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3.4 La conciliation des temps familiaux :
des questions collectives qui demeurent
Les différents rapports d’activité soulignent un certain nombre de difficultés afférentes
à la problématique de la conciliation des temps.
a- L’accueil des enfants : une charge financière trop lourde
pour de nombreux ménages
Une des difficultés rencontrées par l’Espace Pimprenelle réside dans le fait d’organiser le
financement des modes de garde. En dépit des aides existantes, l’avance de frais reste
pour certaines familles résolument problématique. Dans ce cadre, la RATP, sous l’impulsion
des organisations syndicales, s’est engagée dans une politique de contribution financière
aux gardes des enfants des agents. Pour autant, un certain nombre de difficultés demeurent.
Ainsi, le montant de contribution de l’entreprise a posteriori, suppose toujours une
avance de frais des familles, y compris dans les situations les plus difficiles. Par ailleurs,
l’allocation n’excède en aucun cas 50% des frais restant à charge des familles ou se limite
à 150 euros lorsqu’il s’agit de garde à domicile pour les enfants de moins de trois ans,
et ce, pour les agents dont les horaires de travail commencent avant 7h et finissent après 19h.
Enfin, tandis que cette certaine forme d’organisation flexible du travail génère des
contraintes horaires sur la vie familiale des personnels, il convient de noter aussi que la
contribution financière de l’entreprise provient de la production de richesses par les
agents.
b- La flexibilité des horaires des agents : une dérégulation des
horaires de travail en cascade
Les rapports d’activité de l’Espace Pimprenelle révèlent que les horaires variables, loin
d’être marginaux, ne permettent pas de respecter un délai de prévenance nécessaire à
l’équilibre de vie des personnels de garde. Il existe même un certain nombre d’incompatibilités
entre les roulements de certains métiers de la RATP et les conventions collectives
des personnels de garde, en particulier en ce qui concerne le délai de prévenance.
Cette situation pose plus largement la question d’une dérégulation en cascade des
temps sociaux et familiaux certes, mais celle aussi de la dérégulation des horaires des
personnels de garde et d’autres salarié(e)s qui ont en charge les enfants des assistantes
maternelles, puéricultrices, animateurs et animatrices de centres de loisirs… Si ces horaires
peuvent se justifier pour une part, par la mission d’intérêt général de l’entreprise, on
note toutefois qu’ils sont à la fois cause et conséquence d’un accroissement d’une flexibilité
globale du temps de travail en France. L’accroissement de l’amplitude horaire de
tous les salarié(e)s dans le commerce, l’industrie, certaines administrations nécessitent
plus de transports en volume, en fréquence sur des heures plus matinales, plus tardives,
et y compris le samedi, le dimanche et les jours fériés. Ce faisant, les agents de la Régie
sont à leur tour demandeurs d’une plus grande flexibilité des personnels liés à la petite
enfance.
Se créent alors des habitudes, des besoins, des nécessités et mêmes des exigences, dont
on ne perçoit plus les limites : pourquoi les centres commerciaux n’obtiendraient ils pas
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