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PROFIL PAYS TUNISIE FEMISE

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(iv) les performances très volatiles de l’agriculture qui ne représente plus que 14% du<br />

PIB (mais 22% des actifs) comptent encore pour plus du tiers des résultats en termes de<br />

croissance.<br />

3) Un résultat globalement encore insuffisant pour permettre l’emploi des jeunes<br />

Toutefois,cequiresteraàcourttermeletalond’Achilledeladynamiquetunisienne,c’est<br />

le marché du travail, comme l’indique l’analyse multicritère. Le décalage persistant<br />

observé entre une croissance économique élevée et un chômage élevé reflète d’une part,<br />

la pression démographique constante et encore forte qui s’exprime par des vagues<br />

importantes de nouveaux entrants sur le marché du travail et d’autre part, la baisse de<br />

l’élasticité de l’emploi par rapport au PIB. Dans la période couverte par le Xème plan<br />

(2002-2006), le nombre de diplômés de l’enseignement supérieur passera de 34.500 en<br />

2002 à 56.500 en 2006 (et 73.200 en 2009). Cet afflux de personnes formées à un bon<br />

niveausurlemarchédutravailreprésenteuneopportunitéconsidérable,àconditionque<br />

le système productif soit en mesure de la réaliser. Les indications récentes montrent qu’il<br />

est nécessaire que les adaptations se fassent rapidement. Alors que le taux de chômage<br />

global a diminué légèrement entre 2002 et 2003, le taux de chômage des diplômés de<br />

l’enseignement supérieur a augmenté (il est passé de 10,1% en 2001 à 12,1% en 2002).<br />

Aujourd’hui, l’économie absorbe environ 18.000 sortants diplômés du supérieur par an<br />

(les diplômés du supérieur occupés étaient 284.000 en 2002 contre 266.000 en 2001),<br />

alors que le flux de diplômés sortants qui cherchent un travail et s’inscrivent à l’agence<br />

pour l’emploi est de 25.000.<br />

Certes, la Tunisie va bénéficier d’une baisse progressive de la pression démographique<br />

et, dans ce domaine, elle est l’un des pays méditerranéens pour lequel cette pression va<br />

décroître le plus rapidement car elle figure parmi les plus avancés dans sa transition,<br />

mais, entre temps, et si l’élasticité de l’emploi à la croissance reste à son niveau actuel,<br />

elle risque de voir monter des tensions sociales fortes susceptibles de peser sur sa<br />

capacité à poursuivre les réformes et à consolider l’acquis. Un chiffre illustre bien la<br />

gravitédelasituation:ilfaudraitquelacroissancedelaTunisiedépasseles6%paran<br />

sur longue période, taux que le pays n’a pratiquement jamais connu, pour que le<br />

chômagesestabilise.<br />

4) Des progrès de gouvernance à réaliser pour consolider le statut d’économie<br />

émergente.<br />

Le gouvernement tunisien a engagé plusieurs réformes sectorielles et institutionnelles<br />

dans le cadre de la mise à niveau de l’environnement politico-économique ; certaines ont<br />

comblé un vide ou ont amélioré des dispositions déjà existantes. Mais, ces efforts n’ont<br />

pas permis d’améliorer la situation relativement à ce que les autres économies<br />

émergentes ont réalisé, ce qu’illustre la position de la Tunisie dans l’analyse multi-critère<br />

sur ce plan (Cf. annexe) : en plaçant le pays dans l’avant-dernière classe, l’analyse<br />

confirme que les progrès ont été inférieurs à ce que les autres régions ont connu. Ces<br />

réformes n’ont finalement pas suffi pour favoriser une transition démocratique associant<br />

l’ensemble des composantes de la société civile. La gouvernance, en Tunisie, souffre de<br />

cette insuffisance de la participation et de la responsabilisation.<br />

5) Rendre effectif l’émergence d’une économie fondée sur la connaissance<br />

Un des axes majeurs pour modifier la dynamique tunisienne dans les années à venir<br />

réside dans la promotion d’une « économie de la connaissance. Sur ce plan, il y a un<br />

consensus général, et le prochain plan y consacre une grande place. Il faut néanmoins<br />

constater que globalement l’économie tunisienne ne se situe que dans la phase initiale<br />

(une phase de « mise à niveau) et ce, comme le montre l’analyse multi-critère, pour<br />

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