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PROFIL PAYS TUNISIE FEMISE

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Les travaux de Makdisi et al (2000), Senhadji (1999) ou Sekkat (2002), qui portent sur des<br />

groupes de pays dont la Tunisie, soulignent la prédominance de la contribution du capital à la<br />

croissance par rapport à celle du travail et de la PGF pour l’ensemble des pays sur la période<br />

1960-1997. La Tunisie est un des rares pays de la zone MENA, avec l’Egypte, le Maroc et la<br />

Turquie, selon les études, où la PGF n’a pas été négative.<br />

L’étude des taux de croissance du produit, du capital et du travail ainsi que les contributions de ces<br />

différentsfacteursàlacroissancemontreque:(i)letauxdecroissanceducapitalaenregistréune<br />

baisse continue durant les trois sous périodes considérées et celui du travail s’est maintenu à un<br />

niveau constant. (ii) La croissance économique enregistrée a été alors en bonne partie le fruit de la<br />

croissance de la PGF. Ceci est confirmé par les contributions des différents facteurs à la croissance.<br />

(iii) La contribution du travail est restée presque la même entre les deux décennies 80 et 90, celle<br />

du capital est en baisse mais celle de la PGF s’est considérablement redressée sur la période 1991-<br />

97 4 où sa contribution atteint le niveau de celle de l’emploi.<br />

Il faut certainement en chercher les raisons du côté de la modernisation du processus de<br />

production, de sa mise à niveau et surtout de l’accumulation du capital humain, la Tunisie ayant<br />

accordé, depuis les années 60, une grande importance à l’éducation 5 . Le capital humain affecte, en<br />

effet, la PGF en déterminant la capacité du pays à innover d’une part, et à absorber, faciliter la<br />

diffusion et tirer profit des nouvelles technologies, d’autre part. Par ailleurs, l’amélioration des<br />

capacités de certains sous-groupes de la main-d’oeuvre a eu des effets d’entraînement sur le reste<br />

de la population active en accroissant l’efficacité des salariés dotés d’un niveau de qualification<br />

moindre. De plus, un mouvement de rattrapage du niveau de productivité des pays concurrents<br />

pourrait être à l’oeuvre suite à l’annonce et à la mise en œuvre de l’Accord de libre-échange.<br />

Tableau 1.3. : Contribution des facteurs et de la PGF à la croissance en Tunisie<br />

Période<br />

Taux de croissance Contribution à la croissance<br />

produit capital travail capital travail PGF<br />

Tunisie<br />

1960-1980<br />

1981-1990<br />

6,61<br />

3,72<br />

6,48<br />

4,60<br />

2,84<br />

2,78<br />

4,99<br />

3,54<br />

0,65<br />

0,64<br />

0,97<br />

-0,46<br />

1991-1997 4,30 3,92 2,96 3,02 0,68 0,60<br />

Source : Sekkat (2002).<br />

Tableau 1.4. : Contribution des différents facteurs à la croissance<br />

Accroissement annuel moyen Contribution à la croissance (en %)<br />

1980-1986 1987-1990 1991-1994 1995-1997 1997-2001 1980-1986 1987-1990 1991-1994 1995-1997<br />

Secteur productif<br />

Travail 1,9 2,0 2,4 2,4 41,9 27,1 37,5 32,2<br />

Capital 7,8 3,1 3,4 2,4 72,4 17,9 22,8 14,3<br />

PGF<br />

Industries<br />

manufacturières<br />

-0,5 2,8 1,8 2,7 3,3 -14,3 55,1 39,7 53,5<br />

Travail 4,1 3,1 3,0 2,9 44,5 31,2 40,5 42,6<br />

Capital 8,5 3,0 1,6 0,9 41,2 13,1 9,6 5,6<br />

PGF 0,9 3,9 2,6 2,4 14,3 55,7 50,0 51,8<br />

Source : Institut d’Economie Quantitative, Tunisie.<br />

Les calculs sectoriels, plus fins, de l’IEQ (tableau 4 6 ) confirment les tendances obtenues au niveau<br />

global à savoir une baisse de la contribution du capital à la croissance, une relative stagnation de<br />

celle du travail et une hausse de celle de la PGF. C’est notamment le cas dans le secteur des<br />

industries manufacturières où la contribution de la PGF s’est située, dès le début des années 1990,<br />

à un niveau relativement élevé dépassant les 50% particulièrement dans les secteurs « matériaux<br />

de construction », « textile » et « chimie ». Il est important de noter qu’apparaît une nette<br />

tendance à la baisse de la contribution du capital dans ce secteur (tableau 5) et au renforcement<br />

de celle du travail et de la PGF.<br />

4<br />

Des tendances similaires sont obtenues pour différentes valeurs de la part du capital dans le produit, ce qui<br />

prouve la robustesse des estimations.<br />

5<br />

En 1998, la part du PNB consacrée par la Tunisie à l’enseignement (7,7%) dépasse celle des pays à<br />

développement humain élevé (5%), Rapport sur le Développement humain, PNUD (2000).<br />

6<br />

Les périodes considérées par l’IEQ et Sekkat (2002) n’étant pas les mêmes, leurs résultats diffèrent.<br />

Cependant, les tendances globales dégagées à partir de ces deux sources restent similaires.<br />

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