un fauteuil périlleux bousculade pour un perchoir une dame de ...

PROVINCES DU SUD
tances avec les transitaires en
limousines algériennes se
sont tenus aux côtés du
Maroc ou au milieu, le représentant
de l’Afrique du
sud déclarant que son pays
entretient des liens d’amitié
avec toutes les parties. Il a
appelé à un référendum. La
Namibie a marqué au Maroc
la même hostilité que
l’Algérie.
Le Gabon, le Sénégal et
la Guinée ont exigé d’entendre
les pétitionnaires marocains
d’origine sahraouie
venus témoigner des tortures
qu’ils ont subies et de leur
évasion. Le Ghana a bien déclaré
que le peuple sahraoui
avait des aspirations justes à
l’autodétermination mais ensuite,
il a appelé toutes les
parties à faire preuve de compromis,
notant les suggestions
du Secrétaire général
de l’ONU à ce que les parties
trouvent des solutions
concrètes pour faire avancer
CONFÉRENCE DE PRESSE
Après la réunion de
Berlin, le Maroc a
pris conscience que
les séparatistes du Polisario
ne souhaitent pas que la question
du Sahara avance d’un
cran. Ce qui n’a pas du tout
surpris la délégation marocaine
conduite par le ministre
des Affaires étrangères
Mohamed Benaissa. Le
Maroc ne voit plus l’intérêt
de telles rencontres, même
sous la neutre égide des
Nations Unies.
"C’est une insulte au droit
international et à l’éthique de
faire admettre une entité qui
n’a aucun atout d’État" a
martelé le ministre de
l’Intérieur, Ahmed Midaoui,
qui s’exprimait dans une rencontre
avec la presse, le mercredi
3 octobre 2000.
Pour M. Midaoui, la marocanité
du Sahara est irrévocable
et intangible. Sur ce
point, le Maroc part sur la base
de trois principaux fondamentaux:
"Il est chez lui; il
ne peut pas souscrire à un
processus qui ne respecte pas
la légalité internationale; la
région du Sahara est définitivement
incluse dans le
Royaume et aucun plan de règlement
ne peut changer quoi
que ce soit à la réalité".
Même son de cloche chez
le processus.
Le président de la séance
a présenté " son " projet de
résolution. Il sera adopté tel
quel par l’unanimité des
membres, y compris le
Maroc. Le représentant de
notre pays, lors de l’explication
de son vote, a exposé
toutes les réserves qu’il observe
au sujet de cette résolution.
Collaboration
Entre autres qu’elle n’est
pas habilitée à parler du
Sahara puisqu’il ne s’agit pas
d’un problème de décolonisation.
Ce vote du Maroc
pour la résolution qui " exhorte
les deux parties à poursuivre
leur collaboration avec
le secrétaire général et son
envoyé personnel pour la mise
en œuvre du plan de règlement
" s’explique par le
caractère caduc de la résolution,
la question des recours
n’étant pas réglée.
le ministre des Affaires étrangères
: "Nous sommes avec le
dialogue sincère et franc", a
dit M. Benaissa. En l’absence
d’une réelle volonté de part
et d’autre, "les choses ne vont
pas aller mieux entre Rabat et
Alger", a regretté le chef de
la diplomatie marocaine.
Injures
En effet, le représentant de
l’Algérie aux Nations Unies,
Abdallah Bâali, a eu des propos
indignes envers le Maroc
devant la quatrième commission
de l’ONU, chargée des
questions de décolonisation.
Le diplomate algérien a
cherché à convaincre les
membres de cette instance
que la question du Sahara est
une affaire de décolonisation.
Son échec apporte la preuve
de l’efficacité de l’offensive
diplomatique menée par le
Maroc depuis plus d’un an.
Il se dégage des exposés des
ministres des Affaires étrangères
et de l’Intérieur que la
question du Sahara n’a que
trop duré. Le Maroc ne peut
et ne veut plus faire de concessions,
comme sur le point du
témoignage conjoint pour
l’identification des Sahraouis.
Dans cette procédure qui n’a
été stipulée par aucun accord,
même pas celui de Houston,
C’est surtout l’intervention
du représentant de la
France au nom de l’Union
européenne et des États associés,
des pays de
l’Association économique de
libre-échange membres de
l’Espace économique européen,
qui s’est félicité que la
résolution ait été présentée
comme proposition du
Président et qu’elle ait été
adoptée sans vote. " L’Union
européenne accueille favorablement
la fin du processus
d’identification et du préenregistrement
des réfugiés
mais note, en particulier, que
les positions adoptées par les
deux parties laissent mal augurer
d’un règlement rapide
de la question de la recevabilité
des recours.
L’Union européenne a
rappelé l’évaluation de
l’Envoyé personnel selon laquelle
tout donne à penser
que le référendum ne pourra
pas se tenir avant longtemps.
Elle soutient donc pleinement
la décision prise par le
Secrétaire général de demander
à son Envoyé personnel
de prendre l’avis des
parties et, compte tenu des
obstacles existants et potentiels,
d’étudier les moyens de
parvenir à un règlement rapide,
durable et concerté de
leur différend ".
Dindon
Quant au représentant du
Sénégal, il faut bien avouer
que son explication du vote a
ruiné les illusions algériennes.
Il a simplement déclaré
"que la question du Sahara
occidental a vu son destin
scellé par l’avis de la Cour
internationale de justice et
par les accords de Madrid et
n’est plus une question de décolonisation".
"Notre Commission,
a-t-il conclu, devrait
ainsi, pour être en phase avec
l’histoire, s’en remettre au
Conseil de sécurité qui sau-
Mohamed Benaïssa et Ahmed El Midaoui font le point sur les derniers
développement du dossier du Sahara
VERROUILLAGE TOTAL
• Ahmed El Midaoui, ministre de l’Intérieur.
le Maroc a été profondément
lésé. En acceptant déjà le principe
de référendum sur son
sol, le Maroc a poussé la patience
à son extrême. Le moment
est venu de passer à une
nouvelle étape permettant
l’économie du temps et des
énergies, le référendum ne
pouvant avoir lieu que dans
trois ans au minimum et nécessitant
200 millions de dollars
de dépenses. D’autant
qu’il déboucherait fatalement
sur un bain de sang entre
Sahraouis unionistes et séparatistes.
C’est ainsi que le Maroc
a proposé à Berlin une solution
alternative.
Maroc Hebdo International n° 434- Du 6 au 12 oct. 2000
15
ra trouver une solution juste,
équitable et durable à la
question du Sahara".
Ainsi, au-delà du vote
d’une résolution de principe,
l’ONU, le Conseil de sécurité,
l’Union européenne, les
pays membres de l’Espace
économique européen, de
l’Association économique de
libre-échange et les pays africains
ont dit le fond de leur
pensée.
La résolution 1309 du
Conseil de sécurité doit être
respectée à la lettre. Ces ensembles
régionaux, ces instances
et ces pays africains
prennent acte de l’inapplicabilité
du plan de règlement
tel quel et engagent les parties
à étudier les moyens de
parvenir à une solution politique.
La solution politique
se négocie exclusivement
avec les séparatistes qui entendent
traiter dans le
cadre de la souveraineté
nationale. ❏
Elle consiste à prendre en
considération la spécificité de
la région dans le cadre de
l’aménagement de la
Constitution marocaine. Le
représentant spécial du secrétaire
général des Nations
Unies, James Baker, a pris note,
le camp algérien est resté
bouché bée.
Aberration
Seulement, entre le cas du
Sahara et celui des régions
autonomes dans le reste du
monde, il y a une différence
de taille. Le gouvernement de
Madrid discute avec des
Espagnols, qu’ils soient catalans
ou basques. Tandis que le
Maroc doit négocier avec
l’Algérie. Une aberration.
C’est là où réside le véritable
problème : où veut en
venir l’Algérie au juste ?
Un Maroc souverain et
© Ph. MHI
qui avance n’est pas du goût
des généraux algériens qui
n’ont pas changé d’un iota
sur leur rêve de leadership.Mieux,
elle aimerait que
le Maroc reste handicapé par
sa trahison sur le Sahara marocain.
Le Royaume n’a jamais
affiché aucune velléité agressive
envers l’Algérie. Pour
ne pas insulter l’avenir. ❏ J.C.