MANUEL GÉNÉRAL - INRP

LANGUE FRANÇAISE COURS ELEMENTAIRE 19
mur ou le sol, le claquement sec de la main, le trépignement
de la joueuse....
Jugez de l'adresse de la fillette ; rendez-vous compte
Par le jeu, l'enfant se prépare au métier paternel.
3. Récitation. — Vieux jouels.
L'armoire de joujoux est pleine ;
J'y vois, pêle-mêle entassés,
Ferraille, bois et porcelaine,
Les vieux joujoux des jours passés.
Le temps amène la ruine ;
Tour est fané, pillé, brisé !
C'est un cheval qu'on extermine,
C'est un pantin martyrisé.
L'arc rompu ne peut se tendre,
Le canon roule sans affût;
Et la poupée à l'œil bleu tendre ->
Regrette, hélas ! ce qu'élle fut.
Mme MESUBEUR.
Explications. — Entassés : mis en tas. — Ferraille :
débris de fer. — Extermine : brise, saccage. — Martyrisé
(martyr) : mis en morceaux. — Arc rompu : bois de l'arbalète
brisé. — Se tendi e : se courber. — Regrette ce qu'elle
Jnt : pense avec peine au temps où elle était belle.
Que fait parfois l'enfant? HMl brise ses jouets ou les
délaisse. — Pourquoi?
Les jouets brises ou abandonnés inspirent à l'auteur de
la pitié. Pourquoi? — Concluez.
III. — L'idée généralisée.
Ccsfcs de jeunes iHrcsjouaiit. — Avez-vous vu
jouer des animaux? —; Qu'avez-vous remarqué? »—*•
J.a chat : gestes souples, silencieux, prestes, adroits,
parfois dangereux. — Le chien : course rapide,
bonds nerveux, aboiement joyeux,...
Les gestes des enfants jouant sont paroils h ceux
deB jeunes animaux. — lis sont parfois moins vifs,
moins adroits, mais plus réfléchis : c'est l'enfant qui
dirige le jeu. — Concluez : »->- L'enfant a, do plus
que l'animal, l'intelligence.
TEXTES. —1. Voir le récit animé au Cours Préparatoire,
titre 1.
2. Chien et Chatte. — Minetle rampe et guette
son compagnon caché derrière un arbre ; dès qu'il se
montre, elle s'élance, la queue en l'air, et exécute audessus
de lui le saut périlleux. (A. THEUEIET.)
Explications. — Rampe : se traîne sur le ventre comme
un reptile. — Guette (guet) : épie pour surprendre. — Sauts
périlleux (péril) : consiste à faire un tour en l'air en
sautant.
On se représente très bien les mouvements souples de la
chatte, sa patience, son attitude sournoise.
Relire le texte, pendant que deux élèves représentent
les deux animaux.
Pour fixer les idées et le vocabulaire.
Dessinez : Divers ballons. — Fillette et garçonnet
jouant. — Jouets brisés.
Conjuguez : Lorsque je joue, j'ai du plaisir. — J'ai
du chagrin, car j'ai crevé mon ballon.
LE PARAGRAPHE. — Décrivez : U ne p aume. — Les
mouvements d'une paume lancée. -— Poupée brisée.
Traduisez sincèrement : Votre plaisir à jouer. —
Votre peine lorsque vous avez brisé un jouet. — La
joie de l'enfant qui reçoit un jouet.
Orthographe et Grammaire.
NOTRE MÉTHODE EN GRAMMAIRE. — L a grammaire jouant
un rôle actif dans la formation de là phrase correcte, nous
pensons qu'il est illogique d'isoler les mots pour les étudier,
et que leur rôle, — comme leur sens et leurs variations
— apparaît bien plus clair et vivant si on ne les
sépare pas du cadre.
Nous éludions donc les mots chez eux, en fonction
dans la phrase et suivant la progressionnaturelle : la proposition,
simple d'abord, qui s'allonge, se complique,
devient phrase, par l'apport régulier des mots.
C'est donc une synthèse que nous faisons avec nos
élèves, la synthèse de la phrase correcte; car, rien n'appatait
plus simple à l'esprit que ce qu'il a construit lui-même.
1. — Jeu d'autrefois.
On mettait les joueurs entre quatre palissades, les
yeux bandéspuis on lâchait un porc.au milieu d'eux.
C'était à qui le frapperait avec un bâton. Lorsque les
coups tombaient sur les joueurs, la foule riait.
Sens et Orthographe. — Palissades : clôture faite de
pieux.
FAMILLE DE MOTS. — Battre quelqu'un, donner la bastonnade,
c'est frapper avec un bâton. — Bataille : l'action de
se battre. — Battre les bois pour en déloger les animaux,
c'est faire une battue.
Grammaire. — Ecrivez : Le joueur. — Que sait-on d e
cet homme ? —>- Rien. — Dites quelque chose de lui. Le
joueur frappait. — Ecrivez cette proposition. — Citez-en
les termes —>- article, «on» (sujet), verbe. — Supprimez,
l'un après l'autre, chacun des mots qui la composent.
(Reconnaître ainsi leur rôle respectif.)
Ecrivez d'autres propositions de même forme.
Conjuguez: Jefrappe. —Je frappais. — Je frapperai.
Mettez la dictée au présent de l'indicatif : On met....
2. — Au jardin.
Ma petite cousine et moi, nous jouions ensemble
dans le jardin. Nous observions les fourmis, nous
attrapions des papillons, nous plantions des fleurs.
H. HEINE.
Sens, orthographe et grammaire. — Cousine : la fille
de l'oncle et de la tante, — Observer : étudier, regarder
avec attention. . .
Relevez les verbes de la dictée. — Qui fait ces actions ?
Un enfant et sa cousine. — Remarquez la terminaison
de ces verbes : ions.
Mettez la dictée au présent. — Que remarquez-vous alors
dans les verbes? —> Le ide la terminaison ions a disparu.
Composition française.
1. — Décrivez le jouet que vous préférez.
PLAN. — 1° Mon jouet préféré. — 2° Description. —
3° Pourquoi jo le préfère.
2. — En fouillant dans un placard, vous retrouvez
un de vos vieux jouets. — Décrivez-le.
3. — Vous avez observé un jeune chien jouant
avec une vieille savate. Décrivez la scène.
SUJET TRAITÉ. — Tom. — Tom est un jeune chien;
il aime à jouer.
GRAMMAIRE : DUSSOUCHET. Cours de grammaire française. Cours préparatoire.
* Majoration temporaire de 25
1.40