Un baromètre de la tolérance en Belgique Etude de faisabilité

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Dans cette troisième partie du rapport, nous considérons que les bases de
données sont utiles pour mettre à jour la position sociale des minorités ethniques
et la discrimination ethnique. En premier lieu, nous allons aborder les méthodes
qui peuvent être utilisées pour déceler la discrimination à partir de ces bases de
données ; en second lieu, nous allons établir quelles données sont actuellement
disponibles en Belgique. Ici, le but n’est pas, pour chaque base de données, de
regarder s’il y a ou non de la discrimination ; cela nécessiterait une étude plus
détaillée. Il s’agit donc en premier lieu de déterminer les données disponibles qui
peuvent éclairer la position sociale des minorités ethniques.
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Les ‘méthodes indirectes’ ou les ‘méthodes statistiques multivariées’
représentent une approche possible de la discrimination. Ces méthodes sont
qualifiées d’indirectes parce qu’elles ne contiennent aucune information directe
sur la discrimination. Selon Blank et ses collègues (2004, p. 118), des enquêtes
d’observation en com binaison avec des analyses statistiques sont les principaux
outils grâce auxquels les chercheurs ont exploré les disparités raciales et la
discrimination. Cette approche est plutôt technique, mais nous essaierons de
rendre ce compte-rendu le plus compréhensible possible.
Nous nous focalisons dans cette partie sur la discrimination raciale ou ethnique.
A ce propos, nous utilisons ici le terme ‘race’ vu son importance dans la
littérature anglo-saxonne, malgré sa connotation ambiguë.
Quelle est la procédure générale ? Premièrement, le désavantage ethnique global
dans un certain contexte est déterminé. Un exemple belge est la recherche de
Neels et Stoop (2000), qui cartographièrent les statuts professionnels des
hommes turcs, marocains et belges âgés de 18 à 29 ans. De m ême, les
disparités dans d’autres contextes peuvent être identifiées. Dans le domaine de
l’éducation, la ‘réussite scolaire’ peut aussi être étudiée. Une autre étape est de
rechercher les causes potentielles de ces disparités et d’isoler l’impact de la ‘race’
ou de l’appartenance ethnique d’une personne, qui peut être attribué à la
discrimination. Ainsi, des informations sur les différents résultats des groupes
raciaux ou ethniques couplés à d’autres variables que les chercheurs peuvent
utiliser pour inférer le rôle possible d’une discrimination basée sur l’appartenance
ethnique/ la ‘race’ sont nécessaires pour cette approche. Ainsi, le manque de
contrôle dans l’assignement des traitem ents aux sujets devrait être compensé en
contrôlant statistiquement les possibles variables perturbantes. Parmi les
approches de ‘décomposition statistique’, deux méthodes principales existent
pour décomposer les différences raciales (Holzer et Ludwig 2003, Darity et
Mason 1998, Blank e.a. 2004). Le principal modèle est le modèle de régression
avec des LQWHUFHSWV spécifiques de la ‘race’ ou de l’appartenance ethnique, qui
présupposent que les effets d’autres variables (l’éducation, par exem ple) sont
similaires pour les groupes ethniques. De mêm e, un modèle de régression plus
flexible contient des modèles de régression spécifiques de l’appartenance
ethnique ou de la ‘race’ qui permettent des effets d’interaction entre
l’appartenance ethnique/ la ‘race’ et d’autres variables. Ces genres de
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