un fauteuil périlleux bousculade pour un perchoir une dame de ...

V U E D’ A I L L E U R S
RACISMES ET LÂCHETÉS
Par Abdelaziz DAHMANI
Les mots les plus vils ne semblent
plus atteindre nos dirigeants, parce
qu’ils ont fait de la paix "une
stratégie coûte que coûte".
Durant les temps morts des épreuves de l'athlétisme des JO de
Sydney, les caméras de NBC, chaîne américaine, détentrice de l'exclusivité
des jeux, se braquaient chaque fois sur le drapeau israélien,
d'une façon exclusive durant plusieurs jours.
Aucun champ pour promouvoir l'image d'Israël n'est jamais mis de
côté, et toute l'agressivité, l'arrogance, le mépris, la puissance d'Israël,
vient de l'aveuglement criminel de ses soutiens extérieurs, à leur tête
les États Unis. Ce pays, dominé de l'intérieur par une cinquième colonne
au plus haut niveau a toujours, et, à des variantes près, mobilisé
sa force de frappe, ses médias, ses finances, ses infinies influences
en faveur d'un Israël de plus en plus raciste que ce soit sous des gouvernements
de gauche ou de droite. Et Netanyahou, dont on annonce
le proche retour, ou Ariel Sharon le boucher de Sabra et Chatilla, dernier
provocateur des derniers carnages des civils palestiniens, ne sont
que des caricatures de ce racisme triomphant des maîtres de Tel Aviv.
Surtout ne pas parler de "lobby israélien ou sioniste", vous allez fâcher
quelques intellectuels qui vont vous accuser "d'antisémitisme", et
vous allez voir la proche mise en marche Shoah-business pour couvrir
les crimes à froid contre les civils et enfants palestiniens. Madame
Albright rectifie vite "... contre des policiers palestiniens armés", armés
de vieux clous, rappelant le combat des indiens contre les armées
US.
Mais en multipliant les horreurs, l'assassinat délibéré des enfants palestiniens,
Israël perd chaque fois de sa superbe, de son auréole et elle
rejoint les méthodes de ceux qui lui ont balisé le chemin de la
Palestine: les nazis.
Aujourd'hui, Israël se conduit de plus en plus comme un État raciste,
à l'instar de l'Afrique du Sud de l'époque de l'apartheid, et sa fameuse
démocratie s'arrête à ses citoyens juifs. Le reste n'est que racaille
méprisable. Rappelez vous quelques bons mots, certains récents, de responsables
israéliens jamais jugés pour propos racistes. Ehud Barak, en
août, a traité les Arabes de "crocodiles toujours voraces" parce qu’ils
réclament leurs droits sacrés. Le Rabin Ovadia Youssef, chef du Shas,
parti gouvernemental, a qualifié, lui, les Arabes de “serpents”. Rafael
Eytan, ex-chef de l'état-major de Tsahal, lui, s'est distingué par son
raffinement, en désignant les arabes de "cafards" et Menehem Bégin,
ex-premier ministre, a lui parlé de "bêtes féroces"... Cela rappelle le
temps détestable de Hitler, dont le mépris raciste a conduit au plus
grand drame de ce siècle finissant. Et les victimes d'hier de ce racisme
abject deviennent les arrogants maîtres, avec un habillage plus acceptable,
et sous la protection de la plus grande puissance de la terre.
Mais les mots les plus vils ne semblent plus atteindre nos dirigeants,
parce que, faiblesse, ils ont fait de la paix "une stratégie coûte que
coûte", d'où les multiples reculades.. et l'arrogance de plus en plus
triomphante des Israéliens, trop sûrs de leurs impunités. Mais l'histoire
récente a vu, coup sur coup, tomber le mur de Berlin, et l'apartheid
en Afrique du Sud. Israël ne se conduit guère mieux, à petite échelle,
elle qui a fait de la valeur humaine la "chose" la plus sacrée. Pas la vie
des autres, vulgaires indigènes...
Au racisme israélien, s'y ajoute une certaine lâcheté, celle d'attaquer
des enfants en colère contre leurs occupants par une armée coloniale,
usant de tous les moyens de la super puissance utilisant les chars, les
hélicoptères équipés de missiles, les armes à fragmentation, contre les
jets de pierres. Le général Giora Eiland, commandant des opérations
militaires, a accusé Mohamed, enfant de 12 ans, assassiné dans les
bras de son père, images qui ont bouleversé le monde, comme ayant
"un passé de lanceur de pierres". De quoi vomir de dégoût. Mais voila,
Giora est israélien, protégé des tribunaux et au Conseil de Sécurité
par le veto US. Et on vous expliquera froidement qu'une condamnation
des crimes d'Israël, avec la bénédiction américaine, serait désastreuse
pour la candidature de Al Gore,...
Au fait dans ce duo complice Israël–États Unis, on ne sait plus qui
colonise qui, et même des ambassadeurs US se transforment en serveurs
de soupe de leur puissant protégé.
Revenant aux jeux olympiques et au quatrième jour, la caméra US,
suite probablement a un ras-le-bol, "trop c'est trop", a élargi son image
fixe des temps morts, tiens ! vers d'autres drapeaux, commençant
par "i", comme Israël, pour accrocher les drapeaux de l'Irak et de l'Iran.
C'est le résumé parfait de la politique de gribouille américaine.❏
MISE AU NET
Le Mouvement démocratique et social assainit
ses rangs
ARCHANE
TAPE DANS LE TAS
Le bureau politique du Mouvement démocratique et
social opère une opération de “nettoyage’’ dans ses
rangs. Des exclusions et des avertissements tombent.
Les mis en cause auraient enfreint les règles de
discipline partisane. Certains ont présenté leur
candidature sous d’autres couleurs pour les partielles.
L’assainissement commence.
• Mahmoud Archane secrétaire général du MDS.
Jamais formation politique
n’a autant focalisé
l’attention que le MDS.
Le mouvement démocratique
et social créé par
Mahmoud Archane. C’est
peut-être pour cette raison
qu’a aucune action
menée par le mouvement,
aucune décision prise par
sa direction ne peut passer
inaperçue.
Et quand M. Archane
assainit les rangs de son
parti, cela ne peut qu’intéresser.
Et à plus d’un
titre. C’est que d’abord,
le MDS était considéré
comme une formation fabriquée
par l’administration.
Ensuite, c’est un parti
qui a été investi par des
personnes dont l’objectif
était de tirer profit des privilèges
que peut leur garantir
le MDS. Décrié par
ses détracteurs, M. Archane
est resté imperturbable.
Mieux, il ne cesse de dire
sa disponibilité à affronter
ses pourfendeurs.
Et à mener sa barque tant
bien que mal. C’est dans
ce cadre que l’on peut inscrire
les décisions qu’il a
prises samedi 30 sep-
tembre. Le bureau politique
du MDS a décidé à
l’unanimité l’exclusion de
deux de ses membres. Il
s’agit de Mamoun Safa
Alaoui ancien député et
ex-président de la commune
de Moulay Youssef
de Casablanca et
Abdellah Abbad, président
du conseil communal
de Temara. Accusés d’enfreindre
les règles de discipline,
ils ont été exclus.
En effet, ils n’ont pas
respecté les consignes
partisanes lors des dernières
opérations électorales.
Par ailleurs, le bureau
politique a décidé
d’avertir deux autres
membres. Pour des raisons
similaires, mais certainement
avec des circonstances
atténuantes. Il
s’agit de Abed Chkail, ancien
député d’Ain Atik à
Fès et M. Chkarmou,
membre du conseil communal
des Roches Noires.
Les quatre sont membres
du Bureau politique.
La réunion de samedi
de la direction du MDS a
confirmé l’exclusion de
Allal Boulouiz et de
Mohamed Benzeroual.
Les deux étaient membres
du bureau politique.
Ces mesures sont destinées
à mettre un terme à
des pratiques très courantes
dans les partis politiques.
Des pratiques selon
lesquelles le parti est
avant tout considéré comme
un tremplin pour décrocher
un poste quelconque.
Le cas du MDS
est notoire. Plusieurs notables
l’ont rejoint justement
dans l’espoir d’accéder
à des postes de responsabilité.
Les temps ont
changé. N’ayant rien vu
venir, les mêmes notables
ont rejoint le Mouvement
national populaire au gouvernement
qui fait partie
du gouvernement…
C’est dire que le parti
de M. Archane ne veut
plus rester cantonné dans
un rôle de figurant, voire
de formation d’appoint.
L’assainissement opéré
par le secrétaire général
du MDS annonce-t-il une
nouvelle dynamique
d’une formation vouée
aux gémonies. ❏ N. J.
Maroc Hebdo International - n° 434 du 6 au 11 Oct. 2000
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Ph. MHI