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artistes italiens, tels Manetto d'Ammanati (élève de Brunelleschi) et Masolino da Panicaie,<br />

furent à l'origine de ce que Csaba et Klara Csapodi appellent la proto-Renaissance hongroise.<br />

Ainsi, plus d'une siècle avant Corvin, les bases de l'influence artistique et humaniste italienne<br />

étaient posées.<br />

Arrivé en Hongrie en 1418, Vergerio y demeura jusqu'à sa mort vers 1444 et entretint des<br />

relations intellectuelles suivies avec Janos Vitéz. Celui-ci, d'origine dalmate, fut attaché à la<br />

chancellerie de Sigismond où il eut l'occasion de rencontrer les ambassadeurs des principautés<br />

italiennes. Janos Vitéz, chancelier sous le règne de Janos Hunyadi et durant le règne de<br />

Ladislas V (1445-1457) dit le Posthume, eut en mains la politique extérieure et ne rêva que de<br />

ressusciter la lutte contre les Turcs. Il entretint des relations personnelles suivies avec Aeneas<br />

Silvius, poète et humaniste, qui deviendra pape sous le nom de Pie Il. Evêque de Nagyvarad en<br />

Transylvanie (aUJourd'hUi Oradea, en Roumanie), Vitéz y hérita d'un climat intellectuel italia-<br />

nisant qu'avait suscité son prédécesseur Andrea Scolari; il y créa la première bibliothèque<br />

humaniste de Hongrie que visita Vergerio et organisa, dans ce qui était une véritable cour épis-<br />

copale, des débats littéraires et philosophiques. La bibliothèque de Vitéz était remarquable<br />

pour son temps il est probable qu'il acquit celle de Vergerio, mais il est certain qu'il reçut des<br />

livres, envoyés d'Italie par son neveu Janus Pannonius. Vespasiano da Bisticci, propriétaire du<br />

plus grand atelier de copistes et marchand de livres à Florence, disait de l'évêque qu'il existait<br />

peu de livres en langue latine qu'il ne possédât point.<br />

C'est à Janos Vitéz que fut confiée la direction de l'éducation du jeune Mathias et l'on ne doit<br />

point s'étonner dès lors que le futur souverain hongrois parlât le latin, et si bien qu'il servait<br />

d'interprète à son père Janos Hunyadi quand celui-ci recevait des ambassades étrangères.<br />

L'influence de Vitéz fut à ce point marquante que, sans nul doute, Mathias conçut la<br />

Bibliothèque corvinienne à l'exemple celle de son maître.<br />

Quant à Janus Pannonius (1434-1472), de son vrai nom Janos Csezmicei, neveu de Vitéz, il<br />

fut envoyé en Italie (1447-1458) pour y parfaire sa formation - en grec notamment -, d'abord à<br />

Ferrare, à l'Université de Padoue ensuite. Etranger au pays et s'y sentant, comme il l'a écrit, un<br />

peu balourd, il dut lutter pour affirmer sa personnalité. Sans doute parvint-il à s'imposer par

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