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L'abhidharmakosa. Traduit et annoté par Louis de la Vallée Poussin

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XXXVI INTRODUCTION<br />

pane qu'il y a un pudga<strong>la</strong>, il fait <strong>de</strong>s actes <strong>et</strong> en éprouve <strong>la</strong> juste rétribution,<br />

alors il faut dire que c'est le même qui fait l'action <strong>et</strong> qui sent <strong>la</strong> sensation : ta<br />

réponse est illogique. Si maintenant tu nies que ce soit le même qui fait l'action<br />

<strong>et</strong> sent <strong>la</strong> sensation, alors il ne faut pas dire qu'il y a un moi, un être vivant <strong>et</strong><br />

le reste. Dire ce<strong>la</strong> est illogique.<br />

Si le Pudga<strong>la</strong>vadin répond : « C'est le même qui fait l'action <strong>et</strong> qui sent <strong>la</strong> sen-<br />

sation », il faut lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r : Oui ou non, est-ce bien dit, bien défini, bien<br />

déc<strong>la</strong>re, ce que Bbagavat dit dans le Sûtra, à savoir: « Brahmane, dire que c'est<br />

le même qui l'ail l'action <strong>et</strong> qui sent <strong>la</strong> sensation, c'est tomber dans l'opinion<br />

extrême <strong>de</strong> <strong>la</strong> permanence<br />

* » ?<br />

Le Pudga<strong>la</strong>vadin répond : Oui, c'est bien dit.<br />

Reconnais <strong>la</strong> contradiction où tu tombes ....<br />

Les re<strong>la</strong>tions <strong>de</strong>s traités palis <strong>et</strong> sanscrits d'Abhidharma sont<br />

étroites. La com<strong>par</strong>aison du Prakarana <strong>et</strong> du Dhâtukâya avec <strong>la</strong><br />

Dhammasan^aui apporte, comme celle du Vijûânakâya <strong>et</strong> du Kathâ-<br />

vattbu, <strong>de</strong> nombreux témoignages <strong>de</strong> l'unité <strong>de</strong> <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>stique. La<br />

controverse du imàga<strong>la</strong> est, à n'en pas douter, un <strong>de</strong>s katliâvatthus<br />

un <strong>de</strong>s suj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> discussion les plus anciens. Exposée, en pâli <strong>et</strong> eu<br />

sanscrit, d'après les mêmes principes, avec, souvent, les mêmes<br />

arguments <strong>et</strong> <strong>de</strong>s coïnci<strong>de</strong>nces frappantes dans <strong>la</strong> phraséologie ;<br />

plus<br />

c<strong>la</strong>ire chez Devasarman, plus archaïque, il me semble, chez Tissa,<br />

elle ne peut manquer d'éc<strong>la</strong>irer dans une certaine mesure l'histoire<br />

du plus grave conflit qui ait agité le Bouddhisme préhistorique. On<br />

peut s'étonner que le Pudga<strong>la</strong>vadin <strong>de</strong> Devasarman ne fasse pas état<br />

du Sûtra sur le Porteur du far<strong>de</strong>au, Sûtra qui est une <strong>de</strong>s autorités<br />

principales du Pudga<strong>la</strong>vadin <strong>de</strong> Vasubandhu, Kosa, ix.<br />

Quant au Kathâvatthu, il n'est pas impru<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> penser que ce<br />

liviv « -.st l'ait île pièces <strong>et</strong> <strong>de</strong> morceaux. Certaines <strong>par</strong>ties sont vieilles,<br />

d'autres <strong>par</strong>ties sont suspectes.<br />

Tokio, 1912) dépouillé <strong>par</strong> Rosenberg (Introduction to the study of Buddhism, i,<br />

Vocabu<strong>la</strong>ry, Tokio, 1916). — Nous avons donc ici l'exact équivalent «le <strong>la</strong> formule<br />

ajanahi niggaham du Kathâvatthu <strong>et</strong> du Milhu<strong>la</strong>.<br />

1. La doctrine <strong>de</strong> Bhagavat Bft un chemin d'entre-<strong>de</strong>ux. Elle évite <strong>la</strong> théorie<br />

extrême <strong>de</strong> <strong>la</strong> permanence, en disant que celui qui niante le fruit <strong>de</strong> l'acte D*6ai<br />

pas le même qui a accompli l'acte (sa karoti 80* nubhatati ?) elle évite <strong>la</strong> theo-<br />

m- <strong>de</strong> fanéantissciiMut m niant que celui qui mange le fruit soit un autre que<br />

celui qui a accompli l'acte. — Com<strong>par</strong>er Samvutta, ii, p. 23.

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