relatifs a 1' arsenal de Yokosuka

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personnelle du Ministre de la Marine, creature de Satzuma.
Ce puissant Seigneur avait donc exige le depart de Verny, mettant meme en balance son
propre portefeuille.
Pour des regards sans bienveillance, en plaidant avec tant de chaleur pour maintenir
l' influence francaise, Mr. Verny semblait defendre sa situation personnelle; celle-ci etant de
celles qui attirent les envieux, et ceux-ci ne manquaient pas, meme et peut-etre surtout dans les
milieux francais.
Le chargé d'affaires n'hesita pas. Devant les mauvaises volontes qui manquaient une ferme
opposition des milieux japonais, it sacrifia resolument la personnalite de Mr. Verny.
Il avait, disait-il, recu des apaisements juges suffisants au sujet du maintien des techniciens
francais, sous la direction des ingenieurs Thibaudier et Dupont, dont le sejour etait prolonge
d' un an.
Les craintes de Mr. Venny lui paraissaient donc denuees de fondement, et les fermes
reclamations de celui-ci etaient pour lui incompatibles avec la politique d'aternoiement et de
temporisation qui etait la sienne.
Ayant obtenu un alai de preavis pour M. M. Verny et Savatier, arrete le principe d'une
audience du Mikado au depart de ces officiers, it faisait comprendre a Mr . Verny qu'il devait se
contenter de ce resultat.
Il n'en reste pas moins que les evenements ont confirme les apprehensions de Mr. Verny,
car au 9 janvier 1877, 1'amiral Gervaize qui avait tant insiste pour le maintien de la mission
rendait compte que, M. M. les ingenieurs Dupont et Thibaudier demandent a entrer dans le
service des ports. En renoncant a la position qu'il occupent au Japon ou la mission dont ils ont
ete les membres tres actifs, a cesse de trouver aupres du chargé d'affaires l'appui bienveillant
d'autrefois; ces deux officiers capables vont laisser le champ libre aux influences americaines
et anglaises qui vont se disputer le terrain qu'ils ont cultive et conquis .
Ce sera une chose tres regrettable pour notre pays dont 1'influence au Japon se trouvera
amoindrie.
La France ne reprit son role d'initiation que beaucoup plus tard, en 1883, date a laquelle
Mr. Bertin fut invite par le Gouvernement Japonais a diriger la mise en chantier des navires en
acier, pour lesquels it s'etait acquis une reputation mondiale .
(Nous remercions le P.
documents.)
8 octobre 1938
Jean Moneger de son concours, ce qui nous a permis de lire les