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Volume 2, Commentaires. Tome 1. livres 1 à 4

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136 DE LA FAMILLE<br />

De plus, il a semblé équitable de donner <strong>à</strong> la personne impuissante le<br />

droit de demander elle aussi l'annulation du mariage.<br />

Il n'a pas paru nécessaire de conserver, comme le prévoit l'article 1 17<br />

C.C, le délai de trois ans après lequel l'annulation ne pouvait plus être<br />

demandée. Tant que le mariage n'aura pas été consommé, la nullité de<br />

celui-ci pourra être demandée.<br />

De plus, cet article diffère de l'article 243 qui fait de la non-consommation<br />

du mariage une cause de divorce. Il faut, dans ce cas, qu'elle ait<br />

perduré pendant une période de cohabitation d'un an au moins. Elle doit<br />

être causée par la maladie ou l'invalidité, mais ne doit pas nécessairement<br />

être le résultat de l'impuissance.<br />

30<br />

L'article proposé concerne le cas de l'adolescent, âgé de seize <strong>à</strong> dixhuit<br />

ans, qui se marie en violation de l'article 9 l'obligeant <strong>à</strong> demander<br />

une dispense judiciaire. Le droit de demander l'annulation est réservé,<br />

non seulement aux époux eux-mêmes, mais encore aux personnes qui sont<br />

le plus <strong>à</strong> même de veiller aux intérêts du mineur.<br />

Etant donné que le tribunal a toute discrétion pour accorder ou<br />

refuser la dispense <strong>à</strong> des fiancés âgés de seize <strong>à</strong> dix-huit ans, conformément<br />

<strong>à</strong> l'article 9, il a paru opportun de lui donner la même discrétion<br />

d'annuler un mariage contracté sans dispense judiciaire.<br />

Le dernier alinéa s'inspire de la règle de l'article 153 paragraphe 1 du<br />

Code civil.<br />

31<br />

Cet article reprend presque mot pour mot la formule de l'article 156<br />

du Code civil. Il a paru nécessaire, étant donné le caractère d'ordre public<br />

de la célébration du mariage, de faire de cette nullité une nullité absolue.<br />

Néanmoins, étant donné que le caractère public ou non de la cérémonie<br />

dépend de la réunion de plusieurs éléments - présence des témoins, de<br />

membres de la famille, libre accès <strong>à</strong> tous du lieu de célébration - et que le<br />

célébrant peut être incompétent <strong>à</strong> cause d'une raison purement administrative<br />

et technique, il a paru souhaitable de laisser une certaine latitude<br />

aujuge.<br />

Il faut noter que l'article proposé n'empêche en rien la célébration<br />

d'un mariage in extremis pour autant que la cérémonie ait un certain<br />

caractère public.

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