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sur l'Autriche - mais aussi sur la noblesse hongroise - en 1809, apparaîtra comme un libéra-
teur. Une proclamation de l'Empereur des Français, invitant les Hongrois, à vrai dire la nobles-
se hongroise, à se réunir dans la plaine de Râkos et à élire un prince national, échouera elle
aussi lamentablement.
Au cours du XIX' siècle, la nécessité de réformes profondes en faveur du peuple des cam-
pagnes se fait cruellement sentir. La révolte gronde dans la paysannerie et quelques rares
grands propriétaires terriens en prennent conscience. C'est le cas d'un aristocrate éclairé, le
comte Istvân Széchenyi. Grâce à ses initiatives diverses et nombreuses, le trafic fluvial put être
facilité sur le Danube par la création, en 1823, de la Compagnie de navigation danubienne et
par la régularisation des cours d'eau et notamment de la Tisza; il suscita le développement du
commerce et fut l'initiateur du premier pont (le Pont à chaînes) reliant Buda et Pest. Dans le
domaine culturel, il fonda l'Académie des sciences sur sa cassette personnelle. Tous les régimes
qui se sont succédé au XIX' siècle et au XX, siècle en Hongrie - y compris le régime communis-
te - ont reconnu en cet aristocrate un des fondateurs de l'Etat hongrois moderne.
L'éloquence virulente de Lajos Kossuth 0802-1894) va accélérer et accentuer les réformes:
développement de l'industrie, abolition du servage, indépendance nationale seront les objectifs
majeurs des revendications hongroises, non toUjours satisfaites. La suppression des privilèges,
la réunion de la Transylvanie, à l'est, voire de la Slovaquie, au nord-ouest, où résident des
minorités hongroises, en seront d'autres, de même que l'abolition du latin comme langue offi-
cielle. La Révolution de février 1848 à Paris entraîne, le 15 mars suivant, le soulèvement du
peuple de Pest et l'expulsion des représentants de la monarchie autrichienne.
La liberté de presse est proclamée dans l'enthousiasme aux chants guerriers du poète national
Sandor Pétofi. Un programme en douze points, résumant les revendications hongroises, est
élaboré. La Diète de Pozsony (Bratislava, Presbourg) vote les réformes essentielles, acceptées
par Ferdinand V de Habsbourg: affranchissement des serfs, égalité devant la loi et devant
l'impôt, représentation nationale et création d'un ministère responsable. Cependant l'opposi-
tion des cercles dirigeants et de la Cour de Vienne va entraîner l'intervention de l'armée autri-
chienne qui prend Pest. Le gouvernement hongrois s'enfuit à Debrecen (nord-est de la
Hongrie) et, le 14 avril 1849, l'Assemblée nationale hongroise proclame la destitution des