ALEXANDRE LANGLADE 1820-1900 Poésies Languedociennes ...

74. Brunel II p. 4 raconte l'entrevue en ces termes:
- Reçus en audience privée par M. Thiers - déjà vivement impressionné par de nombreuses délégations
qui lui avaient apporté les mêmes vœux de tous les coins de la France - ils lui exposèrent simplement
et dignement l'objet de leur mission. M. Thiers leur répondit, comme à ceux qui les avaient précédés,
ces paroles textuelles qu'il devait répéter à ceux qui les suivirent: — Je ne suis pas ce que vous appelez
un républicain, je suis un ancien monarchiste. Mais j'ai reçu la République en dépôt, et je garderai
fidèlement ce dépôt.
Et M. Thiers, en. reproduisant ces paroles lors de sa déposition à l'enquête parlementaire sur
l'insurrection du 18 mars, ajoutait: — Les hommes qui s'adressaient à moi savaient que j'étais incapable
de donner une parole sans la tenir. J'avais donc un certain crédit sur eux. M. Thiers disait vrai: il
convainquit les délégués de l'Hérault comme il avait convaincu ceux des autres départements; mais il
leur devait à tous d'être lui-même converti à la République.
Et ce qui prouve que les craintes de la France n'étaient pas aussi chimériques qu'on l'a dit, c'est que —
poussé à bout par les injustices de la Droite — M. Thiers devait bientôt jeter aux députés
monarchistes, impatients de voir l'insurrection vaincue, cette phrase cinglante et cruelle: — Il ne me faut
plus que huit jours, dans huit jours le danger sera conjuré, et la tâche de gouverner sera alors à la
hauteur de vos courages. (1)
Huit jours après, en effet, la Commune de Paris était vaincue par la République... qu'elle venait de
sauver.
Paix donc — comme disait Langlade — aux cendres de ces nouveaux martyrs de la Liberté!
75. Nous ne faisons que survoler ici la carrière et l'œuvre de chansonnier satirique de Langlade. Ceci
sera développé largement en préface des pièces politiques que nos recherches nous ont permis de
retrouver en grande partie, alors qu'on les croyait perdues.
76. C. Brunel I (copie Valette) p. 18-19.
77. Langlade chantait aussi ses chansons dans les tournées de ses candidats. Il accompagna Picard à
toutes les réunions électorales dans le canton de Montpellier (lettre à Gariel).
78. En 1848, mais cet orphéon trop politique fut dissous après le 2 décembre. Langlade, jouait certes
de l'ophicléide comme nous l'avons dit plus haut mais aussi du hautbois, de l'harmonium et
certainement d'autres instruments.
79. Il était le musicien-animateur coutumier des bals et fêtes de Mudaison.
80. Ces ferrades n'ont rien à voir avec les taureaux et leur marquage, mais s'apparentent plutôt au
Charivari et découlent des cours coculaires (Brunel I p. 25).
81. Nous renvoyons pour Charles de Tourtoulon et Alphonse Roque-Ferrier à notre article. Trois
figures de la renaissance languedocienne Charles de Tourtoulon, Louis-Alphonse Roque-Ferrier,
Camille Chabaneau, Revue des Langues Romanes LXXXIX 1, 1985 p. 93-121.
82. R.L.R. et tirage à part de la même année. C'est la première œuvre imprimée d'Alexandre Langlade
préfacée d'une note orthographique et linguistique de Charles de Tourtoulon. Le poème est dédié à ce
dernier.
83. Langlade deviendra membre de la Société des Langues Romanes en 1873, il sera parrainé par
Tourtoulon et Octave Briguier (Lettre de Tourtoulon 25 avril 73). C'est Tourtoulon qui l'a proposé et
qui lui annonce son élection au majoralat en 1876 (lettre du 23 mai 76).
84. La correspondance de Tourtoulon avec Langlade révèle cette intimité qui contient des détails sur
leur vie à tous deux et qu'une simple amitié félibréenne ne justifierait pas. Tourtoulon est franc-maçon,
en tous cas de façon certaine en 1876 (il est sur un tableau de loge montpelliérain à cette date) et on
relève des propos de ses lettres qui marquent un état d'esprit:
Le 28/12/187 8 - à Langlade:
— Il faut travailler pour la satisfaction que procure le travail lui-même comme il faut faire le bien pour
l'unique souci d'être utile.
Le 12 juin Tourtoulon est à Paris et on vient de lui proposer un ministère. — On m'a beaucoup félicité
mais on a pris bonne note du peu de dispositions que j'ai pour le métier de mannequin parlant. Cela