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d'Anjou fit remanier le château et y fixa le siège de la Cour, lui donnant une importance plus<br />

grande que Buda, promis pourtant à un plus brillant avenir. En 1335, sous le même règne, se<br />

tint à Visegràd un important congrès des monarques d'Europe centrale qui y discutèrent des<br />

questions politiques, territoriales et commerciales de la région, de la menace que faisait peser<br />

la maison de Habsbourg sur la Bohême et la Hongrie et des conflits frontaliers surgis entre la<br />

Pologne et l'Ordre teutonique.<br />

A la fin du XIVe siècle, des seigneurs révoltés contre leur souverain, Sigismond de<br />

Luxembourg, l'enfermèrent dans le château-fort de Visegràd, que quelques années plus tard<br />

Sigismond fit agrandir.<br />

Sous Mathias, Visegràd devint l'une des résidences préférées du roi qui y fit procéder à de<br />

nombreux agrandissements et remaniements intérieurs. AprèS 1464, la couronne de Hongrie,<br />

quelque temps disparue, y fut réinstallée. La citadelle supérieure fut munie d'une triple encein-<br />

te et agrandie à l'ouest par une nouvelle construction, dite aile Mathias, comportant la salle des<br />

Chevaliers. Le roi y fera construire un prestigieux palais qui sera ravagé par les Turcs en 1529<br />

et dont il ne subsiste que quelques vestiges. Dans une lettre au Vatican, le nonce de l'époque<br />

écrivait: le château de Visegràd est un paradis sur la terre. Le château, dont on disait qu'il com-<br />

portait 350 pièces, a disparu pendant des siècles sous les ruines et la végétation. Mais Visegràd<br />

eut son Schliemann, Jànos Schulek, qui à partir de 1934, entreprit des fouilles qui se poursui-<br />

vent Jusqu'à nos jours. Elles ont permis de retrouver les traces du château royal entre citadelle<br />

et fleuve, le déambulatoire, la cour autrefois ornée de statues, la terrasse et les vestiges des<br />

bancs de pierre, les traces de la chapelle palatiale Renaissance, celles d'un baldaquin de 1473<br />

aux armes de Mathias, la fontaine en marbre rouge, ornée jadis de lions, de muses et de cupi-<br />

dons, sculptée dans les années 1480, sans doute par Giovanni Dalmata, également connu par<br />

ses réalisations de Buda. Il est difficile de décrire le palais en ruines dominant le Danube et<br />

dont les plans, comme ceux de Buda, étaient dus à l'architecte italien de Mathias Corvin,<br />

Chimenti Camiccia. Plus qU'à Buda, resté résidence au long des siècles, il est malaisé d'imagi-<br />

ner sur les flancs boisés et verdoyants des rives escarpées du Danube, une résidence princière<br />

d'une telle ampleur.

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