L'abhidharmakosa. Traduit et annoté par Louis de la Vallée Poussin
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XXX INTRODUCTION<br />
Cependant <strong>la</strong> Vibhâsà, 5, p. 21 au bout, commentant Jnânapra-<br />
sthâna, 1, p. 918, dit : " Lorsque le Bhadanta composa le Jnànapra-<br />
sthàna, il résidait en Orient, c'est pourquoi il cite comme exemples<br />
les cinq rivières que l'on connaît en Orient. » (Kosa, iii, 147)<br />
2. Nous savons <strong>par</strong> les citations <strong>de</strong> Yasomitra que les chapitres<br />
portent le nom <strong>de</strong> skandhaka (indriyaskandhaka, samàdhiskandhaka),<br />
<strong>et</strong> que l'ouvrage dont il se sert est rédigé en sanscrit.<br />
Toutefois <strong>la</strong> première traduction a pour titre " Sâstra <strong>de</strong>s huit kien-<br />
tou n ; dans Paramârtha, " Sâstra <strong>de</strong>s huit Wicn-tou » ; on pourrait,<br />
penser à klianda, mais Paramârtha explique que k'ien-ton équivaut<br />
à ku-<strong>la</strong>n-ta, qui est évi<strong>de</strong>mment grantha. S. Lévi a pensé que ¥ien-<br />
tou est le prâcrit gantho. — J. Takakusu conclut : " Ail we can say<br />
is that the text brought by Samgha<strong>de</strong>va seems to hâve been in a<br />
dialect akin to Pâli But this supposition rests solely on the<br />
phon<strong>et</strong>ic value of Chinese i<strong>de</strong>ographs ». 1 -<br />
3. Le Jfiànaprasthâna, ouvrage très mal composé, commence <strong>par</strong><br />
l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s <strong>la</strong>ukikàgradharmas 2<br />
.<br />
« Que sont les <strong>la</strong>ukikàgradharmas ? Les pensée-<strong>et</strong>-mentaux qui sont immé-<br />
diatement suivis <strong>de</strong> l'entrée dans le samyaktvanyâma (Voir Kosa, vi, 180). Il en<br />
Les cinq facultés morales (indriyas, foi, <strong>et</strong>c.) qui sont immédiate-<br />
est qui disent :<br />
ment suivies <strong>de</strong> l'entrée dans le samyaktvanyâma, c'est ce qu'on nomme les<br />
<strong>la</strong>ukikàgradharmas ». Le texte poursuit : « Pourquoi ces pensée-<strong>et</strong>-mentaux<br />
sont-ils ainsi nommés ... ? »<br />
La Vibhasfi, 2, p. 7, col. 3 3 , reproduit les <strong>de</strong>ux définitions Jîïanaprasth&na, <strong>et</strong><br />
explique : « Quels sont les gens qui disent que les <strong>la</strong>ukikàgradharmas sont Ict<br />
cinq facultés ? — Les anciens * Âbhidharmikas. — Pourquoi s'expriment-ils ainsi ?<br />
— Pour réfuter une autre école ; ils ne veulent pas dire que les <strong>la</strong>ukikàgradharmas<br />
consistent seulement dans les cinq facultés. Mais les Vibhajyavadins préten-<br />
dant que les cinq facultés sont exclusivement pures (anâsrava) (Voir Kosa. ii,<br />
118) Pour réfuter c<strong>et</strong>te doctrine, les anciens Âbhidharmikas disent ijujb l<<br />
lokottaradharmas consistent dans les cinq facultés. Or ces dharmas se prodofi-<br />
1. Sur <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue dans <strong>la</strong>quelle était écrit le Jfianaprasthana, Takakusu, p. Ml<br />
84, 8