PROFIL PAYS TUNISIE FEMISE
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pénétration estimé aujourd’hui à environ 20% de la population. Cette croissance sensible est<br />
apparue malgré le niveau assez élevé des tarifs qui n’ont que faiblement baissé depuis trois ans.<br />
Tableau 2.12. : Situation des TIC en Tunisie et dans des pays de comparaison (2002)<br />
Téléphonie<br />
fixe (lignes<br />
Téléphonie<br />
mobile<br />
Ordinateurs<br />
personnels<br />
42<br />
Utilisateurs<br />
d’Internet<br />
(par 1000<br />
ha)<br />
Coût mensuel d’utilisation<br />
d’Internet<br />
Coût de 20<br />
heures en<br />
US$<br />
% du PNB<br />
par tête<br />
Nombre<br />
d’hôtes<br />
MENA<br />
Egypte 11 6,7 16,6 28 5 4,5 0,45<br />
Jordanie 12,6 22,9 37,5 58 26 18<br />
Maroc 3,8 20,9 23,6 24 25 25,5 0,9<br />
Tunisie 11,7 5,1 30,7 52 17 10,4 0,35<br />
Turquie<br />
Europe de l’Est<br />
28,2 34,7 44,6 73 20 9,5 23<br />
Hongrie 36,2 67,6 108 158 10 2,3 191<br />
Pologne 29,5 36,3 105,7 230 16 4,1 170<br />
Rép.Chèque 36,3 84,8 177,4 256 21 4,5 223<br />
Roumanie<br />
Asie de l’Est<br />
19,5 23,5<br />
Corée 558 552 10 1,2<br />
Malaisie<br />
Amérique Latine<br />
19 146,8 320 8 2,9 35<br />
Chili 23 42,8 119,3 238 22 6,1 89,8<br />
L’accès à l’Internet s’est également élargi pour atteindre le taux de 52 utilisateurs pour 1 000<br />
habitants en 2002, ce qui représente une densité d’utilisation deux fois plus élevée qu’au Maroc et<br />
en Egypte. Elle reste toutefois nettement inférieure à la densité observée dans les pays de l’Europe<br />
de l’Est ou de l’Asie de l’Est (tableau 12). En outre, la Tunisie n’a pas suivi les développements<br />
récents d’accès au haut débit qui reste, en 2002, extrêmement peu répandu même au sein des<br />
entreprises.<br />
Le niveau d’accès est évidemment lié à la disponibilité et au coût à la fois des ordinateurs<br />
personnels et des connexions à l’Internet. Le gouvernement tunisien a pris en 2002 des mesures<br />
facilitant l’obtention de crédits par les ménages pour l’acquisition d’ordinateurs à des prix<br />
relativement bas. Le rapport entre le parc d’ordinateurs personnels et la population en Tunisie<br />
dépasse largement celui atteint par d’autres pays de la région comme l’Egypte et le Maroc, mais<br />
reste nettement en deçà de la performance des autres pays étudiés (tableau 12). Le facteur coût<br />
de connexion aurait aussi découragé l’accès à l’Internet, bien que le problème soit plus sérieux<br />
dans d’autres pays de la région comme la Jordanie ou le Maroc. Les comparaisons internationales<br />
montrent, en effet, que l’internaute tunisien doit payer l’équivalent de plus de 10% du revenu<br />
national par personne pour un accès de 20 heures par mois, contre 1,2% en Corée, 2,3% en<br />
Hongrie et 6,1% au Chili. Ces écarts de coût sont encore beaucoup plus élevés pour l’accès au haut<br />
débit (dix fois plus cher en Tunisie qu’en Europe).<br />
Un dernier indicateur du degré de développement des TIC est le nombre local d’hôtes Internet où<br />
le retard de la Tunisie est très grand. En effet, rapporté à la population, il n’y avait que 0,35 hôtes<br />
pour chaque dix mille habitants en Tunisie en 2002. Le Maroc, qui lui aussi a accusé un grand<br />
retard, en comptait pourtant presque trois fois plus (tableau 12). Certaines entreprises tunisiennes<br />
préfèrent, pour différentes raisons, héberger leurs sites à l’étranger plutôt qu’auprès de<br />
fournisseurs de services locaux.<br />
Une des raisons principales du retard accusé par la Tunisie dans le domaine des TIC, est que<br />
Tunisie Télécom, l’opérateur public dominant détient encore le monopole de la téléphonie fixe et<br />
respecte les contraintes et méthodes des entreprises publiques. Quant à la téléphonie mobile, elle<br />
a été ouverte à un deuxième opérateur privé, ce qui a permis de mettre fin à la situation de<br />
pénurie qui a duré pendant au moins cinq ans.<br />
Dans ce nouveau contexte, marqué par l’entrée de nouveaux opérateurs, il faut souligner<br />
l’importance du rôle de l’agence de réglementation des télécommunications, l’Instance Nationale<br />
des Télécommunications, qui devrait aussi évoluer afin d'avoir plus d’autonomie vis à vis de<br />
l’autorité de tutelle, sachant que l’opérateur historique joue encore un rôle dominant et que cela<br />
continuera pendant encore probablement quelques années.