MANUEL GÉNÉRAL - INRP

MANUEL GENERAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE
de l'eau de chaux avec un tube de verre, elle se trouble :
l'air expiré contient du gaz carbonique.)
3. Q uand le linge sèchc-l-il le plus vile dans un
grenier : lorsqu'on ouvro ou lorsqu'on ferme les
fenêtres ?
(Le linge sèche plus vite lorsque les fenêtres ouvertes
permettent le renouvellement constant de l'air. Une couche
d'air saturée d'humidité après son passage sur le linge
est immédiatement remplacée par une nouvelle couche
d'air plus sèche, avant par conséquent un plus grand pouvoir
absorbant quant à la vapeur d'eau.)
BOURSES D'ENSEIGNEMENT
SUPÉRIEUR'
PRIMAIRE
Orthographe.
Le retour au village natal.
Maintenant, c'était la forêt aux vivifiantes senteurs,
baignée de rosée, la forêt pleine do souvenirs. Les
merles chantaient, les insectes bourdonnaient. Comme
ils étaient accueillants, les hêtres antiques, les sapins
barbus! On se retrouvait, 011 se reconnaissait. Jadis,
lorsque j'errais trop tard par des sentiers trop écartés,
avec la conscience mauvaise d'avoir enfreint la consigne
paternelle, les bons vieux arbres, comme de
sages amis, de leurs branches agitéos me faisaient
•signe, blâmaient mes folles équipées, ma témérité.
Aujourd'hui, il me semblait qu'ils ouvraient de grands
bras en disant : « Bonjour, petit; enfin te voilï donc
revenu 1 » J'en tressaillais de bonheur, j'en sautais de
joie, foulant d'un pas alerte les sentiers forestiers, au
bout desquels je devais voir apparaître les toits rouges
environues de verdure et le clocher du village.
CHARI.ES WAGNER.
QUESTIONS.
1° Expliquez les expressions : vivifiantes; senteurs
— sapitis barbus — enfreindre la consigne — folles
équipées.
2° Décomposez le mot accueillants, trouvez dos
dérivés du mot^sirftple et employez un de ces dérivés
dans une phrase à sens complet.
3° Analysez logiquement : « Comme ils étaient
accueillants... barbus ».
4° Dites quelle forme prend le verbe enfreindre au
participe présent et conjuguez-le à la 1 personne du
singulier et du pluriel du présent de l'indicatif, de
l'imparfait, du passé simple, et du futur simple.
EXPLICATIONS.
I. Les vivifiantes senteurs sont les odeurs si agréables à
respirer, si saines qu'elles semblent donner plus d e vie
encore à ceux qui en jouissent. — Les sapins sont barbus
parce que leur feuillage fin est touffu et tombe vers la
terre comme une longue barbe. — Enfreindre la consigne,
c'est ne pas tenir compte du règlement, passer outre, désobéir
aux ordres qu'on a reçus. — D e folles équipées sont
des promenades très longues, lointaines, que l'on fait dans
la campagne, où l'on oublie tout ce qui n'est pas la promenade
elle-même, oii l'on se livre à toutes sortes d'aventurés.
II. Accueillants est l'adjectif verbal du verbe ac-cueillir,
formé de cueillir et du préfixe ai (ac devant un c). C'est
« cueillir », recevoir en allant comme au-devant, vers (préfixe
ad) la personne que l'on reçoit. Cueillette, recueillement,
sont des dérivés de cueillir, i Nous sommes allés à la
cueillette des champignons. »
III. Une proposition, indépendante. Sujet : ils, décomposé
un peu plus loin en hêtres antiques, sapins barbus-,
verbe -.étaient', attribut : accueillants. La phrase est exclamative.
IV. Enfreindre. Participe présent : enfreignant. Indicatif
: présent : j'enfreins, nous enfreignons-, imparfait :
j'enfreignais, nous enfreignions ; passé simple : j'enfreignis,
nous enfreignîmes-, futur : j'enfreindrai, nous enfreindrons.
Composition française.
Un jour de pluie, pendant les vdcanccs, vous
feuilletez un album de photographies. Souvenirs et
impressions qu'éveille en vous la vue des différents
portraits.
SUJET TRAITÉ.
Il pleut. Et papa m'assure qu'il y en a pour toute
la journée! Nous devions partir dans les bois à la
1. 1" série. Blois 1921 ; communiqué par M. Vozin, instituteur
à la YiUo-aux-Clercs (Loir-ot-Chor).
cueillette des champignons. Comme jo vais m'ennuyer
à la maison I On ne peut pas regardor toute la journée,
derrière les vitres, la pluie tomber sur le jardin
et los arbres se tordre aux rafales du vent,!.,.
Je vais ranger mes affaires dans ma chambre. Los
heures passeront ainsi utiloment. Mais voici tout de
suite l'album de photographies que j'ai pris hier u
maman pour y placer le portrait de mon petit cousin
Marcel.... Et j'oublie mes rangements en contemplant
les images chéries.
Voici au promier rang le porirait de ma grand'mèro
et de mon grand-père paternels, tous deux morls
maintenant. J'étais bien jeune quand ils ont disparu,
à quelques mois d'intervalle, mais je me rappelle bien
leur physionomie et mémo le son de leur voix. Je les
revois tous deux dans leurs occupations familières,
grand-père fumant sa pipe en lisant son journal,
grand'mèro tricotant, les yeux encore vifs dorrière
ses grosses lunettes.
Voici maman, puis papa, à différents âges. Maman
sur un pouf, k. quelques mois ; il me semble que c'est
moi-même 1 Maman le jour de sa première communion.
Comme elle a l'air grave! Ce soldat, c'est papa.
Il n'a qu'une toute petite moustache. Maman le plaisante
souvent sur co « soupçon de duvet » qu'il avait
alors : papa a maintenant une grande barbe. Ce couple
de jeunes mariés, c'est encore papa et maman. Ils
sont jeunes et tout souriants.
Je connais bien celle petite fille dont les photographies
dans différentes attitudes, et qui s'échelonnent
entre trois mois et douze ans, occupent deux
pages de l'album. Leur nombre montro la place que
j'occupe dans le cœur de mes parents; le souci aes
poses, le choix du décor révèlent l'artiste qu'est papa,
devenu depuis longtemps le photographe attitré de.
toute la famille. En revoyant u tous les portraits * 1 qu'il a
tirés de le moi, je me rappelle les événements qui ont
entouré ré chacun d'eux. C'est un monde de souvenirs
que je ne finis pas d'évoquer.
Et le soir tombe sans cpie je me sois aperçue de
l'heure qui passe. Je n'ai rien fait. Mais j'ai revécu un
peu de mon passé, c'est-à-dire tout mon bonheur d'enfant.
Mathématiques.
I. Un puits a un diamètre intérieur de 1 m. 10. La
largeur du mur est 0 m. 30. On établit tout autour
du mur un dallage circulaire de 1 m. de largeur. Calculer
: 1° la valeur du dallage en 1913 à 3 fr. 25 le m";
2° la valeur à ce jour avec majoration de 350 °/0.
SOLUTION.
Le dallage est limité par deux cercles dont la différence
des rayons est 1 m. Le plus petit d e ces cercles a même
rayon que le cercle qui limite extérieurement le puits, soit :
1 1 0 -t- 0 m. 50 = 0 m. 85.
Le plus grand cercle a donc pour rayon :
Im.+O m. 85 = 1 m. 85.
L'aire du grand cercle est, en m ! : 5,1416 x 1.S5'
L'aire "du petit cercle est, en m s : 5,1416 x 0,8.,*
La différence de ces aires est l'aire du dallage en m 5 , ou :
5,1416 X L85 i — 5,1416 X 07sH a = 5,1416 x (Ï35 2 — 083®)
ou 5,1416 X (5,42-25 — 0,7225) = 5,1416 X 2.7 = 8,48252
Lâ valeur du dallage en 1915 était :
5 fr. 25 x 8,48252 = 27 fr. 567 ou 27 fr. 55.
A c e jour, avec majoration de 550 °f0, le prix du dallage
est :
27 fr. 55 +- A n fr. 55 x = 27 fr. 55 +. ^«7 f r. 53 x Zj
= 123 fr. 975 ou 1 24 fr.
II. On ficelle en long et en large un paquet rectangulaire
dont la longueur est 0 m. 60. Sachant que la
largeur est les ^ de la longueur et la hauteur les ^
do la largeur, et qu'en outre il faut pour faire lo
nœud 11 cm. cle ficelle, calculer la longueur totale do
la ficelle employée.
SOLUTION.
La première boucle de ficelle entoure le paquet dans le
sens de la longueur et mesure deux fois la longueur dli
paquet plus deux fois la hauteur du paquet.
La seconde boucle de ficelle entoure le paquet dans le
ARITHMETIQUE, Algèbre, Géométrie : J. BAGUET. Ifém^nta'^fon vo?. r ïn-îc' bnVhé. 4 fr. 50
Majoration temporaire de 25 °/0