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archivage et conservation des films - Kodak

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DIGIMAGE CINÉMA - PORTRAIT DE «GROUPE»<br />

plus près aux deman<strong>des</strong> <strong>des</strong> clients sans jamais leur imposer quoi que ce<br />

soit. Ce qui nous a permis de procéder à ces créations ou à ces rachats<br />

de sociétés, c’est bien entendu le fait que <strong>des</strong> structures comme CMC<br />

ou LVT fonctionnaient bien. Mais je demeure réticent quand on me<br />

parle d’un « groupe » parce que cela donne vite l’impression que l’on a<br />

à faire à quelque chose d’énorme, ce que je ne souhaite pas. Ma priorité<br />

est de fonctionner à une échelle « humaine ». C’est probablement ce<br />

qui explique en partie notre entente assez exceptionnelle avec Jacques<br />

Perrin qui souhaitait trouver la même chose en venant chez nous.<br />

A. : Quel est votre mode de fonctionnement ?<br />

D.A. : J’ai un principe de travail : réunir tous les cadres concernés, leur<br />

exposer une situation <strong>et</strong> leur demander leur avis concernant telle ou telle<br />

opération. Mais quand je pose une question, c’est tout de suite qu’il me<br />

faut un avis <strong>et</strong> pas le lendemain. Et si j’entends « on vous suit ! », il n’est<br />

plus question de revenir en arrière !<br />

O.D. : Ce qui nous perm<strong>et</strong> d’être performant à l’échelle « humaine » dans<br />

notre relationnel avec les clients, c’est aussi le fait d’avoir su séparer<br />

les activités <strong>et</strong> d’avoir engagé <strong>des</strong> équipes adaptées aux domaines de<br />

compétences.<br />

A. : Vous n’aimez pas que l’on parle de « groupe », mais vous êtes quand<br />

même en France le seul indépendant de c<strong>et</strong>te importance…<br />

D.A. : Ce que je fais, c’est par passion, c’est mon tempérament. J’aime la<br />

qualité de l’image, j’aime me trouver dans une salle de cinéma face à un<br />

grand écran. Rien ne me pré<strong>des</strong>tinait à entrer dans le monde du cinéma,<br />

mais à partir du moment où je m’y suis trouvé, je m’y suis intéressé. Le<br />

démarrage de CMC est du même ordre que celui de Digimage Cinéma,<br />

il a été dicté par une double passion, celle d’entreprendre <strong>et</strong> celle de<br />

l’image. Je me souviens que mon premier investissement sur CMC a<br />

été un télécinéma « Rank Cintel ».<br />

A. : Comment s’est déroulée la reprise du site photochimique de Joinville ?<br />

D.A. : J’avais déjà pensé créer un laboratoire pour traiter le négatif <strong>et</strong> les<br />

shoots <strong>et</strong> pourquoi pas sur le site de Montrouge. Je donnais à l’époque<br />

comme exemple un p<strong>et</strong>it laboratoire que j’avais découvert en allant<br />

15<br />

chez LVT à New York <strong>et</strong> qui se trouvait au 32 ème étage d’un building.<br />

Mais je me suis vite aperçu qu’il faudrait deux à trois ans pour obtenir<br />

les autorisations nécessaires, à condition même de les obtenir. J’ai donc<br />

missionné Bruno Despas, de r<strong>et</strong>our du Canada, pour qu’il trouve une<br />

solution quand, en octobre 2009, le laboratoire GTC a déposé le bilan.<br />

Pour tout vous dire, je connaissais ce dossier depuis 40 ans <strong>et</strong> je n’ai<br />

même pas cherché à le consulter à ce moment-là, mais il faut parfois un<br />

« facteur chance » pour que les choses bougent. Comme personne ne s’y<br />

est intéressé, je suis entré dans le jeu <strong>et</strong> j’ai repris les équipements, puis<br />

obtenu l’autorisation de prolongement d’activité auprès de la Préfecture.<br />

"Ce que je fais, c’est par passion, c’est mon<br />

tempérament. J’aime la qualité de l’image...".<br />

(Denis Auboyer)<br />

A. : N’était-ce quand même pas un peu « suicidaire » de reprendre à ce<br />

moment-là un laboratoire photochimique ?<br />

O.D. : A la reprise de l’activité photochimique, nous aurions très bien<br />

pu nous dire : « on va prendre notre bâton de pèlerin <strong>et</strong> faire la tournée<br />

<strong>des</strong> distributeurs ! »… sauf que les distributeurs, on ne les connaît pas<br />

vraiment ! Qui les connaît dans le groupe ? Ceux qui travaillent avec eux,<br />

donc… les gens du sous-titrage ! Comme 70% <strong>des</strong> <strong>films</strong> en distribution<br />

passent par LVT, notre levier se trouvait là. Tout le monde nous prédisait<br />

un avenir difficile <strong>et</strong> beaucoup se sont trompés. Ce pari a été gagné<br />

grâce à LVT <strong>et</strong> aux équipes du laboratoire particulièrement motivées<br />

<strong>et</strong> désireuses de revanche. Que l’on ait été client ou concurrent de<br />

GTC, nous connaissions tous les faiblesses du laboratoire. Nous avons<br />

donc voulu du neuf, de la propr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> de la rigueur… <strong>et</strong> ainsi de suite. Il<br />

n’a jamais été question de rem<strong>et</strong>tre en marche l’activité tant que nous<br />

n’avions pas un laboratoire qui réponde parfaitement à c<strong>et</strong>te charte de<br />

qualité. S’il nous avait fallu un mois de plus pour être conforme à ce<br />

que nous voulions, nous l’aurions pris. Cela fait partie de notre esprit<br />

d’indépendance.<br />

| ACTIONS le mag’ #34-35

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