Un baromètre de la tolérance en Belgique Etude de faisabilité

précise des groupes minoritaires ethniques faisant l’objet de discrimination. Bien
que l’INS ait la possibilité technique de retrouver des informations sur
l’ascendance des individus, il est apparemment impossible d’utiliser des
caractéristiques parentales à des fins statistiques. Telles sont, jusqu’à présent,
les possibilités du registre national et de l’Enquête socio-économique générale
en ce qui concerne l’opérationalisation des ‘minorités ethniques’. Lorsque nous
examinons les informations fournies par le registre national sur les circonstances
sociales dans lesquelles vivent les individus, il apparaît que celles-ci sont moins
intéressantes dans le cadre de notre objectif, à l’exception d’une série de
données démographiques et géographiques pures. Une combinaison des données
du registre national avec celles de l’Enquête socio-économique générale peut,
par contre nous fournir des informations essentielles sur le logement,
l’équipement ménager, la santé, l’em ploi et l’enseignem ent (voir par exemple,
Eggerickx 1999).
En plus de l’enquête générale socio-économique, l’I NS effectue également en
Belgique d’autres enquêtes qui valent la peine d’être citées dans le cadre de
notre objectif : l’enquête sur les forces de travail (EFT), l’enquête sur les revenus
et sur les conditions de vie des ménages (SILC). Celles-ci sont particulièrement
intéressantes parce qu’elles recouvrent la totalité du territoire belge et pas
seulement uniquem ent la Flandre, la Wallonie ou Bruxelles, comme c’est le cas
pour beaucoup d’autres enquêtes.
Depuis 1983, l’Institut National de Statistiques organise annuellement l’EFT. Il
s’agit d’un sondage coordonné au niveau européen auprès des ménages. En
1999 cette enquête est devenue continue, ce qui permet de suivre la situation
trimestre par trimestre. Annuellement, 48.00 ménages (ou environ 90.000
personnes) sont interrogées de manière aléatoire. Les membres de ces ménages
sont interrogés 2 fois à propos de leur situation de travail ou de chômage, ou sur
leur situation de non activité. Les revenus et la formation la plus élevée obtenue
font également partie des questions 67 . Sur base de l’EFT, nous pouvons
distinguer 5 groupes : les autochtones, les nouveaux belges, les personnes
possédant une nationalité de l’Union Européenne, les Turcs et les Marocains, les
autres citoyens hors Union Européenne (voir Okkerse en Termote 2004, Tielens
2005, p.3-4). L’importance de l’échantillonnage perm et de tirer des conclusions
statistiquem ent significatives et logiques sur leur position dans l’enseignem ent et
sur le marché du travail.
Une autre enquête menée par l’I NS est SILC. Celle-ci est depuis 2003 le
successeur de l’étude sur les ménages belges, le "Panel Dém ographie Familiale"
(Panel Study on Belgian Households ou PSBH), réalisée pendant plus de 10 ans
par les universités d’Anvers et de Liège. L’I NS s’occupe de l’organisation de la
SILC et Eurostat est le coordinateur général 68 . Comme son nom l’indique,
l’enquête SILC traite principalement des conditions de revenus et de vie. Les
sujets traités sont similaires à ceux du recensement, mais les questions sont plus
larges. Les sujets suivants sont examinés plus spécifiquement : l’accueil des
enfants, le logement et les commodités, la situation financière (rentrées et
dépenses, situation objective et subjective), problèmes de voisinage,
enseignement, santé, situation professionnelle, vie associative et situation socioéconomique
des parents. En 2004, 5275 répondants ont participé à l’enquête. La
67 http: / / www.statbel.fgov.be/ lfs/ Form _int_FR.pdf
68 http: / / www.statbel.fgov.be/ silc/ m eth2004.pdf
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