1 PREMIÈRE PARTIE INTRODUCTION L'alimentation entre en jeu ...
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génétiquem<strong>en</strong>t modifiés représ<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t un énorme danger pour l’équilibre écologique de notre<br />
planète, ainsi que pour la santé de l’homme. Ces derniers prét<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t que ce type<br />
d’interv<strong>en</strong>tions occasionnerait à long terme des risques écologiques irréversibles et <strong>en</strong>core très<br />
mal évalués. Parmi ces dangers, citons la perte de la biodiversité, l’augm<strong>en</strong>tation de l’usage<br />
de pesticides, l’apparition d’espèces animales hyper résistantes ou <strong>en</strong>vahissantes,<br />
l’élimination inévitable de certaines espèces, notamm<strong>en</strong>t parmi les insectes ou <strong>en</strong>core d’autres<br />
organismes bénéfiques à notre <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t. Ils affirm<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t, que les risques<br />
sanitaires et les répercussions, sur la santé à long terme, sont méconnus. Selon eux, la<br />
consommation régulière d’alim<strong>en</strong>ts cont<strong>en</strong>ant des ingrédi<strong>en</strong>ts transgéniques pourrait donner<br />
lieu à une augm<strong>en</strong>tation des risques d’allergie, à une résistance accrue aux antibiotiques…<br />
Il est temps de faire la part des choses et de savoir ce qu’il <strong>en</strong> est réellem<strong>en</strong>t à propos des<br />
OGM.<br />
Afin d’obt<strong>en</strong>ir une information précise et de qualité, nous nous référerons, dans les lignes qui<br />
suivront, aux recherches du biologiste Louis-Marie Houdebine, spécialiste des gènes animaux<br />
et des animaux transgéniques, et auteur de plusieurs ouvrages sci<strong>en</strong>tifiques.<br />
Ses explications pointues sont aisées à compr<strong>en</strong>dre. Ainsi, chaque espèce vivante possède un<br />
génome spécifique composé d’un <strong>en</strong>semble de gènes qui lui est propre. Tous les individus<br />
d'une même espèce ont donc les mêmes gènes et un génome id<strong>en</strong>tique qui définit la<br />
singularité de cette espèce. Une espèce peut dès lors être reconnaissable par ses gènes.<br />
En réalité, il existe des variations et des mutations spontanées génétiques totalem<strong>en</strong>t dues au<br />
hasard. Cela donne ce que l'on appelle des gènes allèles. Cela se produit notamm<strong>en</strong>t au<br />
mom<strong>en</strong>t de la fécondation lors de la reproduction, lorsque l'embryon se forme. Ce sont ces<br />
allèles qui sont directem<strong>en</strong>t responsables des différ<strong>en</strong>ces individuelles au sein d'une même<br />
espèce.<br />
Nos informations génétiques, au nombre de 35 000, sont cont<strong>en</strong>ues dans les gènes et<br />
organisées sous forme linéaire, à la manière d’une bande magnétique, dans l'ADN, au cœur du<br />
noyau de chaque cellule. Notre ADN déroulé est long de 1,80 mètre <strong>en</strong>viron, et est réparti <strong>en</strong><br />
23 paires de chromosomes au cœur du noyau de chacune de nos cellules.<br />
L'ADN est formé d'une chaîne composée d'une succession de lettres. Il conti<strong>en</strong>t de multiples<br />
formes de messages codés de différ<strong>en</strong>tes manières, mais toujours à l'aide du même alphabet.<br />
Comme notre alphabet peut constituer différ<strong>en</strong>tes langues, l’ADN, par ses différ<strong>en</strong>ts langages,<br />
rég<strong>en</strong>te toutes les opérations métaboliques de notre organisme. La succession même des<br />
lettres de notre ADN, c'est-à-dire la séqu<strong>en</strong>ce de nos gènes, est elle-même commandée par un<br />
autre langage constitué de ces mêmes lettres. Les lettres de notre code génétique sont des<br />
protéines. Entre les régions fonctionnelles des génomes des organismes supérieurs, qui<br />
command<strong>en</strong>t tous les mécanismes de vie, se trouv<strong>en</strong>t des séqu<strong>en</strong>ces d'ADN qui sembl<strong>en</strong>t<br />
n'avoir aucune fonction. Ces séqu<strong>en</strong>ces, souv<strong>en</strong>t répétées, diffèr<strong>en</strong>t d'un individu à l'autre. Il<br />
est extrêmem<strong>en</strong>t difficile de leur attribuer une fonction et leur prés<strong>en</strong>ce semble facultative.<br />
Leurs origines sont diverses : prov<strong>en</strong>ance extérieure des rétrovirus depuis l’origine de la race,<br />
ou erreur dans le processus de réplication de l'ADN. Certaines de ces intrusions intempestives<br />
ou erreurs peuv<strong>en</strong>t parfois donner lieu à des maladies génétiques bi<strong>en</strong> id<strong>en</strong>tifiées.<br />
Voici quelques précisions de langage ess<strong>en</strong>tielles, qui permettront déjà de préciser certaines<br />
choses et d’éviter les confusions. Il est clair que l’introduction d'un fragm<strong>en</strong>t d'ADN dans une<br />
cellule ou un organisme conduit à une transformation génétique. Cette nouvelle cellule est<br />
dite « recombinante ». Cela s'applique aux cellules isolées qui sont <strong>en</strong> culture <strong>en</strong> laboratoire.<br />
Ces cellules peuv<strong>en</strong>t être végétales ou animales, ou <strong>en</strong>core appart<strong>en</strong>ir à des organismes<br />
monocellulaires tels que des bactéries ou des levures. Un organisme, quel qu'il soit, ayant subi<br />
ce type de transformation génétique, est génétiquem<strong>en</strong>t modifié. Par contre, les termes de<br />
« transg<strong>en</strong>èse » et « transgénique », ne s’appliqu<strong>en</strong>t qu’aux organismes pluricellulaires donc<br />
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