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MANUEL GÉNÉRAL - INRP

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" » '<br />

réglé le cas des orphelins de doux lits, celui de<br />

la l'emme séparée de corps ou divorcée qui n'a<br />

droit à une pension que si le divorce a été prononcé<br />

en sa laveur, celui de la veuve se remariant<br />

qui peut renoncera sa pension contre<br />

versement de trois annuités.<br />

J Les pensions sont incessibles et insaisissables,<br />

« sauf en cas de débit envers l'Etat..., ou<br />

'jour les créances privilégiées aux termes de<br />

• article 2101 du Code civil et dans les circonstances<br />

prévues par les articles 203, 20o, 200,<br />

L'éducation professionnelle.<br />

la loi Astier permet-elle d'organiser des cours<br />

obligatoires d'enseignement général ?<br />

| La Manuel général du 2 juillet a publié une étude<br />

intéressante sur les conditions d'application de la loi<br />

Hstier.<br />

i L'auteur de l'article, M. Maurice Roger, se demande<br />

avec quelque inquiétude si le programme général de<br />

•enseignement professionnel, tracé par la Commission<br />

locale professionnelle provisoire de Bordeaux,<br />

jeu dépasse pas le cadre de la loi du 25 juillet 1919,<br />

•lu prescrivant un enseignement général préliminaire.<br />

• La Commission de Bordeaux, composée de techni-<br />

•iens, ouvriers et patrons, du commerce et de l'industrie,<br />

savait par expérience que les jeunes gens qui<br />

• bordent uno carrière professionnelle sont trop soulent<br />

peu préparés à la profession choisie.<br />

B Parmi les 000 apprentis ("arçons et filles) qui ont<br />

"Suivi, cette année, avec assiduité nos premiers cours<br />

professionnels communaux, nombreux sont ceux qui<br />

|lmt des connaissances générales médiocres; certains<br />

Jnème sont complètement illettrés.<br />

• L'article 42 donne à la Commission locale professionnelle<br />

le soin d'élaborer les programmes. Il ne les<br />

limite pas.<br />

• Or, si la Commission locale juge nécessaire (et elle<br />

B'i peut pas ne pas juger ainsi) que l'exercice normal<br />

a une profession exige un minimum de connaissances<br />

l générales, elle reste dans le cadre de la loi et dans la<br />

limite de ses attributions en prescrivant un enseigneraient<br />

général.<br />

H Mais pour que ce dernier soit suivi avec profit, il<br />

i'I';iut qu'il soit nettement orienté et qu'il se rapporte à.<br />

l'exercice de la profession, et qu'il soit donné.paralijMélement<br />

à l'enseignement professionnel.<br />

| La Commission locale professionnelle de Bordeaux<br />

I® considéré que le cours d'enseignement complémena-iire<br />

(orthographe, calcul, dessin) est obligatoire, du<br />

!HIIornent qu'il s'agit d'un cours appliqué à la profession.<br />

Elle a même pensé que l'hygiène et des notions<br />

i«l économie politique, telles que les lois sociales intéressant<br />

le travail, devaient être des chapitres parti-<br />

Uliers de l'enseignement général à donner.<br />

Par contre, pourrait-on demander à l'enseignement<br />

n-imaire de modifier ses programmes, s'il y a lieu, ou<br />

Aie les appliquer simplement en ce qui touche la préparation<br />

professionnelle ?<br />

Ï<br />

Toutes les professions, à des degrés différents certainement,<br />

exigent là connaissance du dessin, et, par<br />

voie de conséquence, des constructions géométriques<br />

l'iementaires.<br />

Pourquoi n'exerçerait-on pas los enfants à des<br />

ipplications raisonnées et expliquées do dessin et de<br />

,'oométrie élémentaire ?<br />

Pourquoi no les^ habituerait-on pas à exécuter des<br />

ToquiB à main levée d'objets usuels, et à- en mesurer<br />

les lignes essenUelles?<br />

A leur sortie de l'écolo communale, les enfants<br />

choisiraient plus judicieusement une carrière etpourl'aiont<br />

suivre avec plus do profit les cours techniques<br />

professionnels, destinés à compléter l'enseignement<br />

pratique qui leur est donné ii l'atelier, li l'usine, au<br />

comptoir ou au magasin.<br />

PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 27<br />

207 et 214 du même Gode ». J1 est traité aussi<br />

du cas où le pensionné aurait disparu de son<br />

domicile; de la suspension ou de la déchéance<br />

du droit ù l'obtention et à la jouissance d'une<br />

pension, en cas de condamnation; du cumul<br />

qui ne pourra s'exercer au delà de 15 000 lï.<br />

Enfin le dernier titre do la loi contient des dispositions<br />

spéciales relatives à la liquidation, à<br />

la revision des pensions, aux voies de recours,<br />

aux délais d'instance, et indique que la loi serait<br />

applicable dès sa promulgation.<br />

Lo vœu quo j'exprime est partagé par de nombreux<br />

professionnels; il serait désirable qu'il fut réalisé sans<br />

tarder. j mourgues_<br />

•Membre ouvrier do la Commission localo professionnelle<br />

do Bordeaux.<br />

Encore la responsabilité civile.<br />

Dans un article récent 1 , M. André Balz présente lo<br />

projet de loi Bokanowski tendant à substituer d'une<br />

façon plus formelle la responsabilité de l'Etat à celpj<br />

des instituteurs publics, et il estime que l'adoption de<br />

ce projet délivrerait nos maîtres d'une obsession qui<br />

les paralyse.<br />

Il est permis d'être moins optimiste. Le projet Bokanowski<br />

se contente, en effet, de modifier l'art. 1384<br />

du Code Civil. Or relisons cet art. 1384 : « ... § 4.<br />

Les membres de l'enseignement et les artisans sont<br />

responsables des dommages causés par leurs élèves<br />

et apprentis Il s'agit exclusivement des dommages<br />

résultant du fait des élèves. Un enfant en blessa<br />

un autre; l'instituteur est responsable; l'Etat se substitue<br />

h lui; c'est parfait. Mais que le dommage ne<br />

soit plus le fait d'un élève, qu'il résulte de l'exercice<br />

même de la profession sans qu'un tiers puisse être<br />

mis en cause, l'article 1384 n'est plus applicable, n i<br />

par conséquent le projet Bokanowski; ou bien l'instituteur<br />

n'est pas poursuivi, ou bien il ést poursuivi<br />

pour négligence ou imprudence, en vertu de l'article<br />

13S3, et, en aucun cas, la responsabilité de l'Etat ne<br />

se substitue à la sienne.<br />

Je prends un exemple pour mieux me faire comprendre.<br />

Des enfants jouent dans la cour. L'un d'eux<br />

tombe malheureusement, sans que ses camarades<br />

l'aient bousculé, et se fracture une jambe. L'accident<br />

n'a pas été « caus.é par un élevé ». Ni l'instituteur ni<br />

l'Etat ne peuvent être poursuivis par application tîe<br />

l'article 1384. Mais rien n'interdit aux parents d'estimer<br />

que l'instituteur a été négligent ou imprudent en<br />

autorisant ou en tolérant un jeu dangereux, et de lui<br />

demander des dommages-intérêts par application de<br />

l'article 1383.<br />

Cet article est ainsi conçu : « Chacun est responsable<br />

du dommage qu'il a causé, non seulement par<br />

son fait, mais encore par: sa négligence ou par son<br />

imprudence. » Le projet Bokanowski serait peut-être<br />

heureusement complété par l'addition suivante à cet<br />

article :<br />

i Toutefois les membres do l'enseignement public<br />

ne sont responsables qu'à l'égard de l'Etat des dommages<br />

résultant de l'exercice de leurs fonctions;<br />

toute action en_responsabilité dirigée contre eux par<br />

des particuliers sera irrecevable, cette action devant<br />

être dirigée contre l'Etat dont la responsabilité se<br />

substitue à la leur. En ce qui concerne l'application<br />

dos dispositions du présent article, sera considéré<br />

comme étant dans l'exercice de ses fonctions tout<br />

membre do l'enseignement public qui, dans un but<br />

do scolarité ou d éducation "morale ou physique,<br />

assumera la surveillance directe ou indirecte d'un<br />

ou de plusieurs élèves, et quel que soit l'Age de ces<br />

élèves. » A. MEUNIER,<br />

Inspecteur de l'ensoignoment primaire à Briançon.<br />

1. Manuel général n* 43, du 16 juillet 1921.<br />

E. BLANQUERNON. POUR L'ÉCOLE VIVANTE. 1 volume in-16, broché 5.75

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