MANUEL GÉNÉRAL - INRP

IE0OHS BE CHOSES
COURS ELEMENTAIRE
La terre glaise.
Matériel. — Un petit bloc de terre glaise fraîche
à chaque élève ; pour le maître: de la glaise fraîche,
:de la-glaise desséchée, des objets modelés et cuits, de
l'eau, deux verres, du sel.
Aspect.— La (erre glaise, ou argile, est commune
idans toutes les régions; sa couleur varie suivant sa
pureté : elle peut être blanche, grise, Ijrune ou rougeâtre.
— A quoi ressemblent les morceaux d'argile
humide que vous avez devant vous? »—• A une sorte
rie pâte. — Touchez leur surface. »-* Elle est lisse et
'douce. Quand on frotte, elle produit une petite
mousse, comme le savon. — Ce morceau d'argile sèche
a-t-il le même aspect? »->• Sa surface est devenue
erne; elle est moins douce au toucher.
L'argile peut être modelée. — Pressez un peu
d'argile entre les doigts. »—• Elle s'aplatit et garde
cette forme quand on ne presse plus. — Roulez-la
dans le creux de la main. »—» Elle devient ronde
cimme une bille. On peut ensuite lui donner la
forme qu'on veut. — Roulez ensemble deux boulettes.
»->- Elles se réunissent et ne forment qu'un seul bloc.
On distingue d'abord la ligne où elles se sont réunies,
/ mais en roulant davantage, elle disparaît. — Essayez
d'enlever du bloc que vous avez obtenu un peu de
. glaise, à l'aide d'un canif, d'une plume, d'un morceau
de bois. »—*- On l'enlève facilement; la surface reste
rugueuse, mais on la lisse en la frottant avec le doigt.
— On peut ainsi obtenir des objets ên argile de forme
et de taille très variées. Voici quelques billes que j'ai
modelées depuis plusieurs jours. »->- Elles sont fendillées
en tous sens. — Pourquoi? »—>- L'argile humide
contenait de l'eau qui s'est évaporée ; l'argile sèche
tient moins de placei Si l'on veut conserver des
objets, il ne faudra donc pas les modeler avec de la
glaise pure.
L'argile et l'eau. — Je place un peu d'argile
dans ce verre d'eau. »—>- Elle tombe au fond du verre;
il s'en dégage quelques bulles de gaz. — Je mélange
en tournant avec un crayon. *->- La terre se délave
dans l'eau, qui devient grise : elle se trouble. On aperçoit
de très nombreux grains, extrêmement fins, qui
se déplacent dans l'eau. — Dans cet autre verre je
s est simplement mélangée à. l'eau. Je m'ets de l'argile
dans l'eau salée. »-*- Elle se trouble. — (Laisser
les deux verres en repos. On constatera le dépôt de
1 argile, beaucoup plus rapide dans l'eau salée).
Placez sur votre langue un peu d'argile sèche.
; Elle colle à. la langue, qui reste ensuite desséchée. —
L argile boit l'eau à la façon d'un buvard. Façonnons
une tasse en argile et emplissons-la d'eau. »-*• Celle-ci
•ne s écoule pas. — Se sert-on parfois d'argile pour
empêcher un liquide de s'échapper? »-»• On place le
fumier sur une couche d'argile bien aplanie : le purin
•ne peut s'enfoncer dans le sol.
L'argile cuite. — Voici plusieurs petites tasses
modèle os depuis quelques jours. J'en ai placé quelquesunes
sur un feu vif (fourneau de cuisine, poêle, fourneau
a gaz). Comparons-les aux autres. Ont-elles la
même couleur? »—v Les tasses cuites sont devenues
jaunes.— Quelles sont les plus dures? »—>- On raye profondément
les tasses sèches avec un canif qui laisse
seulement une petite trace sur les tasses cuites. — Versons-y
un peu d eau. »—»- Toutes les tasses en boivent
un peu. — Grattons les surfaces mouillées. )•->- L'argue
cuite reste dure, l'argile sèche se délaye et forme
de la boue. — Faisons tomber deux tassos sur le parquel.
— La tasse séchéo se briso et s'émiette; la tasse
cuite résisté, ou bien elle forme plusieurs fragments
dont les angles sont vifs, légèrement coupants. —
rsous avons fabriqué ainsi dos poteries grossières.
LEÇONS DE CHOSES 25
COURS MOYEN
Les modifications naturelles du sol.
Matériel. — Des cendres, un soufflet, gravures
représentant des dunes, des falaises découpées, divers
aspects de la montagne.
Importance de ces modifications. — Certains
pays voient leur physionomie transformée brusquement
par des phénomènes terribles : éruptions de
volcans, tremblements de terre. (Le 16 décembre 192(1,
un tremblement de terre a intéressé, en Chine, un territoire
aussi grand que l'Europe, occasionnant la mort
de plus de 100000 personnes, et détruisant toutes Jes
constructions dans une zone de 300 kilomètres de Ion"
et 100 kilomètres de large). — Dans nos régions, les
actions de l'air et de l'eau produisent de légères modifications
qui deviennent importantes par leur répétition.
Action de l'air. — En projetant de l'air sur des
cendres, avec un soufflet, on produit un nuage de
poussière. — Après une période de sécheresse, le
vent soulève en abondance de fines particules de terre
et de sable. Cette poussière se dépose dans les basfonds,
comblant en partie les fossés, les rigoles d'irrigation.
— Quand le sol est formé de sable fin (bord
de la mer), le vent entraine les grains de sable qui
s'accumulent le long de tous les obstacles, formant
des dunes. Les dunes des Landes ont été fixées par
des semis de plantes poussant rapidement dans le
sable, et des plantations de pins.
Action de l'eau. — LA MER. — Les vagues frappent
le rivage avec une force considérable. Peu à peu, elles
désagrègent les roches, provoquent leur chute et
lçs_ entraînent. Seuls, les rochers plus solides leur
résistent, et forment les écueilsk proximité de la côte.
LA PLUIE. — Après un orage, les rivières sont gonflées
d'une eau boueuse : en coulant dans les champs,
l'eau a. entraîné de la terre végétale. Celle-ci se dépose
en partie sur les bords de" la rivière : les inondations
fertilisent souvent les champs qu'elles couvrent.
— Dans les champs en pente, les labours sont
pratiqués perpendiculairement à la ligne de pente,
pour obliger l'eau de pluie à s ecouler lentement.
LES TORRENTS. — Dans les régions de montagnes,
l'eau provenant des pluies ou de la fonte des neiges
coule très rapidement; elle entraîne la terre végétale,
des cailloux, souvent de gros rochers. Peu à peu,
l'action du torrent s'étend, la montagne est dénudée,
les villages de la vallée eux-mêmes sont menacés et
parfois détruits. — 11 n'en est pas de même si la montagne
est boisée. Les racines des arbres maintiennent,
la terre. La végétation qui croit à l'ombre de la forêt
(gazon, et surtout mousses) agit, comme une gigantesque
éponge : l'eau s'y imbibe et n'en sort que lentement.
— En l'absence de forêts, on limite les dégâts du torrent
par des barrages en bois ou en pierre qui lejnaintiennent
dans son lit, mais ces travaux sont coûteux
et de peu de durée. — Il est donc indispensable de
reboiser les montagnes. Des clayonnages en bois ou
des murs protègent l'espace à reboiser. On y sème
d'abord du gazon, dont les racines divisent la pierre,
et qui formera peu il peu une couche de terreau. Les
arbres sont plantés ensuite. Les coupes doivent être
pratiquées avec prudence dans la forêt, reconstituée.
(Montrer,si possible, des photographies de montagnes
dénudées, de montagnes en cours de reboisement cl.
de montagnes boisées.)
LES RIVIÈRES. — Leur action est peu sensible en
temps ordinaire. Pendant les crues, elles rongent leurs
berges, provoquent la chute des arbres riverains, et
entraînent une grande quantité de terre. Celle-ci se
dépose en arrivant h la mer. (Voir au Cours élémentaire
l'expérience montrant que l'argile -se dépose
rapidement dans l'eau salée.) Si la mer est calme, il
se produit un delta qui s'accroît d'année en année.
Questions d'examen. (C. E. P.)
1. Expliquez pourquoi la régime des rivières varie
suivant l'étendue des bois existant dans la région
qui les alimente. — 2. Utilité du reboisement des
montagnes. Gomment on l'effectue. — ;i. Pourquoi
le sol des vallées est-il plus fertile que celui des
montagnes i A. CHARANAS, instituteur.
SCIFNCFS- P I PnniIY Compendium scientifique. Appareils et produits p r exé- ÇC f - Feo en CO
1 . LK1MJUA. cuterle!, expér. des 50 leçons de sciences du C" moyen. ^ 0 " • France