relatifs a 1' arsenal de Yokosuka

Vous avez rempli votre tache et maintenant vous etes sur le point de rentrer dans votre
patrie.
Des le commencement j'ai ete sous votre protection, et encore vous m'avez fait le beau
cadeau d'une voiture avec un cheval. J'en suis vraiment confus.
Ah! si on vous fait rester ici encore dans ce pays-ci, vous arracheriez completement la
racine de la barbarie et ouvrieriez la source de la civilisation. Certainement, vous ne vous
arreteriez pas dans l' etat actuel.
Document 35.
Résumé des pieces d' archives
concernant la fin de la Mission Verny.
Mais it n'est si belle medaille qui n'ait son revers.
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Mars de la 9C annee de Meiji.
Une oeuvre pareille, edifiee dans des conditions si exceptionnelles et s'averant comme une
reussite brillante, devait fatalement attrirer a son auteur toutes les difficultes soulevees par la
jalousie et l' ambition contrariee.
A la fin de l' annee 1875, Mr. Verny fut imforme par un ami que le Gouvernement Japonais
lui demanderait de cesser ses services.
Ne pouvant accepter un pareil manque d' egards, Mr. Verny s' ouvrit au chargé d'affaires
de la France a Tokio, Mr. de St Quentin.
Celui-ci fit au Gouvernement Japonais les representations qui convenaient, en faisant
valoir que les officiers francais, s'ils avaient desire quitter le service du Japon, auraient donne
un long preavis, et qu'en tout cas, le Gouvernement Francais ne saurait admettre une pareille
incorrection vis-a-vis de ses nationaux, apres 10 annees de semblables services?
Monsieur Verny sentait dressees contre son oeuvre toutes les intrigues des nations rivales.
Une ecole navale venait d'etre fondee a Tokyo par une importante mission navale
britanique.
Des conflits d' attribution s'etaient déjà fait jour entre l'enseignement donne aux futurs
mecaniciens et constructeurs d'Iokoska et l'enseignement donne a Tokio.
En outre, un projet de reglement interieur de l'arsenal avait ete elabore et tendait a ne
considerer les Europeens qu' a titre de conseillers.
Cette mesure etait prematuree, la formation des techniciens japonais ne paraissait pas
suffisante pour assurer convenablement sous leur propre responsabilite le fonctionnement des
services de l'arsenal et la construction des navires.
la politique du Japon etait a ce moment menee par le prince de Satzuma. On se souvient
que ce prince grand ami des Anglais fut un des principaux acteurs de la restauration du Mikado,
et par consequent l'adversaire du Taicoun qui fut lui le promoteur de la mission francaise de
1' arsenal de Yokoska.
Monsieur Verny, en defendant son ceuvre avec la droiture et la fermete qui formaient le
fond de son caractere s'etait attire, sans qu'elle se soit fait jour ouvertement, l'inimitie