You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
3 ARMEMENTS<br />
DIGITAL COMBAT SIMULATOR<br />
Ka-50 BLACK SHARK<br />
L'armement du Ka-50 comprend un canon, des nacelles-canon, des bombes, des roquettes non guidées et des missiles guidés<br />
par laser. L'ensemble-canon inclut un affût NPPU-80 doté d'un canon automatique de 30 mm 2A42 capable d'engager des cibles<br />
terrestres, aériennes et maritimes.<br />
Canons<br />
Le déport du canon est assuré par le système hydraulique de l'hélicoptère. L'affût autorise au canon un mouvement allant de –<br />
2,30° à +9° en azimut, et de +3,30° à -37° en élévation. Les munitions du canon sont contenues dans deux caissons. Le<br />
caisson avant contient 220 munitions traçantes perforantes, et le caisson arrière contient 240 munitions incendiaires explosives.<br />
Le pilote peut ainsi facilement choisir le type de munition qui alimentera le canon grâce à une double bande de munitions. Le<br />
système de contrôle du tir permet de sélectionner une cadence de tir rapide (550-600 coups/minute) ou lente (350 cps/min),<br />
ainsi qu'une longueur de rafale de 20 ou bien 10 coups. En outre, les nacelles-canon externes, qui contiennent chacune un<br />
canon Gsh-23L de 23 mm doté de 250 coups, peuvent être montées sous les points d'emport intérieurs.<br />
Historique du canon 2A42<br />
Au début des années 70, des ingénieurs en armement russes furent chargés d'accroître l'efficacité au combat de l'armement<br />
des BMP avec un canon automatique de faible calibre. Le canon fut développé par le Bureau d'Etudes Tula, dirigé par V.<br />
Gryazev. Il était chambré pour la munition de 30 mm AO-18, et le long tube du canon ainsi que sa carcasse automatique courte<br />
facilitaient son intégration dans une tourelle de véhicule blindé et permettaient une excellente plage de débattement en site.<br />
Afin de réduire le recul, le tube et le<br />
frein de bouche se déplacent vers<br />
l'arrière durant le tir. Le mécanisme<br />
de mise à feu électronique offrait<br />
un mode de tir automatique à<br />
cadence lente ou rapide, ou bien un<br />
mode de tir au coup-par-coup. Tous<br />
ces facteurs permettaient<br />
d’accroître l'efficacité du canon au<br />
combat.<br />
3-1 : Canon 2A42<br />
D’intensifs tests d'efficacité au combat furent conduits avec le nouveau canon monté sur un véhicule de combat d'infanterie<br />
BMP. Le canon s'avéra posséder une portée et une précision de tir considérables (à 1500 mètres). Son large approvisionnement<br />
comprenait 500 munitions, à comparer aux 38 munitions de l'ancien canon “Zarnitsa”. Le nouveau canon de 30 mm se révéla<br />
très efficace contre une grande variété de types de cibles.<br />
En 1980, un nouveau véhicule de combat d'infanterie, nommé BMP-2, entra en service. Le BMP-2 reçut le nouveau canon de 30<br />
mm 2A42.<br />
Le BMP-2 montra une grande efficacité au combat en Afghanistan, en terrain plat et montagneux. Cependant certains défauts<br />
du canon 2A42 apparurent lors de ces combats. Ils prenaient la forme d'une fumée excessive générée durant les tirs, en<br />
particulier à haute cadence ; la fumée remplissait l'habitacle. En outre, le canon était assez inefficace contre les forces ennemies<br />
retranchées. Les combats révélèrent toutefois également qu'à cadence de tir lente le 2A42 restait efficace dans tous les modes<br />
de tir.<br />
Le canon de 30 mm 2A42 est efficace contre les blindages légers jusqu'à 1500 mètres et contre les cibles non blindées jusqu'à<br />
2000 mètres. Le canon est également efficace contre les cibles aériennes volant jusqu'à 2000 mètres d'altitude.<br />
Le canon 2A42 fonctionne par emprunt de gaz, le verrou se ferme par rotation, et le canon est alimenté par bande. Deux<br />
bandes de munitions métalliques sont composées de maillons individuels “crabe” de type 9H-623. Ces maillons sont liés entre<br />
eux par les munitions. Les bandes alimentent le canon successivement grâce à un permuteur situé sur la plaque arrière du<br />
canon, puis la munition est extraite de la bande et introduite dans la chambre. Les étuis de munitions sont ensuite éjectés vers<br />
l'avant le long du tube.<br />
Le canon possède un mécanisme de blocage l'empêchant de tirer lorsque la dernière munition de l'une des deux bandes est<br />
introduite dans la chambre. Le verrou est alors arrêté par la gâchette. Lorsque le pilote presse le bouton de tir après avoir choisi<br />
l'autre bande, le tir se poursuit sans aucun rechargement.<br />
La haute qualité et l'efficacité au combat de cette arme, développée par les concepteurs du BMP, attirèrent l'attention des<br />
bureaux d'étude de l'hélicoptère d'attaque. Au final, le puissant canon automatique employé par le BMP-2 fut choisi pour armer<br />
le tueur de chars Ka-50. Une telle mesure accrut considérablement la puissance de feu du Ka-50 et lui procura un nouvel outil<br />
pour combattre l'ennemi et les unités aériennes.<br />
3–1