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un fauteuil périlleux bousculade pour un perchoir une dame de ...

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IMMOBILIER<br />

Le Maroc célèbre la Journée mondiale <strong>de</strong> l’habitat<br />

BÂTIR EN DUR<br />

Si les problèmes <strong>de</strong> logement touchent les<br />

classes pauvres d’<strong>un</strong>e manière générale,<br />

ce sont les femmes qui paient le prix fort<br />

en raison notamment <strong>de</strong> spécificités sociales<br />

et culturelles. Avec <strong>un</strong>e population<br />

urbaine mondiale passée <strong>de</strong> 2 milliards et<br />

Pour célébrer la<br />

Journée mondiale <strong>de</strong><br />

l’Habitat, Mohamed<br />

M’Barki, secrétaire<br />

d’Etat auprès du ministre<br />

<strong>de</strong> l’Aménagement du<br />

territoire, <strong>de</strong> l’Urbanisme,<br />

<strong>de</strong> l’Habitat et <strong>de</strong><br />

l’Environnement chargé<br />

<strong>de</strong> l’Habitat, a présidé<br />

l<strong>un</strong>di 2 octobre 2000, les<br />

travaux d’<strong>un</strong>e rencontre<br />

nationale, sous le thème:<br />

"La dynamisation <strong>de</strong><br />

l’action entre les différentes<br />

composantes du<br />

ministère au niveau régional<br />

et local".<br />

Mohamed M’Barki a<br />

ouvert les travaux en faisant<br />

<strong>un</strong> bilan partiel <strong>de</strong>s<br />

réalisations du ministère<br />

en matière d’aménagement<br />

du territoire, d’urbanisme,<br />

d’habitat et<br />

d’environnement.<br />

Privation<br />

Mohamed M’Barki a précisé<br />

que le mon<strong>de</strong> célèbre aujourd’hui,<br />

la Journée mondiale <strong>de</strong> l’habitat,<br />

conformément à la résolution <strong>de</strong>s<br />

Nations Unies, sous le thème les<br />

femmes dans l’administration urbaine<br />

et que " la célébration <strong>de</strong><br />

cette journée, représente à nos<br />

yeux, <strong>un</strong>e invitation à l’ensemble<br />

<strong>de</strong>s pays, gouvernements, institutions<br />

et composantes <strong>de</strong> la société<br />

civile <strong>pour</strong> engager <strong>un</strong>e réflexion<br />

qui s’inscrit dans le cadre<br />

DÉVELOPPEMENT<br />

d’<strong>un</strong>e évaluation continue <strong>de</strong> la<br />

situation du secteur <strong>de</strong> l’habitat<br />

et <strong>de</strong>s défis qui l’interpellent à la<br />

lumière <strong>de</strong>s contraintes et <strong>de</strong>s<br />

profon<strong>de</strong>s mutations qui l’animent.<br />

C’est également <strong>un</strong> appel<br />

<strong>pour</strong> évaluer les politiques tant<br />

générales que sectorielles en vue<br />

<strong>de</strong> faire le bilan <strong>de</strong>s réalisations<br />

et <strong>de</strong>s programmes et arriver à<br />

renforcer les acquis et remédier<br />

aux lac<strong>un</strong>es, ce qui est <strong>de</strong> nature<br />

à permettre l’actualisation <strong>de</strong>s<br />

plans d’action et leur adaptation<br />

aux contraintes et évolution d’<strong>un</strong><br />

mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> plus en plus urbani-<br />

sé". La faillite <strong>de</strong>s pouvoirs<br />

publics est patente dans ce<br />

sens et comme le fait remarquer<br />

le secrétaire général<br />

<strong>de</strong> l’ONU, Kofi Annan,<br />

qui pense qu’<strong>un</strong>e <strong>de</strong> leurs<br />

lac<strong>un</strong>es les plus graves est<br />

que les pauvres ne sont guère<br />

consultés lors <strong>de</strong> la prise<br />

<strong>de</strong> décisions qui influent sur<br />

leur vie quotidienne.<br />

De plus si les pauvres sont<br />

tenus à l’écart <strong>de</strong> la gestion<br />

<strong>de</strong>s affaires publiques quel<br />

que soit leur sexe, en réalité,<br />

les femmes subissent<br />

plus encore que les<br />

hommes les avatars <strong>de</strong> la<br />

gestion urbaine. Le constat<br />

que fait le SG <strong>de</strong> l’ONU<br />

est sans appel "bien déci-<br />

dées à ménager <strong>un</strong> logement<br />

à leur famille, mê-<br />

me dans les endroits les plus<br />

misérables, les femmes débarrassent<br />

les lieux publics <strong>de</strong><br />

monceaux d’ordures <strong>pour</strong> y creuser<br />

<strong>de</strong>s fossés d’évaluation. Pour<br />

nourrir leur famille, elles cultivent<br />

<strong>de</strong> minuscules parcelles <strong>de</strong> terrain,<br />

et <strong>pour</strong> protéger sa santé,<br />

elles entreprennent <strong>de</strong>s recherches<br />

pénibles afin <strong>de</strong> trouver<br />

<strong>de</strong> l’eau salubre. De fait, la<br />

routine quotidienne d’<strong>un</strong>e citadine<br />

habitant <strong>un</strong> taudis démontre<br />

très clairement que les carences<br />

et faiblesses <strong>de</strong> l’administration<br />

urbaine portent surtout préjudice<br />

aux femmes". ❏<br />

A. E. A.<br />

Mesures <strong>de</strong> l’ONEP <strong>pour</strong> <strong>de</strong>s investissements rentables<br />

DÉMARCHE<br />

CITOYENNE<br />

Ala suite <strong>de</strong> l’allocution royale<br />

<strong>de</strong> Jorf Lasfar <strong>de</strong>vant les<br />

opérateurs économiques nationaux,<br />

l’ONEP (Office national<br />

<strong>de</strong> l’eau potable) a pris <strong>de</strong>s mesures<br />

dans la perspective d’accompagner<br />

les efforts <strong>de</strong>s pouvoirs<br />

publics en faveur <strong>de</strong>s investissements<br />

générateurs d’emplois.<br />

C’est dans ce sens qu’il a été<br />

décidé l’accélération <strong>de</strong>s travaux<br />

concernant les équipements hors<br />

site <strong>pour</strong> l’alimentation en eau<br />

potable <strong>de</strong>s nouvelles zones industrielles<br />

dans les centres d’intervention<br />

<strong>de</strong> l’office. Une autre<br />

• Mohamed M’Barki secrétaire d’État à l’Habitat.<br />

<strong>de</strong>mi à 5 milliards, les villes seront bientôt<br />

saturées. Sous les coups <strong>de</strong> boutoir<br />

d’<strong>un</strong>e urbanisation sauvage <strong>de</strong> plus en<br />

plus <strong>de</strong> personnes sont privées <strong>de</strong> services<br />

<strong>de</strong> base et contraintes <strong>de</strong> survivre<br />

dans <strong>de</strong>s logements insalubres.<br />

mesure non moins importante a<br />

été prise ; il s’agit <strong>de</strong> la réduction<br />

<strong>de</strong> 50 % <strong>de</strong>s frais d’étu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong><br />

contrôle <strong>de</strong>s équipements et <strong>de</strong>s<br />

travaux in situ réalisés par les promoteurs<br />

<strong>pour</strong> leur propre compte.<br />

En outre, <strong>un</strong>e cellule d’information<br />

a été mise en place avec<br />

l’objectif <strong>de</strong> fournir aux investisseurs<br />

<strong>un</strong>e information <strong>de</strong> qualité<br />

en leur permettant l’accès aux<br />

données relatives aux investissements<br />

dans le domaine <strong>de</strong> l’eau<br />

potable.<br />

Cette cellule d’information<br />

qui dépend <strong>de</strong> la direction commerciale<br />

<strong>de</strong> l’ONEP sera opéra-<br />

© Ph. MHI<br />

tionnelle à partir du 16 octobre<br />

2000. Comme <strong>pour</strong> la mise en<br />

service <strong>de</strong>s projets lancés dans le<br />

cadre <strong>de</strong> la lutte contre les effets<br />

<strong>de</strong> la sécheresse, à l’image du<br />

projet <strong>de</strong> Ksar Esghir qui a été<br />

finalisé dans les délais, l’office<br />

tente <strong>de</strong> répondre dans les<br />

meilleurs délais à tous ses partenaires,<br />

pouvoirs publics, citoyens<br />

ou opérateurs privés. Gros investisseur,<br />

l’ONEP participe également<br />

à la relance économique<br />

en participant à la mise sur pied<br />

<strong>de</strong> zones industrielles performantes.<br />

❏<br />

A.E.A.<br />

31<br />

MAIS<br />

IMAGES A<br />

L’HEMOGLOBINE<br />

Par Ab<strong>de</strong>llatif EL AZIZI<br />

Il faudra attendre le feu<br />

vert <strong>de</strong> la métropole <strong>pour</strong><br />

s’inventer <strong>un</strong>e indignation<br />

sur mesure.<br />

L ’écran dégouline <strong>de</strong> sang, <strong>de</strong>s images à l’hémoglobine<br />

squattent l’écran, <strong>de</strong>s visages labourés<br />

par la souffrance, <strong>de</strong>s scènes d’<strong>un</strong>e rare<br />

violence. Un gradé israélien qui explique la flambée<br />

<strong>de</strong> violence: "les soldats étaient en état <strong>de</strong><br />

légitime défense". Argument d’autorité ; que<br />

peuvent bien faire quelques centaines <strong>de</strong> pauvres<br />

soldats coincés <strong>de</strong>rrière leur jeeps blindées et<br />

leurs armes automatiques contre <strong>un</strong> père et son<br />

fils tapis <strong>de</strong>rrière <strong>un</strong> abri <strong>de</strong> fort<strong>un</strong>e. Le courage<br />

<strong>de</strong>s valeureux soldats <strong>de</strong> la première armée<br />

du mon<strong>de</strong> est légendaire, mais l’acharnement<br />

d’<strong>un</strong> père à protéger son fils avec son propre<br />

corps est plus que suspect. Une gestuelle<br />

d’ailleurs plus que suspecte, la main levée ne<br />

signifiait certainement pas "cessez cette tuerie,<br />

nous sommes <strong>de</strong>s êtres humains!"<br />

Voilà, l'essentiel du décor est planté, la suite,<br />

on la connaît, les cris <strong>de</strong> vierge effarouchée<br />

<strong>de</strong> Yasser Arafat, les gloussements <strong>de</strong>s chefs<br />

d’État arabes, la colère canalisée <strong>de</strong>s masses,<br />

les partis politiques qui préparent leur marche <strong>de</strong><br />

protestation dans <strong>un</strong>e atmosphère préelectorale,<br />

<strong>de</strong>s capitales arabes en alerte et le silence complice<br />

<strong>de</strong>s intellectuels. C’est vrai, Sartre s’est<br />

encore <strong>un</strong>e fois bien planté, lui qui croyait que<br />

"l'intellectuel est quelqu'<strong>un</strong> qui se mêle <strong>de</strong> ce<br />

qui ne le regar<strong>de</strong> pas et qui prétend contester l'ensemble<br />

<strong>de</strong>s vérités reçues et <strong>de</strong>s conduites qui s'en<br />

inspirent au nom d'<strong>un</strong>e conception globale <strong>de</strong><br />

l'homme et <strong>de</strong> la société. "<br />

Il faudra attendre le feu vert <strong>de</strong> la métropole<br />

<strong>pour</strong> s’inventer <strong>un</strong>e indignation sur mesure,<br />

les seuls morts à pleurer restent <strong>de</strong>s morts bien<br />

morts, d’<strong>un</strong>e mort calfeutrée, aseptisée. Quitte<br />

à poser <strong>pour</strong> quelques photos avec <strong>de</strong>s enfants<br />

palestiniens handicapés par les balles sionistes<br />

ou <strong>de</strong>s veuves éplorées. On n’a plus que nos<br />

yeux <strong>pour</strong> pleurer dirait l’autre. La mort en direct<br />

dérange certainement, plus sûrement que<br />

les enfants <strong>de</strong> Sabra et Chatilla assassinés dans<br />

l’obscurité complice <strong>de</strong> la nuit. Cette fois-ci,<br />

l’o<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la charogne a crevé les écrans. Ariel<br />

Sharon aura réussi là son plus beau coup: il les<br />

a tous mouillés. De près ou <strong>de</strong> loin. Ils ont tous,<br />

on a tous les mains tâchées <strong>de</strong> sang. Par lâcheté<br />

<strong>pour</strong> la plupart, par commodité intellectuelle<br />

<strong>pour</strong> d’autres, on a fait semblant <strong>de</strong> croire<br />

qu’Israël cherchait la paix avec ses voisins.<br />

L’acharnement <strong>de</strong>s Israéliens sur la question<br />

d’Al Qods montre encore <strong>un</strong>e fois que le temps<br />

<strong>de</strong>s croisa<strong>de</strong>s n’est pas révolu. C’est d’ailleurs<br />

<strong>un</strong> éminent chercheur <strong>de</strong> l’<strong>un</strong>iversité Princeton,<br />

M. H<strong>un</strong>tington, qui "affirme qu'entre les civilisations<br />

occi<strong>de</strong>ntale et islamique le conflit dure<br />

<strong>de</strong>puis mille trois cents ans, et qu'il est improbable<br />

que ce conflit séculaire s'apaise". Le politologue<br />

Samuel H<strong>un</strong>tington qui est en fait <strong>un</strong><br />

chouchou <strong>de</strong> la Maison-Blanche a <strong>un</strong>e conception<br />

<strong>de</strong>s choses qui séduit les nostalgiques du<br />

séculaire affrontement entre l'Empire ottoman et<br />

le Saint Empire romain germanique.<br />

La provocation <strong>de</strong> Sharon sur l’esplana<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

la mosquée d’Al Qods ne peut faire l’économie<br />

d’<strong>un</strong>e interprétation dans ce sens.<br />

En tout cas, il y a différentes manières <strong>de</strong> dénoncer<br />

le colonialisme, l'impérialisme, la violence<br />

ou la torture. Se coucher en est <strong>un</strong>e.❏<br />

Maroc Hebdo International n° 434 - Du 6 au 12 Oct. 2000

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