L'abhidharmakosa. Traduit et annoté par Louis de la Vallée Poussin

XXXVIII INTBODTJCTION
2. Il y a deux actes : acte de volition (cetanâ-karman), acte après avoir voulu
(cetayitvâ-kartnan). Qu'est-ce que le premier ? Il dit : cetana, abhisamcetanâ,
cintanâ, cetayitatva, cittâbhisamskâra, mânasa karman, cela s'appelle acte
de volition ....
3. L'acte de volition est passé, à venir, présent. Quel est l'acte de volition
passé? Celui qui est jâta, titpanna, abhinirvrtta,... abhyatïta, ksina, niruddha,
viparinata, atitasamgrhïta, atitâdhvasamgrhita ...
4. L'acte de volition est bon, mauvais, non-défini ...
5. L'objet de la bonne volition est-il bon ... ?
6. L'acte de volition est des trois dhâtus. Quel est celui du domaine du désir
ou du kâma ?
7. Une stance en l'honneur du Bouddha qui enseigne les différentes espèces
d'acte.
8. Un acte, tous les actes étant acte (littéralement : ekahetuna karmandm
samgrahah karmeti) ; deux actes : volition et acte après avoir voulu ; trois
actes : corporel, vocal, mental ; quatre actes : du K&ina, du Rûpa, de l'Àrûpya,
n'appartenant pas aux dhâtus ; cinq actes : le défini et le non-défini qui sont
abandonnés par la vue, le défini et le non-défini qui sont abandonnés par la mé-
ditation, le non à abandonner (aheya) .... Et ainsi de suite jusque douze.
Presque toutes les théories exposées dans Kosa, iv, sont traitées,
avec de longues citations de sûtras.
Plusieurs détails mériteraient d'être mentionnés. Par exemple :
c Mensonge né de
l'aberration (Kosa, iv, 148). Interrogé par le chasseur s'il a vu la gazelle, il pense :
« Il ne convient pas que le chasseur tue la gazelle », et il répond qu'il ne l'a pas
vue (Comparer l'histoire de Ksântivâdin, Chavannes, Cinq cents contes, i, 161).
Interrogé par la troupe du roi s'il a vu la bande des brigands ... Interrogé par la
bande des brigands s'il a vu la troupe du roi ... >. Et, surtout, ce cas de parole
frivole née de la concupiscence : c Ou bien encore par attachement à l'examen de
la parole du Bouddha ».
Le chapitre xi est intéressant à un autre point de vue. Après la
définition de la mort par épuisement de vie ou mérite (paragraphe
copié par Vasubandhu, ii, 217-218), L'histoire de Kàsyapa-le-Nu
(Samyutta, ii, 19-22) avec de longs développements :
« Peu de temps après qu'il se fut éloigné de Bhagavat, il fut tué par une vache.
Au moment de sa mort, ses organes devinrent très clairs ; la couleur de sa face
devint très pure ; la couleur de sa peau devint très brillante ». A noter aussi «juo
K&syapa se fait recevoir comme Upasaka : « Maître, je vais à Bhagavat, Maitrr,
je vais au Sugata. Maître, je prends refuge en Bhagavat, je prends refuge dans le
Dharma et dans le Samgha. Que Bhagavat me reconnaisse (dhâretu) comme
Upasaka ayant renoncé au meurtre » (Comparer Samyutta ii, 22 et Dlgha,
i, 178).