PROFIL PAYS TUNISIE FEMISE
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éserves de change et à terme, permettre au marché de jouer un plus grand rôle dans la<br />
détermination du taux de change, etc.<br />
Cette réforme a été fructueuse (tableau 6). Le nombre d'entreprises cotées en Bourse a augmenté<br />
de 17 en 1992 à 46 actuellement, et la capitalisation boursière qui était inférieure à 1% du PIB<br />
avant 1990 s’établit autour de 10% en 2002. Après un certain dynamisme et la hausse des cours,<br />
particulièrement durant la deuxième moitié des années 90, les indicateurs boursiers reflètent<br />
aujourd’hui la faiblesse des échanges 22 . Le retournement de la conjoncture économique tant<br />
nationale qu’internationale observé depuis 2000, semble renforcer l’attitude d’attentisme et de<br />
méfiance des investisseurs.<br />
Tableau 3.6. : Quelques indicateurs de la Bourse de Tunis<br />
1992 1994 1996 1998 2000 2002<br />
Volume des émissions par APE (a)<br />
en % de l’épargne nationale<br />
21,2 21,7 15,1 7,9 45,3 42,2<br />
Indice BVMT (b)<br />
(base 1000 en 1990)<br />
199,4 507,2 570,6 464,6 1424,9 782,9<br />
Nombre de sociétés cotées<br />
(en unités)<br />
17 21 30 38 42 46<br />
Capitalisation boursière<br />
(en % du PIB)<br />
5,8 15,9 20,4 10,9 14,6 9,5<br />
PER<br />
(Price Earning Ratio)<br />
(a)<br />
Appel public à l’épargne<br />
(b)<br />
Bourse des valeurs mobilières de Tunis<br />
11,8 25,3 23,1 10 13,2 12<br />
La Bourse de Tunis reste fort étroite et très peu liquide. Le financement des activités productives<br />
par la Bourse demeure marginal, en moyenne 4% du financement à long terme de l’entreprise<br />
tunisienne. Les 10 plus grandes capitalisations boursières représentent 75% de la capitalisation<br />
totale et sont elles-mêmes concentrées sur le secteur bancaire. Les émissions sur le marché<br />
primaire concernent à 90% des titres publics et des obligations émises par les grandes entreprises.<br />
56% des capitaux échangés concernent 5 valeurs. On notera enfin que le marché financier tunisien<br />
reste parmi les moins chers du monde : le PER est de l’ordre de 13 alors que la moyenne des<br />
bourses émergentes se situe autour de 20.<br />
Les mesures destinées à favoriser à terme l’intégration du système financier national dans la<br />
finance mondiale n’ont pas permis de modifier d’une manière significative la situation du marché<br />
financier. La convertibilité du dinar qui est assurée pour les non-résidents a été étendue aux<br />
transactions courantes des entreprises résidentes : « la convertibilité courante ». Sur la même<br />
période, certaines restrictions aux transactions en capital ont été allégées. Les autorités évoluent<br />
de manière graduelle et prudente vers la libéralisation du compte de capital. Les flux de capitaux<br />
étrangers en Tunisie, plus particulièrement sous forme d’investissements de portefeuille, sont<br />
cependant encore modestes.<br />
2. Une stratégie de gestion de la dette qui préserve la crédibilité du pays et son accès<br />
aux marchés financiers internationaux<br />
La stratégie de gestion de la dette mise en œuvre dans le cadre du plan d’ajustement structurel et<br />
de la réforme financière consiste à maîtriser la dette publique et, ce faisant, à contribuer à la<br />
stabilisation de la conjoncture économique et à la consolidation des finances publiques. Jusqu’en<br />
1986-1987 (avant la réforme), l’objectif de la gestion de la dette publique a consisté à réunir les<br />
fonds nécessaires au financement des programmes d’investissements publics. Cette stratégie a<br />
engendré une éviction du secteur privé et à exercé des pressions intolérables sur le budget de<br />
l’Etat et la balance des paiements. Depuis la réforme, les autorités monétaires et financières ont<br />
assigné à la politique de gestion de la dette un objectif premier qui est d’opérer un arbitrage<br />
optimal entre ressources intérieures et extérieures, compte tenu du coût et des risques de<br />
l’endettement. L’objectif second est de favoriser l’émergence d’un marché financier (des titres<br />
publics) actif et performant.<br />
2.1. Gestion de la dette : comment réduire la vulnérabilité du pays<br />
La stratégie tunisienne de gestion de la dette vise à réduire la vulnérabilité du pays et consiste à (i)<br />
recourir davantage à l’endettement intérieur pour atténuer le poids de la dette extérieure, (ii)<br />
favoriser l’afflux de capitaux extérieurs sous forme d’investissements directs et d’investissements<br />
22 Rapport annuel de la Banque Centrale de Tunisie pour l’année 2002, août 2003.<br />
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