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La découverte du corps de Louis II sur
le champ de bataille de Mohâcs en 1526.
Peinture de Bertalan Székely, XIX'
siècle.
quelques tentatives de révolutions souvent dirigées par des princes de Transylvanie, tels
Gybrgy Râkoczy. Mais ces insurrections sans lendemain ne firent généralement que justifier la
réaction du pouvoir.
En 1683, les Turcs tentèrent un dernier effort pour poursuivre leur avancée en Europe cen-
trale. Ils furent tenus en échec par le roi de Pologne Jean Sobieski qui, à la tête d'une armée
composée principalement de Polonais et d'Impériaux, infligea une défaite complète aux
Musulmans, sous les murs de Vienne. Leur déroute entraîna, trois ans plus tard, en 1686, la
libération de la Hongrie, après qu'une armée internationale conduite par Charles de Lorraine
et Eugène de Savoie eut repris Buda (1686) après un siège mémorable. Par le traité de
Karlowitz (1699), l'Empire ottoman reconnaissait la perte de ses conquêtes précédentes.
Sous le régime des Habsbourg d'Autriche, la Hongrie fut considérée littéralement comme un
pays conquis sur lequel on faisait peser l'oppression fiscale et militaire, dont souffraient parti-
culièrement les paysans et les serfs. En 1703, une révolte paysanne prend pour chef François
(Ferenc) II Râkoczi, grand propriétaire terrien éclairé, descendant de Gybrgy Râkoczi; il réussit
à rallier les nobles à la cause hongroise et, profitant de la Guerre de Succession d'Autriche,
signe une alliance avec Louis XIV. La plus grande partie du territoire tombe aux mains des
insurgés qui promettent l'émancipation des serfs, mais l'union de la noblesse et de la paysan-
nerie sera de courte durée. En 1711, la noblesse signe la paix avec les Habsbourg par un traité
confirmant la Constitution hongroise et la liberté religieuse. Râkoczi gagnera la France, puis la
Turquie, tentant vainement de poursuivre la guerre d'indépendance.