Un baromètre de la tolérance en Belgique Etude de faisabilité

- Par ailleurs, jusqu’à présent, nous avons parlé de SDLUHV d’enquêteurs ou de
candidats fictifs mais il faut quand même signaler que plusieurs enquêtes ont
recours à plus de deux enquêteurs/ C.V. (souvent par trois). Mais nous préférons
imaginer des tests par paires puisque la réception de plus de deux candidatures
similaires pourrait éveiller les soupçons de l’employeur et entraver le
déroulement de l’expérience (Bovenkerk, 1992, p. 18).
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Lorsque ces choix ont été effectués, il s’agit d’entam er la procédure à
proprem ent parler du test de comportem ents agrégés. L’utilisation unique des
C.V. permet de ne pas devoir se soucier du recrutem ent et de la formation
d’enquêteurs.
$YDQW OH WHVW Une des premières phases consiste à établir la OLVWH GHV YDFDQFHV
GHPSORL. Deux facteurs entrent en com pte : les zones géographiques et les
secteurs.
Premièrement, les zones géographiques devraient être en Belgique, com me le
souligne Bovenkerk (1992, p. 37), la région de Liège ou de Nam ur pour la
Wallonie 55 , celle d’Anvers ou de Gand pour la Flandre et de Bruxelles, parce que
ce sont des lieux où il y a un haut pourcentage de personnes d’origine étrangère
et où la demande de travail est relativement élevée. Les trois équipes de
chercheurs belges qui se sont concentrées chacune sur une région ont donc suivi
ses conseils avec la conséquence suivante : chacune des régions ayant des
caractéristiques et des particularités propres, notamment concernant la
représentation des étrangers et le marché du travail, les résultats de la
recherche dans une région ne pouvait être extrapolés aux deux autres
(Smeesters, Nayer, 1998, p. 15).
En second lieu, concernant les secteurs, quel type d’échantillon devons-nous
utiliser ? Deux solutions : soit on établit un échantillon représentatif de l’offre sur
le marché du travail, soit on procède par sous-échantillons de m ême taille. Notre
préférence va à la seconde solution pour plusieurs raisons. Premièrement,
l’échantillon représentatif présente le désavantage suivant : certains secteurs
peuvent être vraiment très peu représentés par rapport à d’autres ; le nombre
de cas étudiés peut dès lors être trop faible pour pouvoir dresser des
conclusions. Or il est plus que probable que la structure de l’offre ne soit pas
équilibrée dans ces divers secteurs. En outre, le secteur influe sur les taux de
discrimination. Par ailleurs, cette solution m ontre l’intérêt des candidatures
spontanées : si l’offre sur le marché est insuffisante, on peut essayer de l’élargir
par ce biais. Par contre, l’utilisation de sous-échantillons empêche l’extrapolation
des résultats d’un secteur à un autre 56 .
Ensuite, il faut choisir les secteurs et les fonctions qu’il faut prendre en compte.
Pour ce faire, il faut s’assurer de l’existence d’un marché du travail suffisamment
important dans les secteurs considérés en prenant contact avec les bureaux de
placement public, les centres de formation pour avoir accès à certaines de leurs
données et en épluchant les offres d’em ploi dans différents journaux. De plus,
55 Notons que la région de Charleroi est aussi une possibilité.
56 Notons, à titre d’informations, que les chercheurs flam ands ont pondéré les scores des différents
secteurs en fonction de leur poids réel par rapport au volum e total de l’em ploi.
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