PROFIL PAYS TUNISIE FEMISE

Tableau 2.10. : Coûts unitaires de la main-d’œuvre (1998) (Tunisie=1)
Textile et
vêtements
Machinerie
et matériel
électrique
Total
secteur
manufacturi
er
Tunisie 1 1 1
Maroc 1,27 0,96 1,25
Egypte 1,37 0,96 1,2
Jordanie 0,81 0,93 0,89
Inde 1,09 1,09 1,1
Indonésie 0,39 0,48 0,62
Malaisie 0,79 0,78 0,86
Source : Base de données des statistiques industrielles ONUDI
Quant aux coûts de main-d’œuvre hors salaires, ils demeurent relativement élevés. En Tunisie, la
contribution des employeurs à la caisse de sécurité sociale s’élève à 16% des salaires bruts. Le
coût des cotisations de l’employeur à la sécurité sociale – en pourcentage du total des coûts
salariaux – a été réduit de 2 points au cours des années 90. Toutefois, les cotisations à la sécurité
sociale ne représentent qu’une partie seulement de toutes les charges sociales de l’entreprise. En
ajoutant les charges sociales indirectes 13 , imposées par la législation, le total des charges sociales
professionnelles pour les employeurs se monte à près de 28% du salaire (tableau 2.11). Si le
salaire lui-même n’est pas un obstacle à la création d’emplois, les coûts non salariaux peuvent en
être un.
Tableau 2.11. : Aperçu des charges sociales en% de la masse salariale brute en 2001
Cotisations à la sécurité sociale (employeurs) 16
Taxe à la formation professionnelle (TFP) 1
2
FOPROLOS 2
1
Assurance accident du travail 2
Assurance groupe 2
Médecine du travail 2
Vêtements de protection 2
Contribution employeurs (LdF 1974) 0,5
Timbres fiscaux et autres 0,5
Total charges sociales 28%
1 Pour les services la taxe est de 2% et pour le secteur manufacturier elle est de 1%.
2 Fonds de promotion du logement pour les salariés.
Source : Ministère du Développement et de la Coopération internationale.
Emploi dans les micro entreprises
Le secteur informel constitue une composante essentielle du tissu économique tunisien et contribue
pour une part importante à la production nationale tout en totalisant un grand nombre d'emplois. Il
reste toutefois difficile à étudier étant donnée sa nature. Ce secteur regroupe les micro-entreprises
(ME) localisées, figurant dans le répertoire national, qui représentent la plus importante partie du
secteur informel, et le secteur informel non localisé et donc plus difficilement identifiable par
l’administration (production domestique, commerce frontalier, vendeurs ambulants, etc.).
L’enquête 1997 de l’INS a essayé de mieux connaître le secteur informel en enquêtant auprès d’un
échantillon de 11.000 micro-entreprises 14 (choisies parmi quelques 363.000 micro-entreprises non
agricoles).
L’extrapolation de l’enquête 1997 débouche sur un effectif total s'élevant à 423.080 emplois dont
14,6% de femmes, ce qui représenterait ainsi près de 21,6% de l’emploi non agricole en 1997 15
dont 45,5% dans le commerce, réparations automobiles et articles domestiques, 21,6% dans
l’industrie, 30,4% dans les services et 2,5% dans la construction. En comptant l’emploi des ME, les
travailleurs à domicile ou non déclarés, l’emploi dans le secteur informel a été estimé à 976.000
personnes soit 49,9% de l’emploi des secteurs non agricoles. Le secteur des ME comptait alors
13 notamment l’assurance groupe, les vêtements de protection, les dispositifs en matière de sécurité, etc.
14 L’essentiel du tissu économique tunisien est constitué de ME de taille inférieure à 6 emplois. Selon le
répertoire national de l’INS, le nombre des entreprises a plus que doublé entre 1981 et 2000 passant de
182.000 à 400.000 unités mais la part des ME est demeurée supérieure à 92%. Ces ME représentent une très
large part du secteur informel.
15 Ceci sans compter les ME non localisées et non repérables appartenant au secteur informel.
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