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le courage et la bravoure; le tonneau, la générosité; le sablier, la tempérance ou la patience; la<br />
sphère céleste, la justice; la ruche, la mansuétude Cbenignitas).<br />
L'enluminure du Philostrate est peut-être due à Giovanni Boccardi appelé aussi Boccardino<br />
Vecchio, disciple d'Attavante dont on le distingue difficilement.<br />
Parmi les enluminures que l'on peut attribuer à l'école napolitaine et dont le niveau artis-<br />
tique est moindre que celui de l'école florentine, il faut citer le Curtius Rufus, le Tacite et le<br />
César, conservés tous trois à l'Université de Budapest, l'Agathias CàMunich) et l'Agathias Cà<br />
Budapest; dédié à Béatrice), l'Augustin CàBudapest) et lejérome CàVienne). Les miniatures de<br />
l'Arrien sont dues à Cristoforo Majoranna, alors que celles des Instructiones de Diomède<br />
Carafa, également dédiées à Béatrice, sont dues à un Parmesan travaillant à Naples. Le Petrus<br />
Ransanus, enfin, dénote une influence française indubitable. On peut en conclure que même si<br />
les manuscrits enluminés nous sont parvenus en nombre restreint, ils montrent néanmoins<br />
que l'influence de la reine fut moins intense en ce domaine que dans d'autres manifestations<br />
artistiques.<br />
Les autres régions d'Italie sont représentées par le maître lombard Ambrogio de Predis, à qui<br />
l'on attribue le Marlianus CàVolterra) où figure le plus réussi des portraits de Mathias, et par<br />
Birago, actif à Venise et à Milan, à qui l'on devrait le Baptista Mantuanus ainsi que le<br />
Pontifical, manuscrit aujourd'hui conservé au Vatican et qui avait été destiné à Johannes Vitéz<br />
junior.<br />
En conclusion, il apparaît que l'influence italienne, surtout florentine, a été dominante dans<br />
la constitution et la réalisation de la Bibliothèque corvinienne. Certains manuscrits furent réa-<br />
lisés dans l'atelier royal créé à Buda, mais les ouvrages qui en sont issus maintiennent la tradi-<br />
tion italianisante. Parmi les artistes les plus fréquemment cités comme ayant travaillé au<br />
Château royal, cinq noms sont généralement évoqués, mais l'unanimité des chercheurs n'a<br />
jamais pu se faire à leur sujet. Blandius, parfois identifié, mais à tort, avec l'un des peintres de<br />
blasons, est appelé miniator nos ter dans une lettre de Mathias Corvin, en 1471. Francesco de<br />
Castello Italico, quoique d'origine péninsulaire, a dû travailler à Buda où il aurait enluminé le