni-<br />

•iens, ouvriers et patrons, du commerce et de l'industrie,<br />

savait par expérience que les jeunes gens qui<br />

• bordent uno carrière professionnelle sont trop soulent<br />

peu préparés à la profession choisie.<br />

B Parmi les 000 apprentis ("arçons et filles) qui ont<br />

"Suivi, cette année, avec assiduité nos premiers cours<br />

professionnels communaux, nombreux sont ceux qui<br />

|lmt des connaissances générales médiocres; certains<br />

Jnème sont complètement illettrés.<br />

• L'article 42 donne à la Commission locale professionnelle<br />

le soin d'élaborer les programmes. Il ne les<br />

limite pas.<br />

• Or, si la Commission locale juge nécessaire (et elle<br />

B'i peut pas ne pas juger ainsi) que l'exercice normal<br />

a une profession exige un minimum de connaissances<br />

l générales, elle reste dans le cadre de la loi et dans la<br />

limite de ses attributions en prescrivant un enseigneraient<br />

général.<br />

H Mais pour que ce dernier soit suivi avec profit, il<br />

i'I';iut qu'il soit nettement orienté et qu'il se rapporte à.<br />

l'exercice de la profession, et qu'il soit donné.paralijMélement<br />

à l'enseignement professionnel.<br />

| La Commission locale professionnelle de Bordeaux<br />

I® considéré que le cours d'enseignement complémena-iire<br />

(orthographe, calcul, dessin) est obligatoire, du<br />

!HIIornent qu'il s'agit d'un cours appliqué à la profession.<br />

Elle a même pensé que l'hygiène et des notions<br />

i«l économie politique, telles que les lois sociales intéressant<br />

le travail, devaient être des chapitres parti-<br />

Uliers de l'enseignement général à donner.<br />

Par contre, pourrait-on demander à l'enseignement<br />

n-imaire de modifier ses programmes, s'il y a lieu, ou<br />

Aie les appliquer simplement en ce qui touche la préparation<br />

professionnelle ?<br />

Ï<br />

Toutes les professions, à des degrés différents certainement,<br />

exigent là connaissance du dessin, et, par<br />

voie de conséquence, des constructions géométriques<br />

l'iementaires.<br />

Pourquoi n'exerçerait-on pas los enfants à des<br />

ipplications raisonnées et expliquées do dessin et de<br />

,'oométrie élémentaire ?<br />

Pourquoi no les^ habituerait-on pas à exécuter des<br />

ToquiB à main levée d'objets usuels, et à- en mesurer<br />

les lignes essenUelles?<br />

A leur sortie de l'écolo communale, les enfants<br />

choisiraient plus judicieusement une carrière etpourl'aiont<br />

suivre avec plus do profit les cours techniques<br />

professionnels, destinés à compléter l'enseignement<br />

pratique qui leur est donné ii l'atelier, li l'usine, au<br />

comptoir ou au magasin.<br />

PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 27<br />

207 et 214 du même Gode ». J1 est traité aussi<br />

du cas où le pensionné aurait disparu de son<br />

domicile; de la suspension ou de la déchéance<br />

du droit ù l'obtention et à la jouissance d'une<br />

pension, en cas de condamnation; du cumul<br />

qui ne pourra s'exercer au delà de 15 000 lï.<br />

Enfin le dernier titre do la loi contient des dispositions<br />

spéciales relatives à la liquidation, à<br />

la revision des pensions, aux voies de recours,<br />

aux délais d'instance, et indique que la loi serait<br />

applicable dès sa promulgation.<br />

Lo vœu quo j'exprime est partagé par de nombreux<br />

professionnels; il serait désirable qu'il fut réalisé sans<br />

tarder. j mourgues_<br />

•Membre ouvrier do la Commission localo professionnelle<br />

do Bordeaux.<br />

Encore la responsabilité civile.<br />

Dans un article récent 1 , M. André Balz présente lo<br />

projet de loi Bokanowski tendant à substituer d'une<br />

façon plus formelle la responsabilité de l'Etat à celpj<br />

des instituteurs publics, et il estime que l'adoption de<br />

ce projet délivrerait nos maîtres d'une obsession qui<br />

les paralyse.<br />

Il est permis d'être moins optimiste. Le projet Bokanowski<br />

se contente, en effet, de modifier l'art. 1384<br />

du Code Civil. Or relisons cet art. 1384 : « ... § 4.<br />

Les membres de l'enseignement et les artisans sont<br />

responsables des dommages causés par leurs élèves<br />

et apprentis Il s'agit exclusivement des dommages<br />

résultant du fait des élèves. Un enfant en blessa<br />

un autre; l'instituteur est responsable; l'Etat se substitue<br />

h lui; c'est parfait. Mais que le dommage ne<br />

soit plus le fait d'un élève, qu'il résulte de l'exercice<br />

même de la profession sans qu'un tiers puisse être<br />

mis en cause, l'article 1384 n'est plus applicable, n i<br />

par conséquent le projet Bokanowski; ou bien l'instituteur<br />

n'est pas poursuivi, ou bien il ést poursuivi<br />

pour négligence ou imprudence, en vertu de l'article<br />

13S3, et, en aucun cas, la responsabilité de l'Etat ne<br />

se substitue à la sienne.<br />

Je prends un exemple pour mieux me faire comprendre.<br />

Des enfants jouent dans la cour. L'un d'eux<br />

tombe malheureusement, sans que ses camarades<br />

l'aient bousculé, et se fracture une jambe. L'accident<br />

n'a pas été « caus.é par un élevé ». Ni l'instituteur ni<br />

l'Etat ne peuvent être poursuivis par application tîe<br />

l'article 1384. Mais rien n'interdit aux parents d'estimer<br />

que l'instituteur a été négligent ou imprudent en<br />

autorisant ou en tolérant un jeu dangereux, et de lui<br />

demander des dommages-intérêts par application de<br />

l'article 1383.<br />

Cet article est ainsi conçu : « Chacun est responsable<br />

du dommage qu'il a causé, non seulement par<br />

son fait, mais encore par: sa négligence ou par son<br />

imprudence. » Le projet Bokanowski serait peut-être<br />

heureusement complété par l'addition suivante à cet<br />

article :<br />

i Toutefois les membres do l'enseignement public<br />

ne sont responsables qu'à l'égard de l'Etat des dommages<br />

résultant de l'exercice de leurs fonctions;<br />

toute action en_responsabilité dirigée contre eux par<br />

des particuliers sera irrecevable, cette action devant<br />

être dirigée contre l'Etat dont la responsabilité se<br />

substitue à la leur. En ce qui concerne l'application<br />

dos dispositions du présent article, sera considéré<br />

comme étant dans l'exercice de ses fonctions tout<br />

membre do l'enseignement public qui, dans un but<br />

do scolarité ou d éducation "morale ou physique,<br />

assumera la surveillance directe ou indirecte d'un<br />

ou de plusieurs élèves, et quel que soit l'Age de ces<br />

élèves. » A. MEUNIER,<br />

Inspecteur de l'ensoignoment primaire à Briançon.<br />

1. Manuel général n* 43, du 16 juillet 1921.<br />

E. BLANQUERNON. POUR L'ÉCOLE VIVANTE. 1 volume in-16, broché 5.75


<strong>MANUEL</strong> GENERAL DE L'INSTRUCTION P RI N AI RE<br />

Un aviateur au Mont-Blanc.<br />

On sait que, dernièrement, l'aviateur suisse<br />

Durafour, parti en avion de Lauzanne, réussit à<br />

se poser sur la cime du Mont-Blanc. Les Débats<br />

reproduisent à ce propos une très curieuse lettre<br />

adressée au prince de Ligne par l'illustre<br />

physicien de Saussure qui, dans ses ascensions<br />

alpestres, appelait de ses vœux les vols hardis<br />

des aéronautes.<br />

« En gravissant avec tant de fatigues ces rapides rochers,<br />

concluait-il, j'enviais le sort des aéronautes qui<br />

s'élèvent à do si grandes hauteurs en se tenant commodément<br />

assis dans leurs "ondoies, et je pensai<br />

même que l'on pourrait tenter l'usage de cette voiture<br />

aérienne pour se transporter sur des cimes inaccessibles<br />

comme celles du Mont-Blanc. Mais je crois que<br />

cela serait bien dangereux, parce qu'on est sujet dans<br />

les hautes montagnes à des coups de vent violents et<br />

irréguliers, qui pourraient jeter la machine et la fracasser<br />

même contre des rocs escarpés, et il faudrait,<br />

d'ailleurs, avoir des moyens de direction bien surs<br />

pour arriver à des points aussi précisément déterminés.<br />

»<br />

Tout arrive. Le 30 juillet dernier, l'aviateur Durafour<br />

a réalisé, sur son aéroplane, le vol prodigieux<br />

dont rêvait Saussure.<br />

Triste fin des inventeurs.<br />

A propos de l'inauguration d'une plaque coramémorative<br />

des expériences faites à Ronfleur<br />

par l'inventeur de l'hélice, Frédéric Sauvage, qui<br />

mourut fou à Bicétre, l'Avenir raconte la lin<br />

misérable de quelques inventeurs.<br />

M É M E N T O D U M O I S D ' O C T O B R E 1<br />

1. — Pour l'Instituteur.<br />

A. — Intérêts du personnel. — Adresser à l'I. A.,<br />

selon le cas : le certilicat de présence dans une station<br />

thermale pendant la saison 1921 ; le rapport exposant<br />

les titres à une récompense pour propagande en faveur<br />

de la C. N. des retraites pour la vieillesse ; la demande<br />

d'admission à la retraite àpartirdu l"avril 1922.<br />

B. — Examens. — Noter les dates suivantes :<br />

3 octobre : B. E., 2° session. — 10 octobre : B. E. P. S.,<br />

départements. — 17 octobre : B. S., départements et<br />

B. E. P. S., Paris. — 24 octobre : B. S., Paris.<br />

C. — Service scolaire. — 1° Pour le personnel qui<br />

vient d'être l'objet d'une mutation : envoyer le procèsverbal<br />

de l'installation dans le nouveau poste à l'I. P.<br />

(à l'I. D. pour les institutrices des écoles maternelles).<br />

2° Inscrire sur les registres réglementaires les<br />

adjoints, les élèves, les pensionnaires.<br />

3° Exiger des nouveaux élèves le bulletin de naissance,<br />

le certificat de vaccination, ainsi que le billet<br />

d'admission, signé du maire, s'il s'agit d'enfants entrant<br />

dans une E. M.<br />

4° Soumettre à l'approbation de l'I. P. ou de l'I. D.<br />

la répartition mensuelle des programmes, l'emploi du<br />

1emps, la liste des fournitures classiques (indiquer le<br />

prix de chaque objet).<br />

5° Adresser à. l'I. P. le procès-verbal de récolement<br />

du mobilier scolaire et personnel, des livres de la<br />

bibliothèque, des archives scolaires (en cas de changement<br />

do poste).<br />

6" Adresser à l'I. P., en vue de la prochaine conférence<br />

pédagogique, avéc rapports justificatifs, la<br />

liste des additions et suppressions proposées à la liste<br />

des livres scolaires.<br />

7° Faire connaître à l'I. P. le programme, l'emploi<br />

]. Voir l'Agenda du Mannel général oflort on primo à nos<br />

abonnés.<br />

ÀU1<br />

Les cérémonies posthumes et les panégyriques no<br />

guérissent pas dans la suite le mal fait à ces martyrs<br />

par la bêtise humaine.<br />

Cardan se laissa mourir de faim; Outenberg n'eut<br />

jamais d'argent ; Denis Papin est mort de désespoir ;<br />

le marquis de Joult'roy périt par le choléra, et besogneux,<br />

à l'hospice des Invalides.<br />

Fulton ne survécut pas au découragement, de même<br />

que Claude Chappe. Lenoir, l'inventeur du moteur à<br />

gaz; Martin, celui du frein continu; Archereau, l'électricien;<br />

Tellier, l'homme du froid; Philippo Lebon,<br />

l'inventeur du gaz, et tant d'autres sont morts dans la<br />

misère ou à peu près. Ils n'eurent même pas pour récompense<br />

platoniqué la reconnaissance dos foules.<br />

11 y a là-dessus une belle pensée de d'Alembert :<br />

Les noms des inventeurs, ces bienfaiteurs du genre<br />

humain, sont presque tous inconnus, tandis que l'histoire<br />

de ses destructeurs, c'est-à-dire des conquérants,<br />

n'est ignorée de personne.<br />

L'utilité des larmes.<br />

Il paraît, nous dit l'Avenir, qu'un médecin<br />

anglais a découvert aux larmes une vertu non<br />

seulement morale, mais physiologique :<br />

Il faut, si l'on veui conserver une santé parfaite,pleurer<br />

au moins une fois par semaine. Les glandes lacrymales,<br />

quoi qu'on puisse en penser, ont leur utilité et contribuent<br />

par leur fonctionnement au bon équilibre<br />

général de notre organisme.<br />

Mais ne pleure pas qui veut.... Pour réussir à verser<br />

des larmes par hygiène, sullira-t-il de chanter sur la<br />

musique de Massenet : « Pleurez nies yeux ! ».<br />

Peut-être vaudrait-il mieux éplucher des oignons..<br />

du temps et la date probable d'ouverture du cours<br />

d'adultes.<br />

II. — Pour le Secrétaire de Mairie.<br />

Le 1" octobre. — Ouvrir le registre des déclaration?,<br />

des possesseurs de chiens, de billards et de cercles et,<br />

des particuliers commissionnant des gardes-chasse.<br />

Le 2 octobre (premier dimanche). — Reviser la liste<br />

des personnes admises à l'assistance ; convoquer la<br />

Commission administrative ; constituer les divers dossiers<br />

de demandes d'assistance. Après la réunion rie<br />

la C. A., remettre aux indigents les bons délivres<br />

comme secours.<br />

Avant le 10. — Envoyer au receveur de l'enregistrement<br />

les actes de décès du 3 e trimestre 1921.<br />

Du 10 au 15. — Adresser au S. P. : 1° l'état de recensement<br />

(listes 1 et 2) des étrangers pour le mois<br />

précédent; 2° les certificats de vie ou les actes de décès<br />

des enfants assistés pour le 3° trimestre.<br />

Réunir la Commission scolaire (réunion trimestrielle<br />

obligatoire) et la Commission de la Caisse des Ecoles<br />

pour délibérer sur l'allocation pour fournitures diverses<br />

aux élèves indigents.<br />

Procéder à l'adjudication des travaux d'exploitation<br />

de la coupe afïouagère ; prendre, s'il y a lieu, un arrêté<br />

réglementant le grappillage et la chasse dans les<br />

vignes; faire visiter fours et cheminées.<br />

Du 20 au 25. — Mandater les traitements des employés<br />

communaux et les indemnités de résidence<br />

supérieures à 200 fr. — Préparer le bordereau des imprimés<br />

nécessaires en 1921. — S'occuper du renouvellement<br />

des baux des biens communaux. — Préparer la<br />

session ordinaire de novembre du C. M.<br />

Le 30. — Déposer au Tribunal de Commerce la liste<br />

des électeurs consulaires.<br />

Bons de pain. —En fin depériode de cinq semaines<br />

adresser au P. l'état des modifications survenues dans<br />

la liste des bénéficiaires dos bons de pain à prix réduit.<br />

L A CHANSON D E ROLAND, publiée par G . PARIS, I vol. petit in-16, cart. 3.80<br />

— Majoration temporaire de 25'%


Augmentation de traitement et charges do<br />

famille. — A DIVERS. — Le mandat de juillet dernier<br />

devait apporter une augmentation de 41 fr. 66 ;<br />

m bien des cas, l'augmentation a été inférieure ou<br />

•téme nulle : comment s'expliqua ce fait1<br />

Ce fait s'explique par lo décret sur l'indemnité do<br />

clicrté de fie des fonctionnaires que lo Manuel général<br />

a déjà fait connaître h ses lecteurs. Ce décret<br />

fixe des maxima au délit desquels l'indemnité de<br />

cherté de vie cesse d'être allouée : 0900 fr., pour les<br />

Célibataires; 8000 fr., pour les mariés; 10000 fr.,<br />

pour les mariés'avec 1 ou 2 exilants; 12000 fr. pour<br />

Jes mariés avec plus do 2 enfants. Comptent seuls les<br />

«infants au-dessous do 16 ans ou, passé cet âge, il<br />

charge du fonctionnaire. Les éléments qui constituent<br />

e traitement limite sont : le traitement net, l'indemnité<br />

de résidence, l'indemnité de logement, ou la<br />

aleur locative quand le fonctionnaire est loge.<br />

11 résulte do là quo l'appoint do la cherté do vie do<br />

'20 fr. ne peut porter les avantages faits au fonctionnaire,<br />

selon la situation envisagée, au delà do 7G20 fr.,<br />

le 8720 fr., de 10720 fr., do 12 720 fr. Si le traitement,<br />

ainsi déterminé, est compris entre le maximum<br />

:t ce maximum augmenté de 720 fr., le fonctionnaire<br />

•eçoit une indemnité de cherté de vio réduite, calculée<br />

le façon à lui assurer les avantages attachés au traiement<br />

maximum. On s'explique donc que certains<br />

instituteurs, certaines institutrices, au moment oii<br />

Jeur traitement franchissait les limites ci-dessus, aient<br />

$vu leur indemnité de cherté de vie se réduire ou<br />

même disparaître, ce qui avait pour effet de masquer<br />

l'augmentation que leur a accordée la loi.<br />

Admission à l'école. — B . A B. (PAS-DE-CALAIS).<br />

- Un instituteur doit-il refuser l'inscription d'un<br />

enfant de 7 ans qui ne lit pas couramment, quand<br />

la commune possédé une classe enfantine'!<br />

Sang doute, il est désirable qu'un enfant sache lire<br />

à. son entrée à l'école spéciale de garçons ou de filles,<br />

lorsqu'il existe une classe enfantine dans la commune.<br />

A.ucun règlement n'exige, à l'admission, cette condi-<br />

— de capacité. Le decret organique ouvre aux en­<br />

Nouvelles règles d'avancement<br />

des Instituteurs et Institutrices.<br />

(Circulaire ministérielle du 7 juillet 1921,<br />

La loi du 50 avril 1921, modifiant par son article 69 l'ar-<br />

:icle 24 de la loi du 19 juillet 1880-25 juillet 1893-6 octobre<br />

1919, a fixé pour les instituteurs de nouvelles règles<br />

l'avancement. Elle dispose notamment qu'ils ne peuvent<br />

lias être promus à l'ancienneté « dans les 2* et i" classes<br />

s'ils exercent dans des localités à effectif scolaire réduit<br />

iont la liste sera établie par décret après avis du Conseil<br />

lépartemental<br />

L'intention du législateur, manifestée à plusieurs reprises<br />

lans les deux assemblées, soit en séance de Commission,<br />

;oit au cours de la discussion publique, a été de répondre<br />

i une objection qui se dressait contre le relèvement des<br />

traitements : comme on faisait observer que les traitements<br />

projetés seraient hors de proportion avec l'effort fourni<br />

dans certains postes où les élèves sont peu nombreux, il<br />

a été décidé que, dans ces postes, la règle serait de ne<br />

placer que des maîtres des classes inférieures. Pour parvenir<br />

au traitement des deux premières classes, il faudra<br />

donc accepter un emploi plus important. Toutefois, le<br />

Parlement a reconnu qu'un maître peut rendre de grands<br />

services dans une localité peu peuplée : s'il sait obtenir de<br />

ses rares élèves le maximum d'assiduité et de travail ; si,<br />

sa journée de classe faite, il consacre son activité à des<br />

œuvres complémentaires de l'école, il pourra, sans quitter<br />

son modeste emploi, être promu au choix à la 2* et à la<br />

1" classe. Ce que le Parlement a voulu, c'est que, s'il accomplit<br />

avec quelque nonchalance une tâche réduite au minimum,<br />

un maître ne puisse, par le jeu automatique de la<br />

loi, accéder au même traitement que s'il se dévouait de<br />

tout son cœur à une lourde tâche. Tel étant le but de la<br />

loi, il vous est facile de voir comment doit être préparée la<br />

Iste des localités à effectif scolaire réduit qui, après avoir<br />

PARTIE. GENERALE<br />

Y S m j r v A njY^TT • -<br />

fants l'école primaire élémentaire dès l'âge de six ans<br />

révolus. (Art. 2(1.)<br />

Pensionnaires. — P . A M . (AUBE). — Une institutrice<br />

publique peut-elle recevoir des enfants comme<br />

pensionnaires ?<br />

Un instituteur, une institutrice, ne reçoit des élèves<br />

internes qu'en vertu d'une autorisation du Conseil départemental,<br />

après avis conforme du Conseil municipal.<br />

La décision qui autorise fixe le nombre dés<br />

pensionnaires et les conditions de leur admission.<br />

Institutrices primairess de lycées et collèges.—<br />

S. A B. (HAUTES-ALPES). — Comment se recrutent<br />

les institutrices primaires des lycées et collèges de<br />

jeunes filles?<br />

Les institutrices primaires des collèges sont choisies<br />

soit parmi les répétitrices des lycées, soit parmi<br />

les répétitrices des collèges, après un stage professionnel<br />

do 6 mois dans les classes primaires d'un<br />

établissement public. A défaut de candidates de ces<br />

deux catégories, le choix du Ministre peut so porter<br />

sur les institutrices titulaires des écoles publiques<br />

pourvues du brevet supérieur, après avis du Recteur.<br />

, Les institutrices primaires des lycées sont choisies,<br />

sur la proposition des Recteurs, parmi les intitutrices<br />

primaires des collèges de jeunes filles, ou parmi les<br />

candidates pourvues du certificat d'aptitudo à l'enseignement<br />

des classes élémentaires des lycées do<br />

garçons.<br />

Cours préparatoire d'E. P. S. — M. A E . (HAUTE-<br />

SAVOIE.) .— Quelles sont les conditions d'âge et d'admission<br />

au cours préparatoire annexé à une école<br />

primaire supérieure'?<br />

Diaprés le décret organique, « les écoles primaires<br />

supérieures peuvent recevoir, dans une classe d'enseignement<br />

primaire élémentaire, dite cours 'préparatoire,<br />

des enfants âgés de onze ans révolus ». Cette<br />

classe tient lieu du cours supérieur, qui n'existe pasen<br />

certaines écoles élémentaires; elle s'adresse, par<br />

suite, aux enfants de onze à treize ans; et les conditions<br />

d'admission sont celles de l'entrée au cours supérieur<br />

de l'école primaire, pour lequel le certificat d'études<br />

n'est pas exigé.; LACABE.<br />

été soumise au Conseil départemental, sera arrêtée par<br />

décret. En principe, n'y devront figurer que des communes<br />

ou hameaux dont l'école comprendrait moins de 20 élèves<br />

inscrits : à partir de ce chiffre, la besogne du maître, qui<br />

doit mener de front l'éducation de plusieurs sections<br />

d'élèves d'âge différent, cesse d'être légère.<br />

Il doit être bien entendu que toutes les écoles de moins<br />

de 20 élèves ne figureront pas nécessairement sur la liste :<br />

dans telle localité où existe une école privée, il peut se<br />

faire que l'école publique n'atteigne pas '20 élèves bien que<br />

le maître ne ménage pas sa peine. D'autres circonstances<br />

peuvent se rencontrer qui vous amèneront à admettre des<br />

exceptions à la règle générale. Aussi bien, en vertu même<br />

du texte de la loi, n'est-ce pas une liste d'écoles a effectif<br />

réduit, mais une liste des localités où les enfants d'âge<br />

scolaire sont peu nombreux que nous avons à dresser.<br />

Je vous prie de préparer cette liste et de la soumettre<br />

pour avis au Conseil départemental.<br />

Vous voudrez bien me transmettre, avant la fin de<br />

l'année : l'la liste de toutes les localités de votre département<br />

où le nombre des enfants d'âge scolaire est inférieur<br />

à 20;<br />

2* L'indication, sur cette liste, de celles de ces localités<br />

que vous proposez d'inscrire dans le décret prévu par le<br />

nojuvel article 21 de la loi 1S89-1S93-1919-1921 ;<br />

5" L'avis du Conseil départemental sur vos propositl0ns<br />

L<br />

^ Toutes les explications que vous jugerez utile<br />

d'ajouter pour justifier vos propositions ou commenter<br />

l'avis du Conseil départemental.<br />

La loi du 30 avril 1921 ayant allongé d'un ou deux ans<br />

pour les instituteurs la durée maxima du stage à accomplir<br />

dans chaque classe, il n'y aura pas, au 1" janvier prochain,<br />

de promotions a l'ancienneté. La disposition de la<br />

loi relative aux maîtres des localités à effectif scolaire réduit<br />

n'entrera donc en application que pour les promotions<br />

du 1" janvier 1923. Mais, pour vous conformer aux inten­<br />

R TOULOUSE. COMMENT FORMER U N ESPRIT. 1 volume petit in-8°, broché. 7 fr.


30 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE<br />

tions du Parlement, il conviendra, dès le prochain mouvement,<br />

d'offrir des postes d'avancement aux instituteurs et<br />

institutrices méritants de 5*, de 2* et de 1" classes qui exercent<br />

dans des localités à effectif scolaire réduit et de ne.<br />

nommer dans ces postes que des maîtres appartenant aux<br />

classes inférieures à la seconde. Vous voudrez bien me<br />

rendre compte, après la rentrée scolaire, de l'exécution de<br />

cette derniere partie de mes instructions^<br />

Supplément de traitement<br />

pour direction d'école.<br />

[Décret du 19 juillet 1921.)<br />

ARTICLE PREMIER. — Pour l'attribution du supplément de<br />

traitement accordé aux directeurs et directrices d'écoles par<br />

l'article S de la loi du 19 juillet 1889, modifiée par l'article<br />

69 de la loi du 50 avril 1921, les écoles primaires élémentaire<br />

et'maternelles comprenant plusieurs.classes sont rangées<br />

dans les quatre groupes suivants :<br />

1"groupe : écoles comprenant deux classes;<br />

2" groupe : écoles comprenant trois ou quatre classes;<br />

5* groupe : écoles comprenant de cinq à neuf classes ;<br />

groupe : écoles comprenant au moins dix classes.<br />

ART. 2. — Dans chaque groupe, le supplément de traitement<br />

accordé aux directeurs et directrices d'écoles comporte<br />

plusieurs échelons, savoir :<br />

1" groupe (cinq échelons) : 100. 150, 200, 250 et 500 fr. ;<br />

2* groupe (quatre échelons) : 500, 400, 500 et 000 fr. ;<br />

5* groupe (quatre échelons) : 600, 800,1000 et 1200 fr. ;<br />

•i 1 groupe (trois échelons) : 1200, 1500 et 1S00 fr.<br />

ART. 5. — Lorsqu'un instituteur (ou une institutrice) est<br />

appelé pour la première fois à une direction d'école, ou<br />

lorsqu'un directeur (ou une directrice) est appelé d'une<br />

école d'un groupe inférieur à une école d'un groupe supérieur,<br />

il reçoit le supplément afférent au 1" échelon du<br />

groupe auquel appartient l'école où il est appelé.<br />

Ce supplément est porté à l'échelon supérieur au bout<br />

de chaque période de trois années de direction accomplies<br />

dans une école de même groupe.<br />

Toutefois, si, dans le groupe inférieur, le directeur (ou<br />

la directrice) recevait un supplément égal au supplément<br />

minimum du groupe supérieur, le temps pendant lequel il<br />

a perçu ce supplément compte dans la période de trois<br />

années nécessaire pour passer à l'échelon supérieur.<br />

ART. 4. — Lorsqu'un directeur (ou une directrice) passe<br />

d'une école d'un groupe supérieur à une école d'un groupe<br />

inférieur, son ancienneté dans ce dernier groupe est celle<br />

qu'il y aurait acquise s'il y avait passé le temps pendant<br />

lequel il est demeuré dans le groupe supérieur. 11 est<br />

rangé à l'échelon correspondant à cette ancienneté.<br />

ART. 5. — Les promotions à un échelon supérieur ne<br />

peuvent être effectuées que le 1" janvier de chaque année.<br />

ART. 6. — Les directeurs et directrices en fonctions le<br />

1" janvier 1922 seront rangés, à'cette date, à l'échelon correspondant<br />

à leur ancienneté dans leur groupe.<br />

Congés de longue durée pour tuberculose<br />

ou maladie mentale.<br />

(Décret du 29 juillet 1921.)<br />

ARTICLE PREMIER — Les congés de longue durée prévus<br />

par l'article 71 de la loi du 50'avril 1921 ne peuvent être<br />

accordés qu'aux fonctionnaires faisant partie des cadres<br />

permanents de l'enseignement secondaire, de l'enseignement<br />

primaire et de l'enseignement technique.<br />

ART. 2. — Pour obtenir un congé de cette nature, les<br />

fonctionnaires de l'enseignement primaire et secondaire<br />

devront adresser à leur inspecteur d'académie, ceux de<br />

l'enseignement technique à leur inspecteur général, une<br />

demande appuyée d'un certificat médical.<br />

L'inspecteur fera procéder à une contre-visite de l'intéressé<br />

par un médecin assermenté de l'Administration. Si<br />

ce dernier donne un avis favorable, le fonctionnaire sera<br />

examiné par une Commission composée de l'inspecteur (ou<br />

de son délégué) et de deux médecins désignés par ce chef<br />

de service; autant que possible, ces médecins seront des<br />

spécialistes de la maladie dont est supposé atteint l'intéressé.<br />

Si celui-ci est dans l'impossibilité de se déplacer, la<br />

Commission pourra tenir séance à son domicile. Les hono ;<br />

raires des médecins sont à la charge du Trésor.<br />

La Commission, après avoir réuni les éléments d'appréciation<br />

qu'elle juge utiles, constate si le fonctionnaire<br />

proposé est atteint de tuberculose ouverte ou de maladie<br />

mentale.<br />

L'avis de la Commission est transmis au ministre qui<br />

statue. Si, sans raisons valables, l'intéressé ne se présente<br />

pas le jour indiqué devant la Commission ou si-la Commission,<br />

tenant séance à son domicile, il refuse de la Recevoir,<br />

la demande est rejetée.<br />

ART. 5. — Lorsque l'inspecteur d'académie (pour l'enseignement<br />

secondaire ou primaire),ou l'inspecteur général<br />

(pour l'enseignement technique), croit devoir proposer la<br />

mise en congé d'office d'un fonctionnaire, il le soumet à<br />

l'examen d'une Commission composée comme il est dit à<br />

l'article premier ci-dessus, l'un des médecins pouvant<br />

toutefois être choisi par l'intéressé.<br />

Si, sans raisons valables, ce dernier ne se présente pas<br />

le jour indiqué devant la Commission ou si, la Commission<br />

ayant décidé de tenir séance à son domicile, il refuse de la i<br />

recevoir, le congé lui est imposé d'office. S'il se présente,<br />

l'avis de la Commission est transmis au ministre, qui '<br />

statue.<br />

ART. 4. — Lorsque l'inspecteur d'académie (pour renseignement<br />

secondaire ou primaire) ou l'inspecteur général j<br />

(pour l'enseignement technique) estime, sur le vu d'une j<br />

attestation médicale ou sur un rapport des supérieurs .<br />

hiérarchiques d'un fonctionnaire, que celui-ci, par son état 1<br />

physique ou mental, fait courir aux enfants un danger f<br />

immédiat, il peut le mettre pour un mois en congé d'office<br />

avec traitement intégral. Pendant ce délai, il réunit la Coinmission<br />

prévue à l'article 2 en vue de provoquer son avis j<br />

sur la nécessité d'un congé de plus longue durée.<br />

ART. 5. — Les congés visés par les dispositions précédentes<br />

sont accordés pour six mois et peuvent être renouvelés<br />

dans les mêmes conditions.<br />

La première période de six mois part du jour où le fonctionnaire<br />

a cessé son service ou, s'il a cesse son service en<br />

prenant un congé de maladie, conformément à l'article 1U<br />

du décret du 9 novembre 1855, du jour où a cessé ce dernier<br />

congé.<br />

ART. 6- — Pendant les six premières périodes de six<br />

mois, les bénéficiaires des congés delongue durée conservent<br />

l'intégralité de leur traitement; pendant les quatre<br />

suivantes, ils conservent la moitié de leur traitement.<br />

Ils ne restent pas titulaires de leur poste, mais ils continuent<br />

d'acquérir des droits à pension ; ils subissent les retenues<br />

pour pensions civiles.<br />

S'ils bénéficiaient d'un logement dans l'établissement<br />

scolaire, ils doivent le quitter sans délai.<br />

ART. 7. — Nul ne peut reprendre un emploi dans l'enseignement<br />

à l'expiration ou au cours d'un congé de longue<br />

durée qu'après examen et avis de la Commission prévue à<br />

l'article premier. Si cet avis est favorable, le fonctionnaire<br />

est replacé soit dans l'emploi qu'il occupait avant son<br />

congé, soit dans un emploi équivalent. Tant qu'il n'est<br />

pas nommé à cet emploi, il continue de jouir de son traitement<br />

de congé.<br />

Si l'avis est défavorable, le congé continue à courir ou,<br />

s'il était à son terme, est renouvelé pour six mois. Et ainsi<br />

jusqu'au moment où le fonctionnaire a épuisé le délai pendant<br />

lequel il peut obtenir des congés rétribués.<br />

ART. 8- — Lorsqu'un fonctionnaire qui, avant d'avoir<br />

bénéficié de la totalité des congés prévus par l'article 71 de<br />

la loi du 50 avril 1921, interrompt son congé et reprend ses<br />

fonctions, se trouve de nouveau en situation de bénéficier<br />

des dispositions de cet article, il peut lui être accordé des<br />

congés dans les conditions fixées par les articles 1 et 2 du<br />

présent décret. Les nouveaux congés s'ajoutent aux congés<br />

antérieurs à l'interruption sans que leur total puisse excéder<br />

les maxima déterminés par 1 article 71.<br />

ART. 9. — Les fonctionnaires qui auront épuisé la<br />

série des congés avec traitement intégral et avec demitraitement,<br />

s'ils ne sont pas reconnus aptes à reprendre<br />

leurs fonctions ou si, après les avoir reprises, ils sont<br />

contraints de les cesser, seront, s'ils ne sont pas susceptibles<br />

d'obtenir un congé d'inactivité, mis en congé sans<br />

traitement.<br />

Dans cette situation, ils pourront, tous les six mois, demander<br />

à être examinés de nouveau en vue.de leur réintégration<br />

dans l'enseignement par la Commission prévue à<br />

l'article premier ci-contre.<br />

ART. 10. — Les fonctionnaires qui, ayant déjà obtenu les<br />

six mois de congé rétribués accordés en vertu du décret<br />

du 9 novembre 1855, ont dû, pour tuberculose, être mis en<br />

congé sans traitement, bénéficient dès dispositions du présent<br />

décret si toutefois leur mise en congé sans traitement<br />

n'est pas antérieure au 1" janvier 1921. Leur traitement<br />

sera rétabli depuis la date où ils ont cessé de le percevoir.<br />

La période pour laquelle le traitement sera rappelé constituera<br />

une première période de congé entrant dans le<br />

décompte de ceux qui peuvent être accordés par l'article 71<br />

de la loi du 30 avril 1921.<br />

Nouveau régime du Certificat d'aptitude a u<br />

professorat des écoles normales et des écoles<br />

primaires supérieures.<br />

I. — Décret du 12 juillet 1921.<br />

ARTICLE PREMIER. — Les articles 100 et 109 du décret du<br />

18 janvier 1887 sont modifiés ainsi qu'il suit :<br />

Art. 10G. — Les titres de capacité de l'enseignement<br />

primaire sont ;<br />

1* Le brevet élémentaire et le brevet supérieur;<br />

2* Les certificats d'aptitude professionnelle ; certificat<br />

d'aptitude pédagogique, certificat d'aptitude au professorat<br />

des écoles normales et primaires supérieures (langue e<br />

littérature françaises; histoire et géographie; langues<br />

vivantes; sciences mathématiques; sciences physiques,<br />

chimiques et naturelles; sciences appliquées); certificat<br />

d'aptitude à l'inspection des écoles primaires et à la direction<br />

des écoles normales, certificat d'aptitude à l'inspection<br />

des écoles maternelles;<br />

5" Les certificats d'aptitude pour les enseignements spéciaux<br />

; certificat d'aptitude à l'enseignement du trava;!<br />

m<br />

F.PÉCAUT. L'ÉDUCATION PUBLIQUE ET LA VIE NATIONALE, ivoi.in-i6.br. 3ïr.


Art. 100. —. Les 'Épreuves du certificat d'aptitude au<br />

professorat des écoles normales et des écoles primaires<br />

supérieures sont divisées en deux parties. Nul ne peut se<br />

présenter la jnênic année aux deux parties de l'examen.<br />

Les épreuves de la première partie constituent un conours<br />

ouvrant également l'accès des écoles normales supéieures<br />

de Fontenay et de Saint-Cloud. Celles de la seconde<br />

lartie constituent un examen de capacité.<br />

Tout candidat à la première partie doit avoir au moins<br />

lix-neut'ans le 31 décembre de 1 année durant laquelle il se<br />

présente. 11 doit être pourvu soit du brevet supérieur,<br />

>nit du baccalauréat de l'enseignement secondaire, soit du<br />

diplôme de fin d'études secondaires.<br />

Tout candidat à la deuxième partie doit avoir au moins<br />

vingt et un ans le_51 décembre de l'année durant laquelle il<br />

se présente. Il doit : l* avoir subi avec succès les épreuves<br />

delà première partie ; 2* justifier de deux ans d'exercice au<br />

moins dans un établissement d'enseignement public ou<br />

privé.<br />

Sont dispensés de subir les épreuves de la première<br />

partie : les candidats au professorat de langue et littérature<br />

française ou d'histoire et géographie qui sont pourvus de<br />

la première partie du certificat d'aptitude à l'enseignement<br />

secondaire des jeunes filles (ordre des lettres) ou des trois<br />

certificats d'études supérieures de littérature française,<br />

histoire moderne et contemporaine, géographie, institués<br />

par le décret du 20 septembre 1920;<br />

les candidats au professorat des langues vivantes qui<br />

sont pourvus de trois certificats d'études supérieures de<br />

littérature française, littérature étrangère, philologie, institués<br />

par le décret du 20 septembre 1920;<br />

les candidats au professorat des sciences mathématiques<br />

ou des sciences physiques, chimiques et naturelles qui<br />

sont pourvus de la première partie du certificat d'aptitude<br />

à l'enseignement secondaire des ieunes filles (ordre des<br />

sciences) ou des deux certificats d'études supérieures de<br />

mathématiques générales et de physique, chimie, histoire<br />

naturelle (P. C. ri. S.);<br />

les candidats au professorat des science appliquées qui<br />

sont pourvus des deux certificats d'études supérieures de<br />

mathématiques générales et de physique générale, ou des<br />

deux certificats d'études supérieures de mathématiques<br />

générales et de physique, chimie, histoire naturelle (P. C.<br />

N. S.), ou qui sont anciens élèves diplômés des écoles<br />

nationales d'arts et métiers et des instituts, laboratoires<br />

ou écoles techniques, dont la liste sera déterminée par<br />

arrêté ministériel.<br />

PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 31<br />

Pour être nommés professeurs d'école normale ou d'école<br />

primaire supérieure :<br />

Les licenciés ès lettres doivent justifier d'un diplôme<br />

portant mention d'un des groupes de certificats suivants ;<br />

A. — 1* Psychologie ou morale et sociologie ou pédagogie<br />

;<br />

2- Littérature française ;<br />

5" Gramniaire et philologie;<br />

4* Certificat d'ordre littéraire au choix de Tlnt'eressé.<br />

B. — 1* Psychologie ou morale et sociologie ou pédagogie<br />

2* Histoire moderne et contemporaine;<br />

5" Géographie;<br />

4" Certificat d'o l'ordre historique ou géographique au choix<br />

de l'intéressé.<br />

G. — 1* Littérature française;<br />

2" Littérature étrangère;<br />

3- Philologie;<br />

4° Certificat d'ordre littéraire ou philologique, au choix<br />

de l'intéressé<br />

Les licenciés ès sciences doivent justifier d'un diplôme<br />

portant mention d'un des groupes de certificats suivants :<br />

A. — 1* Mathématiques générales;<br />

2° Physique générale ;<br />

3* Certificat d'ordre mathématique, au choix de l'intéressé.<br />

B. — P. C. N. S.;<br />

Deux autres certificats, au choix de l'intéressé, sous la<br />

réserve que l'un porte sur une science physique ou chimique,<br />

l'autre sur une science naturelle.<br />

ART. 2. — Sont abrogés le décret du 22 juillet 1906 et l'article<br />

112 du décret du 18 janvier 1887.<br />

ART. 3. — Le Ministre de l'instruction publique et des<br />

beaux-arts est chargé de l'exécution du présent décret, qui<br />

aura effet à dater de 1922 pour la première partie, et de<br />

1923 pour la deuxième partie du certificat d aptitude au<br />

professorat des écoles normales et des écoles primaires<br />

supérieures.<br />

II. — Arrêté du 12 juillet 1921.<br />

Cet arrêté fixe les conditions de l'examen, la composition<br />

des Commissions et la nature des épreuves<br />

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H COURS PRÉPARATOIRE, ÉLÉMENTAIRE ET MOYEN ggj<br />

I. — La dignité de l'homme.<br />

1. Définition. — Nous avons vu que Homme est<br />

supérieur aux animaux par sa sensibilité, son intelligence<br />

et sa raison (exemples pourchaque cas), par tout<br />

ce qui l'éloigné de la brute et constitue ses qualités<br />

d'homme, son humanité. La conscience de cette valeur<br />

humaine fait naître chez lui un sentiment de<br />

fierté : le sentiment de la dignité de sa personne.<br />

2. C'est le sentiment de la dignité qui a tiré<br />

l'homme de l'animalité. — L'homme des premiers<br />

âges avait, au milieu des bois, une vie h peu près<br />

semblable à celle des animaux (L'évoquer rapidement).<br />

C'est le sentiment de la dignité de sa personne qui l'a<br />

•tiré lentement, au cours des siècles, de cette existence<br />

grossière et brutale pour en faire l'être civilisé d'aujourd'hui.<br />

II.l'a poussé à raffiner sa tenue, son vêtement,<br />

son logement, sa nourriture, à humaniser sa<br />

conduite vis-à-vis de lui-même et vis-à-vis des autres ;<br />

il a remplacé ses instincts brutaux et sanguinaires par<br />

les sentiments de pitié et de bonté (Prendre pour<br />

chaque cas des exemples concrets. ) — Comparez la<br />

vie bestiale de nos ancêtres des cavernes à la vôtre,<br />

et vous jugerezdu chemin qu'a fait parcourir àl'hômme,<br />

pour accroître sa valeur humaine, le sentiment delà<br />

dignité personnelle.<br />

3. Comment il se manifeste chez l'enfant. —<br />

Vous avez déjà ce sentiment.C'est lui qui vous pousse<br />

h vous conduire en hommes, à respecter votre petite<br />

personne : propreté, bonne conduite, obéissance, travail<br />

; à la taire respecter par vos camarades (exemples);<br />

à rechercher l'estime de ceux qui vous entourent; à<br />

être fiers des bonnes notes ou des paroles par lesquelles<br />

on apprécie votre valeur. Bref, il vous pousse<br />

à vous grandir sans cesse à vos propres yeux et aux<br />

yeux des autres, et par suite à bien remplir tous vos<br />

devoirs.<br />

4. Le retourné la brute. — Mais souvent il est<br />

étouffé par les instincts brutaux qui se réveillent au<br />

fond de nous et contre lesquels il est obligé de lutter<br />

chaque jour. C'est ainsi qu il est vaincu par l'animalité<br />

chez l'enfant malpropre, chez le paresseux, le désobéissant<br />

qui no suit que son caprice, le mauvais<br />

élève. C'est la bruto qui réapparaît chez tous ceux qui<br />

so plaisent à faire le mal, à faire souffrir les êtres plus<br />

faibles qu'eux, chez le voleur et l'assassin. Elle réapparaît<br />

encore chez l'enfant ou l'homme en colère,<br />

contracte leur physionomie, désordonné leurs gestes<br />

et los fait retourner en quolques minutes à des milliers<br />

d'années en arrière.<br />

Quand l'homme perd sa raison par suite d'un accident<br />

ou par l'abus do l'alcool, il perd du même coup<br />

conscience do sa dignité d'homme et redevient un<br />

animal qu'on méprise ou qu'on enchaîne : voyez<br />

l'ivrogne ou 1e malfaiteur.<br />

On ne rospecto pas un homme qui no respcclo plus<br />

en lui la dignité humaino et qui est redevenu l'égal do<br />

la bruto.<br />

Partie scolaire.<br />

II. — La conduite de l'homme digne.<br />

1. Un homme digne se respecte soi-même. —<br />

La majorité des hommes ont un sentiment bien<br />

vif de leur dignité et un grand désir de ne rien faire<br />

qui puisse diminuer leur valeur, à leurs yeux comme<br />

aux yeux des autres.<br />

a) Dignité dans la tenue. — Un homme digne respecte<br />

son corps ; ses vêtements sont propres et de<br />

bon goût. Il a une tenue correcte, ne gesticule pas et<br />

ne manifeste pas bruyamment sa joie ou ses douleurs.<br />

b) Dignité dans la conduite. —- Il se conduit toujours<br />

de telle façon qu'il n'ait pas à rougir de ses<br />

actes, seul en face de sa conscience, comme en face<br />

de ses semblables. Il fait effort pour étouffer les mauvais<br />

instincts qui le pousseraient aux actions indignes<br />

de lui. 11 remplit consciencieusement tous ses devoirs,<br />

élève dignement sa famille et croirait déchoir si sa<br />

conduite donnait prise au moindre reproche.<br />

2. Un homme digne fait respecter ses droits.<br />

— Il ne permet pas qu'on porto atteinte à la valeur<br />

de sa personne, ni à tout ce qui la touche. 11 fait respecter<br />

ses biens matériels ou spirituels, ses « propriétés<br />

» comme ses croyances ou ses opinions. U ne<br />

permet pas qu'on attaque, pour les diminuer, sa famille,<br />

ni sa patrie. 11 fait respecter son honneur et<br />

ne veut pas qu'on porte atteinte à l'estime que les<br />

autres ont pour lui. Il ne cherche pas à se venger du<br />

mal qu'on lui a fait : la vengeance est indigne d'un<br />

homme. Pour avoir la force d'exiger ce respect de sa<br />

personne, il veut être libre et ilacquiert l'indépendance<br />

par le travay. D'ailleurs on respecte naturellement<br />

un homme digne, sans qu'il ait besoin d'imposer ce<br />

respect par la menace ou la force.<br />

3. Un homme digne respecte les droits des<br />

autres,' comme il veut qu'on respecte les siens : leur<br />

droit à la vie, leurs propriétés, leurs idées et<br />

croyances, bref, tout ce qui constitue leur personnalité;<br />

c'est dire qu'il est juste. Il s'efTorce encore<br />

d'aider les autres hommes à accroître leur valeur : il<br />

est charitable. Etre un homme digne, .c'est donc se<br />

conduire toujours conformément aux ordres de sa<br />

conscience et de la loi morale.<br />

Lecture.<br />

Il faut respecter en soi la dignité humaine.<br />

I. — N'est-il pas arrivé à tous, même à l'homme<br />

d'une honnêteté médiocro, de se refuser à un mensonge,<br />

même inoffensif, qui l'aurait tiré d'embarras<br />

ou qui aurait rendu service à un ami cher et méritant,<br />

simplement pour n'avoir pas à se mépriser luimême<br />

dans son for intérieur? Un honnête homme, au<br />

plus fort do l'adversité, quand il aurait pu s'y soustrairo<br />

en s'afïranchissant du devoir, ne se sent-il pas<br />

soutenu par le sentimont qu'il a d'avoir sauvegardé et<br />

respocté en sa personne la dignité humaine, do n'avoir<br />

pas sujet de rougir do lui-même, ni de redouter la<br />

témoignago de sa conscience?<br />

II. — Considéré dans l'ensémble de la nature,<br />

l'homme est un être do médiocro importance et il a<br />

une valeur vulgaire qu'il partage avec les autres animaux.<br />

Mais considère comme une personne, comme<br />

un être ayant une raison moralement, pratiquo, il est<br />

N° 2.


18 MORALE — LANGUE FRANÇAISE<br />

au-dessus do tout prix. 11 ne peut être regardé comme<br />

un moyen pour la fin des autres, mais comme une<br />

fin en soi ; c'est-à-dire comme un être ayant une valeur<br />

par lui-même. Il possède une dignité, par laquelle<br />

il force au respect de sa personne toutes les autres<br />

créatures raisonnables. L'humanité qui réside en sa<br />

personne est l'objet d'un respect qu'il peut exiger de<br />

tout autre homme mais dont il ne doit pas non plus<br />

se dépouiller. Ce devoir relatif à la dignité de l'humanité<br />

en nous peut se traduire dans les préceptes<br />

suivants :<br />

Ne sois point esclave des hommes;<br />

Ne souffre pas que tes droits soient impunément<br />

foulés aux pieds ;<br />

Ne contracte point de dettes que tu ne puisses payer ;<br />

Ne reçois'point de bienfaits dont lu puisses te passer,<br />

et 11e sois ni parasite, ni flatteur, ni mendiant.<br />

Sois économe afin de ne pas tomber dans la misère.<br />

Les plaintes, les gémissements, même un simple cri<br />

arraclie par une douleur corporelle, c'est déjà chose<br />

indigne de toi, à plus forte raison si tu as conscience<br />

d'avoir mérité cette peine.<br />

11 semble indigne d'un homme de s'humilier et de<br />

se courber devant un autre : celui qui se fait ver<br />

peut-il se plaindre d'être écrasé? KANT.<br />

Résumé. —L'homme a une valeur par lui-même.<br />

Le sentiment de fierté qu'il éprouve parce qu'il se<br />

sent supérieur aucc autres êtres est le sentiment de<br />

la dignité personnelle. C'est ce sentiment qui a lentement<br />

fait sortir l'homme de la lirutalité poxir le<br />

conduire à la civilisation.<br />

Un homme digne se respecte soi-même ; il sait faire<br />

respecter tous ses droits et se fait un devoir de respecter<br />

toujours les droits des autres, c'est-à-dire la<br />

dignité de ses semblables. Il faut toujours être, dans<br />

la vie, digne du nom d'homme : c'est là toute la<br />

morale. ANDRÉ MAILLET,<br />

Inspecteur de l'Enseignement primaire.<br />

Jouets d'enfants. — Contre l'ennui.<br />

COURS PRÉPARATOIRE<br />

I. — Pour éveiller et fixer les idées simples.<br />

Matériel : Gravures représentant : paurac, petit<br />

chat, buffet, arbres.<br />

Deux enfants figureront la fillette et la chatte, et illustreront<br />

le récit du maître par une mimique expressive.<br />

Récit animé : Chatte et fillette.<br />

Ecoutons. — Observons. — Minette est une charmante<br />

petite fille, Minette une .jolie petite chatte.<br />

On les voit toujours ensemble; et, comme leurs<br />

noms sont presque pareils, lorsqu'on appelle l'une,<br />

l'autre vient également.<br />

« Ninette ! ditla maman, viens voirie beau ballon ».<br />

Ninette accourt; Minette aussi. « Oh! la belle<br />

paume! « Lancée par la fillette, elle part comme une<br />

flèche et rebondit au mur ou au plafond. Puis elle<br />

roule sans bruit sur le plancher.<br />

C'est à Minette, de jouer. D'un coup do patte, elle<br />

pousse la balle, puis bondit, toutes griffes dehors.<br />

La fillette saisit ensuite la paume et la lance de toutes<br />

ses forces contre le plafond.... Pouf! la balle est<br />

revenue sur le petitnez.rose de Minette qui saute sur<br />

le buffet, où elle éternue trois fois.De ses yeux ronds,<br />

elle observe la boule, qui lui parait maintenant un<br />

méchant jeu inventé par les hommes pour effrayer les<br />

petites chattes.<br />

Minette apeur; elle s'enfuit au jardin et elle se venge<br />

sur un petit arbre dont elle égratigne i'ècorce.<br />

Parlons. — Agissons. — Quelques sobres explications<br />

compléteront l'interprétation animee, pour les<br />

mots qui n'auront pas été illustrés do gestes ni<br />

d'images.<br />

On pourra ensuite diviser la classe en deux<br />

groupes : chattes et fillettes, et on recommencera lo<br />

récit, animé par tous les élèves.<br />

Faire reproduiro le récit, de mémoire.<br />

Dessinons : paume — chat — arbro.<br />

Jouons. — Rions. — Au chat perdu. (Exercice<br />

de l'ouïe et de la mémoire visuelle.)<br />

Le maître recommande de bien observer la place de<br />

chacun des élèves. ,11 fait mettre l'un deux en l'ace de ses<br />

camarades, et lui eduvre les yeux d'un bandeau; l'enfant<br />

doit deviner, au sou, le chat perdu, c'est-à-dire l'élève qui<br />

vient de miauler. S'il a devine juste, il est remplacé par<br />

l'enfant qu'il a nommé; sinon, il continue à tenir le jeu.<br />

II. — Pour étendre et fixer les idées.<br />

Matériel. — Branche d'arbre. — Débris de papier<br />

blanc figurant la neige.<br />

Trois élèves figureront Pierre, Paul, la vieille femme.<br />

Ecoutons. — Observons. — Récitation animée.<br />

Le bon dimanche.<br />

Pierre et Paul jouaient un dimanche.<br />

11 neigeait, la route était blanche;<br />

Voila qu'une vieille passa.<br />

Elle portait, toute courbée,<br />

Une grosse tranche tombée —y<br />

Que le veut de la nuit cassa.<br />

' Pierre dit : « Vois comme elle tremble<br />

Il serait bien facile, ensemble,<br />

Delui donner un coup de main. •<br />

Et ce fut leur jeu du dimanche<br />

De se charger de cette branche.<br />

0 . AUBERT.<br />

Parlons. — Agissons. — Marchez coui Une direction, une porte.... — Citez<br />

une route : droite, ombragée, ensoleillée, déserte. —<br />

Faites du vent avec la main, avec votre tablier, un<br />

éventail, un soufflet — Qu'est-ce que le vent? »—• De<br />

l'air qui bouge.<br />

Dessinons et classons. — Ce que 1e vent peut renverser,<br />

emporter. — Par des Heches que vous tracerez<br />

sur votre ardoise, indiquez la direction du tableau,<br />

du bureau, de la porte, etc. ><br />

Jouons. — Rions. — Souffle, vent! (Imagination,<br />

observation, idée du verbe).<br />

Le maitrefigure levent; il souffle dans la direction d'un<br />

objet : arbre, maison, etc. Chaque élève, tourà tour, indique<br />

lefjel du vent sur l'objet visé; exemple : La feuille se<br />

delache, s'envole, tombe. La branche plie, se brise, s'ucat....<br />

L'elève à court de réponse donne un gage.<br />

Préparation de la leçon suivante.<br />

OBSERVEZ : Un clden de chasse (ou gravure).<br />

, COURS ÉLÉMENTAIRE -<br />

Observation et réflexion. — Elocution. —<br />

Etude de textes.<br />

1. — Idées et mots simples.<br />

F.iiluiiis jouant. — Observez les mouvements do<br />

la paume lancée »—> Elle part comme une fleclie,<br />

louche, rebondit, roule, s'arrête.<br />

Observez la fillette jouant. »-»• Elle se baisse, saisit<br />

la paume, fléchit le bras et envoie la balle av15c<br />

force. Ou bien, de la ;nain ouverte, elle frappe en<br />

cadence le ballon qui bondit à chaque coup.<br />

On entend s-* le bruit de la paume frappant lo<br />

LECTURE : BOUILLOT (V.). Le Français parles textes. Cours sup. et compl. Brevet élém. 4.80<br />

Majoration temporaire de 25


LANGUE FRANÇAISE COURS ELEMENTAIRE 19<br />

mur ou le sol, le claquement sec de la main, le trépignement<br />

de la joueuse....<br />

Jugez de l'adresse de la fillette ; rendez-vous compte<br />

Par le jeu, l'enfant se prépare au métier paternel.<br />

3. Récitation. — Vieux jouels.<br />

L'armoire de joujoux est pleine ;<br />

J'y vois, pêle-mêle entassés,<br />

Ferraille, bois et porcelaine,<br />

Les vieux joujoux des jours passés.<br />

Le temps amène la ruine ;<br />

Tour est fané, pillé, brisé !<br />

C'est un cheval qu'on extermine,<br />

C'est un pantin martyrisé.<br />

L'arc rompu ne peut se tendre,<br />

Le canon roule sans affût;<br />

Et la poupée à l'œil bleu tendre -><br />

Regrette, hélas ! ce qu'élle fut.<br />

Mme MESUBEUR.<br />

Explications. — Entassés : mis en tas. — Ferraille :<br />

débris de fer. — Extermine : brise, saccage. — Martyrisé<br />

(martyr) : mis en morceaux. — Arc rompu : bois de l'arbalète<br />

brisé. — Se tendi e : se courber. — Regrette ce qu'elle<br />

Jnt : pense avec peine au temps où elle était belle.<br />

Que fait parfois l'enfant? HMl brise ses jouets ou les<br />

délaisse. — Pourquoi?<br />

Les jouets brises ou abandonnés inspirent à l'auteur de<br />

la pitié. Pourquoi? — Concluez.<br />

III. — L'idée généralisée.<br />

Ccsfcs de jeunes iHrcsjouaiit. — Avez-vous vu<br />

jouer des animaux? —; Qu'avez-vous remarqué? »—*•<br />

J.a chat : gestes souples, silencieux, prestes, adroits,<br />

parfois dangereux. — Le chien : course rapide,<br />

bonds nerveux, aboiement joyeux,...<br />

Les gestes des enfants jouant sont paroils h ceux<br />

deB jeunes animaux. — lis sont parfois moins vifs,<br />

moins adroits, mais plus réfléchis : c'est l'enfant qui<br />

dirige le jeu. — Concluez : »->- L'enfant a, do plus<br />

que l'animal, l'intelligence.<br />

TEXTES. —1. Voir le récit animé au Cours Préparatoire,<br />

titre 1.<br />

2. Chien et Chatte. — Minetle rampe et guette<br />

son compagnon caché derrière un arbre ; dès qu'il se<br />

montre, elle s'élance, la queue en l'air, et exécute audessus<br />

de lui le saut périlleux. (A. THEUEIET.)<br />

Explications. — Rampe : se traîne sur le ventre comme<br />

un reptile. — Guette (guet) : épie pour surprendre. — Sauts<br />

périlleux (péril) : consiste à faire un tour en l'air en<br />

sautant.<br />

On se représente très bien les mouvements souples de la<br />

chatte, sa patience, son attitude sournoise.<br />

Relire le texte, pendant que deux élèves représentent<br />

les deux animaux.<br />

Pour fixer les idées et le vocabulaire.<br />

Dessinez : Divers ballons. — Fillette et garçonnet<br />

jouant. — Jouets brisés.<br />

Conjuguez : Lorsque je joue, j'ai du plaisir. — J'ai<br />

du chagrin, car j'ai crevé mon ballon.<br />

LE PARAGRAPHE. — Décrivez : U ne p aume. — Les<br />

mouvements d'une paume lancée. -— Poupée brisée.<br />

Traduisez sincèrement : Votre plaisir à jouer. —<br />

Votre peine lorsque vous avez brisé un jouet. — La<br />

joie de l'enfant qui reçoit un jouet.<br />

Orthographe et Grammaire.<br />

NOTRE MÉTHODE EN GRAMMAIRE. — L a grammaire jouant<br />

un rôle actif dans la formation de là phrase correcte, nous<br />

pensons qu'il est illogique d'isoler les mots pour les étudier,<br />

et que leur rôle, — comme leur sens et leurs variations<br />

— apparaît bien plus clair et vivant si on ne les<br />

sépare pas du cadre.<br />

Nous éludions donc les mots chez eux, en fonction<br />

dans la phrase et suivant la progressionnaturelle : la proposition,<br />

simple d'abord, qui s'allonge, se complique,<br />

devient phrase, par l'apport régulier des mots.<br />

C'est donc une synthèse que nous faisons avec nos<br />

élèves, la synthèse de la phrase correcte; car, rien n'appatait<br />

plus simple à l'esprit que ce qu'il a construit lui-même.<br />

1. — Jeu d'autrefois.<br />

On mettait les joueurs entre quatre palissades, les<br />

yeux bandéspuis on lâchait un porc.au milieu d'eux.<br />

C'était à qui le frapperait avec un bâton. Lorsque les<br />

coups tombaient sur les joueurs, la foule riait.<br />

Sens et Orthographe. — Palissades : clôture faite de<br />

pieux.<br />

FAMILLE DE MOTS. — Battre quelqu'un, donner la bastonnade,<br />

c'est frapper avec un bâton. — Bataille : l'action de<br />

se battre. — Battre les bois pour en déloger les animaux,<br />

c'est faire une battue.<br />

Grammaire. — Ecrivez : Le joueur. — Que sait-on d e<br />

cet homme ? —>- Rien. — Dites quelque chose de lui. Le<br />

joueur frappait. — Ecrivez cette proposition. — Citez-en<br />

les termes —>- article, «on» (sujet), verbe. — Supprimez,<br />

l'un après l'autre, chacun des mots qui la composent.<br />

(Reconnaître ainsi leur rôle respectif.)<br />

Ecrivez d'autres propositions de même forme.<br />

Conjuguez: Jefrappe. —Je frappais. — Je frapperai.<br />

Mettez la dictée au présent de l'indicatif : On met....<br />

2. — Au jardin.<br />

Ma petite cousine et moi, nous jouions ensemble<br />

dans le jardin. Nous observions les fourmis, nous<br />

attrapions des papillons, nous plantions des fleurs.<br />

H. HEINE.<br />

Sens, orthographe et grammaire. — Cousine : la fille<br />

de l'oncle et de la tante, — Observer : étudier, regarder<br />

avec attention. . .<br />

Relevez les verbes de la dictée. — Qui fait ces actions ?<br />

Un enfant et sa cousine. — Remarquez la terminaison<br />

de ces verbes : ions.<br />

Mettez la dictée au présent. — Que remarquez-vous alors<br />

dans les verbes? —> Le ide la terminaison ions a disparu.<br />

Composition française.<br />

1. — Décrivez le jouet que vous préférez.<br />

PLAN. — 1° Mon jouet préféré. — 2° Description. —<br />

3° Pourquoi jo le préfère.<br />

2. — En fouillant dans un placard, vous retrouvez<br />

un de vos vieux jouets. — Décrivez-le.<br />

3. — Vous avez observé un jeune chien jouant<br />

avec une vieille savate. Décrivez la scène.<br />

SUJET TRAITÉ. — Tom. — Tom est un jeune chien;<br />

il aime à jouer.<br />

GRAMMAIRE : DUSSOUCHET. Cours de grammaire française. Cours préparatoire.<br />

* Majoration temporaire de 25<br />

1.40


20 LANGUE FRANÇAISE : COURS MOYEN<br />

La savate. — 11 a trouvé dans un coin uno vieille<br />

savate ; il la saisit et la secoue de toutes ses forces.<br />

Puis il la lance en l'air et. la saisit de nouveau.<br />

Ses cris. —Tom s'excite au jeu; maintenant, il<br />

aboie très fort, et ses cris retentissent à travers la<br />

c °ur.<br />

Fin du jeu. — Mais son maître l'appelle ; l'animal<br />

abandonne sa proie en loques et rentre tout confus<br />

dans sa niche.<br />

Préparation de la leçon suivante.<br />

OBSERVEZ: Un chien de chasse. — D'autres chiens.<br />

— Un chasseur équipé.<br />

= = = = = COURS MOYEN ~<br />

Observation. — Réflexion. — Elocution.<br />

Etude dé textes.<br />

I. — L'idée simple directe.<br />

l.ii re'-créa


las. — La mère, la grande sœur ont. en mains un ouvrage<br />

de femme. Lire les dérangerait; mais elles écoutoront<br />

volontiers. D'après CH. DELON.<br />

Sens et Orthographe. — Evidemment : sans doule—<br />

Volontiers (vouloir) ; avec plaisir.<br />

FAMILLE DE MOIS : La famille, le foyer familial. — Parler<br />

familièrement, avec familiarité, être familier, se familiariser<br />

avec quelqu'un, c'est le traiter comme s'il était de la<br />

famille. — Les familiers de la maison.<br />

Analyse : Le père écoute.<br />

Grammaire. — Qui a le rôle actif dans cette dictée?<br />

—;>- L'enfant.— Que fait-il ?—>- L'enfant lit (proposition). —<br />

Qui pourrait lire il sa place? —> Le père, la mère, la sœur:<br />

ïces personnes seraient alors les sujets du verbe lire.<br />

Enfant, père, mère, sœur sont des noms, des noms de<br />

personnes. — 11 y a aussi des noms de choses, d'animaux.<br />

— Citez-en. — A quoi sert le nom ?<br />

I Souvent le nom est sujet du verbe dans la proposition.<br />

H Le nom est mieux déterminé quand il est précédé d'un<br />

petit mot appelé article : le père, la mère, les enfants.<br />

Conjuguez : Au présent et à l'imparfait de l'indicatif :<br />

chanter,' grandir.<br />

2. — Le paresseux s'ennuie.<br />

| Les affaires l'ennuient, la lecture sérieuse le fatigue.<br />

Travailie-t-il? les moments lui paraissent des<br />

heures. S'amuse-t'il? les heures ne lui paraissent<br />

plus que des moments.<br />

Il a dormi le plus tard qu'il a pu, a fait plusieurs<br />

tours dans sa chambre. L'après-midi se passera comme<br />

le matin, et toute la vie comme cette journée. Un tel<br />

.homme n'est bon à rien. FÉNELON.<br />

Sens, orthographe et grammaire. — affaires ; occupation,<br />

travail.<br />

Formez avec l'adjectif bon, un autre adjectif : (bonasse),<br />

un verbe (bonifier), un adverbe (bonnement), un nom<br />

(bonté).<br />

. Relevez dans la dictée les noms de choses, sujets d'un<br />

verbe.<br />

Ï Que pensez-vous du paresseux?<br />

Composition française.<br />

1. — Décrivez la cour de votre école, au moment<br />

(le la récréation (C. E. 1920).<br />

, 2. — Jeanne veut toujours jouer à la marchande.<br />

Montrez-la dans son rôle : son installation, ses gestes,<br />

ses paroles. — Concluez.<br />

3. — Les citadins à la 'campagne, le dimanche :<br />

départ, arrivée, repos sur l'herbe, le retour.<br />

4. — Le jour s'achève. FBS parents se reposent<br />

devant la porte, causant avec les voisins. , Vous<br />

jouez. — Décrivez ce tableau (C. E. .1921).<br />

| S. — De tous vos petits travaux de là maison, quel<br />

fst celui qui vous plaît le plus? — Décrivez-le.<br />

6. — Lorsque vous avez des loisirs, quelles sont<br />

jos distractions préférées? — Decrivez-les et dites le<br />

plaisir qu'elles vous procurent. (C. E. 1921.)<br />

:1 SUJET DÉVELOPPÉ. — Loisirs. — Lorsque j'ai fait<br />

mes devoirs, et que je sais mes leçons, je suis bien<br />

•aise do pouvoir nie distraire un peu.<br />

•"Ç Distractions. — S'il fait mauvais, ou bien si pour<br />

quelque raison je dois rester au logis, je prends un<br />

livre, je m'assieds près de la fenêtre ou de la lampe,<br />

et je lis.<br />

• S'il fait beau, je siffle mon chien, j'appelle un do<br />

mes camarades, et nous partons en promenade.<br />

' Mon plaisir. —Un livre est pour moi le meilleur<br />

des compagnons, le plus savant et le plus discret. —<br />

II m'instruit tout en m'amusant.<br />

A la promenade, j'observe, j'admire, je m'instruis<br />

encore, car la nature aussi est un livre qui s'ouvre<br />

devant moi.t<br />

S Lire, so promener, je ne connais pas de distractions<br />

plus agréables.<br />

Correction de la rédaction.<br />

;\î Exercices correctifs (à faire traiter suivant le cas).<br />

9 a) Décrivez votro jeu préféré, une belle image.<br />

S i) Quel plaisir éprouvez-vous à lire, à écouler un<br />

récit, à voir un beau paysage?....<br />

Préparation de la leçon suivante.<br />

«OBSERVEZ. — Un chasseur et son chien. — La recherche<br />

du gibier. — Les bois et les champs.<br />

A. POMATIIIOD, Dirocteur d'ccolo.<br />

GRAMMAIRE : MAQUET, FLOT et ROY.<br />

LANGUE FRANÇAISE — CALCUL 21<br />

===== COURS PRÉPARATOIRE =====<br />

Les nombres 4, 5 et 6.<br />

FAIRE OBSERVER. — J'ai un crayon en main, .j'en<br />

prends un autre : cela fait... .deux. — J'en prends<br />

encore un : j'en ai donc... trois. — Si j'en prends<br />

encore un autre, cela m'en fait quatre.<br />

Refaire le même exercice d'observation avec d'autres<br />

objets; — puis, opérer de la même manière pour<br />

les nombres cinq et six, en recommençant chaque<br />

fois à partir de un.<br />

FAIRE DESSINER. — Ecrire les nombres de 1 à 6<br />

inclus en<br />

1 trait I 1 point • dessinant<br />

„ , ., 11 „ à côté le<br />

~ traits II 2 points • • nombre<br />

3 — II) 3 — .c. d'objets né-<br />

, {, cessaires.<br />

^ ~ 1 1111 4 -- «te» Faire<br />

5 - m u s -<br />

ecrire ces<br />

nombres<br />

6<br />

- illlll 6 - d'abord<br />

1 épingle î OU T<br />

2 épingles<br />

3 —<br />

4 —<br />

II<br />

m<br />

m i<br />

ou<br />

ou<br />

ou<br />

îî<br />

ri i<br />

[f ri<br />

5 — uni ou jusqu'à 4 ;<br />

— puis, à<br />

une autre<br />

leçon, jusqu'à<br />

5 ; —<br />

puis, à unt<br />

suivante,<br />

jusqu'à 6<br />

ri ff i Ensuite,<br />

faire grou<br />

6 — HUIT ou II T II<br />

paires.<br />

FAIRE CALCULER. — 1 . Présenter un certain nombre<br />

d'objets et en faire trouver le nombre : 3 livres, —<br />

2 doigts, — 1 crayon, — 6 règles, — ,4 bons points,<br />

— 5 porte-plumes. %<br />

2. Refaire les opérations orales relatives aux nombres<br />

2 et 3.<br />

3. J'ai 3bons points,j'en reçois un autre : j'en ai'?... 4.<br />

4. Montrer 2 doigts de la main gauche, 2 de la<br />

droite. E n tout, on montre... 4 doigts.<br />

Montrer 1 doigt de la main gauche, 3 de la droite.<br />

Montrer 3 doigts de la main gauche, 1 de la droite.<br />

5. J'ai 4 bûchettes, j'en perds 1, il m'en reste... 3.<br />

J'en perds 2, — 3, — 4... il m'en reste?<br />

6. Mêmes opérations sur les nombres 5 et 6.<br />

FAIRE ÉCRIRE. — Refaire les opérations proposées<br />

pour 2 et 3, puis :<br />

ooo + o =oooo<br />

3 + 1 = 4<br />

ooo o— o o o = o<br />

4 — 3 = 1<br />

«+»««=«•*» 11+11=1111<br />

1 + 3 = 4 2+2= 4<br />

«esta—«=«»• Il II—11=11<br />

4 —1= 3 4—2=2<br />

Mêmes opérations relativement à 5 et à 6.<br />

JOUONS AU MARCHAND. — Ces petits morceaux de<br />

papier avec un grand 1 sont des billets de 1 fr.<br />

Achetons 1 fr. do cerises, puis 2 fr. de viande. Nous<br />

devons... 3 fr. Mettons 5 fr. devant nous, nous avons<br />

dépensé 3 fr. — Il nous reste... 2 fr., etc.<br />

FAIRE RÉFLÉCHIR. — 1. Il y a cinq personnes à<br />

table. Il n'y a que 3 verres. Combien en manque-t-il?<br />

2. J'avais 6 images, j'en ai déjà donné 2. Combien<br />

m'en reste-t-il?<br />

3. Quels sont les objets qu'on vend par 6 (ou par<br />

demi-douzame)? Les oeufs, les huîtres, les boutons, etc.<br />

— Dessinons 6 oeufs, — une carte avec 6 boutons<br />

placés par deux.<br />

COURS ÉLÉMENTAIRE E T COURS MOYEN<br />

Eirections pédagogiques. — Voir Manuel n* 1.<br />

Numération des nombres entiers. {Suite.)<br />

COURS ÉLÉMENTAIRE. — FAIRE OBSERVER. —<br />

Dans un tas de petits bâtonnets, en faire prendre<br />

„ . . , . „ Cours élémentaire<br />

Cours de langue française. e t m oyen. 1 vol. .<br />

• Majoration temporaire de 26 °/0<br />

2.80


•22<br />

CALCUL : COURS ÉLËMÊNTAIRlî FT CQÛRS MOYEN<br />

d'abord neuf par plusieurs élèves, puis leur en faire<br />

ajouter un autre et réunir le tout en un petit paquet<br />

entouré d'une bague en caoutchouc. On a ainsi un paquet<br />

de dix bâtonnets ou une dizaine do bâtonnets.<br />

Enfiler dix perles sur un fil, dix marrons sur une<br />

ficelle, coudre dix boutons sur une carte, etc.<br />

CONCLURE. — La réunion d e dix unités forme<br />

une dizaine. Inversement : une dizaine vaut dix<br />

unités.<br />

FAIRF. APPLIQUER. — 1. Combien prendrez-vous do<br />

crayons pour en former un «paquet d'une dizaine?<br />

2. Voici une pile d'une dizaine de pièces de 1 fr.<br />

Combien y a-t-il de pièces? Quel billet donneriez-vous<br />

en échange de celte pile de pièces?<br />

3. Au moyen do billes, de bâtonnets, ou des boules<br />

du boulier<br />

compteur,<br />

1 bille<br />

pour avoir une 2 billes<br />

dizaine, dire<br />

combien il 3 billes<br />

faut ajouter à: 4 billes<br />

4. Pour for­ 5 billes<br />

mer IL1UJ. une UUO di U-I<br />

zaine de jetons, qu'ajoute rez-vous à quatre,<br />

cinq jetons, etc.?<br />

neuf, trois,<br />

5. Pour avoir un billot de dix francs, que vous<br />

manque-t-il si vous n'avez que trois,<br />

pièces de 1 fr., etc.?<br />

sept, deux, huit<br />

6. Voici un paquet do dix crayons : écrire combien<br />

il contient de dizaines. — 1<br />

—<br />

Combien de crayons en plus de la dizaine?- -0.<br />

Conclure : dix s'écrit.<br />

10<br />

7. Effectuer les opérations ci-dessous :<br />

3 m. -f- 7 m. =<br />

8 m. + 2 m. =<br />

5 m. + 5 m. =<br />

9 fr. + . = 10 fr.<br />

6 fr. + . = 10 fr.<br />

3 fr. + . = 10 fr.<br />

10 1. —1 1.= .<br />

10 1. —5 1. = .<br />

10 1. —7 1. = .<br />

L'Écriture des nombres.<br />

Chiffres arabes e t chiffres romains.<br />

COURS MOYEN. — FAIRE RAISONNER. — Les élèves<br />

écriront un nombre Quelconque de 6 chiffres :<br />

326 .475 fr., et indiqueront ses différents ordres. —<br />

Montrer ce qu'il devient si on lui ajoute : 1, 2, 3,<br />

4 unités; — 1, 2 dizaines; — 1, 2, 3, 4, 5 centaines. —<br />

Puis si on y ajoute 5, 6, 7, 8, 9 unités, 3, 4, 5, ... dizaines<br />

ou 6, 7, 8, ... centaines.<br />

CONCLURE. — Dans un nombre, il ne peut jamais<br />

y avoir plus de neuf unités de chaque ordre. —<br />

Donc, combien de signes sont nécessaires pour représenter<br />

tous les nombres? D'abord, les neuf qui sont<br />

employés pour indiquer les unités simples : 1, 2 ....<br />

9. — Mais : Tout chiffre placé à la gauche d'un<br />

autre représente des unités de l'ordre immédiatement<br />

supérieur à celles de cet autre.<br />

Pour occuper la place des unités d'un ordre qui<br />

peut manquer dans l'écriture d'un nombre, on utilise<br />

un dixième caractère : le zéro.<br />

FAIRE APPLIQUER. F — 1. Quel e st l e p lus pelit et<br />

le plus grand nombre que l'on peut écrire avec<br />

2 chiffres? 4 chiffres? 7 chiffres?<br />

2. Quels sont tous les nombres que vous pouvez<br />

écrire en utilisant les trois chiffres 4, 7 et 2 — et ceux<br />

que l'on peut écrire en utilisant les 4 chiffres 8, 1, 5, 3 1 .<br />

3. Composer tous les nombres formés des 3 mêmes<br />

chiffres.<br />

4. Chercher 6 nombres concrets de 3 chiffres tels<br />

que la somme de ces chiffres fasso 12.<br />

5. Ecrire en chiffres les nombres suivants :<br />

a) Au recensement de mil sept cent quatre-vingtneuf,<br />

Paris comptait cinq cent vingt-quatre mille<br />

cent quatre-vingt-six habitants; on mil huit cent<br />

trente et un, on en comptait sept cent quatre-vingtcinq<br />

mille huit cents; en mil huit cent quatre-vinytun,<br />

deux millions deux cent soixante-neuf mille<br />

vingt-trois, et enfin en mil neuf cent vingt et un,<br />

1. On no trouve que 6 nombres do 3 chiffres, mais 24 nombres<br />

do 4 chiffres.<br />

deux millions huit cent soixante-trois mille sept cent<br />

quarante et un.<br />

b) En mil sept cent, d'après Vauban, la Franco<br />

comptait dix-neuf millions six cent soixante-neuf<br />

mille trois cent vingt habitants; en nitl huit cent vingt,<br />

et un, elle en comptait trente millions quatre cent<br />

soixante et un mille huit cent soixante-quinze ; eu<br />

mil neuf cent onze, trente-neuf millions six cent unmille<br />

cinq cent neuf, et enfin en mil neuf cent vingt,<br />

et un, trente-six millions quatre-vingt-quatre mille<br />

deux cent soixante-six.<br />

COURS ÉLÉMENTAIRE ET MOYEN. — Chiffres<br />

romains. — Noire manièro d'écrire les nombres<br />

nous vient des Arabes. Les Romains avaient une autre<br />

façon d'écrire los nombres : sous le nom de chiffres<br />

romains, on emploie encore leur façon de procéder<br />

pour numéroter les heures sur les cadrans, les chapitres<br />

d'un volume, les dates sur les monuments, etc.<br />

Les trois premiers chiffres romains sont :<br />

I qui vaut 1, — V qui vaut 5, — X qui vaut 10.<br />

EXPLIQUER ET RETENIR. — Pour écrire les nombres<br />

au moyen de ces chiffres, il suffit d'appliquer<br />

les règles suivantes :<br />

n) Lorsque le signe- I est placé à droite des<br />

signes I, V, X. il s'ajoute aux caractères qui le<br />

précèdent. — Ainsi :<br />

II vaut 1 + 1 ou 2 | III vaut 2 + 1 ou 3<br />

A'I vaut 5 + 1 ou 6 VII vaut 5 -f 2 ou 7<br />

XI vaut 10 + 1 ou 11 I XIII vaut 10 + 3 ou 13, etc.b)<br />

Lorsque le signe I est placé à gauche des<br />

signes V ou X , il se retranche du caractère qui<br />

le~suit. — Ainsi IV vaut 5 — 1 ou 4, IX vaut 10 — 1<br />

ou 9.<br />

c) Lorsque les signes V, X. IV ou IX sont placés<br />

à droite de X, ils s'ajoutent à 10. — Ainsi<br />

XV vaut 10 -j- 5 ou 15 XVI vaut 10 + G ou 16<br />

XIV vaut 1 0 + 4 ou 14 XIX vaut 10 + 9 ou 19<br />

XX vaut 10 +10 ou 20.<br />

FAIRE APPLIQUER. — 1. Ecrire en chiffres romains :<br />

1° les 10 premiers nombres; 2° les douze nombres<br />

du cadran; 3" les 24 premiers nombres.<br />

2. Ecrire en chiffres arabes : II, VI, IV, VII, IX,<br />

XII, XV, XIX, XXIII.<br />

3. Ecrire, sous la dictée, les noms des principaux<br />

rois de France : Philippe II, Henri IV, François I",<br />

Louis IX, Louis XIV. (A Paris, écrire des numéros<br />

d'arrondissements.)<br />

COURS MOYEN. — B^cs nutres chiffres r omains.<br />

-— En dehors des chiffres I, V et X, les Romains<br />

employaient encore :<br />

L qui valait 50, — C qui valait 100, — D qiù valait<br />

500 et M qui valait 1000.<br />

<strong>GÉNÉRAL</strong>ISER ET CONCLURE. — Remarquer :<br />

1- III = 1 + 1 + 1 = 3, — XX = 10 + 10 ou 20, —<br />

XVIII = 10 + 5 + 3 ou 18, — MDCCCLXVII = 1000<br />

+ 500 + 300 + 50 + 10 + 5 + 2 ou 1867 :<br />

Les chiffres écrits à la suite les uns des autrer.<br />

s'ajoutent lorsqu'ils sont égaux ou lorsque les<br />

plus petits sont placés à la droite des plus grands<br />

2» IV = 5 — 1 ou 4, et CD = 500 — 100 ou 400. •<br />

, Un chiffre plus petit placé à gauche d'un plus<br />

fort se retranche de ce dernier.<br />

3° XIV = 10+(5 — 1) ou 14 et MCDIX = 1000<br />

+ (500 — 100) + (10 — 1) ou 1409, d'où :<br />

Un chiffre placé entre deux autres plus forts<br />

se retranche du chiffre de droite et le nombre<br />

trouvé s'ajoute à celui de gauche.<br />

FAIRE APPLIQUER. — 1. Décomposer en leurs<br />

éléments, puis écrire en chiffres arabes los nombres<br />

suivants (Ex. : CCLXIV = CC I LX I IV = 264) ;<br />

XXVIII, XLIX, LXXVIII. — CLI, XCIV, DCIII. —<br />

CCCLXXXVII1, MCDXX, MMDCXLIX.<br />

2. Ecriro en chiffres romains les dates ci-dessous :<br />

Charles Martel à Poitiers : 732. — Charlomagno empereur<br />

: 800. — Hugues Capot, roi de Franco : 987.<br />

— Prise do Jérusalem : 1099. — Mort de saint Louis :<br />

1270. —Jeanno d'Arc h Orléans : 1429. — Dècouverlo<br />

ARITHMETIQUE LEMOINe. Premières notions de calcul. Cours élémentaire. I vol. 2.50<br />

Majoration temporaire de 2ti °|9


. de l'Amérique : 1492. — Louis XIV : 1643-1715. —<br />

^Prise de la Bastille : 14 juillet 1789. — Révolution<br />

de 1848. — La III" République : 1870,<br />

Calcul<br />

COURS ELEMENTAIRE<br />

LES NOMBRES 5 et 6 :<br />

• e e e • • e • • •<br />

1 et 4 2 et 3<br />

• e • • o<br />

5 l'ois 1<br />

mental.<br />

CALCUL COURS MOYEN 23<br />

ET MOYEN. — OBSERVER.<br />

• • • • •<br />

3 et 2<br />

• ose<br />

4 et 1<br />

• • • • •<br />

2 fois 2 et 1.<br />

La ligne droite est le plus court chemin d'un<br />

point à un autre.<br />

6. Reporter la distance qui sépare 2 points sur une<br />

barre dé bois, — sur une tige de fer. — Comment<br />

vous y prendrez-vous? — Quels sont les ouvriers qui<br />

agissent de cette manière.<br />

7,. Décorer des bordures au moyen de lignes brisées<br />

ou de lignes courbes.<br />

w w fUTTiJU fHJEJHJHJ<br />

• • a • • • o • • • • • • e • • • •<br />

1 et 5 2 et 4 3 et 3<br />

ou 5 et 1 ou 4 et 2 ou 2 fois 3<br />

• • • • 0 • 9 m • • s •<br />

6 fois 1 3 fois 2.<br />

Les applications du calcul.<br />

APPLIQUER. — 1. Effectuer les opérations ci-après<br />

12 m. + 3 m. 21. + 4 1. 3 f. + . = 5 f. 5 f. — 3 f. =<br />

,4 m. -j- 2 m. 11. +41. 4 f. + . = 6 f. 6 f. — 4 f. =<br />

pl m. -j- 5 m. 31. -f 21. 1 f. + . = 6 f. 6 1'. — 2 f. =<br />

COURS ÉLÉMENTAIRE. —- ï.e citEcu!


24 CALCUL — GÉOGRAPHIE<br />

Le prix de revient étant de : 105 fr. -< • 32 fr. =137 fr.,<br />

le bénéfice réalisé est de : 170 fr. — 137 fr. = 33 fr.<br />

IT. Le problème composé. — Un épicier a acheté<br />

•une caisse de 50 hg. de sucre à 3 fr. 10 le h g. Il le<br />

revend au détail à 1 f r. 75 le demi-kg. Calculer son<br />

bénéfice.<br />

RAISONNER. — On demande le bénéfice de l'épïftier.<br />

Ce bénéfice = le prix de vente — le prix d'achat. Il<br />

faut calculer successivement : 1° le prix de vente de<br />

1 kg. : 1 fr. 75 X 2 = 3 fr. 50, — 2» le prix de vente<br />

des 50 kg. : 3 fr. 50 X 50 = 175 fr., — 3" le prix<br />

d'achat de 50 kg. : 3 fr. 10 x_50 = 155 fr., — 4° le<br />

bénéfice réalisé : 175 fr. — 155 fr. = 20 lr.<br />

Simplifier. — On remarquera que le bénéfice sur<br />

50 kg. est 50 fois lo bénéfice sur 1 kg. Donc :<br />

1" Le bénéfice sur un kg., étant de :<br />

3 fr. 50 — 3 fr. 10 = 0 fr. 40,<br />

2" le bénéfice total sera : Ofr. 40 x 50 = 20 fr.<br />

Le bénéfice réalisé sur la vente de plusieurs<br />

objets peut se calculer en multipliant le bénéfice<br />

par unité par le nombre de ces unités.<br />

III. Les problèmes dérivés. — De chaque problème<br />

donné, on peut déduire :<br />

1° le calcul du prix de vente, connaissant le prix<br />

d'achat et le bénéfice ;<br />

2° le calcul du prix d'achat, connaissant le prix<br />

de vente et le bénéfice.<br />

V. L es problèmes à résoudre. — CALCUL MF.X-<br />

TAL. — 1. On revend 268 fr. de la toile achetée<br />

214 fr. Quel bénéfice a-t-on fait?<br />

2. On a acheté 6 m. de drap à 20 fr. le mètre. On<br />

revend le tout 150 fr. Quel est le bénéfice réalisé?<br />

3. Une marchande achète un lot de 8 poulets pour<br />

110 fr. Elle les revend à raison de 20 fr. le poulet.<br />

Calculer son bénéfice.<br />

4. Combien gagne-t-on sur la vente de 10 voitures<br />

d'enfant achetées" 270 fr.- et revendues 320 fr. la voilure?<br />

CALCUL ÉCRIT. — 1. Une pièce de toile de 85 m.<br />

a été payée 261 fr. Si le mètre a été revendu 4 fr. 20,<br />

quel bénéfice total a-t-on fait? (C.E.P. Oise.) R. : 96 fr.<br />

2. Un cultivateur a 8 vaches qui lui coûtent chacune<br />

en moyenne 0 fr. 80 de nourriture par jour. Pendant<br />

55 jours, chaque vache a donné 6 1. 5 de lait vendu<br />

0 fr. 401e litre. Quel a été le bénéfice réalisé? (C.E.P.<br />

Finistère 1917.)<br />

R. : Dép. par jour : C fr. 10. — en 55 j. : 352 fr. ; — vente<br />

du lait, 52 1. par jour : 20 fr. 80, — en 55 j. : 1111 fr. ; — bénéfice<br />

: 792 fr.<br />

3. Un tailleur achète 7 m. 50 de drap à 24 fr. le<br />

mètre, il dépense 25 fr. 50 de fournitures pour faire<br />

9 gilets qu'il revend 30 fr. l'Un. Quel est son bénéfice<br />

net? (C.E.P. Seine-et-Marne.)<br />

R. : Achat de l'étoffe : 180 fr. ; — prix total : 205 fr. 50; —<br />

vente : 270 fr. ; — bénéfice net : 64 fr. 50.<br />

*4. Une personne achète un jeune porc valant 190 fr.<br />

Pour l'engraisser, elle dépense 2 fr. 30 par jour pendant<br />

120 jours. Le porc ayant fourni 102 kg. àe viande,<br />

chercher : 1° le prix de revient d'un kg. de viande ;<br />

2" le bénéfice réalisé par cette personne si elle avail<br />

acheté la même quantité de viande à 9 fr. 80 lo kg.<br />

(C.E.P. Gard 1918.)<br />

R. : Engraissement : 276 fr., — rcv. total : 100 fr., soit<br />

4 fr. 56 le kg. de viande, — p. de la viande achetée :<br />

999 fr. 00; — bénéfice : 533 fr. 60.<br />

*5. Un marchand achète 125 moutons à 85 fr. l'un.<br />

Il en revend 18 à 95 fr. 50 l'un, puis 45 à 102 fr. Il<br />

en perd 5 de maladie et revend ceux qui restent<br />

104 fr. 25 l'un. Quel a été son bénéfice, si les frais<br />

divers se sont élevés il 526 fr. 25? (C. E. P. Aveyron<br />

1918.)-<br />

R. : Achat des moutons : 10625 fr. ; — rev. total :<br />

11151 fr. 25 ; — 1" vente : 1719 fr. ; — 2- vente : 1590 fr. ; —<br />

Z' vente : 5912 fr. 25; — en tout : 12251 fr. 25; — bénéfice :<br />

1100 fr.<br />

C. HENRY, Instituteur.<br />

La France.<br />

1. Situation. — La situation da la France est très<br />

avantageuse:<br />

1° Elle est dans l'hémisphère nord du globe : c'est<br />

celui qui a le plus de terre, donc lo plus peuplé;<br />

2° Elle est dans une région do latitude moyenne,<br />

de climat tempéré ;<br />

3" Elle touche il la fois aux mors atlanliques et à<br />

la mer Méditerranée ;<br />

4° Elle n'est pas une région isolée: sa vie est mêlée<br />

Ji la vie de l'Europe et du monde.<br />

2. Etendue. — La France a 550000 kilomètres carrés.<br />

C'est la 18° partio de l'Europe, la 255* parlic des<br />

lerres du "lobe. C'est donc un pays de grandeur<br />

moyenne. Moins vaste que la Russio, elle est plus<br />

étendue qu'aucun autre pays européen.<br />

3. Forme. — La France a une forme régulière.<br />

Aussi longue que large (980 km), elle constitue un<br />

hexagone," à 3 côtés continentaux et il 3 côtés.maritimes.<br />

Ainsi, aucune de ses parties n'est loin du<br />

centre, aucune de ses parties n'est loin de la mer.<br />

4. Limites. — La France n'a pas partout ses frontières<br />

naturelles. Elle est bornée par la mer du Nord,<br />

la Manche, l'océan Atlantique, les Pyrénées, la . mer<br />

Méditerranée, les Alpes, le Jura et une partie du<br />

cours du. Rhin, qui sont frontières naturelles. —• Mais<br />

du Rhin à la mer du Nord, elle est séparée de l'Allemagne,<br />

du territoire de la Sarre, du Luxembourg, de<br />

la Belgique, par une ligne conventionnelle.<br />

Avec ces frontières, la France jouit de deux avantages<br />

: 1° elle est assez bien protégée contre les<br />

attaques (sauf au nord-nord-est où la frontière n'est<br />

pas naturelle); 2" elle communique facilement avec<br />

l'extérieur soit par les mers, soit par les plaines, soit<br />

par les passages entre les montagnes.<br />

5. Structure. — La France a une structure variée ;<br />

elle est faite de plaines entremêlées de montagnes,<br />

groupées autour d'un centre montagneux. Ces différentes<br />

parties se complètent; la variété n'empêche pas<br />

l'unité.<br />

6. Population. — La France compte environ 38 millions<br />

d'habitants. C'est donc un pays de population<br />

moyenne (1/11 de celle de l'Europe). La densité de la<br />

population y est même un peu faible (72 hab. au<br />

kilomètre carré).<br />

7. Conclusion. — La France est un pays de grandeur<br />

et de population moyennes, bien situé, bien<br />

protégé, ouvert, formant un tout uni et complet. C'est<br />

une région privilégiée.<br />

LECTURE. — La France. En quel pays fait-il aussi bon<br />

vivre ? OU voit-on réunies, comme sur" son territoire, la<br />

richesse et la beauté? La France résume en elle tout ce<br />

qui, sur terre, mérite d'être vu : les sommets majestueux,<br />

les chaînes de montagnes grandioses, sauvages, pittoresques<br />

ou mollement gracieuses; les vallées superbes ou<br />

riantes; les plaines riches et fertiles, jardins sans bornes<br />

que des siècles de travail ont créés; les côtes tourmentées,<br />

déchirées par les mers ou tout au contraire largement<br />

étalées devant elles, mêlant l'infini de leurs lignes A l'infini<br />

de l'océan; les cités nombreuses et belles, parfois centres<br />

de mouvement et d'activité, aimables et hospitalières toujours,<br />

où chaque âge a marqué son empreinte, où chaque<br />

génération a laissé le souvenir de son art. L'unité territoriale<br />

de la France est faite de la plus grande diversité. Que<br />

de paysages différents, de contrées dissemblables entre les<br />

Aljpes et l'a mer du Nord, entre les Pyrénées et les Vosges!<br />

Ici, le chaud soleil, la vie facile; là, le rude climat, la lutte<br />

pour l'existence, de tous les jours, de toutes les heures,<br />

mais qui trempe l'homme, lui donne la prospérité, la maîtrise<br />

des forces de la nature. Ce sont ces régions diverses<br />

qui constituent la France si vraiment • une et indivisible<br />

PAUL DOUMER.<br />

Questions d'examen.<br />

1. Quels avantages offre la situation de la France?<br />

— 2. Quelle est la surface, de la France'/— 3, Indiquez<br />

les frontières de la France. —


IE0OHS BE CHOSES<br />

COURS ELEMENTAIRE<br />

La terre glaise.<br />

Matériel. — Un petit bloc de terre glaise fraîche<br />

à chaque élève ; pour le maître: de la glaise fraîche,<br />

:de la-glaise desséchée, des objets modelés et cuits, de<br />

l'eau, deux verres, du sel.<br />

Aspect.— La (erre glaise, ou argile, est commune<br />

idans toutes les régions; sa couleur varie suivant sa<br />

pureté : elle peut être blanche, grise, Ijrune ou rougeâtre.<br />

— A quoi ressemblent les morceaux d'argile<br />

humide que vous avez devant vous? »—• A une sorte<br />

rie pâte. — Touchez leur surface. »-* Elle est lisse et<br />

'douce. Quand on frotte, elle produit une petite<br />

mousse, comme le savon. — Ce morceau d'argile sèche<br />

a-t-il le même aspect? »->• Sa surface est devenue<br />

erne; elle est moins douce au toucher.<br />

L'argile peut être modelée. — Pressez un peu<br />

d'argile entre les doigts. »—• Elle s'aplatit et garde<br />

cette forme quand on ne presse plus. — Roulez-la<br />

dans le creux de la main. »—» Elle devient ronde<br />

cimme une bille. On peut ensuite lui donner la<br />

forme qu'on veut. — Roulez ensemble deux boulettes.<br />

»->- Elles se réunissent et ne forment qu'un seul bloc.<br />

On distingue d'abord la ligne où elles se sont réunies,<br />

/ mais en roulant davantage, elle disparaît. — Essayez<br />

d'enlever du bloc que vous avez obtenu un peu de<br />

. glaise, à l'aide d'un canif, d'une plume, d'un morceau<br />

de bois. »—*- On l'enlève facilement; la surface reste<br />

rugueuse, mais on la lisse en la frottant avec le doigt.<br />

— On peut ainsi obtenir des objets ên argile de forme<br />

et de taille très variées. Voici quelques billes que j'ai<br />

modelées depuis plusieurs jours. »->- Elles sont fendillées<br />

en tous sens. — Pourquoi? »—>- L'argile humide<br />

contenait de l'eau qui s'est évaporée ; l'argile sèche<br />

tient moins de placei Si l'on veut conserver des<br />

objets, il ne faudra donc pas les modeler avec de la<br />

glaise pure.<br />

L'argile et l'eau. — Je place un peu d'argile<br />

dans ce verre d'eau. »—>- Elle tombe au fond du verre;<br />

il s'en dégage quelques bulles de gaz. — Je mélange<br />

en tournant avec un crayon. *->- La terre se délave<br />

dans l'eau, qui devient grise : elle se trouble. On aperçoit<br />

de très nombreux grains, extrêmement fins, qui<br />

se déplacent dans l'eau. — Dans cet autre verre je<br />

s est simplement mélangée à. l'eau. Je m'ets de l'argile<br />

dans l'eau salée. »-*- Elle se trouble. — (Laisser<br />

les deux verres en repos. On constatera le dépôt de<br />

1 argile, beaucoup plus rapide dans l'eau salée).<br />

Placez sur votre langue un peu d'argile sèche.<br />

; Elle colle à. la langue, qui reste ensuite desséchée. —<br />

L argile boit l'eau à la façon d'un buvard. Façonnons<br />

une tasse en argile et emplissons-la d'eau. »-*• Celle-ci<br />

•ne s écoule pas. — Se sert-on parfois d'argile pour<br />

empêcher un liquide de s'échapper? »-»• On place le<br />

fumier sur une couche d'argile bien aplanie : le purin<br />

•ne peut s'enfoncer dans le sol.<br />

L'argile cuite. — Voici plusieurs petites tasses<br />

modèle os depuis quelques jours. J'en ai placé quelquesunes<br />

sur un feu vif (fourneau de cuisine, poêle, fourneau<br />

a gaz). Comparons-les aux autres. Ont-elles la<br />

même couleur? »—v Les tasses cuites sont devenues<br />

jaunes.— Quelles sont les plus dures? »—>- On raye profondément<br />

les tasses sèches avec un canif qui laisse<br />

seulement une petite trace sur les tasses cuites. — Versons-y<br />

un peu d eau. »—»- Toutes les tasses en boivent<br />

un peu. — Grattons les surfaces mouillées. )•->- L'argue<br />

cuite reste dure, l'argile sèche se délaye et forme<br />

de la boue. — Faisons tomber deux tassos sur le parquel.<br />

— La tasse séchéo se briso et s'émiette; la tasse<br />

cuite résisté, ou bien elle forme plusieurs fragments<br />

dont les angles sont vifs, légèrement coupants. —<br />

rsous avons fabriqué ainsi dos poteries grossières.<br />

LEÇONS DE CHOSES 25<br />

COURS MOYEN<br />

Les modifications naturelles du sol.<br />

Matériel. — Des cendres, un soufflet, gravures<br />

représentant des dunes, des falaises découpées, divers<br />

aspects de la montagne.<br />

Importance de ces modifications. — Certains<br />

pays voient leur physionomie transformée brusquement<br />

par des phénomènes terribles : éruptions de<br />

volcans, tremblements de terre. (Le 16 décembre 192(1,<br />

un tremblement de terre a intéressé, en Chine, un territoire<br />

aussi grand que l'Europe, occasionnant la mort<br />

de plus de 100000 personnes, et détruisant toutes Jes<br />

constructions dans une zone de 300 kilomètres de Ion"<br />

et 100 kilomètres de large). — Dans nos régions, les<br />

actions de l'air et de l'eau produisent de légères modifications<br />

qui deviennent importantes par leur répétition.<br />

Action de l'air. — En projetant de l'air sur des<br />

cendres, avec un soufflet, on produit un nuage de<br />

poussière. — Après une période de sécheresse, le<br />

vent soulève en abondance de fines particules de terre<br />

et de sable. Cette poussière se dépose dans les basfonds,<br />

comblant en partie les fossés, les rigoles d'irrigation.<br />

— Quand le sol est formé de sable fin (bord<br />

de la mer), le vent entraine les grains de sable qui<br />

s'accumulent le long de tous les obstacles, formant<br />

des dunes. Les dunes des Landes ont été fixées par<br />

des semis de plantes poussant rapidement dans le<br />

sable, et des plantations de pins.<br />

Action de l'eau. — LA MER. — Les vagues frappent<br />

le rivage avec une force considérable. Peu à peu, elles<br />

désagrègent les roches, provoquent leur chute et<br />

lçs_ entraînent. Seuls, les rochers plus solides leur<br />

résistent, et forment les écueilsk proximité de la côte.<br />

LA PLUIE. — Après un orage, les rivières sont gonflées<br />

d'une eau boueuse : en coulant dans les champs,<br />

l'eau a. entraîné de la terre végétale. Celle-ci se dépose<br />

en partie sur les bords de" la rivière : les inondations<br />

fertilisent souvent les champs qu'elles couvrent.<br />

— Dans les champs en pente, les labours sont<br />

pratiqués perpendiculairement à la ligne de pente,<br />

pour obliger l'eau de pluie à s ecouler lentement.<br />

LES TORRENTS. — Dans les régions de montagnes,<br />

l'eau provenant des pluies ou de la fonte des neiges<br />

coule très rapidement; elle entraîne la terre végétale,<br />

des cailloux, souvent de gros rochers. Peu à peu,<br />

l'action du torrent s'étend, la montagne est dénudée,<br />

les villages de la vallée eux-mêmes sont menacés et<br />

parfois détruits. — 11 n'en est pas de même si la montagne<br />

est boisée. Les racines des arbres maintiennent,<br />

la terre. La végétation qui croit à l'ombre de la forêt<br />

(gazon, et surtout mousses) agit, comme une gigantesque<br />

éponge : l'eau s'y imbibe et n'en sort que lentement.<br />

— En l'absence de forêts, on limite les dégâts du torrent<br />

par des barrages en bois ou en pierre qui lejnaintiennent<br />

dans son lit, mais ces travaux sont coûteux<br />

et de peu de durée. — Il est donc indispensable de<br />

reboiser les montagnes. Des clayonnages en bois ou<br />

des murs protègent l'espace à reboiser. On y sème<br />

d'abord du gazon, dont les racines divisent la pierre,<br />

et qui formera peu il peu une couche de terreau. Les<br />

arbres sont plantés ensuite. Les coupes doivent être<br />

pratiquées avec prudence dans la forêt, reconstituée.<br />

(Montrer,si possible, des photographies de montagnes<br />

dénudées, de montagnes en cours de reboisement cl.<br />

de montagnes boisées.)<br />

LES RIVIÈRES. — Leur action est peu sensible en<br />

temps ordinaire. Pendant les crues, elles rongent leurs<br />

berges, provoquent la chute des arbres riverains, et<br />

entraînent une grande quantité de terre. Celle-ci se<br />

dépose en arrivant h la mer. (Voir au Cours élémentaire<br />

l'expérience montrant que l'argile -se dépose<br />

rapidement dans l'eau salée.) Si la mer est calme, il<br />

se produit un delta qui s'accroît d'année en année.<br />

Questions d'examen. (C. E. P.)<br />

1. Expliquez pourquoi la régime des rivières varie<br />

suivant l'étendue des bois existant dans la région<br />

qui les alimente. — 2. Utilité du reboisement des<br />

montagnes. Gomment on l'effectue. — ;i. Pourquoi<br />

le sol des vallées est-il plus fertile que celui des<br />

montagnes i A. CHARANAS, instituteur.<br />

SCIFNCFS- P I PnniIY Compendium scientifique. Appareils et produits p r exé- ÇC f - Feo en CO<br />

1 . LK1MJUA. cuterle!, expér. des 50 leçons de sciences du C" moyen. ^ 0 " • France


26 CHANT<br />

Le Vin nouveau.<br />

Paroles de A. DANGUEUGER. Musique de J.-J.-ROUSSEAU (1712-1778).<br />

Allegretto (J •= 108) Avec entrain<br />

LE CHGEDR<br />

Ton Fa<br />

non 3<br />

il , ; . I<br />

I . ' I ' f<br />

1 - 1 i L ? I 2 . 2 | f 3 , 3 4 2J, 2 |<br />

Aux -ac _ cents du elia_lu_meau 0u_ bli _ ons ru_de / jourv<br />

3 . f f . I j 1^ 7 I 2 , 2 | I 3 . 3 j 4 3 4 2<br />

.né _ e, Aux ae _ cents du elia . lu _ meau, Ce •» le , lirons le vin nou.r<br />

. veau!<br />

Fï>!<br />

f<br />

ON VENDANGEUR<br />

= N ^ m<br />

5 : 5 j 2 3 3 j 2 . 2 3 . 3 ) 2 1 7 1 7 6 [<br />

La ven _ dange est ter, mi - né . e, Les bons fruits sont au presl-<br />

7 S . 5 | ^ 3 2 3 . 3 ( 2<br />

soir Sa _ lu _ ons en ce beau soir<br />

II<br />

LE CHŒUR.<br />

Aux accents du chalumeau,<br />

1m gaîté pour nous s'éveille;<br />

Aux accents du chalumeau,<br />

Célébrons le vin nouveau !<br />

UN VENDANGEUR.<br />

Comme un fils de riche treille,<br />

11 descend de nos coteaux,<br />

Pour verser à pleins tonneaux<br />

Une force sans pareille 1,<br />

III<br />

LE CHŒUR.<br />

Aux accents du chalumeau<br />

Qui joyeux enfin résonne,<br />

Aux accents du chalumeau,<br />

Célébrons le vin nouveau!<br />

UN VENDANGEUR.<br />

Son parfum sort de la tonne<br />

Et voltige autour do nous;<br />

On sent naître le vin doux,<br />

Sa chaleur déjà rayonne 1<br />

Commentàire. — La vendange est terminée. Voici<br />

la fête du vin nouveau. Après un copieux repas offert<br />

par le vigneron, vendangeuses et vendangeurs se<br />

livrent à une danse champêtre. Quoi do plus légitime<br />

que ces réjouissances après le dur et absorbant labeur?<br />

Chantez, trémoussez-vous, braves gens! En célébrant<br />

la vigne, vous honorez en même temps la<br />

France,<br />

« Où le .bon vin rougit !c verre<br />

• Des travailleurs et des amis «...<br />

On l'a dit : « Sans la vigne, notre patrie se transforme,<br />

s'attriste, s'étiole et disparait.» (G. HANOTL


Conseils généraux.'<br />

| La leçon doit cire corrcctive mais varice, attrayante<br />

mais disciplinée.<br />

Corrective. — La leçon comporte : a) l'étude de<br />

[quelques attitudes iniliales qui devront être parfaitement<br />

prises, car elles ont pour but de remédier<br />

GYMNASTIQUE ET JEUX<br />

nux mauvaises positions de l'enfant en classe ou dans<br />

ça famille; b) l'étude de mouvemenls judicieusement<br />

choisis qui exerceront successivement toutes les parties<br />

du corps de l'élève : mouvements simples pour les<br />

jeunes, combinés pour les plus âgés, et toujours dirigés<br />

dans leur cadence par le maître, celui-ci ne perdant<br />

pas do vue que cette cadence ne peut lui être donnée<br />

que par la possibilité du travail à fond du muscle :<br />

exiger, en d'autres termes, l'élongation complète du<br />

muscle avant do permettre à. l'enlant la continualion<br />

;du mouvement dans une autre direction.<br />

directive importante : pas de saccades dans l'exccution<br />

des mouvements.<br />

Variée. — La leçon doit mettre en jeu tous les<br />

muscles des différentes parties du corps : le Manuel<br />

d'exercices physiques (Hachette, édit.) et son complément<br />

(Lavauzelle, édit.) donnent assez de mouvements<br />

pour que le professeur, çardant un même plan<br />

dans sa leçon, place à. chaque seance des mouvemenls<br />

qu'il puisera dans ces recueils.<br />

Attrayante. — La leçon comporte, pour être<br />

complète, au moins trois jeiK d'application différents.<br />

Exemple : un jeu « à courir », après des évolutions;<br />

un jeu « à porter, ou lever ou grimper », au milieu<br />

dê la leçon ; un jeu de « lancer » à la fin. Sans oublier<br />

les luttes pour les garçons, les danses pour les filles.<br />

Disciplinée. — Le professeur est un éducateur '•<br />

ï la leçon donnée par lui ne doit en aucun cas dégénérer<br />

en désordre, et être une cause de' distraction<br />

ou de trouble pour les classes qui no participent pas<br />

à la leçon, mais dont les fenêtres donnent sur la cour.<br />

11 faut donc que les jeux soient conduits de telle<br />

manière qu'ils puissent être arrêtés dès que l'énervement<br />

des élèves est évident, ou dès que le maître<br />

sent que les enfants ne rentreraient pas immédiatement<br />

dans l'ordre, si on les laissait plus longtemps<br />

livrés à eux-mêmes.<br />

A. — Entrons dans quelques détails.<br />

Il va de soi que les élèves seront groupés par ordre<br />

de résistance, et, au début- des instructions, cet ordre<br />

ne peut être donné que par l'âge.<br />

Dans les écoles à classe unique, il importe de<br />

grouper les élèves en plusieurs sections : forts,<br />

moyens, faibles (s'il y a lieu, on fera une section de<br />

très forts).<br />

Les enfants d'une même catégorie, se sentant à peu<br />

près les mêmes moyens, seront stimulés de leur effort<br />

et n'auront aucune raison de découragement.<br />

D'autre part, il n'y aura aucun danger physiologique<br />

h demander à des élèves do même résistance dos<br />

mouvements d'ensemble do même nature.<br />

Je dis qu'au début dos instructions, c'est l'âge qui<br />

guidera la formation des groupes, parce que la mesure<br />

que peut donner individuellement chaque élève<br />

11 est pas encore connue; mais cette première manièro<br />

ne constituera pas des groupes immuables, car tel<br />

entant de 13 ans pourra, cle par sa faiblesse physique,<br />

tirer un bon parti de la leçon des 11 ans, alors que<br />

celle des 13 ans l'exténuerait.<br />

Ce n'est donc qu'après plusieurs séances que<br />

pourront s'établir des groupes à peu près homogènes,<br />

et, pour cela, tout le champ estlaissç à l'initiative et "à<br />

1 intelligence du professeur.<br />

Mais un groupe étant constitué, formez une section<br />

qui se présento bien : par rangs de taille (grands ou<br />

petits en tête, si la section est on marche); les grands<br />

à. droite de la section, les petits à gauche, lorsque la<br />

1. Cotte méthode d'éducation physique ost collo qui ost<br />

préconisée dans les écoles do Paris et do la banlîeuo.<br />

section étant au repos, vous la disposez sur plusieurs<br />

rangs ; c'est un moyen de discipline : les élèves devront,<br />

à chaque séanco, retrouver leurs places respectives,<br />

d'où, pas de désordre, mais l'attention développée ;<br />

d'autre part, l'instituteur les verra tous, aucuu no<br />

masquant, par sa taille, un suivant, d'où bénéfice<br />

pour les enfants qui seront corrigés plus facilement<br />

et plus vivement ae leurs attitudes défectueuses.<br />

Et pour chaque groupe ainsi formé, le professeur<br />

choisira le type de leçon à faire exécuter.<br />

B. — Moment des leçons et leur durée.<br />

Chacun s'accorde à demander que, -de manière<br />

générale, la leçon ait lieu le plus loin possible des<br />

repas : les heures de la matinée et les dernières<br />

heures de l'après-midi scolaire seront donc à adopter<br />

chaque fois que faire se pourra.<br />

Quand on choisira les heures du début do la journée,<br />

on constatera que les exercices physiques sont uno<br />

excellente mise en train pour tout le travail à fournir<br />

ensuite : l'enfant sera calmé et le repos forcé qu'on lui<br />

demandera en classe lui coûtera moins.<br />

Choisira-t-on les dernières heures de l'après-midi?<br />

l'enfant, tenu par l'effort intellectuel toute la journée,<br />

se réjouira — et tout son organisme — de la détente<br />

donnée par la leçon d'éducation physique.<br />

Bien entendu, si on a, dans son programme, la<br />

leçon l'après-midi et qu'il fasse une chaleur torride,<br />

on s'empressera de faire une variante et de déplacer<br />

ladite leçon...; même observation si, par un froid rigoureux,<br />

la leçon figure à. la première heure du matin,<br />

car il reste désirable que la leçon, étant respiratoire,<br />

soit toujours faite eri plein air.<br />

La leçon est d'une demi-heure en général ; 'pour les<br />

forts, à. cause de certains jeux pré-sportifs, ella<br />

devrait être de 40 minutes.<br />

C. — Choix d'un emplacement où donner ia leçon.<br />

Il est bon de choisir un emplacement bien exposé,<br />

sans être froid (si le choix est possible) ; se mettre à<br />

l'abri du vent en hiver, à l'abri des rayons de soleil<br />

en été, et, en toutes saisons, éviter que les élèves aient<br />

le soleil en face d'eux; ils feraient des contorsions,<br />

prendraient de mauvaises attitudes « pour n'avoir pa3<br />

îe soleil dans l'œil », d'où indiscipline probable.<br />

Il existe quelques préaux couverts, mais ouverts sur<br />

un, .deux ou trois côtés : on peut s'y placer à condition<br />

que le sol en soit soigné, non poussiéreux, et qu'on<br />

n'y soit pas exposé aux courants d'air.<br />

D. — Conseils sur le costume.<br />

Il serait à souhaiter que les enfants eussent un costuma<br />

de gymnastique, et si cette habitude entrait, enfin, dans<br />

nos mœurs, nous conseillerions le maillot laine ou<br />

coton avec culotte courte pour garçons ; et, pour les<br />

filles, la tunique descendant au genou, recouvrant<br />

la culotte, tunique légèrement décolletée et demimanches.<br />

Tous en chaussons, genre espadrilles do<br />

corde ou tennis. Mais nous sommes encore loin do<br />

la réalisation de ce rêve, et pour utiliser ce que nous<br />

avons, demandons simplement au garçon d'enleverfsa<br />

blouse qui souvent le comprime; si la fillette a uno<br />

robe trop étroite, qu'elle l'enlève sous son tablier,<br />

lequel, plus ample, lui servira de tunique.<br />

Ce que l'on peut commencer à demander at qu'on<br />

obtient plus facilement, c'est le chausson pour tous,<br />

et le pantalon fermé pour la fillette.<br />

E. — Matériel.<br />

A Paris, toutes les écoles possèdent une échelle<br />

horizontale ou une paire de barres doubles, des bancs<br />

et des paillassons. A la campagne, dans la plupart<br />

dos cas, quelques bancs seuls sont à la disposition<br />

de" l'instructeur; mais si, près do l'école, il y a un<br />

bout de prairie accessible, s'il y a une banquette<br />

gazonnée au bord de la route, voilà pour les exercices<br />

de plancher... lorsqu'il fait beau et sec.<br />

Conimo appareil de suspension, la barre fixe ferait<br />

merveille. A. REY-GOLLIET, ancien instituteur,<br />

Inspecteur principal de l'Education physique<br />

dans los écoles de Paris ot du département de la Soin».<br />

N. B. — Je répondrai bien volontiers aux questions<br />

que voudront bien me poser nos lecteurs.<br />

GYMNASTIQUE : Manuel d'exercices physiques et de jeux scolaires I fr. 50


28 LANGUE FRANÇAISE : COURS SUPÉRIEUR ET COMPLÉMENTAIRE<br />

g g COURS SUPÉRIEUR ET COMPLÉMENTAIRE gg<br />

Par M. A. AYMÀRD, Directeur d'i<br />

Poésie et Versification.<br />

A. — La versification. — I. Les aïeules.<br />

1 Donc, voici la moisson et bientôt la vendange :<br />

2 On aiguise les faux, on prépare la grange.<br />

5 Et tous les paysans, dès l'aube rassemblés,<br />

A Joyeux, vont à la féte opulente des blés.<br />

îi Or, pendant tout ce temps de travail, les aïeules<br />

i) A u village, devant les portes, restent seules,<br />

7 S e chauffant au soleil en branlant le menton,<br />

8 Calmes, et les deux mains jointes sur leur bâton :<br />

;> Caries travaux des champs leur ont courbé la ta lie.<br />

10 Avec leur long fichu peint de quelque bataille,<br />

•11 Leur jupe de futaine et leur grand bonnet blanc,<br />

1-2 Elles restent ainsi tout le jour sur un banc,<br />

•iô Heureuses, sans penser peut-être, sans rien dire,<br />

11 Adressant un béat et mystique sourire<br />

! A u clair soleil qui dore au loin le vieux clocher<br />

•16 Et mûrit les épis que leurs fils vont faucher.<br />

•17 Ah ! c'est la saison douce et chère aux bonnes vieilles.<br />

18 Les histoires au coin du feu, les longues veilles<br />

19 Ne leur conviennent plus. Leur vieux mari, l'aïeul,<br />

«0 Est mort ;.et, quand on est très vieux, on est tout seul.<br />

-21 L a fille est au lavoir, le gendre esta sa vigne :<br />

2-2 On vous laisse ; et pourtant encore on se résigne<br />

23 S'il fait un beau soleil aux rayons réchauffants.<br />

FRANÇOIS CorrÉE.<br />

Mots et expressions. — Féte opulente : opulente a le<br />

sens de riche; le blé est la grande richesse des campagnes<br />

françaises ; — futaine : étoffe pelucheuse, de fil et de coton:<br />

— ...de quelque bataille : ce détail rappelle lexix'siècleguerrier<br />

: époque napoléonienne, conquête de l'Afrique. Crimée,<br />

Italie, etc..., et le parti qu'en a tiré l'art populaire :<br />

estampes de Raffet, de Charlet, tableaux de H. Vernet, de<br />

Pils, de Protais, puis l'industrie ; —béat et mystique sourire:<br />

béat signifie calme et sans inquiétude, et se rapproche de<br />

son étymologie : heureux, mais le mot marque aussi une<br />

dévotfon douce et naïve, et mystique a le sens de contemplatif<br />

: les aïeules sourient au soleil, « ce vieil ami des<br />

paysans »: c'est lecas de rappelcrque païen vient de paysan.<br />

Adaptation pédagogique.<br />

I. La comparaison des textes de la semaine précédente<br />

a montré que, dans la forme, les vers se distinguent<br />

de la prose en ce qu'ils groupent un nombre<br />

déterminé de syllabes qui permet de mesurer, à l'oreille,<br />

le retour de certains sons semblables ou consonances.<br />

Le nombre de syllabes que l'on compte dans un<br />

vers s'appelle mesure ; la rirne est le retour de la consonance<br />

à la fin de deux vers au moins.<br />

II. La mesure. — Scander un vers, c'est compter<br />

le nombre do syllabes — on dit aussi pieds — qui<br />

composent ce vers. Les vers du texte sont de douze<br />

syllabes (Ex. : vers 3 et 11) ; ce vers, très usité, se<br />

nomme alexandrin. Dans la poésie française, le nombre<br />

des syllabes varie de douze à une. Une poésie<br />

des Orientales de Ilugo, qui a pour titre les Djinns,<br />

offre un curieux exemple des diverses mesures. Le<br />

vers 1 compte 13 syllabes : dans la versification française,<br />

la syllabe muette qui termine un vers ne compte<br />

pas. De même dans le vers 4, « fêla opulente », 5 syllabes<br />

seulement : l'élision permet de ne pas compter<br />

l'e muet de fêle placé devant la voyelle o. Dans les<br />

vers libres, les mesures différentes s'entremêlent (Ex. :<br />

La Fontaine).<br />

III. La césure. — Ce mot, qui vient du latin, signifie<br />

coupure. ,C'est, dans le vers, un repos, pour le sens et<br />

pour la voix. (Ex. : vers 1 et 2, césures après donc<br />

et faux). La coupure ne doit jamais porter sur une<br />

syllabe muette. La coupe du vers français a beaucoup<br />

varié. Les classiques coupaient l'alexandrin<br />

après la sixième syllabe. (Vers 2, 7), le vers déca-<br />

F.yllabiquc après la quatrième :<br />

lix. : Maître corbeau | sur un arbre perché.<br />

Le vers se trouve ainsi partagé en doux parties qu'on<br />

nomme hémistiches.<br />

et de Cours Complémentaires.<br />

Victor Hugo, entre autres réformes, a déplacé et<br />

multiplié la césure, et notamment inventé le vers ternaire.<br />

Coppée, disciple du maître, l'imite. Ex. : vers<br />

i. 5, 18, etc... la césure est après les syllabes 2, 1 et<br />

8 ; lo vers 15 est ternaire :<br />

Au clair soleil | qui dore au loin | le vieux clocher.<br />

III. La rime. — Il faut l'étudier dans la terminaison,<br />

la qualité du son, l'ordro do succession.<br />

1° La rimo est masculine quand, les mots se terminent<br />

par une syllabe sonore, sans e muet final. Ex. :<br />

vers 3, 4, 7, 8, etc... Elle est féminine si la syllabo<br />

sonore est suivio d'e muet. Ex. : vers 1, 2, 5, 6, etc...<br />

2° La rime est riche ou suffisante, selon que la consonne<br />

d'appui de la syllabe qui la forme est, ou n'est<br />

pas pareille. Ex. : vers 9, 10, rime riche; vers 7, 8,<br />

suffisante.<br />

3° Les rimes sont plates ou suivies quand deux vers<br />

masculins suivent régulièrement deux vers féminins :<br />

c'est 1e cas du texte de Coppèe. Elles peuvent être<br />

croisées.<br />

Ex. : Je lève et la pâle rosée<br />

Dans les plaines perle sans bruit,<br />

Sur le duvet des (leurs posée<br />

Par la main fraîche de la nuit.<br />

ou redoublées quand plus de deux vers se suivent, avec<br />

la même consonance. (Ex. : l^a Fontaine).<br />

IV. L'enjambement ou rejet est une construction<br />

qui consiste à achever le sens d'un vers en le rejetant<br />

sur le commencement du vers suivant.<br />

Vers 18,19 et 20; le sujet est dans un vers,le verbe<br />

tout au début du vers qui suit,<br />

Conclusion. — Un vers est donc un assemblage de<br />

mots assujettis à la mesure et à la rime et dans lequel<br />

la coupe et l'enjambement aident àpréciser le rythme.<br />

Ce corps de mots emprunte h la musique da<br />

quoi devenir le plus expressif possible. C'est le rythma<br />

qui caractérise le vers et le distingue de la prose par<br />

sa régularité et le bercement qui favorise la rêverie,<br />

B. — Versification et poésie.<br />

1" Texte. — L'Automne.<br />

1 ... Riant automne, accorde à nos désirs,<br />

2 Ce qu'on attend de toi, du repos, des plaisirs,<br />

3 Une douce chaleur, et des jours sans orages.<br />

4 II vient environné de paisibles nuages,<br />

5 II voit du haut du ciel le pourpre des raisins,<br />

6 E t l'ambre et l'incarnat des fruits de nos jardins;<br />

7 D e coteau en coteau la vendange annoncée<br />

8 Rappelle le tumulte et la joie: insensée ;<br />

9 J'entends de loin les cris au peuple fortuné,<br />

10 Qui court,le thyrseen main, de pampres couronné.<br />

11 Favoris deBacchus, ministre de Pomone,<br />

1-2 Célébrez avec moi les charmes de l'automne ;<br />

13 L'année à son déclin recouvre sa beauté.<br />

14 L'automne a des couleurs qui manquaient à l'été.<br />

13 Dans ces champs variés, l'or, le pourpre et l'opale,<br />

1G Sur un fond vert encor brillent par intervalle,<br />

17 E t couvrent la forêt qui borde ces vallons<br />

18 D'un vaste amphithéâtre étendu sur les monts.<br />

19 L'arbre de Cérasonte au gazon des prairies<br />

20 Oppose l'incarnat de ses branches flétries.<br />

21 Quelles riches couleurs, quels fruits délicieux<br />

22 Ces champs et ces vergers présentent à vos yeux !<br />

23 Voyez par les zéphirs la pomme balancée<br />

21 Echapper mollement à la branche affaissée,<br />

25 Lé poirier eii buisson, courbé sous son trésor,<br />

26 S ur le gazon jauni rouler les globes d'or,<br />

27 E t de ces lambris verts attaches au treillage<br />

28 La pêche succulente entraîner le branchage.<br />

29 L es voilà donc, ces fruits qu'ont annoncés les fleurs<br />

30 Et-quc l'été brillant mfirit par ses chaleurs !<br />

31 Jouissez, ô mortels, et par des «is de joie<br />

32 Rendez grâce au ciel des biens qu il vous envole ;<br />

33 Que la danse et les chants, les jeux et les amours,<br />

31 Signalent à la fois les derniers des beaux jours.<br />

SAINT-LAMBEBT.<br />

Motn et expresaions. — Pourpre: rouge brun presque<br />

violet; ambre : jaune ; incarnat : rouge vif. — Rappelle :<br />

fait revenir. — Fortuné a ici le sens latin : heureux (îles<br />

Fortunées ou des Bienheureux). — Thyrse : bâton orné de<br />

GRAMMAIRE : DUSSOUCHET. Cours sup. et compl., Brevet élém., Théorie. îsoRé^HoSs. 4.80<br />

—— Majoration temporaire da 25 °/,


LANGUE FRANÇAISE — GÉOMÉTRIE : COURS SUPÉRIEUR E T COMPLÉMENTAIRE 29<br />

feuilles de vigne et d e lierre, termine par une pomme de<br />

pin. — Pampres : feuilles et sarments de .vigne ; ce sont là<br />

les attributs de Bacchus, dieu du vin. — Pomone : déesse<br />

des fruits. — Opale : pierre à reflets variés, rougeàtres en<br />

•général. — Cérasonle : ville antique d'Asie mineure d'où le<br />

cerisier est originaire. —Lambris : revêtement ornemental<br />

appliqué sur un mur.<br />

2 e Texte. — L'Automne.<br />

;5 1 Vois, l'automne déjà visite les jardins,<br />

2 lit les jours où les bois seront nus sont prochains.<br />

3 Les fruits pèsent, la vigne est transparente et blonde.<br />

4 Les feuilles, papillons plaintifs, mêlent leur ronde<br />

5 Aux jeux que font les clairs enfants prés des maisons,<br />

g. 6 Voici, Jammes, la plus pensive des saisons<br />

? 7 Qui répand sur nos cœurs sa nappe de lumière.<br />

% 8 Des fils blancs par le vent bercés brodent l'azur,<br />

si » Les cimes des forêts tremblent dans l'éther pur<br />

10 Qui baigne l'horizon d'une grise poussière ;<br />

11 Et le ciel doux bénit la vieillesse de l'an.<br />

.12 Le village en rumeur vaque aux travaux d'automne.<br />

15 La batteuse en broyant les épis pleins ronronne,<br />

11 Le blé qu'on vanne vole en poudre hors du van,<br />

15 Les fléaux bondissants résonnent, tout à l'heure<br />

1G On versera le grain luisant dans les greniers.<br />

17 Jours d'automne, vous les plus beaux et les derniers I<br />

18 La nature en mourant nous apparaît meilleure.<br />

CHARLES GUÉKIÏI.<br />

Mots ei expressions. — Clairs enfanls : enfants habillés<br />

de clair. — Jammes : poète contemporain qui a surtout<br />

traité des sujets rustiques. — Pensive : qui fait penser. —<br />

.. Van : appareil, qui, par la force du vent, aépare les grains<br />

de blé des brins de paille qui s'envolent.<br />

Adaptation pédagogique.<br />

Ces deux textes, traitant le même sujet, vont nous<br />

permettre de distinguer poésie et versification.<br />

I. Saint-Lambert, auteur d 'un livre des Saisons,<br />

avivait au xviu" siècle; il n'estqu'un versificateur. Ses<br />

. vers sont corrects ,rigoureusementconformes à toutes<br />

les règles, mais ils ne sont pas poétiques. Aucun sentiment<br />

vrai ne les anime, et l'auteur n'a pas su sentir<br />

la tristesse de l'automne. Il a remplacé l e sentiment<br />

•absent par des souvenirs mythologiques qui ne nous<br />

touchent pas, par des métaphores obscures (arbre de<br />

Cérasonte), par de fausses descriptions inventées à<br />

loisir (le peuple qui court, etc...). La seule qualité de<br />

«|ce mbrceau.est la notation assez exacte des tons et des<br />

'couleurs (vers 13 k 17). La versification elle-même est<br />

monotone et la boutade de Musset sur les alexandrins<br />

S'en allant deux à deux, comme des bœufs, trouve ici<br />

ime application méritée.<br />

II. Guérin, auteur contemporain, est a u contraire<br />

m vrai poète ; sa description est toujours exacte, et,<br />

quoique rapide, complète ; ses images sont neuves et<br />

suggestives (papillons plaintifs, des fils blancs..., le<br />

iel doux bénit...) ; l'inspiration est toujours directe, le<br />

)oète n'a pas recours à de froides allusions mytholoiques<br />

; enfin et surtout, on y devine un sentiment.très<br />

délicat, fait k la fois d'admiration pour la magnifience<br />

de la nature et de tristesse provoquée par la fin<br />

des beaux jours, sentiment finement traduit dans l e<br />

dernier vers.<br />

III. Faire des vers est peu de chose et ne présente que<br />

attrait de la difficulté vaincue; le versificateur n'est<br />

qu'un bon ouvrier. Le poèto est celui qui voit les<br />

choses et s'émeut à leur vue, qui ressent un sentiment<br />

plus vif que le c ommun des hommes. Son but est de<br />

l'aire connaître ou mieux de communiquer son sentiment<br />

k ses semblables : il y parvient par divers<br />

moyens que nous avons analyses et dont l e plus important<br />

est l'emploi des images et des métaphores. La<br />

forme versifiée, plus musicale que la prose, ajoute son<br />

charme propre au charme du fonds, mais celui-ci, tout<br />

de sentiment, domoure l'essentiel.<br />

C'est ce qui expliquo qu'il y a des vers non poétiques,<br />

prosaïques pourrait-on dire. Beaucoup de vers<br />

do Boiieau sont dans c e cas. E n retour, il y a de la<br />

irosc poètiquo, celle de Rousseau, Chateaubriand,<br />

'iclor Hugo imagée, métaphorique, rythmique<br />

nêmo et musicale, ello ne présente bien souvent que<br />

dos différences infimes avec les plus belles pages de<br />

los grands écrivains en vers ; le Waterloo des Misé-<br />

1 ablcs vaut celui des Châtiments. La poésie peut exiser<br />

sans los vers, et les vers sans poésie.<br />

GEOJVfi Wm L APPLÏ<br />

1<br />

La mesure des surfaces.<br />

SiE K l<br />

I. Qu'est-ce que mesurer une surface? — 1° On<br />

donne trois noms à l'étendue d'un plan : mrface, superficie,<br />

aire. Mesurer une surface, c'est chercher<br />

combien de fois elle contient une aulre surface prise<br />

pour unité. L'unité choisie est plus ou moins grande<br />

suivant l'étendue de la surface k mesurer. Ex. : surface<br />

d'une pièce de machine exprimée en mm ! , superficie<br />

de la France exprimée en km 2 , etc.... On obtient ainsi<br />

un nombre qui exprime la surface mesurée.(Rappeler<br />

à ce propos que le nombre est le résulta t de la comparaison<br />

de deux grandeurs de même espèce. Voir<br />

Arithmétique, Manuel général, 1" leçon 1920-21.)<br />

2° Serait-il commode, réalisable même, pour évaluer<br />

une surface, de placer dessus, autant de fois que possible,<br />

l'unité choisie, sans vide, n i duplicature ?<br />

Or, en partant de ces deux faits : prédominance do<br />

la forme rectangulaire, facilité de mesurer le rectangle<br />

avec le carré, on comprend ces faits qui s'enchaînent:<br />

œ) L'homme a déduit la surface du rectangle de la<br />

mesure de ses côtés ;<br />

b) Il a déduit la surface des autres figures géométriques<br />

de l a surface d u rectangle et trouve pour<br />

chacune d'elles une formule qui permet de calculer la<br />

surface connaissant certaines lignes d e la figure : côtés,<br />

hauteur, diagonales, etc... ;<br />

c) On n'a pas eu besoin de construire de mesures<br />

effectives de surface; les formules ont rendu inutiles<br />

les unités que l'on aurait portées, k la manière d'un<br />

patron, dans tous les sens du plan.<br />

5' QUESTIONS DE CONTKOLE. — Pourquoi n'exprime-t-on<br />

pas la surface d'une ardoise en m*? Donnez plusieurs raisons<br />

pour justifier voire réponse. — Essayez de mesurer<br />

directement la surface d'une feuille de cahier avec un patron<br />

deldm 5 ; justifiez, après l'essai, l'expression « sarts vide,<br />

ni duplicature ». — Pourquoi appelle-t-on directe cette façon<br />

de mesurer ? — Montrez que l'emploi de la formule est une<br />

mesure indirecte.<br />

II. Unités de superficie.— D'après les loi et décret<br />

de 1919 :<br />

L'unité principale de superficie est le mètre carré<br />

dont le symbole est m 2 .<br />

Le mètre carré est la superficie contenue dans un<br />

carré de 1 mètre de côté.<br />

Les principaux multiples et sous-multiples du mètre<br />

carré sont :<br />

Le<br />

kilomètre carré : km 2 ,qui vaut 1000000 m 2 (ou 10° m 2 )<br />

hectomètre carré : hm 2 — 10000 m 2 (ou 10* m')<br />

décamètre carré : dam 2 — 100 m 2 (ou 10 2 m 2 )<br />

1<br />

décimètre carré : dm 2 — m '<br />

centimètre carré : cm 2<br />

millimètre carré : mm 2 —<br />

100<br />

1<br />

10000<br />

1<br />

1000000<br />

On emploiera également pour mesurer les surfaces<br />

agraires :<br />

l'hectare : ha, qui vaut 100 ares ou 10 000 m 2<br />

l'are : a — 1 dam 2 ou 100 m 2<br />

1 4 î<br />

le centiare : ca — a ou 1 m 1 .<br />

III. Surfaces égales. — 1" Découper dans du p apier<br />

écolier un carré exact; plier suivant.la diagonale<br />

du carré, déplier et observer les deux triangle? construits<br />

: chacun a pour superficie la moitié de la superficie<br />

du carré ; appliquer le premier sur lo second,<br />

constater quo les deux triangles coïncident en tous<br />

points.<br />

2° Disposer sur le tableau noir une règle k. dessin et<br />

une équerre comme l'indique la figure ci-après; larègle<br />

ARITHMÉTIQUE: LEMOINE. Arithmétique. Cours sup. et Cours compl<br />

Majoration temporaire de 25 °/0<br />

Brevet élém. 4.80


30 GÉOMÉTRIE APPLIQUÉE — GEOGRAPHIE : COURS SUPÉRIEUR ET COMPLÉMENTAIRE<br />

servant de glissière fixe, l'èquerre de glissière mobile,<br />

l'aire prendre à l'èquerre plusieurs positions, p„ pt, etc.<br />

11 est évident que les triangles AB C et A' B' C' sont<br />

égaux. Remplacer l'èquerre par une équerre plus<br />

grande, puis par une troisième plus petite. Constater<br />

par. translation que les figures obtenues no coïncident<br />

pas.<br />

3° CONCLUSION'. — Deux surfaces ou deux figures<br />

sont égales lorsque, en les superposant, on peut les<br />

faire coïncider dans toute leur étendue.<br />

4° APPLICATIONS PRATIQUES. — Dans les arts et métiers,<br />

on applique fréquemment ce principe que deux<br />

ligures égales sont superposables.<br />

Les tailleurs, les couturières,<br />

les chaudronniers, les ferblantiers,<br />

etc..., posent un patron<br />

sur le tissu, la tôle, etc..., et<br />

abattent tout ce qui dépasse le<br />

contour du patron. Les dessinateurs,<br />

parfois, appliquent<br />

leur modèle sur une feuille de<br />

papier et en piquent le coutour<br />

avec une pointe fine; ou<br />

bien ils appliquent le modèle<br />

après en avoir piqué le contour<br />

et frappent dessus avec un •poncif, sachet rempli de<br />

charbon en poudre.<br />

Lorsqu'une décoration murale comporte la répétition<br />

d'un même motif (ex. : frise), on emploie un<br />

patron en creux, le pochoir, qu'on porte successivement<br />

plusieurs fois sur la surface à décorer.<br />

Calquer avec une feuille de papier barbouillée de<br />

crayon noir ou de couleur, calquer à la vitre à l'aide<br />

d'une feuille huilée, autant d'applications du même<br />

principe fondamental.<br />

IV. Surfaces équivalentes. — 1° Construire un<br />

carré de papier A B C D ; le cou-<br />

~ S lier en deux parties égales suivant<br />

EF et disposer ces deux parties<br />

comme l'indique la figure. Le rectangle G II I J est<br />

équivalent au carré A B CD, mais il ne lui est pas égal.<br />

Il lui est équivalent parce qu'il contient un même<br />

nombre de fois la mesure de surface choisie comme<br />

unité. B ne lui est pas égal, car le rectangle et le carré<br />

ne sont pas superposables.<br />

2° Construire un carré de carton A B C D ; joindre<br />

G B<br />

D et C à E,<br />

Le triangle D E C a pour superficie<br />

la moitié du carré (les<br />

élèves de»- cours supérieurs et<br />

complémentaires connaissent les<br />

formules donnant les surfaces)<br />

et AD x DC =<br />

EF x DC .<br />

X2.<br />

2<br />

Mener D G et C C. Le triangle<br />

DG C a également pour superficie la moitié du carré.<br />

H est équivalent au triangle DEC sans lui ètro<br />

égal.<br />

3° CONCLUSION. — Deux figures' sont équivalentes<br />

lorsque, sans avoir mémo forme, sans être superposables,<br />

elles ont des aires que mesurent les mêmes<br />

nombres.<br />

4* QUESTIONS DE CONTRÔLE': Un carré a 12 m.dc côté;<br />

quelle est la base d'un rectangle équivalent de 4111. de liauteur?(Cato .' 4.80<br />

— Majoration temporaire de 25 °/c —•


GÉOGRAPHIE : COURS SUPÉRIEUR ET COMPLEMENTAIRE 31<br />

point numérique des contingents coloniaux sous le<br />

double rapport militaire et économique.<br />

b) Le peuple français a-t-il le génie colonisateur?<br />

Pris dans son ensemble, le peuple français est casanier<br />

et répugne à s'expatrier. Cette tendance est<br />

relative et toute moderne : les Gaulois, les Normands,<br />

les Bretons, les Basques comptent parmi les premiers<br />

et les plus, audacieux entrepreneurs d'expéditions<br />

lointaines. La diversité du sol d e France qui<br />

entraîne la diversité des phénomènes naturels et des<br />

types humains permet a u Français de s'établir, de<br />

vivre et de prospérer dans les pays les plus divers ;<br />

sa vigoureuse individualité l'empêche de s e laisser<br />

absorber par la masse : ICO a ns après la conquête anj<br />

glaise, les Franco-Canadiens attestent la survivance<br />

! du type de nos provinces maritimes de l'Ouest.<br />

Encore faut-il signaler l'urbanité, la souplesse d'esprit<br />

et cette générosité n.-'.ive q ui font le pouvoir français<br />

particulièrement doux et humain.<br />

Le génie français est donc propre k la colonisation<br />

I et rien ne le montre mieux que notre histoire colo-<br />

I niale.<br />

III. Le domaine colonial actuel. — 1° Le tableau<br />

suivant résume l'état actuel de nos possessions d'outre-<br />

! mer :<br />

Afrique.<br />

Algérie et Sahara. . . . 5000000 km® G 000 000 hab.<br />

Tunisie 150 000 — 2 000 000 —<br />

Maroc 400 000 — 4000 000 —<br />

Afrique occidentale. . . 2 500 000 — 12 000 000 —<br />

Afrique équatoriale . . 2 500 000 — 7 000 000 —<br />

Cote des Somalis . . . 55 000 — 210 000 — _<br />

Mayotte et Comores. . 2 000 — 100000 —<br />

Madagascar 500000 — 5 000 000 —<br />

La Réunion 2 500 — 170000 —<br />

Asie.<br />

Etablissements de l'Inde. 508 km 5 270 000 —<br />

Indochine française. . . 700000 — 17 000000 —<br />

Kouang-Tchéou-Ouan . 1000 170 000 x —<br />

Amérique.<br />

Saint-Pierre et Miquelon 230 — 4 000 —<br />

Guadeloupe •1 780 — 210000 —<br />

Martinique 9S5 — 180000 —<br />

Guyane 90 000 — 50000 —<br />

Océanie.<br />

Nouvelle-Calédonie. . 21 000 — 5o;ooo<br />

Nouvelles-Hébrides . . . 15 000 — 50 000<br />

Etablissem. français de<br />

l'Ocèanie (Tahiti, etc.). -1000 — 50 000 —<br />

2° De l'étude de ce tableau, il ressort que :<br />

a) Notre empire colonial s'étend sur tout leglote;<br />

l>) La France possède d eux grandes régions de colonisation<br />

: l'Afrique et l'Extrême-Orient;<br />

c) Nos colonies les plus vastes sont en Afrique; les<br />

plus peuplées sont en Asie.<br />

IV. Le classement des colonies. — En dehors du<br />

classement géographique établi par parties du monde,<br />

on peut classer les colonies :<br />

1" SUIVANT LEUR UTILITÉ : a) colonies de pewplemenl<br />

: C e sont les territoires d e climat sain o ù les<br />

habitants de la métropole peuvent s'établir, fonder une<br />

famille et faire prédominer leur langue, leurs mœurs<br />

et leur civilisation. Nous en avons peu : l e Maghreb<br />

(Algérie, Tunisie, Maroc), les plateaux élevés de Madagascar,<br />

la Nouvelle-Calédonie. Elles suffisent à u n<br />

pays de nataliié faible.<br />

b) colonies d'exploitation : d e climat malsain, elles<br />

renferment d'importantes richesses agricoles et m inières<br />

et leur population est relativement élevée, telles<br />

l'Indo-Chine, l'Afrique occidentale et équatoriale. Ce<br />

sont des


iMiKSjWWBI<br />

' .'y.'' -y-<br />

Les aventures d'Ulysse.<br />

CHEZ LE CYCLOPE.<br />

Voici une des plus vieilles histoires du monde; elle a<br />

probablement quelque cinq mille ans. Les Grecs, qui l'ont<br />

inventée, croyaient que la terre était peuplée d'êtres merveilleux<br />

comme 011 en voit dans les contes de fées et cela<br />

rendait leurs histoires bien amusantes et bien jolies.<br />

Ulysse était un de leurs héros préférés; roi d'Ithaque, une<br />

petite île de la Grèce, il était parti en Asie faire la guerre,<br />

laissant en son palais sa femme et son enfant. Quand il<br />

voulut revenir chez lui, après la victoire, il fut ballotté par<br />

la tempête sur son bateau à voiles et il lui arriva une<br />

infinité d'aventures extraordinaires. Un jour, le vaisseau,<br />

à court de vivres, aborde une terre inconnue près du<br />

rivage de laquelle o n aperçoit une^grrotte.<br />

J'ordonnai à. mes compagnons de demeurer près du<br />

vaisseau sur le rivage. Quant à moi, j'allai vers la<br />

grotte avec douze hommes d'élite; j'emportais une<br />

outre de vin excellent. Nous entrâmes dans la grotte.<br />

Partout des claies chargées de fromages, des parcs<br />

pour les agneaux et pour les chevreaux; les bêtes<br />

t taient séparées selon leur âge. Des vases de toutes<br />

formes, remplis de lait, s'offraient à nous. Mes compagnons<br />

me pressaient de prendre ce qui pouvait s'emporter<br />

et de nous éloigner en hâte. Je ne les écoutai<br />

pas, et ce fut mon tort; mais je voulais voir le maître<br />

de la grotte, dans l'espoir d'obtenir de lui les présents<br />

de l'hospitalité. Hélas! sa vue ne devait pas être<br />

agréable à. mes compagnons.<br />

Tandis que nous mangions de ses fromages, il<br />

revint avec son troupeau. Il portait une lourde charge<br />

de bois sec, pour préparer son repas ; dès qu'il fut<br />

entré, il la jeta sur le sol h grand bruit. La terreur<br />

nous fit reculer jusqu'au fond de l'antre. Alors il<br />

poussa dedans les femelles qu'il voulait traire et laissa<br />

les mâles en dehors. Puis, pour fermer l'entrée, il<br />

y posa une pierre énorme, telle que vingt-deux attelages<br />

vigoureux auraient peine à la déplacer. Quand<br />

il eut trait ses brebis, il fit cailler une partie du lait<br />

et laissa l'autre partie reposer dans les vases, pour<br />

le boire à son repas. Enfin, il alluma le feu et, à ce<br />

moment seulement, nous aperçut : « Qui êtes-vous,<br />

étrangers? D'où venez-vous par mer? naviguez-vous<br />

pour commercer, ou bien çà et là, faisant métier de<br />

pirates? »<br />

En l'entendant, le courage nous manqua, tant la<br />

voix et l'aspect du monstre étaient terribles. Enfin, je<br />

lui répondis : a Nous sommes des Achéens; partis de<br />

Troie, le vent nous a ballottés et dispersés sur la mer.<br />

Nous nous jetons à les genoux, espérant de toi l'hospitalité....<br />

»<br />

Il me laissait parler et gardait un silence farouche ;<br />

puis, d'un élan, il jeta ses mains sur mes compagnons,<br />

en saisit deux et les mangea comme un lion nourri<br />

dans la montagne. Nous, cependant, nous pleurions,<br />

nous élevions nos mains vers Zeus à la vue de ces<br />

horreurs et nous demeurions éperdus.<br />

Quand le Cyclope eut achevé son horrible repas,<br />

il se coucha tout de son long dans la grotte, et moi j'eus<br />

la pensée de me jeter sur lui, l'épée à la main, et de<br />

lui percer la poitrine. Une réflexion m'arrêta. Nous<br />

serions tous morts en cet endroit, faute de pouvoir<br />

repousser la pierre énorme qui obstruait 1 entrée.<br />

Force me fut donc d'attendre. Le lendemain matin,<br />

il se réveilla. Quand il eut allumé son feu et trait ses<br />

brebis, il saisit encore deux autres de mes compagnons<br />

et les dévora de même. Puis il fit sortir ses<br />

bêtes, en soulevant la pierre, la replaça ensuite, et<br />

s'en alla vers la montagne en sifflant.<br />

Resté avec mes compagnons, je méditais ma vengeance.<br />

Il y avait là une grosse solive d'olivier vert,<br />

aussi épaisse et aussi longue qu'un mât de vaisseau,<br />

le Cyclope l'avait coupée et fait sécher pour s'en servir<br />

comme d'un bâton. J'en détachai un morceau d'une<br />

brasse, je le fis polir par mos compagnons, puis je<br />

l'aiguisai et j'en durcis la pointe au feu; je le cachai<br />

alors sous le fumier qui couvrait le sol de la grotte.<br />

Nous tirâmes au sort les noms de ceux qui devaient<br />

m'aider : le sort désigna les quatre que j'aurais choi­<br />

LECTURE DU SAMEDI<br />

sis. Le soir, le Cyclope revint; et, a u lieu do laisser<br />

une partie de sos bêtes dehors, il les fit toutes entrer<br />

dans la grotte. Puis il remit en place lo rochor et se<br />

livra à sos soins habituels. Enfin, il saisit oncore deux<br />

do mes compagnons ot les dévora.<br />

Alors je m'approchai do lui, en tenant à la main<br />

une coupe de vin, et je lui dis : « Tiens, Cyclope,<br />

bois ce vin; il faut q ue tu saches quel breuvage<br />

exquis contenait notre vaisseau. » Lui, prit la coupe<br />

et la vida. 11 se délecta en buvant ce vin délicieux et<br />

il m'en demanda une seconde fois : « Verso oncoro<br />

sans te f^ire prier, et dis-moi tout de suito t on nom,<br />

afin que j e te donno un présent d'hospitalité q ui le<br />

fasse plaisir. Pour les Cyclopes aussi, la terre féconde<br />

produit de lourdes grappes qui donnent le vin, et la<br />

pluie d e Zeus les fait gonfler. Mais ce breuvage-ci,<br />

c'ost de l'ambroisie ot d u nectar. » Là-dessus, j e lui<br />

versai de nouveau du vin. Trois fois, jo lui en donnai;<br />

trois fois il le but jusqu'à la dernière goutte, sans se<br />

défier. Alors, quand la puissance du vin eut enveloppé<br />

son esprit, je lui adressai doucoment la parole :<br />

« Cyclope, l u me demandes le nom sous lequel j o<br />

suis connu : jo vais te le dire; toi, do ton côté, aonnemoi<br />

le présent d'hospitalité que tu m'as promis. M on<br />

nom est Personne. Mon père et ma m ère m'appellent<br />

Personne, et tous nos amis également. » Voilà ce que<br />

je lui dis, et lui, sans pitié, m e répondit : o E h bien,<br />

je mangerai Personne e n dernier lieu, quand j'aurai<br />

dévoré tous les autres. Ce sera là mon présent d'hospitalité.<br />

»<br />

11 dit et, se renversant en arrière, tomba sur le dos,<br />

puis il replia son cou énorme et resta étendu, car le<br />

sommeil qui dompte tout l'avait terrassé. Alors je<br />

poussai l'épieu sous la cendre épaisse, jusqu'à ce qu'il<br />

s'échauffât, et en même temps par mes paroles j'exhortais<br />

mes compagnons, pour qu'aucun d'eux, saisi de peur, ne se dérobât. Quand l'epieu d'olivier fut sur le<br />

point de prendre feu, bien que vert, et qu'il commença<br />

à rougir fortement, je le tirai du feu et l'approchai<br />

du Cyclope; mes compagnons m'entouraient;<br />

les dieux nous avaient inspiré un grand courage. Eux,<br />

soulevant le pieu d'olivier, aiguisé, le posèrent sur son œil; et moi, d'en haut, je le faisais tourner en appuyant, comme un charpentier perce avec une tarière une pièce de bois destinée à un vaisseau...<br />

Le Cyclope poussait des plaintes terribles, et l'antre<br />

mugiss'ait en ses profondeurs ; saisis de frayeur, nous<br />

nous étions rejetes en arrière. Il arracha de son œil<br />

le pieu souillé de sang, et, hors de lui, il le fit voler<br />

au loin. En même temps, il appelait à grands cris les<br />

Cyclopes qui habitaient autour de lui dans les grottes<br />

do la montagne battue des vents.<br />

Les _ Cyclopes accouraient à ses cris et l'interrogeaient<br />

: « Qu'as-tu, Polyphème? Quelqu'un veut-il te<br />

tuer par ruse ou par force? » Du fond de son antre,<br />

il leur répond : « Personne ». Et eux : « Si personne<br />

ne te lait violence, c'est donc que tu es malade; prie<br />

ton père, lo roi Poséidon, de te guérir ». Là-dessus,<br />

ils se retirent, tandis que je riais en moi-même du<br />

succès de ma ruse.<br />

Polyphème, malgré ses souffrances, méditait de se<br />

venger. 11 enlève la pierre de l'entrée, et, se plaçant<br />

au milieu de la porte, étend les bras pour saisir quiconque<br />

tenterait de passer au milieu du troupeau. Jo<br />

cherchais avec angoisse un moyen de lui échapper :<br />

voici celui auquel je m'arrêtai. II y avait dans le troupeau<br />

des béliers vigoureux, couverts d'une épaisse<br />

toison. Je les attachai trois par trois avec des liens<br />

d'osier; celui du milieu portait sous son ventre un de<br />

mes compagnons; les deux autres couvraient ses<br />

flancs. Moi-même, jo me glissai sous le plus robuste<br />

de tous et m'enroulai dans sa laine. Quand lo jour<br />

parut, le troupeau se mit en marche pour sortir; le<br />

Cyclope palpait les bêtes à mesure qu'elles passaient;<br />

mais il ne se doutait pas do la ruse...<br />

A quelque distance de là, je me dégageai et je déliai<br />

mes compagnons. Puis nous poussâmes lo troupeau<br />

jusqu'au navire, où nos compagnons nous accueillirent<br />

joyeusement. Lo trouyieau embarqué, nous nous éloi—<br />

gnâmcsrapidernent du rivage. (L'Odyssée'.)<br />

1. Traduction de M. Croiset citée par M. Bouchor dans son<br />

ll6portoire dos lectures populairos.<br />

LECTURE EXPLIQUÉE : GUÉCHOT. Deuxième livre.Vocabulaire et Composition, moyen 3.40<br />

* Majoration temporaire de 25 °/0 —- —— .


Manuel général 1921-1922. N" 2 i' r Octobre 1921<br />

SUJETS DE COMPOSITIONS<br />

donnés dans<br />

LES EXAMENS ET CONCOURS DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE<br />

CERTIFICAT<br />

D'APTITUDE PÉDAGOGIQUE<br />

Sujets à traiter en Octobre.<br />

I. « Elever les hommes est bien; ce n'est rien si l'on<br />

n'élève les femmes. » Au cours du commentaire qu'on<br />

vous demande de faire de celteparole,dites quelles qualités<br />

sont essentielles à la femme dans la vie sociale;<br />

puis donnez un programme d'éducation qui soit<br />

particulièrement propre à développer ces qualités;<br />

insistez sur les parties de ce programme qui vous<br />

sembleront les plus utiles pour atteindre cette fin :<br />

n Im femme est destinée à élever l'homme 1 ».<br />

II. Quelles notions de géométrie pratique vous<br />

paraît-il utile que connaisse un élève quittant<br />

l'école ? Indiquez comment vous les lui aurez enseignées.<br />

G. MOUCHET.<br />

Les copies seront reçues jusqu'au 20 octobre,<br />

dernier délai.<br />

CERTIFICAT D'APTITUDE<br />

L'ENSEIGNEMENT DU TRAVAIL <strong>MANUEL</strong><br />

et à<br />

L'ENSEIGNEMENT MÉNAGER<br />

(Aspirantes.)<br />

Sujets à traiter en Octobre.<br />

I. Vous êtes chargée de l'organisation de l'enseignement<br />

ménager clans une école primaire : faites<br />

le devis de l'installation, indiquez le programme à<br />

suivre et l'emploi du temps qui vous paraît le plus<br />

favorable.<br />

II. Quel doit être, d'après vous, le programme de<br />

l'enseignement du travail manuel dans les écoles de<br />

filles? Sur quels principes la méthode à suivre doitelle<br />

s'appuyer? Quels buts cet enseignement doit-il<br />

viser ? ' II. BOCTJER.<br />

CERTIFICAT D'ÉTUDES PRIMAIRES.<br />

Orthographe'-.<br />

Les forgerons.<br />

Hardi ! travailleurs de la l'orge :<br />

Frappez le fer à tour de bras;<br />

Chantez, chantez à pleine gorge,<br />

Vos marteaux ne vous pèsent pas;<br />

Près de la fournaise allumée,<br />

Gais forgerons, noirs de fumée,<br />

Forgez du fer pour nos soldats.<br />

Puis sur Yenchtmc pacifiquo,<br />

Forgerons, vous nous forgerez<br />

La faux, la bonne faux rustique,<br />

Qui coupe les épis dorés,<br />

Vous forgerez lo soc qui brille,<br />

La herse aiguë et la faucille...<br />

OCTAYI: AL'BRK'I'.<br />

QUESTIONS.<br />

L Pourquoi le poète, dans la 2* strophe, dit-ij do<br />

l'enclume qu'elle est pacifique?<br />

(Parce qu'elle sert a forger les outils qu'on utilise en<br />

temps de paix: la faux, le soc de la charrue, la herse, etc.)<br />

Si, dans la phrase précédente, vous aviez à qualifier<br />

l'enclume, de quel adjectif vous serviriez-vous 1<br />

(Guerrière.)<br />

1. Nous demandons aux aspirants do 110 pas penser quo<br />

cetto quostion no los intéresso pas; — nous les prions do<br />

traitor co sujet aussi bien quo los aspirantes. . .<br />

2. Centre de Gouarec (garçons ot filles) (C.-du-N. >. 1 / jinu<br />

1921. Communiqué par M. Camille Labarre, instituteur<br />

St-Gillos (C.-du-N.).<br />

2. Qu'est-ce qu'une fournaise? Donnez deux mots de<br />

la même famille?<br />

(Dn feu ardent. Four, fourneau.)<br />

3. Pourquoi dit-on de la faux qu'elle est rustique ?<br />

(Elle sert aux travaux de la campagne.)<br />

4. Quelle est la fonction de chacun des mots suivants<br />

(2" phrase) : enclume, faux, qui, épis?<br />

(Enclume : compl. indirect de lieu de forgerez. — Faux :<br />

compl. d'objet direct de forgerez. — Qui : sujet de coupe.<br />

— hpis : comp. d'objet direct de coupe.)<br />

Composition française.<br />

' Supposez qu'au lieu de s'adresser au forgeron, le<br />

poète encourage au travail soit les cultivateurs, soit<br />

les marins. Que leur dirait-il?<br />

SUJET TRAITÉ.<br />

Braves laboureurs, creusez les sillons qui rendent<br />

la terre féconde, semez le grain d'où naîtront les belles<br />

moissons. Voici l'été, votre travail a prospéré.<br />

Maniez la faux en cadence afin que tombent les blonds<br />

épis, liez-les en gerbes et ramenez dans vos granges<br />

les lourdes charretées qui montent haut sur le ciel.<br />

Quand viendra la batteuse, vous aurez encore un rude<br />

labeur parmi la poussière, le bruit de la machine en<br />

marche et la fièvre du travail hâtif. Mais quelle fierté<br />

vous aurez et quelle récompense aussi quand le meunier<br />

viendra chercher vos sacs lourds de beau froment!<br />

Grâce à vos peines, à votre patience et à votre<br />

courage, travailleurs de la terre, nous aurons dn pain<br />

pour toute notre année.<br />

Calcul.<br />

I. Un morceau de plomb pesant 3793 g. est plongé<br />

dans un vase en forme de parallélépipède dont la base<br />

est de 73 cm 2 1/3. La densité du plomb est 11,5. Calculez<br />

à 1 cm. près de quelle hauteur ce plomb fait<br />

élever l'eau dans le vase.<br />

SOLUTION<br />

Volume occupé parle plomb :<br />

1 cm" x 5795 .<br />

= 350 cm 3<br />

11,0<br />

Nombre de cm. dont s'élève l'eau :<br />

1 cm. x 350 330 x 3 , ...<br />

73 1


<strong>MANUEL</strong> GENERAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE<br />

de l'eau de chaux avec un tube de verre, elle se trouble :<br />

l'air expiré contient du gaz carbonique.)<br />

3. Q uand le linge sèchc-l-il le plus vile dans un<br />

grenier : lorsqu'on ouvro ou lorsqu'on ferme les<br />

fenêtres ?<br />

(Le linge sèche plus vite lorsque les fenêtres ouvertes<br />

permettent le renouvellement constant de l'air. Une couche<br />

d'air saturée d'humidité après son passage sur le linge<br />

est immédiatement remplacée par une nouvelle couche<br />

d'air plus sèche, avant par conséquent un plus grand pouvoir<br />

absorbant quant à la vapeur d'eau.)<br />

BOURSES D'ENSEIGNEMENT<br />

SUPÉRIEUR'<br />

PRIMAIRE<br />

Orthographe.<br />

Le retour au village natal.<br />

Maintenant, c'était la forêt aux vivifiantes senteurs,<br />

baignée de rosée, la forêt pleine do souvenirs. Les<br />

merles chantaient, les insectes bourdonnaient. Comme<br />

ils étaient accueillants, les hêtres antiques, les sapins<br />

barbus! On se retrouvait, 011 se reconnaissait. Jadis,<br />

lorsque j'errais trop tard par des sentiers trop écartés,<br />

avec la conscience mauvaise d'avoir enfreint la consigne<br />

paternelle, les bons vieux arbres, comme de<br />

sages amis, de leurs branches agitéos me faisaient<br />

•signe, blâmaient mes folles équipées, ma témérité.<br />

Aujourd'hui, il me semblait qu'ils ouvraient de grands<br />

bras en disant : « Bonjour, petit; enfin te voilï donc<br />

revenu 1 » J'en tressaillais de bonheur, j'en sautais de<br />

joie, foulant d'un pas alerte les sentiers forestiers, au<br />

bout desquels je devais voir apparaître les toits rouges<br />

environues de verdure et le clocher du village.<br />

CHARI.ES WAGNER.<br />

QUESTIONS.<br />

1° Expliquez les expressions : vivifiantes; senteurs<br />

— sapitis barbus — enfreindre la consigne — folles<br />

équipées.<br />

2° Décomposez le mot accueillants, trouvez dos<br />

dérivés du mot^sirftple et employez un de ces dérivés<br />

dans une phrase à sens complet.<br />

3° Analysez logiquement : « Comme ils étaient<br />

accueillants... barbus ».<br />

4° Dites quelle forme prend le verbe enfreindre au<br />

participe présent et conjuguez-le à la 1 personne du<br />

singulier et du pluriel du présent de l'indicatif, de<br />

l'imparfait, du passé simple, et du futur simple.<br />

EXPLICATIONS.<br />

I. Les vivifiantes senteurs sont les odeurs si agréables à<br />

respirer, si saines qu'elles semblent donner plus d e vie<br />

encore à ceux qui en jouissent. — Les sapins sont barbus<br />

parce que leur feuillage fin est touffu et tombe vers la<br />

terre comme une longue barbe. — Enfreindre la consigne,<br />

c'est ne pas tenir compte du règlement, passer outre, désobéir<br />

aux ordres qu'on a reçus. — D e folles équipées sont<br />

des promenades très longues, lointaines, que l'on fait dans<br />

la campagne, où l'on oublie tout ce qui n'est pas la promenade<br />

elle-même, oii l'on se livre à toutes sortes d'aventurés.<br />

II. Accueillants est l'adjectif verbal du verbe ac-cueillir,<br />

formé de cueillir et du préfixe ai (ac devant un c). C'est<br />

« cueillir », recevoir en allant comme au-devant, vers (préfixe<br />

ad) la personne que l'on reçoit. Cueillette, recueillement,<br />

sont des dérivés de cueillir, i Nous sommes allés à la<br />

cueillette des champignons. »<br />

III. Une proposition, indépendante. Sujet : ils, décomposé<br />

un peu plus loin en hêtres antiques, sapins barbus-,<br />

verbe -.étaient', attribut : accueillants. La phrase est exclamative.<br />

IV. Enfreindre. Participe présent : enfreignant. Indicatif<br />

: présent : j'enfreins, nous enfreignons-, imparfait :<br />

j'enfreignais, nous enfreignions ; passé simple : j'enfreignis,<br />

nous enfreignîmes-, futur : j'enfreindrai, nous enfreindrons.<br />

Composition française.<br />

Un jour de pluie, pendant les vdcanccs, vous<br />

feuilletez un album de photographies. Souvenirs et<br />

impressions qu'éveille en vous la vue des différents<br />

portraits.<br />

SUJET TRAITÉ.<br />

Il pleut. Et papa m'assure qu'il y en a pour toute<br />

la journée! Nous devions partir dans les bois à la<br />

1. 1" série. Blois 1921 ; communiqué par M. Vozin, instituteur<br />

à la YiUo-aux-Clercs (Loir-ot-Chor).<br />

cueillette des champignons. Comme jo vais m'ennuyer<br />

à la maison I On ne peut pas regardor toute la journée,<br />

derrière les vitres, la pluie tomber sur le jardin<br />

et los arbres se tordre aux rafales du vent,!.,.<br />

Je vais ranger mes affaires dans ma chambre. Los<br />

heures passeront ainsi utiloment. Mais voici tout de<br />

suite l'album de photographies que j'ai pris hier u<br />

maman pour y placer le portrait de mon petit cousin<br />

Marcel.... Et j'oublie mes rangements en contemplant<br />

les images chéries.<br />

Voici au promier rang le porirait de ma grand'mèro<br />

et de mon grand-père paternels, tous deux morls<br />

maintenant. J'étais bien jeune quand ils ont disparu,<br />

à quelques mois d'intervalle, mais je me rappelle bien<br />

leur physionomie et mémo le son de leur voix. Je les<br />

revois tous deux dans leurs occupations familières,<br />

grand-père fumant sa pipe en lisant son journal,<br />

grand'mèro tricotant, les yeux encore vifs dorrière<br />

ses grosses lunettes.<br />

Voici maman, puis papa, à différents âges. Maman<br />

sur un pouf, k. quelques mois ; il me semble que c'est<br />

moi-même 1 Maman le jour de sa première communion.<br />

Comme elle a l'air grave! Ce soldat, c'est papa.<br />

Il n'a qu'une toute petite moustache. Maman le plaisante<br />

souvent sur co « soupçon de duvet » qu'il avait<br />

alors : papa a maintenant une grande barbe. Ce couple<br />

de jeunes mariés, c'est encore papa et maman. Ils<br />

sont jeunes et tout souriants.<br />

Je connais bien celle petite fille dont les photographies<br />

dans différentes attitudes, et qui s'échelonnent<br />

entre trois mois et douze ans, occupent deux<br />

pages de l'album. Leur nombre montro la place que<br />

j'occupe dans le cœur de mes parents; le souci aes<br />

poses, le choix du décor révèlent l'artiste qu'est papa,<br />

devenu depuis longtemps le photographe attitré de.<br />

toute la famille. En revoyant u tous les portraits * 1 qu'il a<br />

tirés de le moi, je me rappelle les événements qui ont<br />

entouré ré chacun d'eux. C'est un monde de souvenirs<br />

que je ne finis pas d'évoquer.<br />

Et le soir tombe sans cpie je me sois aperçue de<br />

l'heure qui passe. Je n'ai rien fait. Mais j'ai revécu un<br />

peu de mon passé, c'est-à-dire tout mon bonheur d'enfant.<br />

Mathématiques.<br />

I. Un puits a un diamètre intérieur de 1 m. 10. La<br />

largeur du mur est 0 m. 30. On établit tout autour<br />

du mur un dallage circulaire de 1 m. de largeur. Calculer<br />

: 1° la valeur du dallage en 1913 à 3 fr. 25 le m";<br />

2° la valeur à ce jour avec majoration de 350 °/0.<br />

SOLUTION.<br />

Le dallage est limité par deux cercles dont la différence<br />

des rayons est 1 m. Le plus petit d e ces cercles a même<br />

rayon que le cercle qui limite extérieurement le puits, soit :<br />

1 1 0 -t- 0 m. 50 = 0 m. 85.<br />

Le plus grand cercle a donc pour rayon :<br />

Im.+O m. 85 = 1 m. 85.<br />

L'aire du grand cercle est, en m ! : 5,1416 x 1.S5'<br />

L'aire "du petit cercle est, en m s : 5,1416 x 0,8.,*<br />

La différence de ces aires est l'aire du dallage en m 5 , ou :<br />

5,1416 X L85 i — 5,1416 X 07sH a = 5,1416 x (Ï35 2 — 083®)<br />

ou 5,1416 X (5,42-25 — 0,7225) = 5,1416 X 2.7 = 8,48252<br />

Lâ valeur du dallage en 1915 était :<br />

5 fr. 25 x 8,48252 = 27 fr. 567 ou 27 fr. 55.<br />

A c e jour, avec majoration de 550 °f0, le prix du dallage<br />

est :<br />

27 fr. 55 +- A n fr. 55 x = 27 fr. 55 +. ^«7 f r. 53 x Zj<br />

= 123 fr. 975 ou 1 24 fr.<br />

II. On ficelle en long et en large un paquet rectangulaire<br />

dont la longueur est 0 m. 60. Sachant que la<br />

largeur est les ^ de la longueur et la hauteur les ^<br />

do la largeur, et qu'en outre il faut pour faire lo<br />

nœud 11 cm. cle ficelle, calculer la longueur totale do<br />

la ficelle employée.<br />

SOLUTION.<br />

La première boucle de ficelle entoure le paquet dans le<br />

sens de la longueur et mesure deux fois la longueur dli<br />

paquet plus deux fois la hauteur du paquet.<br />

La seconde boucle de ficelle entoure le paquet dans le<br />

ARITHMETIQUE, Algèbre, Géométrie : J. BAGUET. Ifém^nta'^fon vo?. r ïn-îc' bnVhé. 4 fr. 50<br />

Majoration temporaire de 25 °/0


C'était un chat vivant comme un dévot ermite,<br />

Un chat faisant la chatteinite,<br />

Un saint homme de chat, bien fourré, gros et gras.<br />

Il note surtout les mouvements, car la fable est un drame<br />

où l'action est tout :<br />

Un mort s'en allait tristement<br />

S'emparer de son dernier gîte.<br />

Un curé s'en allait gaiment<br />

Enterrer ce mort au plus vite.<br />

ou encore, en parlant du lapin :<br />

11 était allé faire ài'aurore sa cour<br />

Parmi le thym et la rosée.<br />

Aprè^qu'il eut brouté, trotté, fait tous ses tours....<br />

La peinture a toujours de la légèreté et de la grâce (début<br />

de La Laitière cl le Pot au lait.)<br />

3* Mais aux traits physiques correspondent des traits<br />

moraux qu'ils expliquent, lel qu'il vient d'être décrit, on<br />

voit bien que Jeannot lapin est jeune, naïf et sans malice.<br />

Au contraire, la Belette, « la dame au nez pointu », est<br />

agressive et hautaine. Le jeune souriceau « qui cherche a<br />

se donner carrière » n'est qu'un étourdi, sot et superficiel.<br />

4* Phvsique et moral de chaque personnage expliquent<br />

à leur four la manière dont ils vivent entre eux. Le dialogue<br />

et l'action sont le triomphe d e la « peinture » du<br />

Bonhomme. Voit le magnifique tableau des Animaux malades<br />

de la Peste, avec les discours du Lion et du Renard,<br />

la confession de I'àne, la harangue d u loup et la scène<br />

tumultueuse de la fin. Voir encore l'astucieux discours du<br />

Renard dans le Lovp, le Lion et le Renard.<br />

Conclusion. — « Peindre », c'est imiter la vie. Or, il n'y a<br />

rien de plus vivant qu'une fable de La Fontaine. Mieux que<br />

la peinture même, elle nous donne l'illusion de la vie puisque<br />

le poète, en les présentant, fait parler et agir ses personnages<br />

comme dans un drame qui se déroulerait sous<br />

nos yeux.<br />

Histoire-<br />

Les philosophes et les économistes au xviu' siècle :<br />

quels ont été les résultats de leurs idées et de leurs<br />

écrits en France et en Europe?<br />

DÉVELOPPEMENT*.<br />

On a appelé « les philosophes * au x vnf siècle dés<br />

écrivains qui s'employèrent, par leurs ouvrages, A amélio-<br />

1. Juillet 1921, Yonno, Aube.<br />

2. On trouvera un. autre développement du môme sujot<br />

dans Cent compositions d'histoire et de géographie dit B. E.,<br />

par.Mmirieo Schûne, librairie Hachette.<br />

SUJETS DE COMPOSITIONS<br />

sens de la largeur et mesure deux fois la largeur du paquet<br />

plus 2 fois la hauteur du paquet.<br />

La longueur de ficelle employée comprend donc 2 fois la<br />

longueur du paquet, plus 2 fois sa largeur, plus 4 fois sa<br />

liautcur, plus 11 cm., soit :<br />

(0m.C0x2)+(0m.G0x^;X2)+(0m. GO x^x*xi)H-0 m. 11<br />

ou lm. 20-(-0m."0H-lm.l2-t-0m.ll = 3m. 13.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE ET CONCOURS<br />

D'ADMISSION AUX ÉCOLES NORMALES 1<br />

rcr l'état politique et social de l'Europe, particulièrement<br />

de la France, et même proposèrent d'autres principes que<br />

ceux que l'on connaissait jusqu'alors pour l'organisation<br />

des Etats. Les économistes recherchèrent les origines de<br />

la richesse pour les peuples, les moyens de l'accroître, de la mieux partager en vue de la prospérité de l'humanité.<br />

Les uns et les autres ont donc travaillé à améliorer les<br />

conditions de l'existence des hommes. C'est de leur oeuvre<br />

que procède directement la Révolution française.<br />

En France, les plus grands philosophes furent d'abord<br />

Montesquieu et Voltaire, puis, postérieurement, Diderot<br />

et Rousseau. Les deux premiers ne pensaient qu'à modifier,<br />

en l'améliorant,, l'état politique, social et économique<br />

existant. Montesquieu écrivit l'Esprit des Lois où il<br />

Composition française.<br />

montre sur quels principes sont fondées les diverses constitutions.<br />

Son idéal est la Constitution anglaise du temps.<br />

« Cela est peint », disait Mme de Sévigné de certain<br />

passage d'une fable de La Fontaine.<br />

Que faut-il entendre par ces mots? A l'aide de<br />

quelques exemples pris dans les fables que vous avez<br />

etudiees, montrez jusqu'à quel point La Fontaine a<br />

excellé dans l'art de peindre.<br />

Dans les Lettres persanes, il critiqua spirituellement les<br />

mœurs de la ville et de la Cour. Voltaire remplit le siècle<br />

tout entier de son action. Son œuvre littéraire est immense.<br />

Lui aussi admire la Constitution anglaise [Lettres anglaises).<br />

Il prêche la tolérance dans ses tragédies (Zaïre,<br />

Mahomet), dans ses Lettres, dans ses Contes. Leur influence<br />

à tous deux fut presque immédiate. Ils virent leurs idées<br />

INDICATIONS.<br />

I, « Cela est peint » : On voit les choses et les êtres<br />

que La Fontaine met en scène tels qu'il les a vus luimême,<br />

avec leurs caractères extérieurs, leur forme, leur<br />

couleur; on les voit agir; on comprend par leur attitude<br />

et leurs propos leur caractère moral. Une Table de La Fontaine<br />

donne l'impression de la réalité.<br />

appliquées en partie en Russie, en Autriche, au Portugal ;<br />

Catherine de Russie, Joseph d'Autriche, Pombal, ministre<br />

portugais, étaient en correspondance directe avec Voltaire.<br />

La Constitution de 1791 fut en grande partie le triomphe<br />

des idées de Voltaire et de Montesquieu, avec sa Déclaration<br />

des Droits de l'homme et du citoyen, son principe de<br />

la « séparation des pouvoirs ».<br />

Diderot dirigea VEncyclopédie, immense publication<br />

II. La Fontaine a excellé clans l'art de peindre.<br />

1* Il sait créer l'atmosphère, le cadre où il place ses personnages.<br />

de manière à expliquer leur attitude et à les<br />

rendre plus vrais, plus intéressants (exemples : le début<br />

des Animaux malades de la Pesle et du Coche et la Mouche).<br />

Quelques vers, un seul parfois, lui suffisent :<br />

Le long d'un clair ruisseau buvait ure colombe :<br />

ou encore :<br />

L'onde était transparente ainsi qu'aux plus beaux jours.<br />

Ma commère la carpe y faisait mille tours<br />

Avec le brochet son compère.<br />

plusieurs fois interdite, où étaient exposées les connaissances<br />

et les idées du temps. L'Encyclopédie gagna à la<br />

cause nouvelle toute la bourgeoisie éclairée et une partie<br />

de la noblesse. Rousseau, dans son Contrat social, proclama<br />

le principe tout à fait nouveau de la souveraineté du<br />

peuple qui fut entièrement appliqué lors de la proclamation<br />

de la Constitution de l'an I". Dans son Discours sur<br />

l'Origine de l'Inégalité parmi les hommes et dans son Emile,<br />

il prêcha le retour d'une vie toute proche de la nature.<br />

Son influence à cet égard fut considérable sur les mœurs<br />

de la fin du xvnf siècfe et sur la littérature du xix\<br />

Les économistes, voyant les souffrances du peuple, qui»,<br />

2* Il présente ses personnages en notant seulement les accablé d'impôts et de travail, vivait misérablement, mon­<br />

traits caractéristiques, ceux qui donnent vraiment l'illusion trèrent d'abord, avec Gournay, le rôle de la terre et de ses<br />

de la vie. Voir par exemple tous ses portraits du chat : produits dans la vie de l'humanité. Il faut soulager le fardeau<br />

de l'homme des champs, lui donner la liberté de produire<br />

et de vendre. Quesnay étendit ce principe à tous les<br />

travailleurs de l'industrie. Leur action se résumait dans la<br />

fameuse phrase : > Laissez faire; laissez passer». etTurgot<br />

chercha à l'appliquer quand il fut au gouvernement. • Laissez<br />

faire > : diminution des impôts qui pèsent sur le paysan,<br />

abolition de la corvée; suppression des maîtrises et des<br />

jurandes qui empêchent le libre essor de l'industrie. —<br />

« Laissez passez . : suppression des douanes intérieures<br />

de province à province qui affamaient une province pendant<br />

qu'une autre regorgeait de blé. Turgot tomba. Mais<br />

la Révolution reprit son œuvre, répartit équitablement les<br />

impôts et le xix- siècle a vu en Angleterre, puis, partiellement,<br />

dans les autres paj's, la proclamation du • libre<br />

échange » des produits.<br />

Ainsi l'œuvre des philosophes et des économistes a été<br />

considérable et son action, en préparant et en provoquant<br />

la Révolution française, a marqué l'aurore d'une ère nouvelle<br />

avec le grancl principe d e la liberté et de l'égalité<br />

dans tous les domaines : politique, social, économique,<br />

moral.<br />

Mathématiques.<br />

I. En vendant une marchandise, un commerçant a<br />

gagné 15 °/o slir prix d'achat. S'il l'avait vendue<br />

55 fr. de plus, son bénéfice aurait été égal à 14 °/0 du<br />

prix de vente. Calculer le bénéfice fait réellement.<br />

Puis généraliser en remplaçant 15 par b, 14 par B et<br />

55 par D<<br />

SOLUTION.<br />

1* Dans le premier cas, le bénéfice est ^ du prix d'achat.<br />

Dans le second cas. le prix d'achat est égal a u prix de<br />

vente diminué des ~ du prix de vente, soit a u x ^ du<br />

ÎUU 1UU<br />

100<br />

prix de vente. Le prix de vente est par suite du pris<br />

d'achat, et puisque le bénéfice est ^ du prix de vente, il<br />

vaut aussi :<br />

100 , . ,, , . 11 11 , . ., , .<br />

-ïtt du prix d achat x ^ du prix d achat.<br />

8b 100 bfo<br />

La différence des bénéfices, qui est 53 fr., est aussi :<br />

1-i 15 11<br />

gjj du prix d'achat— du prix d'achat du prix d'achat<br />

Le prix d'acliat est : 55 fr.. x<br />

MORALE et LITTÉRATURE : M. SCHONE. Cent Compositions. gîSVwJS: 5 fr.<br />

— Majoration temporaire de 25 °/B<br />

7


et le bénéfice réel est :<br />

<strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE •L'INSTRUCTION PRIMAIRE<br />

33 fr. x x = 3 fr. x 8,60 X 13 = 645 IV.<br />

2" Généralisation.<br />

Soit A- le prix d'achat. Le bénéfice fait réellement est :<br />

b<br />

Dans le 2* cas, si y est le prix de vente, on peut écrire :<br />

x<br />

= r<br />

/<br />

— ( y<br />

B \<br />

x<br />

100 — 1?<br />

d'où : y — x x<br />

i ) = r<br />

100<br />

ioo — is"<br />

B<br />

100<br />

Dans ce cas. le bénéfice, qui vaut —^ de y. vaut.:<br />

100 B<br />

X X<br />

100 — B X 100 ~ A X B<br />

100 - B<br />

Écrivons que D est égal à la différence des bénéfices :<br />

_ B b<br />

T) — x . x . —<br />

100 — U 100<br />

et, en mettant x en facteur commun :<br />

D = * (ÏÏRT=~B ~ i5ô) '<br />

et en réduisant a u même .dénominateur les termes entre<br />

parenthèses :<br />

.. 100 B — 100/- -t- B b<br />

D = * .<br />

•100(100 —B)<br />

100 (B — /•) + B b<br />

D = w .<br />

100 (100-B) '<br />

cToù :<br />

a- = D . 100 (.100 - B)<br />

100 (B — b) + Bt' D .<br />

Le bénéfice fait réellement, ou x . — vaut par suite :<br />

100(100 —B)<br />

- X 7 7 O U<br />

100 (B — b) -t- h b 100<br />

b (.100 - B)<br />

D . -<br />

~ " 100 (li - t) + B 6<br />

Vérification : Pour D = 33, b = 13, B = li, ou a bien :<br />

13(100 - li)<br />

53 X<br />

100 (14—15) H-(14 x15)<br />

• . 13 x 80<br />

' 1100 — IbOO H- idlO<br />

,... 15 x Sfi<br />

: 643.<br />

~ M x i io :<br />

II. Trouver la vitesse et la longueur d'un Irain qui<br />

a mis 7 secondes pour passer devant un observateur<br />

immobile, et 25 secondes pour traverser une gare de<br />

37S m. de longueur. Généraliser le problème en remplaçant<br />

lés nombres 7, 25 et 378 par t, T et L.<br />

SOLUTION.<br />

1" En 7 secondes le train parcourt sa propre longueur.<br />

En 23 secondes il traverse une gare de 378 m. de long, et<br />

parcourt par suite 3*8 m. plus une longueur égale à sa<br />

propre longueur.<br />

Pour parcourir 378 m. il faut à ce train :<br />

23 secondes — 7 secondes = 18 secondes.<br />

Sa Vitesse à la seconde est donc : 378 m. : 18 = 21 m.,<br />

et sa longueur est : 21 m. x 7 = 147 m.<br />

2* Généralisation. — Soit x la vitesse du train en mètres<br />

par seconde, et y sa longueur en mètres. On peut écrire :<br />

y = xl (1) et ]J+y = x T (2)<br />

En remplaçant y par * ( dans la deuxième équation, on<br />

a : ï . -f- x t x T,<br />

d'où : L = x T — x t on I- = x (T — t)<br />

par suite : x = l •<br />

En transportant cette valeur de x dans l'équation (l)ou<br />

L t<br />

Vérification : .%•-.= rr = ,—<br />

y =<br />

= 21 x 7 = 117.<br />

T — t.<br />

Sciences physiques.<br />

i" Décrire l'expérience de Torricelli pour metlre on<br />

évidence l'existence de la pression atmosphérique.<br />

2°.Une régie quadrangulaire en bois de densité 2/3<br />

a une section de i cm 2. 1/2 et une hauteur de 32 cm.<br />

Pour la Jaire flotter verticalement dans l'eau pure,<br />

30 cm. seulement de sa hauteur étant sous l'eau, on<br />

propose de suspendre une boule de plomb îi la partie<br />

inférieure. Quel devra être il volume de cette boule?<br />

Densité du plomb : 11.<br />

DÉVELOPPEMENT.<br />

1° a) Description de l'expérience.— (Voiries manuels de<br />

physique.)<br />

b) Interprétation de l'expérience. — D'après un principe<br />

d'hydrostatique, dans un liquide en équilibre, deux surfaces<br />

égales, prises sur un même plan horizontal, supportent des<br />

pressions égales.<br />

La pression atmosphérique, qui s'exerce sur 1 cm* de la<br />

surface libre du mercure dans la cuvette, est donc égale au<br />

poids de la colonne de mercure qui s'exerce sur 1 cm* pris<br />

au même niveau à l'intérieur du tube.<br />

c) Calcul de la pression atmosphérique. — On mesure<br />

soigneusement la distance verticale des niveaux libres du<br />

mercure dans le tube et dans la cuvette ; on trouve par<br />

exemple 73 cm. L e .mercure ayant une densité de 13,6, la<br />

pression atmosphérique vaut à ce moment :<br />

1 gramme-poids x 13:6 x 75 — 1020 grammes-poids par cm !<br />

ou, en dynes, à Paris : 981 x 1020 = 1000 620<br />

2* Soit x le volume de la balle de plomb, e n cm 3 . Le<br />

poids du système (règle et balle) est en grammes-poids :<br />

^ x 1,5 x 52 -i- 11 x — 52 11 x.<br />

D'après le principe d'Archimède, tout corps plongé dans<br />

un liquide subit de la part de ce liquide une poussée verticale,<br />

de bas en haut, égale au poids du liquide déplacé. La<br />

poussée exercée par l'eau sur l'ensemble de la règle et de<br />

la balle de plomb est, en grammes-poids :<br />

•1 x 1,3 x 50 •+- x — 43 -t- x.<br />

L'ensemble flotte, donc ces deux forces sont égales et on<br />

a : 32 -+- 11 x = 45 •+• x<br />

ou : 11 x — X = 45 — 52<br />

10 a- = 15<br />

a- = 1,3<br />

Le volume de la balle de plomb est 1 enr 3.<br />

Couture<br />

Sur 2 bords consécutifs du tissu, bâtir un ourlet de<br />

1 cm. après avoir tiré quelques fils sur un côté seulement.<br />

Exécuter. 8 c m. d'ourlet ajouré e t dans l'angle<br />

(représentant un coin de mouchoir) initiale : A , disposition<br />

et exécution au gré de l'aspirante.<br />

Dessin.<br />

Un dessous d'assiette en broderie Richelieu de<br />

22 cm. de diamètre.<br />

Librairie HACHETTE, 79, Boulevard Saint-Germain, Paris.<br />

F. MUTELÉT et A. DANGUEUGER<br />

PROGRAMMES OFFICIELS<br />

DES<br />

ÉCOLES PRIMAIRES ÉLÉMENTAIRES<br />

INTERPRÉTATION — RÉPARTITION DES MATIÈRES — EMPLOI DU TEMPS<br />

Un volume in-i6, broché 4 fr.<br />

Majoration temporaire de 25 O/O<br />

Les instituteurs et les institutrices ne se font pas toujours une idée très exacte d e notre charte pédagogique.<br />

C'est pourquoi les auteurs ont pensé faire oeuvre utile, en réunissant, clans cet opuscule, les<br />

programmes officiels et les instructions ministérielles qui s'y rapportent.<br />

A PITH MRTIfll 1P • fî M A MI ICI Deux cents Problèmes et questions de théorie du Brevet J CA<br />

AKI I II/YIL I lyuc . U. MANUbL. élément, avec solutions, t" et 2- séries. 2 vol. in-16.Chaque vol. • i -°"<br />

— Majoration temporaire de 25 °/„ -—•

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