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un fauteuil périlleux bousculade pour un perchoir une dame de ...

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APPORT<br />

Journalistes originaires d’Afrique subsaharienne francophone au Maroc<br />

LES GENS<br />

DU SUD<br />

Ils viennent <strong>de</strong> tous les pays<br />

d’Afrique francophone, voire anglophone,<br />

au Sud du Sahara. Ils -<br />

les journalistes " africains"- prennent<br />

part, à divers <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> responsabilité,<br />

aux différents projets<br />

éditoriaux <strong>de</strong> la presse marocaine.<br />

Ils ont choisi le Maroc. Sûrement.<br />

Seule la rédaction <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>uxième chaîne <strong>de</strong> télévision<br />

marocaine,<br />

2M, échappe encore à " l’invasion<br />

" <strong>de</strong>s journalistes originaires<br />

d’Afrique subsaharienne<br />

francophone. Invasion.<br />

Le terme n’est pas trop fort<br />

quand on sait que ces<br />

Par Bachir THIAM<br />

confrères, <strong>pour</strong> ne pas citer<br />

l’auteur <strong>de</strong> " cette race <strong>de</strong> journalistes<br />

venus d’ailleurs ", ont<br />

intégré toutes les rédactions<br />

<strong>de</strong> la presse marocaine, <strong>de</strong>s<br />

plus réputées inaccessibles<br />

aux moins courues <strong>pour</strong> <strong>un</strong>e<br />

raison ou <strong>un</strong>e autre.<br />

La RTM, Le Matin du<br />

Sahara n’ont pas non plus<br />

échappé à cette offensive: <strong>un</strong><br />

Guinéen (Bengali) et <strong>un</strong><br />

Mauritanien (Camara), respectivement.<br />

Sur ce coup-là,<br />

c’est la totale <strong>pour</strong> <strong>de</strong>s organes<br />

<strong>de</strong> presse dite officielle. En<br />

bonne intelligence.<br />

Intégration<br />

Un cas d’école, hors sujet.<br />

La nomination, au poste <strong>de</strong><br />

rédacteur en chef du très respectable<br />

quotidien arabophone<br />

Assabah, du doyen <strong>de</strong>s<br />

journalistes "africains" exerçant<br />

au Maroc, le Soudanais<br />

Talha Djibril. N’est-ce pas curieux<br />

aussi <strong>de</strong> retrouver ces<br />

confrères au sein <strong>de</strong>s rédactions<br />

<strong>de</strong> la presse dite partisane<br />

! Ce qui pose la question<br />

<strong>de</strong> leurs motivations à exercer<br />

le métier <strong>de</strong> journalisme.<br />

Qui sont-ils ? Comment<br />

sont-ils arrivés au Maroc<br />

Etaient-ils pré<strong>de</strong>stinés à exercer<br />

le métier <strong>de</strong> journalisme ?<br />

S’en tirent-ils à bon compte?…<br />

Des questions à mille<br />

balles et poussières.<br />

D’abord la génération du<br />

début <strong>de</strong>s années 80, les pionniers,<br />

que certains confrères<br />

restés "au pays" surnomment<br />

"à bas l’OUA", sortie <strong>de</strong><br />

l’Institut supérieur <strong>de</strong> journalisme<br />

<strong>de</strong> Rabat <strong>pour</strong> la plupart.<br />

C’est L’Opinion qui ac-<br />

Ils ont <strong>de</strong>s cursus, <strong>de</strong>s parcours et<br />

<strong>de</strong>s motivations différents. Ils vivent<br />

en bonne intelligence avec leurs<br />

confrères marocains. Ils se recrutent<br />

dans toutes les rédactions –radio<br />

et presse écrite-. Plus <strong>de</strong> vingt<br />

ans <strong>de</strong> vie professionnelle comm<strong>un</strong>e,<br />

voire plus.<br />

• Mamady Sidibé, La Nouvelle Trib<strong>un</strong>e. •Amadou Gaye, Al Maghrib. •Alié Dior Ndour, La Vie Economique.<br />

cueille le gros du contingent.<br />

Proximité! Entre 1989 et<br />

1992, Mamady Sidibé -La<br />

Nouvelle Trib<strong>un</strong>e- ouvre le<br />

bal, avant <strong>de</strong> connaître <strong>un</strong> parcours<br />

<strong>de</strong>s plus riches dans<br />

d’autres capitales africaines<br />

qui le ramènera au Maroc en<br />

96. Licence et diplôme<br />

d’étu<strong>de</strong>s supérieures en journalisme<br />

à l’ISJ <strong>de</strong> Rabat, entre<br />

84 et 93, <strong>pour</strong> ce rescapé <strong>de</strong><br />

la faculté <strong>de</strong>s Sciences agronomiques<br />

<strong>de</strong> Sonfonia-<br />

Conakry en Guinée, son pays<br />

natal, qui aura connu <strong>de</strong>s trajectoires<br />

enchevêtrées. Tour<br />

à tour à L’Indépendant et<br />

L’Opinion (Guinée), La Voie<br />

(Côte d’Ivoire), Mauritanie<br />

Nouvelle (Mauritanie), rédacteur<br />

en chef du Courrier<br />

Africain (Rabat), Le Quotidien<br />

du Maroc (Casablanca)<br />

avant <strong>de</strong> se fixer à La Nouvelle<br />

Trib<strong>un</strong>e. Difficile d’égaler celui<br />

que les autres confrères<br />

"africains " aiment à surnommer<br />

Grand-frère. À son ancienneté,<br />

opposons quelques<br />

autres " anciens combattants".<br />

Alié Dior Ndour -La Vie<br />

Economique- est titulaire<br />

d’<strong>un</strong>e maîtrise en Sciences<br />

Économiques <strong>de</strong> l’Université<br />

<strong>de</strong> Dakar en 1985 (ses choix<br />

éditoriaux se justifient). Il<br />

avait choisi le Maroc <strong>pour</strong> <strong>un</strong><br />

troisième cycle. Les <strong>de</strong>ux certifs<br />

en poche et la soutenance<br />

remise aux calen<strong>de</strong>s grecques.<br />

Le lancement <strong>de</strong> L’Économiste<br />

en 1991 était <strong>pour</strong> lui<br />

<strong>un</strong>e expérience à ne pas rater.<br />

Une expérience qui aura duré<br />

jusqu’en 98. Un bref passage<br />

à l’hebdomadaire Le<br />

Journal le conduira 8 mois<br />

plus tard à La Vie<br />

Economique. Un confrère<br />

congolais, ex-Zaïre, Abashi<br />

Shamamba, le rejoindra au<br />

sein <strong>de</strong> la rédaction.<br />

Opport<strong>un</strong>ités<br />

Amadou Gaye, lauréat <strong>de</strong><br />

l’ISJ Rabat, promo 89, a déjà<br />

<strong>un</strong>e longue carrière <strong>de</strong>rrière<br />

lui, <strong>de</strong>puis son embauche,<br />

fin 89, au quotidien rniste,<br />

Al Maghrib. Gageons que son<br />

choix relevait plus <strong>de</strong> la<br />

proximité. Licencié à l’ISJ<br />

Rabat, option audio, il s’est<br />

plutôt distingué sous <strong>un</strong>e rubrique<br />

peu prisée. Réputée.<br />

La culturelle. Sa belle plume<br />

lui ouvrira les colonnes<br />

d’Écrans d’Afrique et Revue<br />

africaine du cinéma dont il<br />

est correspondant permanent<br />

au Maroc. À ce titre, il est<br />

"festival consultant" dans les<br />

plus grands ren<strong>de</strong>z-vous du<br />

cinéma africain : Venise,<br />

Milan, Angers, Montpellier,<br />

Ouagadougou, Khouribga…<br />

Son passage à Télé Plus, entre<br />

96 et 97, lui avait ouvert aussi<br />

les colonnes <strong>pour</strong> <strong>un</strong>e collaboration<br />

à La Vie Economique.<br />

To<strong>un</strong>kara Aboubakr<br />

<strong>de</strong> Safaa, <strong>un</strong> autre ancien-nouveau,<br />

a fait école à L’Opinion<br />

–dans le sens étymologique<br />

du terme- alors qu’il était professeur<br />

vacataire à la Faculté<br />

<strong>de</strong>s Sciences juridiques, économiques<br />

et sociales à Rabat.<br />

Ses libres opinions et autres<br />

contributions, les mercredis,<br />

dans les colonnes du quotidien<br />

istiqalien, suivies et commentées<br />

par ses étudiants <strong>de</strong>s<br />

travaux dirigés lui valurent<br />

l’intervention <strong>de</strong> son titulaire<br />

<strong>de</strong> chaire à la fac, auprès <strong>de</strong>s<br />

responsables du journal. De<br />

fil en aiguille, il se fait la main<br />

au Courrier <strong>de</strong>s Nations,<br />

Partenaire, Al Bayane, <strong>pour</strong><br />

atterrir à La Gazette du<br />

Maroc. On est bien loin <strong>de</strong>s<br />

colonnes d’<strong>un</strong> journal régional<br />

<strong>de</strong> Nantes, en France, où<br />

est paru son premier article<br />

<strong>de</strong> presse en 1978.<br />

La <strong>de</strong>uxième génération,<br />

28<br />

dite <strong>de</strong> conjoncture, est surtout<br />

issue <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s écoles<br />

et <strong>de</strong>s Facultés. Elle a mis sur<br />

le marché <strong>de</strong>s " mercenaires<br />

" <strong>de</strong> la plume qui, à force <strong>de</strong><br />

forger, sont <strong>de</strong>venus <strong>de</strong> véritables<br />

forgerons. Une vingtaine,<br />

au bas mot. Ils se recrutent<br />

dans toutes les rédactions<br />

sous toutes les rubriques.<br />

Ils sont à Télé Plus,<br />

Abdoulaye Cissoko, au<br />

Reporter,Aziz Diouf, à Libé<br />

Ab<strong>de</strong>llah Ben Ali, Fatou A.<br />

Ndoye, à La Gazette du<br />

Maroc, A. Tandian, à Auto<br />

Magazine, Matar Diop, à La<br />

Nouvelle Trib<strong>un</strong>e, Moussa<br />

Diop, à Al Bayane, M. Ould<br />

Boah, à Médi 1, Ould Bah, à<br />

La Vie Touristique, Adama, à<br />

Demain, Mar Basine Ndiaye,<br />

aux Finances News, David<br />

Williams, Mamadou Bamba<br />

Ndiaye, à Maroc Hebdo International,<br />

Bachir Thiam.…<br />

Une particularité <strong>pour</strong> ces<br />

<strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers confrères. Le<br />

premier est venu <strong>de</strong>s pays du<br />

Golfe où il a fait ses armes et<br />

le second du Sénégal où il a<br />

débuté sa carrière. Les gens<br />

du voyage n’ont pas encore<br />

dit leur <strong>de</strong>rnier mot. Reste à<br />

mettre <strong>de</strong> l’ordre dans cet alevinier.❏<br />

Maroc Hebdo International n° 434- Du 6 au 12 oct.2000<br />

©DR

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